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Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

Publié le mardi 29 novembre 2011 à 00h36min

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« Même s’il faut déstabiliser le Sénégal, nous le ferons. Parce que nous n’allons pas laisser Abdoulaye Wade violer la Constitution sénégalaise. Nous allons nous y opposer par tous les moyens possibles ». C’est le langage qu’un opposant sénégalais, proche d’Idrissa Seck a tenu sur les ondes de Radio France internationale (RFI), la « Radio mondiale » lors d’une émission en direct dimanche matin.

Avant cet opposant, Etienne Tchisékédi en République démocratique du Congo, alors qu’il était en campagne pour la présidentielle qui s’est déroulée hier, a appelé ses partisans à affronter carrément les policiers et les militaires, jusque dans les casernes. Dans sa même logique, il invitait à s’en prendre au ministre de la Communication. Et comme la « Radio mondiale » n’aime que ça, ça passe bien, ça se rediffuse et çà se trouve sur le net.

Quand on écoute des propos du genre, ça donne tout de suite froid au dos. Des opposants qui aspirent au pouvoir et qui appellent aussi vertement à la violence pour l’un et à la déstabilisation de son pays pour l’autre, c’est scandaleux. Et les électeurs et autres partisans de tels candidats ou opposants devraient s’en méfier. Est-ce que véritablement ces gens-là aiment-ils leur pays, qu’ils aspirent malheureusement à gouverner ?

Pendant que partout on prône le dialogue, la concertation et la concorde sur pratiquement toutes les questions, s’il se trouve encore cette race d’opposants, d’hommes politiques dans nos pays, on est en droit de dire que notre avenir politique et celui de nos démocraties n’est pas du tout assuré. Et quand on sait que le développement est fortement tributaire de la paix sociale, que les investissements sont liées à la stabilité dans la durée, on est fondé à croire que l’Afrique restera encore longtemps dans son sous-développement. Quel investisseur sera-t-il prêt à mettre ses sous dans un pays où on est prêt, pour un oui ou un non, à tout casser, à tout brûler, que ce soit des biens publics et privés ?

Au Sénégal, l’opposant à maladroitement fait le rapprochement avec la situation vécue en Côte d’Ivoire où le Conseil constitutionnel a soutenu Laurent Gbagbo à usurper le pouvoir. Ce qu’il n’a pas dit aux auditeurs et à ses partisans à lui, c’est qu’en Côte d’Ivoire, c’est après des élections propres, équitables et régulièrement organisées et remportées par l’opposition. Dans le cas de son pays, il refuse d’aller aux élections. Puisqu’ici, il est question de la candidature d’Abdoulaye Wade.

C’est pourquoi, il semble plus qu’impératif pour nos hommes politiques de revoir véritablement leur copie, ou du moins maitriser leurs impulsions politiques. La démocratie, le développement, la paix sociale ne sauront se construire dans de telles conditions.
Quand il y a la stabilité, l’un des premiers bénéficiaires c’est bien l’opposition. Puisqu’en ce moment, elle a le temps de se donner les moyens de conquérir le pouvoir. A travers ses activités politiques qu’elle peut bien organiser à travers le pays. Il est donc incompréhensible que les premiers bénéficiaires de la démocratie en soient malheureusement parmi les premiers prédateurs. C’est à la limite assez honteux de voir des leaders politiques qui devraient être des mentors pour la jeune génération se comporter en de vulgaires brigands politiques.

N’y a-t-il pas d’autres moyens au Sénégal pour empêcher Wade d’aller aux élections, et à défaut le battre pendant les mêmes élections s’il s’entête autres que la déstabilisation du pays ? Est-ce une valeur qu’il faut enseigner de nos jours à des peuples dont les populations cherchent par tous les moyens le développement ?

Quand on aime son pays, son peuple, ses partisans, on les épargne des souffrances de la guerre, des affrontements par tous les moyens, sauf la déstabilisation du pays qu’ils habitent. D’autres l’ont fait ailleurs et ils ont réussi. Pourquoi, nous ici en Afrique ne réussirons-nous pas ? Heureusement que toute l’opposition sénégalaise n’est pas sur ce nuage déstabilisateur sur lequel est bien assis le camp d’Idrissa Seck qui croit que son heure est réellement arrivée de se venger de son ex-mentor.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 29 novembre 2011 à 01:07 En réponse à : Un dictateur ne part jamais volontairement sans destabilisation

    Si les peuples de Cote d’Ivoire, de Lybie, de Tunisie, du Yemen, du Liberia, Sierra-Leone...(Gbagbo, Kaddafi, Ben Ali, Saleh, Charles Taylor, Fode Sankoh) avaient prefere ne pas destabilise leurs pays respectifs (le temps d’une guerre civile pour chasser chacun son dictateur), ces dictateurs seraient restes au pouvoir a tout prix. Depuis quand est ce qu’un dictateur a accepte de quitter le pouvir volontairement. La liberte a un prix, c’est le sang de la population qui sera verse. Un dictateur ne s’en va que si on lui fait la guerre, entrainant ineluctablement une periode transitoire d’instabilite du pays mais qui sera suivi d’une VRAIE DEMOCRATIE et d’une VRAIE LIBERTE.

  • Le 29 novembre 2011 à 02:08 En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    BJR

    EN AFRIQUE IL EST ILLUSOIRE A L’OPPOSITION DE VOULOIR PASSER PAR LES URNES POUR CONQUERIR LE POUVOIR CAR IL EST CONNU QU’IL FAUT UN PETIT HOMME POLITIQUE POUR ORGANISER LES ELECTIONS ET LES PERDRE.
    CE FAISANT JE SUIS D’ACCORD AVEC LES PARTISANS DE SECK CAR NOS HOMMES POLITIQUES ESSAYENT TOUJOURS DE TORDRE LE COU A LA CONSTITUTION AFIN DE DEMEURER AU POUVOIR.CA S’EST PASSE AU TCHAD,AU NIGER ET D4AUTRES PAYS SONT EN TRAIN DE VOULOIR EMBOITER CES PAS SUIVEZ MON REGARD.
    CONCERNANT LE SENEGAL,PENSEZ VOUS QUE SI CE N’EST LA PRESSION DE LA RUE WADE ALLAIT FAIRE DE SON FILS SON DAUPHIN ET ETRE ELU AVEC 25 POUR CENT DES VOTANTS.PENSEZ VOUS MADAME LA JOURNALISTE QUE CELA EST NORMAL ?????????
    SANS RANCUNES.

  • Le 29 novembre 2011 à 02:52, par Nongdo du Faso En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    Madame, la journaliste, je veux que vous fassiez vôtre ce dicton "aux maux les grands remedes", "on ne fait pas d’omelette sans casser les oeufs". Avec ces apprentis dictateurs qui ont pris trop goüt au pouvoir, il faut les grands moyens pour les deboulonner. Vous pensez que Gbagbo ou Kadafi serait parti aussi facilement ? Il est preferable de detruire une maison mal construite pour reprendre de plus belle que de continuer à batir sur du sable.

  • Le 29 novembre 2011 à 07:36 En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    Monsieur, il faut être logique, honnête avec vous-même et repondez à cette question : y a-t-il une démocratie en Afrique ? Vous parlez d’une chose qui n’existe pas. LA DEMOCRATIE. Et le cas de Wade est plus triste et exagéré. DIOUF a laissé la place pour lui. Qu’il en fasse autant. vous connaissez ses intentions. MERDE.
    La doctrine sociale de l’église catholique prone même LA REVOLUTION dans ce genre de cas. REVOLUTION. Quand le peuple n’a plus de chemin de DEVELOPEMENT, DE PAIX (vous en parlez) il trouve lui-même son chemin.Le printemps arabe en est un exemple. J’ai fait le Sénégal, j’y vais fréquement et j’en sais quelque chose. Que dites-vous des propositions de Wade faites recemment à des opposants ? COMMENTEZ CELA D’ABORD, Monsieur

  • Le 29 novembre 2011 à 11:03, par Kalif En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    Combien de présidents africains a t’on vu organiser des élections et les perdre ? Vous l’avez bien dit, Diouf a cédé le pouvoir suite à une élection mais a t-on besoin d’être fin analyste pour savoir que Wade n’a pas les mêmes intentions ? Un président qui n’est même pas capable de se tenir debout, qui a de multiples occasions trébuche sous le poids de l’âge, que veut-il ? Faut il croire, comme l’a dit quelqu’un, que les opposants "historiques" une fois au pouvoir ne veulent plus le lâcher ? A défaut de dauphins sollicités jusque récemment, Wade devrait comprendre qu’il y va de l’intérêt de son pays qu’il se retire. A quoi bon entrer dans des débats juridico-politiques futiles au point de faire venir des "experts" à coup de millions pour infirmer ce que la majorité des constitutionnalistes nationaux à reconnu ? L’Afrique a mal à ses dirigeants, et les rumeurs de dévaluation du CFA, alors que c’est l’Euro qui est en crise, ne sont pas pour faire rennaitre la confiance entre peuple et dirigeants

  • Le 29 novembre 2011 à 13:43, par lepassant En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    foutez la paix a wade...!il a mis 25ans pour arriver au pouvoir et de facon democratique.il en partira democratiquement et pas autrement.Il est hocto,il marche sans canne,il lit sans lunettes,des idees il en a a revendre ...wade est une espece rare !!dans tous les cas il ne fera pas 25ans au pouvoir.idrissa seck est un pure produit de wade,il ne fera pas autre chose que ce que le maitre lui a appris.idem pour maky et gadio...juste du ote toi de la que je m’y mette.

  • Le 29 novembre 2011 à 13:44 En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    Le morceau est déjà lâché et quoi donc de plus normal que chacun y va de son commentaire. Admettons la thèse de toutes ces personnes qui invitent le peuple sénégalais à barrer la route au président Wade par la méthode égyptienne, tunisienne ou même libyenne, même si d’avance on sait que les contextes ne sont pas les mêmes. C’est vrai que selon certaines personnes, c’est peut être l’unique solution connaissant bien sûr l’entêtement du pape sopi. Vous l’avez certes dit : "On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs". Mais sommes nous sans savoir les conséquences actuelles de ces révoltes dites arabes ? Est ce une bonne solution ? A mon humble avis, personne ne doit cautionner la violence. Je pense même que Abdoulaye Wade a déjà montrer les stratégies qui pourraient le détrôner démocratiquement au cas où la cours constitutionnelle validerait sa candidature. Je m’explique. Après tant d’années d’opposition, comment l’opposant historique a pu triompher devant Diouf en 2000 ? Ne l’avait-t-il pas réussi grâce à une coalition de parti ? Au vu de ces faits, l’opposition sénégalaise ne doit-elle pas emboucher la même trompette ? Je pense que oui ! Mais pour que cela puisse être possible, ils doivent tous ranger leurs querelles intestines, leurs intérêts crypto-personnels, se concorder sur l’essentiel, à défaut de quoi, ils auraient failli à leur mission. Wait and see !

    Pape : 74185878

  • Le 29 novembre 2011 à 15:41, par Biko En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    Réponse : "Malheureusement OUI". Il s’agit ici d’une destabilisation "moralisatrice". Que les dirigeants de l’Afrique Noire se le tiennent pour dit : le printemps noir africain se fait proche car aucun peuple n’est plus prêt a se laisser prendre le bout de pain qu’il a entre les dents.

  • Le 29 novembre 2011 à 16:14 En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    Vous les apprentis journalistes là, arrêtez maintenant avec votre terme favoris "Autant le dire..."
    Vous n’avez plus d’autres mots ou quoi ? "Autant le dire..." et puis après ???????????????????????????????????????

  • Le 29 novembre 2011 à 19:53, par vinnem naba En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    mais que dire de laurent bado plus pres de nous .qui sur ouaga fm dit etre sortie sur sa terrasse pendant les mutineries pour ecouter le "chant" d’une arme qui selon ses termes le faisait enormement plaisir.le chant de l’arme en question c’etait waratata waratata warattata .sacré Bado.........

  • Le 2 décembre 2011 à 16:42, par Boezemwendé En réponse à : Autant le dire… : Faut-il déstabiliser le Sénégal à tout prix ?

    En lisant les differents commentaires, on se rend compte que jusque là, beaucoup d’africains ne comprennent rien à ce qui leur arrive ; qui peut me dire que les tunisiens, les egyptiens, les lybiens et autres sont plus heureux aujourd’hui qu’hier ? ils se sont lancés bêtement dans une aventure téléguidée de l’extérieur et seul le temps nous dira s’il fallait faire ces "revolutions" de la manière dont elles ont été faites. Idrissa Seck a un égo qu’il doit controler parce que les sénégalais ne méritent les souffrances qu’il prépare pour eux. Du moins je l’espère. En chine on construit selon les réalités culturelles et vous voyez, le monde tremble parce que la chine arrive. En Afrique au lieu d’instruire les jeunes les politiciens développent leurs muscles comme des tareaux destinés à des combats mortels qui ne font que nous ramener des siècles en arrière. En qoui le modèle européen arrange les africains qui ont une culture très différente ? Poigardons nous, tirons les Kalachs les uns sur les autres, brulons tout. Le temps est le meilleur juge. Pour paraphraser un sage penseur, la seule lecon que je tire de l’histoire africaine, est que les africains ne tirent jamais lecon de l’histoire. Que Dieu protège l’Afrique

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