LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

Publié le mardi 15 novembre 2011 à 01h13min

PARTAGER :                          

Après Ouagadougou et Banfora, c’est le tour de Pô de vivre un phénomène mystérieux en milieu scolaire : des crises hystériques en cascade de lycéennes. A la date du 3 novembre 2011, l’on dénombre plus d’une trentaine de jeunes filles, issues de 4 établissements secondaires de Pô, victimes de ce malaise.

Tout a commencé un certain lundi 17 octobre 2011, précisément à 7h 45 minutes dans une classe de 4e du Lycée municipal de Pô. Ce jour-là, une élève a piqué une crise en plein cours. Aussitôt, membres de l’administration, corps professoral et autres élèves accourent à son chevet pour lui porter secours non sans peine. Elle pleurait, criait et s’agitait violemment. Après l’avoir plus ou moins maîtrisée, elle a été conduite au Centre médical (CMA) de Pô par le proviseur. Pendant son évacuation, une deuxième fille de la même classe s’est effondrée à son tour avec les mêmes symptômes.

Puis une troisième, cette fois, de la classe de 2nd A. Informé de la situation qui prévaut au sein de son établissement, le proviseur revient immédiatement au lycée afin d’évacuer les autres victimes avec son propre véhicule (ndlr : l’ambulance du CMA n’était pas là). Lorsqu’il évacuait les autres victimes, 2 autres cas sont encore signalés toujours dans le même lycée et dans des classes différentes. Au total, ce sont 7 filles de cet établissement qui ont été évacuées au CMA pour la même raison le 17 octobre. Les 18 et 19 octobre, d’autres cas sont enregistrés. Les victimes avaient chacune, un inhalateur buccal anti-asthmatique. Ce qui a laissé penser à des crises d’asthme. Thèse réfutée par les agents de santé qui ont fait remarquer que les symptômes présentés par ces jeunes filles n’étaient guère assimilables à ceux de l’asthme. Et le commun des mortels de penser alors à des forces surnaturelles qui, selon eux, auraient hanté le milieu scolaire. Par conséquent, il est préconisé des rites coutumiers et religieux au sein des établissements afin d’exorciser les lieux.

D’autres cas, sous le regard impuissant du curé

Malheureusement, le phénomène persiste et se généralise. D’autres établissements secondaires de Pô sont touchés à leur tour. C’est ainsi que le 31 octobre, le Collège privé notre dame de Fatima a, dans un premier temps, enregistré 12 cas dont la secrétaire de l’établissement. Dans un deuxième temps, 13 autres cas se sont produits. Et ce, sous le regard impuissant du curé de l’Eglise catholique visiblement venu pour des prières d’exorcisation. Dans la matinée du 2 novembre, le mal gagne un troisième établissement, le Collège privé éducateurs sans frontières où 2 élèves sont entrées en hystérie.

Puis le même jour, 3 autres filles du Lycée municipal, d’où est parti le mal, tombent elles aussi sur le terrain de sport. Le 3 novembre, un 4e établissement, le Collège privé P. K. Victor est, à son tour, frappé par ce mal pernicieux avec un seul cas. Les responsables de cet établissement, en hommes avertis, décident alors de sa fermeture afin de minimiser peut-être les dégâts. Depuis lors, c’est la psychose à Pô surtout dans les milieux scolaires. Vivement que le phénomène s’estompe afin que l’on n’assiste pas à un abandon des classes par les jeunes collégiennes et lycéennes de Pô, apparemment traumatisées par ce mystérieux mal.

Nouffou ZONGA et Lonssani DEMBELE (Correspondants)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 novembre 2011 à 09:42, par ikaboret En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

    je vais vous dire une chose ces filles la sont des menteuse je vous dit quelle invente sa ces un jeux pour elles,il y ;a ma copine qui a joué ce jeux la je sais pas comment les intellectuelle ne dénonce pas sa même les docteur des hôpitaux sont silencieux soigeont sérieux la pourquoi aucun garçons na jamais eux ces genre de crise .juste parc que que on nest pas des hypocrite voila la simple raison arrêté l hypocrisie il ne faut pas avoir peur de dénonce cela .

  • Le 15 novembre 2011 à 10:52 En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

    mais vous avez dit hystérie qu’ils viennent consulter un psy.ça s’explique mais pas sur le net

  • Le 15 novembre 2011 à 11:37, par Mambia En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

    Bonjour
    Qu’attend le ministre de la santé, pour s’occuper sérieusement de ce dossier avec une expertise correcte. Car cette histoire perdure depuis 3 ans à Dori, à Banfora, à Ouagadougou à Po et un peu partout dans le pays sans explication claire. Des cas non signalés dans les rapports du ministère encore moins documentés sérieusement et les directions régionales de santé concernées nous servent des explications non convaincantes. Il faut faire des investigations épidémiologiques sérieuse bien documentée assortie de recommandations et conseils à l’intention des enfants (filles exposées) à travers le niveau central du ministère pour résoudre définitivement ce problème. Au besoin faire appel à une expertise internationale. Ou encore vous attendez une mort de nombre incalculable de personne pour prendre le problème au sérieux. Vraiment c’est décevant pour nos autorités surtout le ministre de la santé.

  • Le 15 novembre 2011 à 12:22, par matyp & K’Emp En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

    Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi on fait appel au prêtre dans le cas présent alors qu’à une certaine époque, l’Europe avait fait pareil et a vite désenchanté ?

    Je ne veux pas créer une polémique sur l’expertise des prêtres en matière d’exorcisation, mais je me pose une question : en est-on arrivé là parce qu’il n’y a pas de médecins au Burkina Faso ou est-ce parce que nos médecins ne sont pas compétents ?

    • Le 15 novembre 2011 à 16:11, par Hélène En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

      Faire appel aux prêtres ne ve pas dire que les médecins ne sont pas compétents mais que cela ne relève plus de leur domaine ;comme les gens le pense,et s’il y a vraiment des esprits est que ces esprits ne hentes qu’aux filles il faut necessairement des hommes religieux pour chasser ces esprits et les prètres sont mieux placés pour le faire.MERCI pour votre compréhension !

  • Le 15 novembre 2011 à 16:35, par Petit conseil En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

    N’allez pas chercher le diable tout de suite. Le problème est simple, le mal se trouve dans le remède . Monsieur le journaliste vous avez dit que les premières victime avaient chacune un inhalateur buccal anti asthmatique , le problème vient ces inhalateurs. Je suis en occident et on comprend aisément ici comment des voyous des pays occidentaux déversent du n’importe quoi comme produits pharmaceutiques sur les pays en voie de développement . Faites appel à un bon laboratoire pharmaceutiques pour analyser ces inhalateurs et trouverez qu’ils contiennent des substances qui ne répondent pas aux normes. Ça fait très mal de savoir que les pays pauvres consomment la merde à tous les niveaux. Quant aux autres victimes, le phénomène est simple à comprendre , c’est l’effet de la panique. Tout le monde sait que la peur est une émotion forte. Quand on a trop peur on peut avoir des faiblesses , on peut même vomir etc. Si vous pouviez joindre les filles, dites leur d’aller voir leur médecin pour changer de bouteille d’inhalateur . Je suis Africain et je ne rejette pas la thèse des esprits maléfiques mais il faut d’abord explorer la voie scientifique. Il faut aussi que les autorités des pays en voie de développement comprennent qu’une bonne partie des produits pharmaceutiques y compris les produits comestibles qu’elles importent avec de beaux emballages contiennent du n’importe quoi. Ce trafique de faux produits se font par l’entremise de bandits occidentaux et bandits Africains inconscients qui préfèrent sacrifier leurs frères et soeurs au profit de l’argent.

    • Le 15 novembre 2011 à 17:17, par tinto En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

      Bien dit mon frere. merci

    • Le 15 novembre 2011 à 17:41, par Odile En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

      je partage cet avis, il y a des médicaments frelatés dans cette affaire

    • Le 15 novembre 2011 à 17:51, par Mike En réponse à : ETABLISSEMENTS SECONDAIRES DE PO : Des filles frappées d’une mystérieuse crise d’hystérie

      Tu as raison, le problème viendrait des inhalateurs et il faut faire de vraies investigations faciles et tout de suite, je le dis. Il y a des questions simples qu’on doit se poser tt de suite : Ces inhalateurs viennent d’où ? elles sont prescrites par qui ? pour quel mal déjà ? vraiment toutes ces filles sont elles asthmatiques ? je le doute très fortement.
      Depuis quand elles prennent ces inhalateurs, qui contiennent quels produits exactement (analyse à faire au labo).
      Ecoutez, je ne vois pas pourquoi nous avons des centres de recherches si on n’est même pas capable de bien poser les bonnes questions face à de tels problèmes et d’y apporter des réponses rapides.
      Le Faso, c’est vraiment du n’importe quoi. Mais que faisons nous réellement. Merde alors.
      Avec des journalistes qui ne sont même pas capables aussi de pousser plus loin des enquêtes autour de ces cas.
      Le journaliste aurait pu aller loin pour voir déjà de quel inhalateur il s’agit, si c’est le même chez ttes les filles et lire la notice pour voir ce que ça contient, produit par qui ? interroger les parents pour voir depuis quand leurs filles prennent ce produit en attendant le travail probable des spécialistes du domaine. Cela nous aurait déjà éclairé sur bcp de choses. Le journaliste pouvait essayer de faire le lien en matière de médicaments avec les autres cas des autres villes.
      Mais merde, où sommes nous vraiment.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND