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Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

Publié le vendredi 14 octobre 2011 à 15h49min

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Pour l’acte 3 de Ouaga by SOTRACO, sont dans notre ligne de mire les étudiants, toujours prompts à revendiquer. Aussi demandent-ils que la compagnie mette des bus à leur disposition exclusive, beaucoup d’entre eux étant des fidèles abonnés. Ils ont aussi par le passé marché et pris l’avenue Charles de gaulle en otage pour marquer leur mécontentement quand le prix du ticket de bus est passé de 100 à 150 FCFA.

Ce n’est un secret pour personne, les locataires du campus connaissent presque les mêmes difficultés que les autres clients de la SOTRACO : surcharges, longues attentes, … retards.
Ainsi, ce vendredi 8 octobre devant la gare routière de Ouagadougou, nous observons un jeune qui tente d’arrêter un taxi. Depuis plus 15 minutes, plusieurs taxis sont passés. Certains ont stationnés puis sont repartis sans lui. Ils ne partaient pas dans la même direction qu’il souhaitait. Il s’appelle Ernest Ouédraogo, étudiant en 3e année de psychologie à l’université de Ouagadougou et résident à la cité universitaire de la patte d’oie.

Il voudrait bien emprunter le bus pour rallier l’université. Mais pour ce faire, il aurait fallu qu’il marche jusqu’au pied de l’échangeur pour attendre le n°2 barré, descendre sur l’avenue Babangida et marcher à nouveau pour gagner l’université. Outre cette hypothèse, il pouvait prendre le bus à l’arrêt de la cité universitaire (non loin de la gare routière) jusqu’à la place Naba koom. De là il emprunterait un autre bus pour regagner le Temple du savoir. Un parcours de combattant que Ernest Ouédraogo n’est pas prêt à faire chaque jour. « Nous sommes environ 700 étudiants en cité, dit-il. Depuis longtemps, nous avons plaidé pour que la SOTRACO mette à notre disposition une ligne qui rallie directement la cité universitaire au campus. Mais jusque-là, notre requête n’a pas eu un écho favorable » déplore M. Ouédraogo.
À l’opposé de Ernest, Zénabo, étudiante en première année de droit, emprunte régulièrement le bus. Mais elle est catégorique. « C’est parce que je n’ai pas le choix sinon il y a plus de désavantages que d’avantages à emprunter le bus.

Ce matin par exemple j’ai raté mon cours de 7 heures. Pas parce que je ne suis pas arrivée à l’heure à l’arrêt mais parce que c’était plein. Une de mes camardes était obligée de partir avec ce même bus surchargé parce qu’elle avait une évaluation ».
Le bus ne refuse jamais de clients même s’il n’y a plus de places. D’où les situations dignes de films qui surviennent sur ses lignes. Cet étudiant nous apprend avoir été témoin des cas de détournement du bus : « souvent, les étudiants se lèvent tôt parce qu’ils ont cours à la première heure mais le bus fait tellement d’arrêts si bien qu’ils finissent par arriver en retard.

Dans ces situations les étudiants bloquent les entrées et contraignent le chauffeur à les conduire directement au campus ». Un cas extrême. Les étudiants qui empruntent régulièrement les bus de la SOTRACO savent qu’ils ne sont jamais à l’abri de désagréments. Ils prennent ainsi leurs dispositions. Pour Mlle Bambara qui a une évaluation dans la soirée, elle a emprunté le bus n°1 dans la matinée. Tout cela dans le but d’éviter les mauvaises surprises.

Pour certains les surcharges ne sont pas un problème pour peu que les bus soient réguliers. C’est le cas de Hamed Cissé en deuxième année de B.G( Biologie, Géologie) qui pense que les surcharges sont la marque de fabrique des bus partout ailleurs. « Le vrai problème qu’il faut s’atteler à résoudre, c’est accroître le nombre des bus afin qu’ils soient réguliers sur les différentes lignes », conclut-il.

Tiga Cheick Sawadogo, Jean-Pierre Sawadogo (Stagiaires
Ph. Bonaventure PARE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 octobre 2011 à 16:11 En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Ce problème de transport est vraiment sérieux. Si nos autorités n’avaient pas fermé la cité universitaire de Zogona certains étudiants n’allaient pas connaitre ce problème de transport.

  • Le 14 octobre 2011 à 18:59, par Vagabond En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Dans un pays émergent, les bus arrivent à l’heure ! Si le bus venait à l’heure, elle allait participer à la reduction de facon considérable de la multiplication anarchique des motos made in China à Ouaga et reduire de surcroit les accidents !

  • Le 14 octobre 2011 à 23:41, par BD En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Dans presque tous les pays que j’ai eu la chance de visiter, les bus sont souvent tres en retards ou surcharges. Meme au pays de l’oncle Sam les gens ont les memes revendications. Mais il serait tres important que nos autorites valorisent le transport public pour faciliter les deplacements et les business. Dans d’autres pays plus developes, beaucoup de gens ont leurs propres moyens de transports et la circulation est mieux reglementee et controllee. En plus les eleves ont tres souvent des bus d’ecoles a leurs dispositions ce qui reduit le nombre d’accidents. je penses que notre pays doit mettre la pression sur le control des engins pas seulement pour voir si ils sont a jour des papiers mais aussi arreter et amender les chauffards et les vehicules mal parquer. En ce moment ou on parle de depenser 25 millards environ pour biometriser la population pour les elections prochaines pourquoi ne pas investir aussi dans l’informatisation de toutes les plaques d’immatriculation et que chaque habitation soit identifier par addresse (exemple 100 rue zogona apartment 10...) et que chaque Burkinabe recoive un numero d’identification sociale. Bref !

  • Le 15 octobre 2011 à 07:25, par une mère En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Vivement qu’une solution soit trouvée pour résoudre ce problème de régularité du bus et de la proximité des arrêts des établissements scolaires et universitaires. Je lance un cri de coeur à l’autorité compétente qui mène beaucoup d’actions dans la lutte contre les accidents de la route, car cela serai sans doute une contribution majeure pour cette lutte.

  • Le 15 octobre 2011 à 13:10, par Alexio En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    La SOTRACO doit creer des bus especiaux pour etudiants et eleves du primaire,pour palliers a ses retards.C est une question d organisation qui satisfera les deux parties concernees.Time is money.Pouquoi pas un minmum de confort aux usagers comme leur droit.

  • Le 15 octobre 2011 à 14:39, par Lecitoyen En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Vous voulez que l’on mette des bus a votre disposition exclusive ?soyons serieux.Et que feriez-vous lors de vos greves ?La casse de ces memes bus.Qui est fou ?

  • Le 15 octobre 2011 à 15:14, par Sidzabda En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Merci lefaso.net et surtout aux journalistes qui nous font voyager à bord de la Sotraco. c’est vraiment une belle initiative et gageons que ces articles contribuent à faire prendre conscience à nos autorités sur l’importance des transports en commun.

  • Le 16 octobre 2011 à 16:58 En réponse à : Ouaga by SOTRACO Bus : Entre retards, surcharges et manque de coordination, les étudiants mettent la pression

    Pour finir on vous dira merde chers etudiants où vous croyez vous maintenant. vous nous rendez la vie imposible avec vos revendications de tous les jours. Ecoutez croyez vous que c’est au Burkina seulement qu’il y a des étudiants ou quoi ? Il faut que vous preniez conscience maintenant sinon tôt ou tard le peuple vous criera merde car par tout dans le monde s’il ya guerre si c’est pas vous ce sont les politiciens qui sont toujours à l’origine. Attention, nous voulont la paix et d’ailleurs vous n’êtes pas aussi important pour l’Etat que le paysan qui se bat chaque année pour que tous les Burkinabè mangent à leur faim.

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