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Rencontres régionales sur les réformes politiques : Pour le triomphe des valeurs de démocratie et de citoyenneté

Publié le mercredi 19 octobre 2011 à 00h42min

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Inexorablement, le vaste chantier des réformes politiques entamé au Burkina Faso, par le truchement du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), est entrain de confirmer tout le bien que les démocrates disaient de lui. Après avoir clos la première phase de ses travaux le 14 juillet 2011, et remis officiellement son rapport au Président du Faso, le 21 juillet dernier, le CCRP met le cap sur les assises régionales. Dès lors, une question taraude les Burkinabè. Quels sont les tenants et les aboutissants de ce processus de consultations des acteurs sociaux et politiques ?

La démarche triphasée (session du CCRP- rencontres régionales- assises nationales) adoptée par le gouvernement burkinabè dans le cadre des réformes politiques, répond à une approche inclusive, participative et sans a priori. L’engagement de l’équipe Tiao à maintenir et à renforcer le dialogue avec toutes les forces politiques et les organisations de la société civile en vue de consolider la paix sociale et le processus démocratique en est un gage. C’est donc dans cet esprit de liberté et de construction que s’est déroulée la session du CCRP, qui a du reste accouché d’importantes propositions de réformes. Des réformes bâtis sur le consensus et la maturité politique des membres du Conseil.

La bourde du chef de file de l’Opposition

La session du CCRP a connu un succès éclatant tant dans la forme que dans la quintessence des conclusions atteintes, au nez et à la barde des membres de l’opposition boycotteuse. L’absence d’une partie de l’opposition à ce dialogue politique a été une bourde. Pour une divergence sur la forme du cadre d’échange ou sur des préjugés, le chef de file de l’opposition et ses amis négationnistes ont manqué l’occasion de se faire prendre au sérieux par les Burkinabè. Les responsables de l’opposition ont été mal inspirés. Eux- mêmes aussi divisés et indécis que les uns que les autres. Pour tout avouer, les Burkinabè auraient mille fois préféré, voir cette opposition abandonner ses manœuvres obliques, et participer aux travaux du CCRP.

La démocratie aimerait que tous les acteurs importants du microcosme politique lui fassent un cortège pour sa victoire au Burkina Faso. Toute la majorité comme toute l’opposition doivent avoir la religion du service de l’Etat. Le Président du CCRP est rassembleur. Répondant à la question d’un journaliste, il martèle que « la construction du Burkina Faso est un devoir qui nous engage tous. »

Dans sa déclaration sur la situation de la Nation, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao appréciant la non participation d’une partie de l’opposition, a été, on ne peut plus clair, « la politique de la chaise vide n’arrange rien. Si vous ne venez pas, on prend des décisions qui s’imposent à tous »

Scruter l’horizon avec foi et détermination

La deuxième étape des travaux du CCRP constitue les rencontres régionales sur les réformes politiques qui réunissent environ 2044 participants pour les 13 régions. Elles visent à favoriser l’appropriation des propositions de réformes contenues dans le rapport du CCRP par les acteurs sociaux et politiques des régions. Les rencontres se déroulent sous forme d’échanges directs en séance plénière. Du point de vue organisationnel, les rencontres régionales bénéficient de l’appui d’une équipe technique composée des membres du CCRP et des cadres du ministère chargé des réformes politiques. Des moyens logistiques et didactiques adéquats ont été réunis à cet effet.

Au terme des rencontres régionales, les acteurs sociaux et politiques devraient être informés des résultats des travaux du CCRP, les différentes catégories d’acteurs des régions devront s’approprier les propositions de réformes. Dans ce sens, les acteurs auront formulé des propositions de réformes tenant compte des réalités régionales, et proposé des modes opératoires par la mise en œuvre des réformes envisagées, notamment en relation avec les spécificités régionales. Aussi, seront-ils sensibilisés sur les assises nationales.

Abdel Tariq Diallo

Politologue

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