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CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

Publié le mardi 29 novembre 2011 à 00h37min

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Il semble qu’on vient d’entrer dans la période de perturbations au Burkina, connue de tous. En décembre et cela depuis 1998, date de l’assassinat de notre confrère Norbert Zongo, on peut être sûr de quelque chose : les cours seront perturbés. Des grèves et des débrayages divers empêchent la tenue des activités scolaires avec souvent des actes de violence. Ceux qui anticipent dans les lycées et collèges font tenir les évaluations avant ce mois. Mais, un pays peut-il continuer de vivre dans la hantise chaque année en décembre et regarder le calendrier scolaire se saborder en ce moment ? Il faudra bien trouver une solution. Et cela passe par la lumière sur l’affaire Norbert Zongo et bien d’autres cas restés impunis.

Tant que la revendication sera toujours d’actualité, les syndicats d’élèves et d’étudiants maintiendront la pression pour obtenir la vérité et pour que l’opinion n’oublie pas l’holocauste du 13 décembre 1998 et les évènements tragiques qui s’en sont suivis. On peut le penser d’autant plus qu’avec le jugement de l’affaire Justin Zongo, il est fort probable que l’année prochaine, il n’y ait pas de manifestations particulières pour honorer sa mémoire et réclamer la vérité. Quoiqu’on dise, l’histoire récente du Burkina a montré que sans justice, il ne peut y avoir de paix sociale durable. Mais, il semble que pour l’affaire Norbert Zongo, les choses sont autrement plus compliquées parce que c’est véritablement une affaire d’Etat.

Il faudrait alors penser à sensibiliser les élèves et les étudiants pour que dans leurs manifestations, ils restent dans un cadre républicain en évitant la violence. Peut-être le gouvernement décidera-t-il de fermer les classes le 6 et le 13 décembre comme cela est de coutume depuis un certain nombre d’années pour éviter que les manifestations dégénèrent et se propagent durant tout le mois de décembre. En tous les cas, il faut exorciser le mal du mois de décembre au Burkina. Il faudrait que ce mois redevienne comme tous les autres. Ce n’est pas impossible : cela dépend de la bonne volonté de tous en commençant par les autorités politiques. Celles-ci savent comment le Burkina peut sortir de ce cycle de débrayages qui ne demandent ni plus ni moins que la justice dans l’affaire Norbert Zongo.

Les parents d’élèves ont aussi une part de responsabilité dans cette affaire. Ils ont le devoir de sensibiliser leurs rejetons afin que ceux-ci sachent raison garder au cours de leurs manifestations. Ce serait l’idéal si les élèves et les étudiants prenaient conscience de l’impact des débrayages intempestifs sur leur éducation et leur avenir. Ce sont en effet des jours perdus dans le programme scolaire qui ne seront pas rattrapés. Et, en définitive, personne ne gagne dans les perturbations des activités scolaires et académiques : ni les élèves et les étudiants, ni les parents, ni l’Etat qui se fait du souci quant à la gestion des manifestations. C’est pourquoi il urge de trouver des solutions définitives.

SIDZABDA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 29 novembre 2011 à 05:39, par Bisongo En réponse à : CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

    Bjr.
    je comprends la revendication des élèves et étudiants. J’étais en troisième en 1998 et je suis actuellement étudiant. Donc je sais de quoi je parle.
    J’aimerais faire une proposition (que certains critiqueront).

    on peut par exemple decreter la periode du 06 au 15 decembre de chaque annee comme Semaine Nationale de la Lecture. Les élèves et étudiants pourront rester à la maison mais en revanche ce temps de repos doit etre utiliser pour la lecture. On veillera donc a ce que les élèves lisent des livres choisi au préalable et au retour ils pourront discuter ou faire une évaluation sur ca.

    Au Burkina nous n’avons pas une culture de lecture et il est grand temps qu’on songe a inciter les camarades à lire.
    Merci

  • Le 29 novembre 2011 à 12:59, par citoyen En réponse à : CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

    Mais l’Etudiant qui a mis l’accent sur la lecture pour la période concernée est à féliciter ou au besoin le décorer car son idée n’était pas jusqu’à présent mise en oeuvre.quant à moi, je pense qu’il a tout dit et seule sa vision peut calmer les choses.On peut juste l’expérimenter pour un bout de temps seulement et nous verrons les resultat

  • Le 29 novembre 2011 à 16:44, par le Juge X En réponse à : CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

    Salut

    L’idée est très intéressante et très instructive. Elle mérite au moins d’être mise en application afin d’évaluer son impact sur le cursus des élèves mais aussi sur la situation en décembre. Mais cela n’empêche que c’est une façon de contourner le problème. Cette loi d’impunité qui jalonne le parcours du pays est ahurissante.

    Les élèves vivent dans l’angoisse et l’inquiétude car nul n’aurait pû penser à ce qui est arrivé à Justin ZONGO après les manifestations qui ont suivi les assassinats de Norbert ZONGO, Michel CONGO, Boukari DABO, Flavien et les autres. personne ne le souhaite mais qui nous dit que d’autres meurtres n’auront pas encore lieu.

    Les élèves comme tant d’autres ne demandent que justice, sécurité et de meilleures conditions de travail.
    vive la justice et la paix.

  • Le 29 novembre 2011 à 17:30, par Bénéwindé En réponse à : CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

    Mon cher étudiant, votre proposition est drôle et ressemble à quelqu’un à qui on dit de marcher sur des braises tout simplement parce qu’on a mis de la cendre dessus. Dites au gouvernement de juger l’affaire et de condamner les coupables. Il n’y a pas mille solution.
    Les années passées on prétextait l’organisation du 11 décembre pour fermer les écoles, mais cette année y aura pas de fête, quel argument le gouvernement le gouvernement va brandir maintenir les enfants à la maison ?

  • Le 29 novembre 2011 à 17:57, par citoyen En réponse à : CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

    très belle idée mais je pense que c’est une fuite en avant qui ne resoud pas véritablement le problème. Il faut que tous les acteurs assument leur part de responsablité dans l’éducation. Il y’a des formes surnoises d’incitation à la grève que les chefs d’établissement manifestent en pensant organiser au plus tot les évaluations. je pense quand libérant les élèves de leurs activités scolaire ils se voient tout disposés à manifester. donc il faut surtout prendre des mesures visant à les occuper le plus pendant cette période.

    • Le 29 novembre 2011 à 22:59, par Fredysat En réponse à : CALENDRIER SCOLAIRE AU FASO : Il faut exorciser le mal de décembre

      Pourquoi ne pas organiser les évaluations à cette période ? Pour l’idée de semaine de lecture je suis aussi partant mais le mieux serait que tous les acteurs pense à éduquer les conscience des jeunes pendant toute l’année afin qu’ils opte pour des solution moins violentes.

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