Jessica Davis, épouse Ba est le chef adjoint économique à l’ambassade des USA à Nairobi (Kenya). Elle travaille dans ce service diplomatique américain depuis près de dix ans maintenant. Mais, confie-t-elle : « Il y a vingt ans de cela, on comptait les femmes du bout des doigts dans ces services diplomatiques de la première puissance mondiale ». Les femmes qui y travaillaient ne pouvaient se marier qu’après leur retraite. Et celle qui voulait le faire avant la retraite démissionnait tout simplement. Parce que beaucoup de gens pensaient que la femme ne peut pas s’occuper du foyer et faire en même temps convenablement le travail professionnel. Cela n’est plus qu’un « cauchemar » qui est révolu, il y a plus de vingt ans. Beaucoup d’efforts ont été consentis mais de l’avis de Mme Ba, quelques difficultés subsistent toujours.

« Vous devez travailler 24h/24h. Ce qui n’est pas toujours évident pour la femme », dit-elle. Et de renchérir : « Qu’il faut doublement travailler pour une bonne image des USA ». Mais Jessica s’en sort très bien et plaide beaucoup en faveur de la femme. Outre les projets qu’offrent les Etats-Unis, pour encourager les femmes dans tous les domaines d’activités. Madame Ba développe d’autres initiatives afin de donner plus d’opportunités aux femmes kenyanes. D’ailleurs dit-elle : « l’une des priorités du président Barack Obama et du secrétaire d’Etat Hillary Clinton se situe dans le développement socio-économique de la femme. Ils croient profondément en la capacité des femmes à changer l’Afrique », nous confie Jessica.

C’est pourquoi, elles sont encouragées à se présenter aux élections et à être dans les instances de médiation. « Il faut qu’il y ait un équilibre en l’homme et la femme », soutient Mme Ba. Les femmes peuvent bien servir leur pays. Il faut alors prioriser les questions essentielles en sa faveur. Mais elles doivent commencer par se soutenir elles-mêmes d’abord car beaucoup d’opportunités sont à leur portée.

Les diplomates américains et leur pays d’accueil

Il n’y a pas de soucis à ce niveau, selon Mme Davis. Elle l’indiquera clairement : « J’ai travaillé dans plusieurs pays islamiques, et les gens comprennent mieux qu’il s’agit tout seulement d’une coopération entre les deux pays ». En tout cas, elle dit ne pas être vue d’un œil « bizarre » parce qu’américaine. Elle qui a grandi aux USA, se sent tout de même comme une africaine. « La première fois que j’ai fait le déplacement de Dakar, j’étais impressionnée et émue. J’ai compris alors que tout ce qu’on dit de l’Afrique n’est totalement vérifié », a-t-elle soutenu.

La femme selon Madame Ba

Les femmes africaines sont les plus belles, dit-elle. Aussi, a-t-elle poursuivit : « elles pourront être les leaders de l’Afrique vu leur esprit de partage, d’honnêteté ». Jessica reste alors convaincue que si l’Afrique veut se donner une autre réputation, elle devrait compter sur ses femmes. L’exemple du Libéria en est un, selon elle.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso