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Poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé : Le point de la mise en œuvre

Publié le lundi 24 octobre 2011 à 03h24min

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Des difficultés, que des difficultés actuellement dans la mise en œuvre effective du fonctionnement du Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé, ville frontalière entre le Burkina Faso et le Togo. Une délégation du Comité national de suivi de la libre circulation des personnes et des biens, du droit de résidence et d’établissement dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a effectué, le vendredi 21 octobre 2011, une visite sur le site en vue de toucher du doigt les réalités. A l’occasion de la rencontre entre les acteurs en charge du fonctionnement du PCJ et le comité de suivi, la langue de bois fut la chose la moins partagée. Responsables de la douane, de la police et de la gendarmerie ne sont pas passés par quatre chemins pour égrener le chapelet de difficultés vécues au quotidien.

Dispositif censé fluidifier et sécuriser le trafic, assurer un contrôle efficace et rapide et uniformiser les opérations de passage à la frontière Burkina-Togo, le poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé est pour le moment loin de l’objectif. Six mois après l’ouverture officielle, les raisons de son installation ne sont pas encore au rendez-vous. La circulation des personnes et des biens n’a guerre connue de facilité. C’est toujours un fonctionnement à l’ancienne en ce qui concerne les formalités douanières, c’est-à-dire un enregistrement manuel. Le scanner, n’est toujours pas utilisé pour les différents contrôles. Pourtant il est en état de l’être. Selon Emmanuel Nakoulma, chef de la douane de Cinkansé, « il nous faut des instructions venant d’en haut pour le faire ». C’est donc toujours le point de départ.

Les services de police et de gendarmerie n’y ont pas encore totalement aménagé. Selon les responsables des forces de l’ordre, le site du PCJ a été érigé assez loin de la route principale ralliant Ouagadougou et Lomé, route toujours empruntée par les conducteurs de camions et les transporteurs. Policiers et gendarmes sont donc obligés de déserter leurs bureaux situés au PCJ pour rejoindre les usagers de la voie principale. Difficile d’être efficace dans ces conditions. La coordination aussi pose problème. Jusqu’aujourd’hui, aucun agent du PCJ ne peut dire qui est réellement le patron. Tous conviennent néanmoins qu’il s’agit d’une bonne initiative, mais c’est sa mise en œuvre pose problème.

Les premiers concernés, à savoir les transporteurs ne semblent guerre approuver le fonctionnement actuel qui leur fait perdre plus de temps qu’auparavant.

Pourtant, cette infrastructure qui a coûté 7,8 milliards de francs CFA à l’UEMOA dispose de toutes les commodités techniques innovantes. En effet, sur le site, se dressent deux bâtiments jumeaux, l’un pour le Togo et l’autre pour le Burkina. Chacun abrite les administrations frontalières de son pays, avec des bureaux reliés par un réseau informatique visant à faciliter la communication. Les bâtiments pouvent être reliés si les deux Etats le souhaitent. Pas encore le cas, a indiqué Van Wyngaard Henry, directeur de Scanning systems. Un système de connexion Internet relie également les deux capitales au PCJ et la base des données est située à Abidjan, siège de la société Scanning systems.

Les membres du comité national de suivi de la libre circulation des personnes et des biens sont maintenant imprégnés des réalités de la mise de ce gigantesque projet qui, s’il est adopté par les différents acteurs, ouvrira sans doute des lendemains meilleurs pour nos différents pays. Les solutions sont donc à rechercher le plus rapidement. Surtout que les représentants de l’UEMOA se sont dits ouverts aux discussions afin de permettre à ce projet pilote de l’espace, d’être pleinement fonctionnel.

Problème de coordination, de gestion du système informatisé, d’interconnexion ; bref, pour le moment, il est difficile de qualifier le poste de Cinkansé de poste juxtaposé. « En tant que parlementaire, nous allons interpeller les exécutifs pour revoir la mise en œuvre du projet », a indiqué la député Saran Séré/Sérémé, vice-présidente du parlement de la CEDEAO, qui était du voyage de Cinkansé.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 octobre 2011 à 06:16 En réponse à : Poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé : Le point de la mise en œuvre

    je suis tres content de voir une telle evolution de nos pays africains cependant pourquoi ne pas avoir penser a tout ceux avant l’ouverture. cet comme si on se preocupait seulement a la realisation des infrastructure et non a leur fonctionnement. nous avons toujours la tendance a reflexir court et non a long-term. essayons de murire nos bonne actions par des penser plus profonde et nous irons de l’avant et vite. tres bonne ambition a vous CEDEAO. Merci tres chere journaliste.

  • Le 24 octobre 2011 à 11:15 En réponse à : Poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé : Le point de la mise en œuvre

    Il n est pas dans l interet des douaniers que ce nouvel outil fonctionne, autrement ils n auront plus facilement les dessous-de-table. L’informatisation et l’automatisation du scanner ne faciliteront plus la corruption des douaniers, c’est pour cela que ce systeme n’aura pas la benediction des autorites. La volonte politique manque du fait de la mise en danger du systeme de corruption des douaniers, systeme qui repose sur le traitement manuel du dedouanement.

    • Le 24 octobre 2011 à 17:54, par la république En réponse à : Poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé : Le point de la mise en œuvre

      le système n’aura pas la bénédiction des autorités..à cause du fait que cela éviterait la corruption des douaniers...
      vous voyez bien que votre argumentation manque de cohérence.
      apportez sagement votre contribution pour améliorer les choses au lieu de voir le diable partout. je ne comprends pas votre acharnement contre les douaniers.Ca sent l’aigreur.

  • Le 24 octobre 2011 à 11:16 En réponse à : Poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé : Le point de la mise en œuvre

    Le BCJ de Cinkansé est un dispositif pour le transit international de marchandises de LOME vers les pays de l’hinterland (Burkina Mali et Niger).Il n’est pas adapté au grand trafic frontalier qui part notamment de Cinkansé Togo à la frontière, vers l’intérieur du Burkina ; encore moins aux mouvements des simples voyageurs. c’est pourquoi il est difficile de faire admettre à cette catégorie de transporteurs qui ne sont pas concerné par le trandit international de marchandises, le paiement d’une redevance au profit ni du trésor du Togo ni celui du Burkina mais destiné à une société privée. courage à tous les acteurs

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