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Attaques de Boko Haram au Nigeria : Les « fous d’Allah » font un carnage

Publié le mardi 8 novembre 2011 à 02h13min

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150 morts et une centaine de blessés, c’est le lourd bilan des attaques perpétrées vendredi 4 novembre 2011 par la secte islamique Boko Haram à Damaturu, capitale de l’Etat de Yobe au Nigeria. Ces agressions violentes ont essentiellement ciblé des postes de police et des églises.

Ce même jour, ces musulmans radicaux ont aussi mené des actions kamikazes à Maidougouri dans le Borno. Si ces « fous d’Allah » version nigériane nous avaient habitué à la barbarie et aux attaques violentes, c’est bien la première fois qu’ils font autant de victimes et de dégâts en l’espace d’une seule journée.

Ce carnage est intervenu à l’avant-veille de la Tabaski et a du coup terni la célébration et le faste de cette fête du sacrifice d’Abraham. Du coup, le côté sécuritaire à pris le dessus sur l’événement religieux avec le déploiement des forces de l’ordre dans les rues et les points de rassemblement (mosquées et églises) tout au long de l’Aïd-el-Kebir ; un déploiement préventif dans un pays où l’intolérance ethnique et religieuse a pignon sur rue et où les chrétiens ont appris à rendre coup pour coup, à ne pas tendre la joue gauche lorsqu’on les gifle sur la joue droite. Alors la question que beaucoup se posent, ce n’est pas de savoir si les chrétiens vont riposter, mais quand est-ce qu’ils vont le faire.

Franchement, on ne sait plus que dire de ce pays. On avait parlé de « poudrière identitaire » en Côte d’Ivoire au début des années 2000 après les massacres intercommunautaires au temps où le concept d’ivoirité faisait rage, mais il faut reconnaître que cette poudrière est une réalité au Nigeria depuis bien longtemps et elle se manifeste de façon sporadique par des violences entre les communautés et religions.

Sans doute qu’à l’échelle du Nigeria, un grand pays de plus de 160 millions d’âmes, la mort de 150 personnes peut paraître comme une goutte d’eau, mais il n’en demeure pas moins que trop, c’est trop. Et il va falloir que ceux qui sèment la mort et la désolation se ressaisissent. A considérer la longue liste des tueries et des enlèvements, on a franchement l’impression que ce peuple est en train de creuser de façon méthodique sa propre tombe. A ce rythme-là, on se demande véritablement où est-ce que l’hécatombe va s’arrêter, surtout que l’Etat fédéral ne parvient pas vraiment à endiguer, encore moins enrayer cet engrenage funeste.

Cette situation est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le Nigeria ne parvient pas à être cette locomotive qu’il aurait dû être qui tire toute l’Afrique de l’Ouest. Au lieu de cela, le pays est devenu le théâtre d’une grande anarchie propice à tous les coups tordus aux antipodes du développement.

Pourtant, justement à cause de son gigantisme, beaucoup d’analystes politiques avaient pensé que le fédéralisme était la pierre philosophale de ce pays écartelé entre chrétiens et musulmans mais aussi entre une multitude d’ethnies à la rivalité séculaire. Cependant, aujourd’hui avec la situation qui y prévaut, on se demande bien si ce modèle politique n’est pas justement une partie du mal nigérian, eu égard à l’impuissance notoire de l’Etat fédéral à gérer et à juguler les conflits locaux qui poussent comme des champignons après la pluie.

A l’évidence, le Nigeria, à l’instar de la plupart des Etats africains, n’est pas encore une nation ; parce qu’une nation, c’est d’abord des gens qui reconnaissent leurs différences mais décident de vivre ensemble ; or là, on a des gens qui partagent le même territoire mais chacun aurait certainement souhaité avoir quelque part son petit lopin de terre pour le gérer comme il l’entend, monter son minaret ou son clocher à la hauteur qu’il veut.

San Evariste Barro

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 novembre 2011 à 16:56, par le fer En réponse à : Attaques de Boko Haram au Nigeria : Les « fous d’Allah » font un carnage

    Les autorités civiles et religieuses du monde jadis chrétien se font une dangereuse illusion au sujet de l’islam. Selon eux, il y aurait d’une part un islam bon, ouvert, pacifique, tolérant, et d’autre part l’islam fondamentaliste, intégriste, violent qui serait une falsification de l’islam. Sur quelles preuves s’appuie-t-on pour prétendre cela et imposer cette image à l’opinion publique ?
    L’interprétation séculaire du Coran, de la loi islamique, les exemples de la vie de mahomet, l’histoire des nations islamisées, relèvent malheureusement de l’islam soi-disant fondamentaliste. La volonté de forger une image d’un islam libéral est le fruit d’une philosophie idéaliste qui ne tient pas compte de la réalité. Et la réalité se venge toujours.

    Le rôle de l’islam pacifique
    L’islam pacifique et ouvert fraie le chemin à l’islam fondamentaliste. Il y a des musulmans réalistes qui, intelligemment, profitent du moment favorable pour implanter l’islam dans les nations déchristianisées. Leur attitude « ouverte » contribue à fortifier l’islam. Leur réalisme les empêche d’exiger que l’islam règne en maître absolu. Les modérés savent cela et leur manière d’agir est très avantageuse pour l’islam. Cependant, ils n’oublient pas que l’islam est par nature théocratique, qu’il régit toute la vie de la cité. Ils savent qu’il n’y a pas de distinction, et encore moins de séparation, entre la religion islamique et l’Etat. Prétendre le contraire, c’est vouloir dénaturer l’islam ; c’est imaginer un islam qui n’existe pas réellement.

    Les musulmans fondamentalistes
    Les musulmans qui prennent leur religion au sérieux et veulent la mettre en pratique telle qu’elle doit l’être, sont traités d’intégristes, de fanatiques ... Cette accusation est injuste car leur manière de voir et souvent d’agir correspond, malheureusement, à la doctrine islamique. Le Coran et la loi islamique les justifient. Que l’on soit en désaccord avec une telle doctrine est tout à fait légitime, mais vouloir fabriquer un islam imaginaire est illégitime et dangereux. Imaginer un islam à l’instar du Christianisme ou du Boudhisme, où il y a distinction entre le politique et le religieux, est une illusion supplémentaire, car le Coran lui-même, la tradition islamique, les faits et paroles de mahomet la contredisent. Le Coran, pour les vrais musulmans, est la norme, la règle, parce qu’il est parole « divine ». Le Coran donc étant parole d’Allah, il doit, par les lois qu’il contient, régir toute la vie sociale et religieuse.
    Les musulmans modérés ne nient pas cela. Certains libéraux le nient en pensée. Mais les uns et les autres préparent à long terme le terrain aux musulmans du Coran qui, lorsqu’ils seront forts et que les circonstances seront favorables, exigeront par tous les moyens la mise en application du vrai islam... Alors, nos idéalistes civils et religieux seront étonnés de ce que la réalité ne corresponde pas à l’islam de leur imagination. Alors ils auront peut-être du regret de n’avoir pas christianisé les musulmans qui dans leur immense majorité sont des descendants de chrétiens islamisés par la force, la menace, les lois discriminatoires qui les humiliaient, les brisaient et les acculaient parfois à la misère. Faut-il rappeler que tout le Proche-Orient et l’Afrique du Nord étaient chrétiens ? Ne serait-ce pas les principes gravés dans le Coran, les faits et dits de mahomet et la loi islamique, imposés par la terreur à tant de nations chrétiennes, qui les ont islamisées ? L’islam intégriste est l’islam véridique, qui met en pratique la doctirne islamique. Le problème n’est pas l’intégrisme islamique, c’est l’islam tout court. L’intégrisme islamique tire ses principes du Coran et de la tradition islamique. L’action des intégristes effraye les ignorants qui ne veulent pas voir que l’islam par nature est conquérant, GUERRIER et non pas grossier. Le meilleur service que nos autorités civiles et religieuses peuvent rendre aux musulmans eux-mêmes et aux chrétiens c’est d’évangéliser les musulmans, de leur communiquer la connaissance et la croyance du Dieu Trinité qui est Charité. Toute autre attitude est une illusion.

    Le Coran et la guerre
    Les vrais musulmans qui veulent la guerre sainte suivent le Coran. En effet, le djihad est une prescription essentielle de l’islam. Le Coran, sans lequel il n’y aurait pas d’islam, le recommande avec véhémence : « Les vrais croyants disent : Dieu n’a-t-il pas ordonné un chapitre qui ordonne la guerre sainte ? » (Sourate 47 : 22) ou encore : « Tuez les idolâtres partout où vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade » (Sourate 9 : 5) et « faites la guerre à ceux qui ne croient pas » (Sourate 9 : 29). « Quand vous rencontrerez les infidèles : tuez-les jusqu’à en faire un grand carnage, et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits. Ensuite, ou vous les mettrez en liberté, ou vous les rendrez moyennant rançon » (Sourate 8 : 57). Selon le Coran, un non-musulman est un moins que rien : « Il n’y a point auprès d’allah d’animaux plus vils que ceux qui ne croient point et restent infidèles » (Sourate 8 : 57). C’est pourquoi il faut les islamiser par la force, en les humiliant. Et ceux qui résistent contre l’islam et son fondateur doivent être châtiés selon le Coran : « Voici quel sera le destin de ceux qui combattent Allah et son envoyé : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix, vous leur couperez les mains et les pieds alternés. Ils seront chassés du pays » (Sourate 5 : 37). Et comme les musulmans sont réalistes, ils tiennent compte des circonstances pour faire une paix temporaire ou la guerre : « Ne montrez pas de lâcheté et n’appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs » (Sourate 47 : 22).
    En un mot, le Coran étant la parole d’allah pour tous les musulmans, il est valable pour tous les temps, pour tous les peuples jusqu’à la fin du monde. Il doit être mis en application selon les indications qu’allah lui-même donne à ses fidèles. Ceci explique logiquement ce qui se passe au Soudan, au Nigéria au Somalie, et dans de nombreux pays musulmans. Idéaliser l’islam c’est le plus grand tort que l’on puisse faire aux musulmans eux-mêmes. "

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