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Conclave des experts Burkinabè et Ivoiriens à Ouaga 2000 : Silence ! On renforce la Coopération

Publié le jeudi 17 novembre 2011 à 00h34min

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Hier, l’information ne filtrait pas beaucoup à la Salle des Banquets de Ouaga 2000, où se déroulait la réunion des experts Ivoiriens et Burkinabè, dans le cadre du deuxième Sommet Burkina Faso – Côte d’Ivoire. En effet, la plupart des spécialistes approchés n’ont pas du tout voulu faire le jeu de la communication, comme s’ils avaient reçu des consignes de ne pas piper mot sur le déroulement des travaux de la réunion. Mais, c’est surtout avec les experts Ivoiriens que nous nous sommes heurtés à un véritable mur de silence.

Ainsi, il a été impossible pour nous de mettre la main sur un spécialiste Ivoirien des Transports, tellement on se faisait balader d’une personne à une autre. Entre-temps, un nom nous est donné. Avec ce nom, on croyait être au bout de notre peine sur ce chapitre des transports. Mais, illusion, parce que l’intéressé nous dira tout simplement d’attendre après. Sachant bien qu’un tient vaut mieux que deux tu l’auras, nous avons insisté, histoire d’arracher quelques mots à notre interlocuteur. Finalement coincé, il finit par nous avouer à demi-mot les raisons de son refus : « Je ne peux pas parler sans l’autorisation du Chef de notre Délégation.

Il faut que j’aie son autorisation avant de vous dire quoi que ce soit ». Et il prit aussitôt congés de nous. Plus tard, lorsque nous l’avons rencontré dans les couloirs de la Salle des Banquets, notre expert va corser les conditions de sa prise de parole. « Il me faut l’autorisation du ministre des Affaires étrangères », nous lance t-il, tout en poursuivant sa route. Mais, pour nous, avant cet instant, l’affaire était déjà classée à partir du moment où il invoquait le quitus de son Chef de délégation que nous n’avons pu rencontrer plus tôt parce qu’il s’était retiré dans son pied à terre. Mais, il nous fallait quand même prendre des experts Ivoiriens, ne serait-ce qu’un.

Nous voilà à l’assaut d’un spécialiste de l’Industrie. Il accepte de parler, nous indiquant que tout se déroulait bien, dans une ambiance bon enfant. Mais, notre partenaire providentiel s’est quelque peu refroidi lorsque nous avons voulu noter son nom. Il est un peu hésitant et nous lance : « Monsieur SE ». « C’est tout votre nom… », Avons-nous voulu savoir. « C’est bon. Notez comme ça », a-t-il coupé court. Sans dire mot, nous avons acquiescé de la tête et avons poursuivi nos échanges.

Plus de 50 experts Burkinabè et 34 spécialistes Ivoiriens

Si dans la partie ivoirienne, il y a eu des difficultés à faire filtrer l’info, en revanche nous avons eu un peu plus de chance dans le camp burkinabè. Ainsi, après quelques tentatives mitigées, le chef de la délégation nationale, l’Ambassadeur Eric Tiaré, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, s’est ouvert à nous. « Les travaux se déroulent très bien. Depuis 8 h nous sommes réunis en différents comités sectoriels pour procéder notamment à l’évaluation des décisions et recommandations qui avaient été prises lors du premier sommet à Yamoussoukro en 2009. La plupart des recommandations portaient sur le renforcement des différents secteurs : transport, commerce, sécurité, politique, diplomatie, bref, tous les domaines couverts par la coopération entre nos deux pays », dit-il. Et de nous expliquer que l’objectif de leur rencontre, c’est de réfléchir à lever les obstacles au renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, citant par exemple le cas des tracasseries routières.

La présente rencontre bilatérale a regroupé plus de 84 experts dont 43 Ivoiriens. Pour les travaux du jour, ils ont été repartis en 8 groupes thématiques. L’on peut citer, entre autres, le groupe Politique – Diplomatie – Intégration ; le groupe Energie – Mines ; le groupe Transport – Sécurité – Commerce – Défense.
Le Chef de la délégation burkinabè se voulait rassurant quant aux résultats des travaux de la rencontre dont la clôture était prévue pour 18 h. « Nous sommes tous dans de bonnes dispositions d’esprit », nous confie t-il.

Grégoire B. BAZIE et Jean Pierre Sawadogo (Stagiaire)

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