Réformes politiques au Burkina : Faut-il courir après l’opposition ?
Alors que le Conseil consultatif sur réformes politiques (CCRP) vient de lancer des concertations au niveau régional, on assiste à nouveau au débat sur l’absence de l’opposition statutaire à ce processus. Une « politique de la chaise vide » qui ne devrait pas surprendre, puisque le chef de file de l’opposition et ses adhérents étaient déjà non-partants aux travaux préliminaires. Mieux, les conditions qu’ils ont posées pour participer à cette instance étaient également connues du gouvernement et du parti au pouvoir. Apparemment, ils n’ont pas obtenu gain de cause.
Si l’on en vient encore à regretter la non-participation de l’opposition à la suite des travaux du CCRP, c’est bien la preuve que cela pose problème pour le sens que l’on donne à ce processus de réformes. D’ailleurs, des appels de pied se multiplient en direction des leaders de l’opposition afin qu’ils révisent leur position. Les initiateurs des fora sur les réformes politiques et institutionnelles auraient-ils mauvaise conscience d’engager le pays dans un tournant décisif sans une partie non négligeable de ses forces politiques ?
Mais alors, si tant est qu’on a du mal à se passer de cette opposition, pourquoi ne tenterait-on pas d’organiser une autre discussion, de rattrapage elle ? Pourquoi se contenter des appels par médias interposés au lieu d’inviter les représentants de cette opposition autour d’une table ? Dans un contexte de recherche de consensus, une telle démarche serait éminemment plus proactive, même s’il faut reconnaître que des partis d’opposition, et pas des moindres, participent bel et bien à toutes les étapes du CCRP. Il est donc temps que du côté du pouvoir comme de cette partie de l’opposition qui...s’oppose au CCRP, un gentleman agreement soit trouvé, car les réformes constituent un tournant important de la vie de la nation.
Bark Biiga
Fasozine
Vos commentaires
1. Le 20 octobre 2011 à 01:57 En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Faut-il courir après l’opposition ?
BSR il faut que l’opposition pense à l’avenir du pays ; la politique de la chaise vide n’arrange rien. le peuple doit être vigilent car dès les premières rencontre au niveau régional le CDP veut faire passer l’article 37 par referendum. mais cher président pense à Mamadou tanjia. laisse l’article et sort par la grande porte. ne quitte pas le pouvoir comme kadafi et autres ; tu a beaucoup fait pour le pays.tu ne mérite pas la honte. donc ne cherche pas des problèmes.
2. Le 20 octobre 2011 à 12:57, par Ya maam la woto En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Faut-il courir après l’opposition ?
Effectivemen !!!Mais c’est une perte de temps que de participer à une bamboula digne d’un mariage mandingue !!
Participer à ce manchin dont tout le monde connait déjà l’object ultime : maintenir Blaise au pouvoir contre vents et marrées !!Les gens vraiment sensés s’en passeront !!
Du reste, les solutions aux problèmes sont connus et la vraie opposition n’a manqué d’interperler les uns et les autres sur la pertinence du rapport du collège des sages et du MAEP. Franchement, le côut d’organisation de ces rencontres insensées aurait servi à contruire des écoles et des centres de santé pour éduquer ce peuple ignard et malade qu’on veut forcément inviter à se prononcer dans le cadre d’un réfrendum pour offrir à Blaise un ticket d’éternité au pouvoir. Voyons le principal et concentrons nous pour travailler serieusement et donner l’opportunité à tout le monde de participer à la consturction de ce pays. De grâce, Blaise est fatigué, ses copains le sont autant que lui. Les défis nouveaux les dépassent car ils appellent à des compétences nouvelles et actualisées !!
3. Le 25 octobre 2011 à 15:14, par WISDOM En réponse à : Réformes politiques au Burkina : Faut-il courir après l’opposition ?
Je pense que l`opposition a raison de ne pas participer aux travaux du CCRP parce que c`est quand ses proposition arrange le parti au pouvoir que ce dernier tiens compte sinon pourquoi sa position n`a pas ete prise en compte avant de debuter les travaux ? En plus comme vous le dite, Bark Biiga, on peut toujours trouver une autre occasion pour rencontrer l`opposition. Si cela ne se fait pas c`est parce que le parti majoritaire est conscient de ce que reclame l`opposition mais il s`entete. Alors il faut rester sur cette position que je considere de noble. Surtout il faut que les gens distinguent les vrais parti de l`opposition des parti cree pour servir d`opposition mais qui ne le sont pas en realite.