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Conseil régional de la jeunesse du Centre : Ping-pong autour d’une crise de gouvernance

Publié le jeudi 10 novembre 2011 à 02h14min

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Sept des huit membres du bureau exécutif du Conseil régional de la jeunesse du Centre (CRJ/C) ont animé une conférence de presse, le samedi 5 novembre 2011. Objectif, donner leur version des faits sur la crise qui secoue cette structure.

"Cette conférence de presse répond à une réplique pour clarifier rapidement la situation qui règne au niveau du CRJ/C. C’est un droit de réponse pour que l’opinion publique sache ce qui se passe exactement", a déclaré le secrétaire général du Conseil régional de la jeunesse du Centre (CRJ/C), Benoît Sawadogo. En effet, une crise est née des dissensions entre les sept membres dudit conseil et le président Mohamed Lallé Traoré. Ses collaborateurs jugent son comportement immoral, et anti-associatif.

Ils lui reprochent d’utiliser les locaux du CRJ/C à des fins personnelles et à des heures indues, de prendre des décisions unilatérales. C’est ainsi que le 18 juillet 2011, ces sept membres du bureau exécutif du Conseil national de la jeunesse (CNJ), organe suprême des mouvements et associations des jeunes du Burkina Faso, introduisent une demande de suspension du président du CRJ/C. Mais refutant les faits à lui reprochés, il annonce par la même occasion sa démission du bureau exécutif. "Le 5 octobre 2011, contre toute attente, nous avons été surpris de recevoir une lettre du président démissionnaire portant annulation de sa demande" , a souligné le secrétaire général du CRJ/C, Benoît Sawadogo.

C’est devant autout de faits que ces derniers ont décidé de sortir de leur silence pour informer l’opinion publique sur l’évolution de cette crise. Par ailleurs, le bureau exécutif appelle à la responsabilité du CNJ pour trancher cette crise qui ne fait que ternir l’image de la jeunesse burkinabè. Aussi, il appelle à la vigilance de tous les partenaires et l’ensemble des structures associatives à se démarquer des actes que le "président démissionnaire" viendrait à poser au compte du CRJ/C.
En réaction à la conférence de presse animée par les membres de son bureau, le président a remis tout en cause, le lendemain 6 novembre 2011. Pour lui, il a accepté de démissionner dans le but de sauvegarder l’intérêt général du CRJ/C.

Mais c’est compte tenu des accusations de détournement, de comportements immoraux dont il fait l’objet, qu’il a décidé d’annuler sa demande de démission, a-t-il précisé. Il affirme aussi que sa légitimité est incontestable. "C’est parce que je connais les textes que je suis revenu sur ma décision. Pour que ma démission soit effective, il fallait que le conseil national ou l’assemblée générale du Centre entérine ma décision et cela n’a pas été fait". Par ailleurs, il appelle toute la jeunesse du Centre à privilégier la voie du dialogue afin de trouver une solution à la crise.

Sandrine GOUBA & Abdel Aziz NABALOUM (Stagiaires)

Sidwaya

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