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Déficit agricole au Burkina : Des céréales à prix social pour les populations

Publié le vendredi 25 novembre 2011 à 01h20min

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Face au déficit agricole auquel doit faire face le Burkina Faso compte tenu de l’insuffisance pluviométrique dont a souffert la dernière campagne, le gouvernement mettra à la disposition des populations des localités touchées par cette situation, des céréales à des prix sociaux. L’information a été donnée par Clémence Traoré, ministre burkinabè de l’Action sociale et de la solidarité nationale au cours du point de presse hebdomadaire du gouvernement qu’elle a co-animé avec ses collègues de la Jeunesse et de la formation professionnelle, Achille Marie Joseph Tapsoba et de la Culture et du tourisme, Baba Hama.

Selon Clémence Traoré, le Burkina n’est pas encore en situation de famine. « Nous évaluons la situation sur le terrain. C’est seulement après cette étape que nous pourrons donner avec exactitude l’ampleur du déficit », a-t-elle indiqué. Dans tous les cas, ayant pris le pouls de la situation, le gouvernement a mis en place une batterie de mesures pour stabiliser les prix des denrées alimentaires et rendre disponibles ces dernières sur le marché. D’ores et déjà, le gouvernement envisage la vente à prix social des céréales dans les zones qui seront touchées par la pénurie alimentaire. « Nous allons distribuer gratuitement les vivres aux personnes démunies », a même précisé la ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale.

Près de 107 communes, aux dires de Clémence Traoré, connaissent depuis le mois d’avril des ventes à prix social de céréales. Tout compte fait, selon Mme Traoré, le gouvernement burkinabè a déjà pris les dispositions nécessaires et a même déjà approché ses partenaires techniques et financiers afin de venir en aide aux populations si la situation venait à s’empirer.

Quant à Achille Marie Joseph Tapsoba, il a entretenu les journalistes sur le 6e forum des jeunes qui aura lieu, en principe, les 2 et 3 décembre 2011 à Dori, chef lieu de la région du Sahel. Le ministre qui n’a pas manqué de revenir sur le bilan des forums du même genre tenus les 5 dernières années a également évoqué le Programme spécial de création d’emplois initié par le gouvernement.

Selon M. Tapsoba, le forum, qui est à sa 6e édition, a pour but de permettre aux jeunes d’exposer leurs doléances directement au chef de l’Etat, Blaise Compaoré. Pour Achille Tapsoba, les 5 dernières éditions ont permis de mettre en place des fonds spécifiques pour soutenir les jeunes et les femmes. C’est ainsi que, à en croire le ministre en charge de la Jeunesse, 5000 jeunes ont été formés à différents métiers et des jeunes diplômés outillés à l’entreprenariat.

Dans le cadre de du Programme spécial de création d’emplois, M. Tapsoba a indiqué que des centres et des sessions de formation seront réalisés au profit des jeunes ruraux. Il faut noter que le programme prend en compte les jeunes diplômés, les jeunes déscolarisés ou non scolarisés vivant dans les villes, les femmes et les jeunes ruraux. Sa mise en œuvre nécessite la bagatelle financière de plus de 10 milliards de francs CFA. Il doit générer 54 209 emplois, permettre de créer 10 000 occupations et favoriser la formation de 45 100 jeunes diplômés et ruraux en moyenne par an.

Jacques Théodore Balima

Fasozine

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Vos commentaires

  • Le 25 novembre 2011 à 12:44 En réponse à : Déficit agricole au Burkina : Des céréales à prix social pour les populations

    « ...le Burkina n’est pas encore en situation de famine »
    On admet les étapes suivantes dans les crises alimentaires : l’apparition de la soudure alimentaire où on ajuste les repas, la disette où l’on maigrit et la famine quant il y a mort d’hommes par manque de nourriture. La nourriture s’obtient par la production ou par la régulation. Il n’y a plus de famine suite à un déficit de production alimentaire, si la régulation est efficace.

  • Le 25 novembre 2011 à 15:49, par wendlasida En réponse à : Déficit agricole au Burkina : Des céréales à prix social pour les populations

    Madame le ministre, à quel prix le gouvernement entend acheter ces céréales et pouvoir les revendre à prix sociale ? Comment sont les prix des céréales sur le marché présentement ? On s’attendait que les prix baissent car nous sommes en période de récolte. Mais on constate qu’ils ne font que grimper chaque jour.Comment comprendre qu’en novembre le plat(yorouba) de haricot coûte 850F (Cas de Diabo dans le Gourma).
    Il faut plutôt travailler à limiter la spéculation car c’est la principale cause de l’augmentation des prix. On l’a constaté au moment du jeûne avec le prix du sucre.

  • Le 27 novembre 2011 à 12:27, par bogui En réponse à : Déficit agricole au Burkina : Des céréales à prix social pour les populations

    Il faut se se mettre clairement à l’esprit, que nous sommes en famine. Tant les céréales se font rares et que leur prix ne cesse de flutuer. Pour ma comsommation, j’ai fait un tour chez le vendeur le plus proche. A la question de savoir combien coûte le sac 100 kg de mais à Ouaga, on m’a lancé ce panflet : 18 500 fcfa. Pannique totale ! Comment vais-je faire ? En effet, déjà, depuis le village, on m’a aussi exprimé le besoin. A la Sonages, pas grand espoir. Je me demande très franchement comment réspoudre ce problème (vital quand même) ? Si en tant que fonctionnaire, j’éprouve des difficultés, j’imagine le calvaire de nombres de populations aux revenus assez modestes. Madame le ministre, c’est le fait de dormir et se reveiller avec l’équation "comment avoir à manger demain" qui nous amène à dire que nous sommes en famine. Il ne faut attendre que les enfants commencent à pleurer de faim pour le reconnaître. En principe, à Noël, tout bon paysan s’offre une bonne fête de nativité. Mais cette année, même en rêve, personne ne compte festoyer, tant le danger est imminent. En tous les cas, le gouvernement est attendu sur ce front, beaucoup plus que la modification de l’article 37. Bon courage et surtout bonne chance de rencontrer des partenaires techniques et financiers qui comprennent que le pain quotidien est indispensable, et que l’aliment est la première medecine de l’Homme(pour paraphraser le savant Hipocrate)

  • Le 27 novembre 2011 à 19:25, par SANON KOLO ALAIN En réponse à : Déficit agricole au Burkina : Des céréales à prix social pour les populations

    PAR SANON KOLO ALAIN.
    POUR LUTTER EFFICACEMENT CONTRE CE FLÉAU QUI MINE L’AFRIQUE PRÉCISÉMENT LE BF ; NOUS DEVONS CHANGER NOTRE MANIÈRE DE NOUS DÉVELOPPER.AUJOURD’HUI TOUS LES PAYS VEULENT ATTEINDRE UNE CROISSANCE ÉCONOMIQUE NUMÉRIQUE QUI N’EST PAS FORCEMENT LE MEILLEUR POUR LE CONTINENT. JE DEMANDE AU POUVOIR DE BIEN DIAGNOSTIQUER LE PROBLÈME DE LA FAMINE ET TROUVER UNE ALTERNATIVE DÉFINITIVE POUR STOPPER CETTE LE DILEMME. l’arbre de la croissance ne doit pas cacher la forêt du développement 

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