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« Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

Publié le lundi 21 novembre 2011 à 00h11min

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Dans l’écrit ci-après, un citoyen, prenant exemple sur les changements intervenus au ministère de la fonction publique sous l’impulsion du ministre Soungalo Ouattara, exhorte les différents acteurs de notre Administration à suivre le mouvement. Ce n’est ni moins ni plus qu’à une révolution des comportements et attitudes négatifs qu’il appelle de tous ses vœux.

S’il y a un ministre dont les initiatives et l’engagement ont apporté un réel changement dans son département, c’est bien celui de la fonction publique. C’est un fait reconnu par la majorité des fonctionnaires burkinabè. En effet, depuis qu’il est à la tête de ce ministère, Soungalo Appolinaire Ouattara ne cesse d’innover, de penser les voies et moyens pour une fluidité et une célérité dans le traitement des dossiers au ministère de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale.

Ce ministère est même l’un des plus numérisé qui vibre en phase avec les attentes des usagers. On se rappelle que dans le temps, c’était la croix et la bannière pour les fonctionnaires et les candidats aux concours de la fonction publique de déposer un dossier ou même consulter une simple liste de candidatures. On se rappelle également que se faire reclasser ou avancer était un cauchemar pour les fonctionnaires. Que dire des nouveaux fonctionnaires qui pouvaient passer 05 à 10 mois et même plus sans toucher au premier salaire.
Aujourd’hui, on peut affirmer sans se tromper que les solutions idoines sont trouvées et entrain d’être trouvées pour résorber ces difficultés au mieux, à en croire les commentaires et appréciations des usagers du MFPTSS. Sous l’ère Soungalo, les usagers peuvent même bénéficier des services du ministère de la fonction publique à partir des téléphones portables. Les reclassements, avancements et les intégrations sont traités avec célérité. D’autres même disent que ce ministère a connu une révolution.

Si l’on est arrivé à faciliter le traitement des dossiers et la fluidité dans les services du MFPTSS, c’est parce que le premier responsable a pris des initiatives certes, mais aussi a laisser libre cours à ses agents de faire des propositions. Avec cette confiance entre le patron soucieux du service bien fait et des jeunes disponibles et prompts aux innovations, les résultats ne peuvent que suivre.

Sur les secrets de ces prouesses, le ministre confiait qu’il faut faire confiance aux jeunes et briser toute barrière pouvant amener certains à se recroqueviller sur eux-mêmes. De ce exemple, il ya un contraste dans la plupart des services, que ce soit au niveau central ou décentralisé. Il existe encore des ministères, des directions régionales et provinciales où des dossiers continuent de « s’égarer » ou de se volatiliser en cours de transmission, surtout quand il est question de transférer le dossier du niveau décentralisé au central.
Si vous ne « poursuivez » pas votre dossier vous serez surpris de savoir qu’il n’est pas arrivé à destination et qu’il n’est plus dans le circuit même si vous avez les numéros du bordereau d’envoi en bonne et due forme. Très probablement le dossier a été négligé par un agent qui ne l’a pas déposé au bon endroit ou qu’il s’est glissé sous les paperasses qui bondent généralement les bureaux des patrons. L’autre explication est que la plupart des services publics ne sont pas organisés.

Pour preuve, il suffit que le premier responsable s’absente pour que tout un service se paralyse. Certes, tous les pouvoirs ne peuvent jamais être délégués à l’intérimaire mais au moins que le service minimum puisse être assuré et il est aussi vrai que certains responsables ne sont pas accessibles. Ce cas de figure s’explique également par le fait que les intérimaires ou les adjoints ne s’assument pas.

Le plus souvent, ces derniers ne veulent pas se tenir pour responsables pour une situation malencontreuse qui adviendrait. Ils ont peut-être raison mais le comble c’est certains manquent cruellement d’initiatives. Là-dessus, il suffit d’observer pour s’en convaincre. Il est par exemple rare que l’adjoint d’un responsable de service aille le voir avec des propositions.

Certes, tous les supérieurs hiérarchiques ne sont pas réceptifs aux idées venant de leurs subordonnés. Mais, cela ne saurait constituer une raison suffisante pour se contenter de relater le ou les problème(s) sans avancer des propositions, comme si le supérieur avait un bâton magique. Cela signifie simplement que c’est au ministre de trouver toutes les solutions puisque le directeur qui est au village va poser le problème à son patron du département et ce dernier à celui de la province et ainsi de suite.

Même si tous les problèmes ne peuvent être résolus au niveau local, ce n’est pas une raison suffisante pour ne rien essayer. L’on peut tout de même essayer quelque chose, quitte à rendre compte après. Mais, ne pas essayer peut s’apparenter à de l’irresponsabilité. C’est ne pas s’assumer, c’est ne pas innover et c’est manquer d’initiatives. Hors, un des objectifs de la décentralisation et de la déconcentration c’est de trouver des solutions aux préoccupations de la base.

lI faut donc plus de responsabilité, d’initiatives et d’innovations au niveau des responsables de services locaux. Parce qu’à vouloir attendre que les solutions viennent de la haut, c’est plonger les services publics dans la lenteur et la lourdeur, avec leurs lots de conséquences désastreuses pour l’Administration. Ainsi, à force de se tourner les pouces, attendant impatiemment des jours meilleurs qui tardent à venir, on finit souvent par se décourager.

Osons le changement, établissons la confiance entre les patrons et les agents dans les services comme Soungalo Appolinaire Ouattara l’a fait. Même si tout n’est pas parfait au MFPTSS, au moins le vent du changement a soufflé là-bas et vivement que d’autres ministères innovent, prennent des initiatives et apportent une nouvelle situation au bonheur des agents de la fonction publique. Plus jamais de lourdeur ou de dossiers égarés dans les services !

Rodrigue

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Vos commentaires

  • Le 21 novembre 2011 à 04:57, par Iso En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    Voici qui est bien dit. Cependant je voulais seulement vous rappeler qu’au Burkina faso, un adjoint dans la plupart des services n’existe pas et même s’il existe, il est presque ignoré jusqu’à son nom. Si vous adjoints ou intérimaires et que c’est le titulaire seul qui bénéficie de tous les retombés, il va s’en dire qu’il faut qu’il prenne le meilleur et le pire qui adviendrait au service. D’ailleurs qui a déjà entendu qu’un adjoint a été décoré ? A la pire des choses, il est considéré comme ennemi à abattre car susceptible un jour de remplacer le patron. Faites un sondage dans l’administration et vous verra que tout n’est pas rose entre le patron et les adjoints. À quoi sert un adjoint ou un intérimaire si la loi ne lui permet pas de jouer pleinement le rôle du titulaire absent ?

  • Le 21 novembre 2011 à 09:56, par leprospère En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    MERCI FRANGIN RODRIGUE,tu dis vrai.IL FAUT RECONNAITRE A L’HOMME SOUNGALO SON DYNAMISME ET SON DESIR ARDENT DE RENDRE PLUS ACCESSIBLE L’ADMINISTRATION AUX ADMINISTRES ET QUI NE CESSE DE FORGER L’ADMIRATION DE PLUS D’UN.JE PRIE QUE LE TOUT-PUISSANT LUI DONNE DAVANTAGE TOUTE L’ENERGIE NECESSAIRE POUR CONTINUER A REPARER CERTAINES INJUSTICES TELLES CERTAINES INDEMNITES JUGEES INDISPENSABLES POUR LA VIE DECENTE DES AGENTS QUE SONT LE LOGEMENT ET LA SUJETION.COMMENT AUSSI COMPRENDRE QUE DANS LE MEME MINISTERE CERTAINS AGENTS AIENT DEUX A TROIS INDEMNITES OU PLUS ET D’AUTRES N’ONT AUCUNE ?ON ME DIRA QUE C’EST FAUX POURTANT C’EST VRAI C’EST QUELQUE CHOSE QUI PEUT ETRE VERIFIER A LA SOLDE.PLUS JAMAIS DE TELLE INJUSTICE DANS LE PAYS DES HOMMES INTEGRES !!!BON VENT A LA REFORME DE L’ADMINISTRATION BURKINABE !

  • Le 21 novembre 2011 à 10:47, par passeke En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    monsieur rodrigue, j’ai appreciez votre écrit monsieur le MFPTSS est un exemple de revolution de l’administration et pourtant ses agents qui travaillent comme cela n’est pas permis sont les plus misérables surtout ceux des régions, je vous assure c’est la vrai galère.

  • Le 21 novembre 2011 à 11:31 En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    Bel article !

  • Le 21 novembre 2011 à 11:46 En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    Oui mais dans ce cas, il faut vraiment arrêter les réquisitions dabs la fonction publique. On ne peut pas comprendre que des gens soient réquisitionnés pour retser DG de certains EPE.

  • Le 21 novembre 2011 à 12:41 En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    je tire également mon chapeau au ministre Soungalo pour tout ce qu’il a fait comme effort allant dans la transparence dans la gestion des concours. c’est avec la fusion qu’on verra vraiment si Soungalo est compétent car la partie travail il y a bcp à faire, c’est un domaine très complexe et surtout avec les syndicats et les employeurs bcp de courage à vous monsieur le ministre.

  • Le 21 novembre 2011 à 12:45, par le vrai changement En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    En tout cas des dossiers font encore plusieurs mois dans certains services de ce ministère sans être traités. Donc, il ya encore beaucoup de travail à faire pour pouvoir mériter ces lauriers complaisamment dressés par ce griot de service. En plus, les DRH qui sont censés être les relais de ce ministère dans les autres ministères sont souvent le lieu où se disputent incompétence, larbinisme et course aux perdiems et autres missions bidons à l’extérieurs des premiers responsables pendant que les dossiers y sont entassés. Enfin, il est faux de dire que les agents ne trainent plus durant des mois pour obtenir reclassements, affectations et autres intégrations. Exemple : nous sommes sortis de l’ENAREF depuis 4 mois, malgré les assurances du Ministre de la Fonction Publique, la DRH finances ne fait que nous tourner en rond : pas d’affectation, pas de prise de service et au bout du compte l’Etat devra nous payer des salaires pour lesquels nous n’avions rien fait. Voilà votre prétendu changement. Merci !

  • Le 21 novembre 2011 à 16:56 En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    Mr Rodrigues vous aviez raison, c’est apparemment le seul ministère que les choses semblent bouger. Ceux qui trouvent qu’ils sont sortis de l’ENAREF et qu’ils ne sont toujours pas affectés faudra qu’ils s’en prennent à leur DRH. Le Ministre n’a rien a voir dans la répartition des agents dans un service. il n’attend que la situation pour faire son travail.

  • Le 21 novembre 2011 à 18:11, par Vagabond En réponse à : « Acteurs de l’Administration burkinabè, osez le changement ! »

    A quoi vont servir tous ses changements, si l’homme qui est le maillon de tout développement est ignoré ! Relevez les salaires et les gens feront des miracles !

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