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IIe assises de la FASFACO : Un nouveau visage pour plus d’efficacité

Publié le jeudi 14 octobre 2004 à 07h07min

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La FASFACO est la Fédération des associations des sages-femmes d’Afrique centrale et de l’ouest. Lors de ses deuxièmes assises tenues du 5 au 12 septembre 2004 en Guinée Conakry, elle a défini un nouveau plan d’action et procédé au renouvellement de ses instances.

Elue présidente à cet effet, Mme Brigite Thiombiano de retour de Conakry s’est entretenue le 13 octobre dernier avec ses sœurs sages-femmes de ce qui est ressorti de ses assises. La rencontre s’est tenue dans la salle de conférence de la clinique pour la santé familiale à Ouagadougou.

Le "rôle de la sage-femme dans la réduction de la mortalité maternelle et néonatale dans le 3e millénaire" a été le nœud gordien des 2e assises de la FASFACO tenues à Conakry. En chœur les sages-femmes ont lancé un cri de reconnaissance en Guinée. Pour Mme Thiombiano présidente de la FASFACO " la sage-femme est de toutes les collectivités humaines, la figure la plus universelle mais son rôle historique et sa contribution à l’édifice de l’art obstétrical sont les plus méconnues de notre temps" .

L’une des difficultés majeures auxquelles est confortée la profession de sage-femme est le manque de ressources humaines. Les besoins en santé maternelle et infantile sont supérieurs aux prestations disponibles. Selon les statistiques de 2002 livrées par Mme Marie Ouédraogo représentante du ministère de la santé, le Burkina Faso comptabilise 586 sages-femmes maëticiens d’Etat ; soit environ 300 sages-femmes.

Des défis à relever

Pourtant le ratio exigé par l’organisation mondiale de la santé (OMS) est d’une (1) sage-femme pour 5000 habitants. En estimant la population actuelle à 12 millions, le Burkina manque criardement de sages-femmes car il faut environ 2500 sages-femmes de plus pour atteindre le ratio d’une sage-femme pour 5000 habitants. Le nombre constitue un défi certes à relever mais la qualité de la formation doit être aussi de rigueur, a souligné le Dr Germain Traoré. A ce sujet, la FASFACO a recommandé la création d’une école de cadres sages-femmes et l’affilation de la formation des sages-femmes aux universités des 10 pays membres.

Les sages-femmes ont déploré le manque de plan de carrière dans leur profession et leur mauvaise orientation dans le système sanitaire. La FASFACO à 7 ans d’existence et se heurte à des problèmes liés à l’insuffisance matérielle financière et communicationnelle. Des difficultés que les femmes justifient par le fait qu’elles sont politiquement moins soutenues. C’est pourquoi, elles ont fait le plaidoyer de voir leur corps réorganisé. Pour elles, la santé est ce qu’il y a de plus cher dans ce monde et il faut y investir pour sauver la vie en danger.

Le Burkina Faso qui a été réélu pour assurer la présidence en exercice de la FASFACO entend travailler à résoudre ses problèmes en suspens. Mme Brigitte Thiombiano élue présidente de la FASFACO pour un mandat de 3 ans a confié à ses consœurs qu’elle travaillera à mettre en application la déclaration liminaire de Conakry afin que la sage-femme retrouve la place et le rôle qui lui sont dévolus. Grâce aux différents efforts conjugués au plan national, le Burkina Faso abritera le siège de la FASFACO

Charles Ouédraogo
Babou-Nébon BAMOUNI(Stagiaire)
Sidwaya

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