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Autant le dire… : La victoire commune de deux partenaires indissociables

Publié le jeudi 1er décembre 2011 à 02h08min

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La troisième fois a été la bonne. Après avoir été reportées une première fois sur demande des syndicats et une deuxième fois sur celle du gouvernement, les négociations gouvernement-syndicats ont enfin connu leur dénouement. Presqu’un mois après avec des conclusions à la satisfaction des uns et des autres. Quand bien même, et c’est le lieu de le dire, on ne peut pas tout gagner en matière de revendication et en être totalement satisfait. C’est la règle non écrite chez les syndicats. A son tour, le gouvernement aura sans doute concédé ce qui pouvait être. Et c’est tant mieux pour tous.
Car, à l’analyse et c’est connu, le gouvernement et les syndicats sont des partenaires sociaux naturels qui sont obligés de s’accorder quand tout va, et surtout quand plus rien ne va.

Et c’est ce qui semble avoir été fait. Pour préserver la paix sociale, la concorde et permettre au pays, dans les années à venir de bénéficier véritablement de l’ensemble des forces de ses citoyens pour amorcer son développement. Il est de notoriété publique que lorsque le climat social ne va pas, lorsque le développement ne va pas, naturellement le syndicalisme ne va pas. C’est pourquoi, il faut saluer l’attitude des centrales syndicales qui ne semblent pas avoir trop tiré sur la ficelle. Car elles ont bien compris que la crise n’épargne pas le Burkina qui en a une autre toute particulière liée au déficit céréalier. Et qu’il est de la responsabilité de chacun de travailler à y faire face.

En même temps, ils donnent une leçon à tous en indiquant que nous devons redoubler d’efforts si nous voulons avoir de meilleures conditions d’existence. Le Burkina Faso ne peut en aucun cas se développer en dehors de la volonté et de l’engagement de l’ensemble de ses fils et filles. Dans les pays où une partie de la population est restée en marge, le développement a été faussé.

Dans la même logique, il faut saluer les efforts consentis par le gouvernement tout d’abord pour comprendre que les syndicats ne sont pas des « bagarreurs » qui cherchent à déstabiliser les pouvoirs. Mieux au contraire, à travers leurs actions, ils consolident la démocratie et renforcent ainsi les assises des pouvoirs. N’est-ce pas pour cela qu’on les considère comme un partenaire des pouvoirs publics ?

Ensuite, en initiant un dialogue annuel avec les syndicats, le pouvoir donne la preuve qu’il fait de la concertation permanente sur des questions d’ordre national l’une des lignes fortes de sa politique. Et c’est peu de le dire puisque pratiquement avec tous les acteurs sociaux et/ou au développement il a des rencontres régulières.
Enfin, en prenant en compte, en fonction des moyens de l’Etat, au moins 23 points importants de revendications des syndicats, il marque en même temps sa volonté et son engagement à faire en sorte que tous les Burkinabé bénéficient des fruits des efforts qu’ils consentent chaque jour pour le développement du pays. Comme inscrit dans le Programme présidentiel sur la base duquel Blaise Compaoré a été élu il y a à peine plus d’un an.

C’est dire que si les choses devraient se passer désormais comme c’est le cas actuellement, les syndicats ne devraient plus avoir à aller en grève, à marcher et à remarcher pour arracher des victoires avec le gouvernement. En retour, ce dernier devrait pouvoir ainsi se consacrer à d’autres chantiers aussi importants pour le développement et le bien-être des Burkinabé des villes et des campagnes. Une victoire dont nul ne peut se prévaloir tout seul.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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