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Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

Publié le jeudi 13 octobre 2011 à 02h50min

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Depuis la présidentielle de novembre 2010, les Burkinabè n’avaient plus entendu les mugissements de celui qui porte le sobriquet « Le Lion ». Boukary Kaboré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a accepté répondre aux questions de Le Progrès. Militaire dans l’âme, il s’est engagé en politique pour défendre un idéal. Libéré de l’armée, il s’est converti dans l’agriculture. Patron du Parti pour l’unité nationale et le développement (PUND), le Lion est resté le même, tonitruant, affable, vif dans ses gestes et ses propos. Le temps avec lui ne semble pas avoir de limites. Tant il semble vraiment avoir beaucoup à dire. Et sur toutes les préoccupations.

Le Progrès (L.P) : Le Lion a la nostalgie de l’armée…. !

Boukary Kaboré dit Le Lion (B.K L.L) : Le milieu de l’armée ? La nostalgie de quoi ? J’ai servi l’armée non ! Il me manque quoi là où je suis assis ?

Le Progrès (L.P) : Monnayer vos expertises encore…

B.K L.L : Mais si je suis fatigué ! Il faut que je fasse la place à la jeunesse montante ! Cette jeunesse montante doit pouvoir remplacer ceux qui sont fatigués. A un certain âge on prend la retraite. Notre armée a connu de valeureux hommes tels les Généraux Baba Sy, Aboubacar Sangoulé Lamizana, les colonels Yorian Gabriel Somé, Saye Zerbo, le Commandant Moumouni Ouédraogo, les Colonels Félix Tiemtarboum, Mantoro, et j’en passe, qui sont soit à la retraite ou rappelés à Dieu. Mais l’armée d’aujourd’hui, connaît une nouvelle vague de cadres.

L.P : Ceux qui vous connaissent associent volontiers à votre sobriquet Le Lion des pouvoirs mystiques…

B.K L.L : C’est ce qu’on dit. Moi-même je n’arriverai pas à vous convaincre. Parce que vous avez déjà des a priori. Ce que je sais, c’est que je jouis vraiment d’une parfaite santé physique. Maintenant, côté militaire, j’ai fait une formation complète. J’ai fait la vie militaire depuis l’école primaire. Le MPA (ancienne école primaire militaire) le PMK (Prytanée militaire du Kadiogo), pour aller continuer dans une école militaire supérieure à Yaoundé (Cameroun), l’Académie militaire de Yaoundé. 3 ans pour finir sous-lieutenant. Et je suis reparti faire 4 années encore à l’institut de la jeunesse et des sports pour sortir professeur certifié d’EPS. Si vous partez au Cameroun on va vous demandez où est Kaboré Boukary ? Regardez (il fait des pompes en s’appuyant sur les accotoirs de sa chaise pour se soulever)….ça c’est la pratique.

L.P : Le Lion comme symbole ?

B.K L.L : Le corps para commando (Bataillon d’intervention aéroporté : BIA) que je commandais avait pour emblème le Lion. Le lion pour quoi c’est l’exemple de la force et de l’honneur. Qui ose gagne. Parce que le parachutiste se veut le justicier du monde. Il a la puissance, donc il ne faut pas qu’il soit con. Il faut qu’il soit là pour effectivement servir et protéger les faibles. C’est pourquoi je dis que nous, nous regardons le monde d’en haut. Il faut faire le tour d’horizon pour éviter les accidents et bien percevoir pour ne pas se tromper de cible. Quand on dit d’aller tuer tel, il ne faut pas aller tuer tel autre.
Il faut savoir que c’est lui l’ennemi et non le citoyen lambda. Le nom est venu comme cela et les autres se sont faits appelés lionceaux. Maintenant, ce qui s’est passé pendant la guerre, pendant certaines de mes activités ne tiennent pas au ’’wack’’. C’est du physique.
Si vous me demandez de courir, je cours. Vous me demandez de donner un coup à un ennemi, je le terrasse et puis sa mâchoire est cassée ! On m’a dit que j’ai disparu mais vous me voyez bien assis (rires) ?

L.P : Peut-être que c’est aussi la puissance du ’’wack’’ qui nous donne l’impression d’être en face de Le Lion !

B.K L.L : Rires. C’est pour cela que j’ai dit que je ne pourrai pas vous convaincre. Rires

L.P : Le Lion, serait beaucoup sollicité à l’extérieur est-ce exact ?

B.K L.L : Pour quoi ?

L.P : Vendre votre expertise ?

B.K L.L : Non ! Moi, je suis un militaire conscient ! Pour quoi irai-je servir à l’extérieur ?

L.P : Pour appuyer le système des Nations Unies par exemple…

B.K L.L : Les nations unies c’est quoi ? C’est une organisation qui n’existe plus.

L.P : Il y a quand même des militaires qui y travaillent ?

B.K L.L : Ce sont des bourgeois qui bouffent là-bas. L’ONU n’a plus son sens. C’est comme la SDN (Société des Nations) qui était ’’cadavrée’’ , et qui a été remplacée par l’ONU . Les missions onusiennes, c’est pour se faire de l’argent. Un point un trait. Ce n’est pas une mission militaire ! Une mission militaire c’est pour aller faire la guerre.

L.P : Le Lion, c’est l’expérience des périodes de la Révolution et aujourd’hui l’aire démocratique. Ça crée certainement parfois un choc...

B.K L.L : Pour moi il n’y a même pas de barrière ! La révolution c’était la démocratie ! C’est la même chose. Ça dépend maintenant de la compréhension de la démocratie. Les gens ont falsifié la démocratie. Aujourd’hui, le baromètre de la démocratie ce sont les élections. Elle est vidée de tout son sens. Il faut éduquer les populations d’abord. Votre démocratie-là est falsifiée. Que les intellectuels conscients montrent la voie à suivre. Quand le peuple va atteindre une plateforme d’autosuffisance du minimum, on parlera alors de démocratie parce que chacun saura quoi choisir. Et c’est ce que la Révolution était venue pour faire : éduquer le peuple.

L.P : C’est le rôle des partis politiques dont le vôtre…

B.K L.L : Non, les partis politiques ne sont là pour ça. Ils sont là pour se faire de l’argent. Les gens luttent pour être député et aller prendre de l’argent à l’Assemblée. Les gens luttent pour le financement des partis afin d’achever leur maison

L.P : C’est donc ce qui vous a motivé à créer le PUND (Parti pour l’unité nationale et le développement) ?

B.K L.L : Non, moi je suis en train de cultiver mon champ. C’est ça qui m’intéresse.

L.P : Que devient votre parti alors ?

B.K L. L : J’ai créé mon parti, c’était pour appeler les gens à l’unité. Ils n’ont pas compris donc je suis maintenant, très très déçu. La panoplie de partis d’opposition est de la pagaille !

L.P : Vous avez donc contribué à cette pagaille parce qu’au lieu de créer le PUND, vous auriez du intégrer par exemple une formation politique

B.K L.L : Derrière qui ? Derrière qui ?

L.P : Il y en a beaucoup ! Des Sankaristes , des Indépendantistes, des socialistes, etc.

B.K L.L : Remarquez que les gens auraient pu eux aussi venir s’aligner derrière moi.

L.P : Mais ils étaient là bien avant vous !

B.K L.L : Qui ?

L .P : Les autres politiciens ?

B.K L.L : Moi, je suis un exilé donc je suis l’unique politicien du Burkina. Si vous l’ignorez c’est votre problème.

L.P : L’un de vos fidèles compagnons, Mamadou Kabré, vient de créer le Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-Lannayan). Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?

B.K L.L : Je l’ai accueilli comme cela. C’est propre.

L.P : En aviez-vous eu vent ?

B.K L.L : Est-ce qu’il a besoin de m’informer, je ne suis pas… Voilà, c’est votre démocratie- comme ça.

L.P : Vous avez battu campagne ensemble et il était vraiment un fidèle de Le Lion ! J’ai du mal à vous voir sans lui et vice-versa. Vous vous souvenez de votre dernière conférence de presse au Centre national de presse Norbert Zongo, il a défendu le parti et votre idéologie avec brio !

B.K L.L : Rires. Ah oui, ça vous intéresse beaucoup ! Pourquoi voulez-vous me divertir ? Rires.

L.P : Après ce qu’il convient d’appeler ’’affaire Joseph Ouédraogo’’, le départ de Mamadou Kabré est quand même un gros choc !

B.K L.L : Il est libre de ses opinions. Nous sommes en démocratie. Moi je suis un démocrate. S’il est à l’aise à côté tant mieux. C’est vous les journalistes qui dites que les chefs de partis préfèrent être tête de souris que queue de lion !

L.P : Etes-vous prêt à vous aligner derrière un parti politique ?

B.K L.L : Quelle est la conviction qui guide ce parti politique ? Quel est le journaliste qui a eu le temps, un seul jour, de dire que ce n’est pas normal que Le Lion, cet officier de l’armée, cultive son champ ?

L.P : L’agriculture, c’est votre choix… !

B.K L.L : Non ! Je regrette. Moi je suis en justice depuis-là pour la restitution de mes droits. On attend que je meure pour en faire une préoccupation et hurler comme pour Norbert Zongo, Norbert Zongo pour se faire voir. Quand le Lion va mourir, c’est là qu’il y aura beaucoup de littérature sur lui. Il y a combien d’intellectuels qui ont la trempe du Lion et qui sont capables de laisser leur poste pour aller cultiver leur champ ? Combien sont-ils ? Moi je ne suis pas cet opposant-là qui part s’aligner derrière Blaise Compaoré et dire qu’il est opposant !

L.P :Vous faites allusion à qui ?

B.K L.L : Vous ne voyez pas la Mouvance ?

L.P : C’est connu de tous que la mouvance n’est pas une opposition !

B.K L.L : Vous voulez que moi je donne un exemple ? Je viens de mon champ, mon petit.

L.P : De qui avez-vous peur ?

B.K L.L : Si vous ne voyez pas c’est que vous êtes aveugle.

L.P : Seulement un seul exemple !

B.K.L L : Comme vous voulez un exemple, je vais vous montrer que je n’ai pas peur. Je te donne un seul nom. Un seul nom. Il y a Gilbert Ouédraogo.

L.P : Mais c’est un secret de polichinelle ! Puisque tout le monde sait qu’il accompagne le programme du chef de l’Etat….Il n’est donc pas de l’opposition !

B.K L.L : Comment ça ! Il a géré l’opposition pendant combien de temps ? C’est parce qu’on a senti qu’il commence à être un peu incontrôlé qu’on a arraché ça pour donner à maître (NDLR : Stanislas Benewendé Sankara) !

L.P : Quelle appréciation faites-vous du boom de partis politiques au Burkina ? Plus de 160 partis….

B.K.L L : C’est l’expression de la mal gouvernance.

L.P : N’est-ce pas plutôt l’expression du multipartisme qui est reconnu par la constitution comme une disposition intangible !

B.K.L L : Il ne peut pas être interdit, mais il peut être limitatif. C’est nous qui avons rédigé la constitution, on peut donc la modifier !

L.P : Pourquoi ne voulez-vous pas que les Burkinabè jouissent pleinement du multipartisme ?

B.K.L L : On a créé plusieurs partis, c’est diviser pour régner. C’est tout !

L.P : Et puis vous vous laissez embarquer en créant votre parti ? On vous a tendu un piège et vous y êtes tombé !

B.K L.L : Je regrette. Je ne suis pas tombé dans le piège. Vous vous amusez. Je parle, vous ne me comprenez pas.
Le PUND (son parti politique), je l’ai crée pour permettre aux gens de se réunir. L’union, développement. Quand on a rédigé les textes, tout le monde les a lus et a laissé une impression positive. Par la suite on s’est rendu compte qu’il y avait des couacs. Un parti improvisé comme cela ne peut pas fonctionner. C’est pour cela le PUND est resté comme cela. (Il tape la table). On a notre récépissé, on va se mettre en observation jusqu’à ce que les gens reviennent à de meilleurs sentiments.

L.P : Que faites-vous pour que les gens sachent que vous avez un projet de si noble ?

B.K.L L : Ecoutez, c’est votre rôle-là ! Vous êtes venu, les gens auront l’écho. C’est à vous de venir vers moi !

L.P : Après la campagne présidentielle de novembre 2010, vous vous êtes éclipsé. N’est-ce pas dangereux pour un politique de laisser vide le terrain alors qu’à chaque jour suffit la naissance d’un parti politique au Burkina ?

B.K L.L : C’est à vous d’aller chercher l’information pour la publier. Ecoutez…

L.P : La classe politique nationale est en pleine ébullition avec les rentrées politiques, les rencontres avec les militants, vous semblez en marge !

B.K L.L : Le Lion n’a pas besoin de se faire connaître. On me connaît déjà. C’est à vous de dire que par rapport à l’actualité, tout le monde a donné sa position et il faut qu’on s’approche de lui pour avoir sa position. Comme ce que vous êtes en train de le faire si bien actuellement. Ce que le Lion va dire-là, il ne faut pas que ce soit mélangé à la salade des autres.
Moi je travaille dans mon champ sous le soleil et les gens sont assis ici sous les climatiseurs, ils appellent les journalistes pour donner des conférences de presse.

L.P : De quoi est faite une journée de Le Lion ?

B.K L.L : Elle est faite seulement de travaux champêtres. Je viens de mon champ. J’ai suffisamment reboisé. Chaque matin j’y suis. C’est le début des récoltes. Les femmes ramassent le haricot. Nous sommes actuellement en train de désherber. J’ai plus de 700 pieds de manguiers, d’orangers, etc.

L.P : Vous y gagnez beaucoup ?

B.K.L L : Ah oui ! Sinon j’allais être un mendiant. Je suis fils de paysan. Cultiver c’est par amour. Dès que je suis rentré de mon exil, on m’a demandé ce que je voulais faire et j’ai dit que je veux cultiver.

L.P : On, c’est qui ?

B.K L.L : Vous voulez que je vous dise ! On là, c’est le pouvoir.

L.P : Vous voulez dire Blaise Compaoré ?

B.K L.L : Laissez comme cela. On m’a demandé, j’ai dit je veux cultiver. On me dit non, comme tu es officier… J’ai dit que je veux cultiver. On dit, après on va voir. J’ai lutté pour arracher une réhabilitation qui a été la condition première pour mon retour. Mais cela a été fait avec retard, histoire de me chasser. J’ai entamé la lutte et c’est 11 ans après que le Conseil d’Etat m’a donné raison. Le 24 novembre 2006, le verdict tombe pour dire que le capitaine Boukary Kaboré a raison donc il faut lui donner ses droits. Et on attend le 28 juin 2007 pour s’exécuter. Et puis dire, on le réhabilite, on le met commandant et on le met à la retraite directement. En 2007, le Lion avait 57 ans. Il est né un 22 mai. Donc on va attendre de 2006 jusqu’après le 22 mai. Comme ça il sera frappé par la limite d’âge de commandant et on le fout à la porte. Le 28 juin, les papiers tombent : décret, réhabilitation, décrets nomination et promotion, décret mise à la retraite. Ce qui est faux. Parce que de 1995 à 2007, il ne peut pas être commandant de cette armée. Le Lion ne peut pas attendre 8 ans pour une promotion en grade Je suis militaire, oui ou non ? Je suis officier, je suis intelligent. C’est comme ça.

L.P : Le 15 octobre, c’est dans quelques jours. Quel sentiment vous environne ?

B.K L.L : C’est une journée de réflexion. Ce n’est pas une journée de bombance. C’est le jour où le leader de la révolution, Thomas Sankara, a été assassiné. Avec le temps, on a laissé tomber mais on ne peut pas l’oublier.

L.P : Le Burkina Faso a vécu des moments difficiles au plan sociopolitique, avec l’entrée dans la danse des militaires. Comment les avez-vous vécus ?

B.K L.L : Le peuple n’a pas vécu de moments difficiles. Le peuple à manifesté son mécontentement et le pouvoir a eu des sueurs froides. Le militaire, c’est quelqu’un qui veut être commandé. Quand vous avez un soldat, il veut être commandé. Et si le chef ne veut pas le commander le soldat va commander le chef. C’est cela qu’on a vécu. Donc pour moi, ça ne me fait ni chaud ni froid. C’est une logique. Le soldat demande simplement à être commandé. Point barre.

L.P : Votre avis sur le CCRP…

B.K L.L : Dès le départ, j’ai donné mon point de vue. On aurait dû créer une commission au lieu d’un ministère. Il y a des textes plausibles qui sont écrits. On peut les utiliser pour améliorer la gouvernance. Les textes que les gens ont écrits (le collège des sages par exemple) sont là ! Ces textes peuvent permettre d’améliorer la gouvernance ! Le peuple doit être éduqué dans le système de vote par exemple, remplacer le vote secret par le vote direct. Donc des problèmes demeurent. Je pense qu’il faut trouver un autre système.

L.P : Comment préparez-vous les élections couplées de 2012 ?

B.K L.L : Très bien. Les préparatifs vont bon train.

L.P : La CENI a une nouvelle équipe. Quelle appréciation en faites-vous ?

B.K L.L : Je trouve qu’on peut se passer à l’aise de beaucoup d’organes dans ce système. Quand je parle d’élections directes, est-ce qu’ona a besoin d’une CENI pour ça ? On n’a pas besoin de quelqu’un pour contrôler. Tout le monde est là, on a compté c’est 10, 20, on marque devant tout le monde. Je ne dis pas qu’il n y aura pas de fraude. Mais au moins on va les minimiser. On peut se passer de beaucoup d’organes. Trop d’organes, à bas !

L.P : Qu’est-ce que vous avez à ajouter en guise de conclusion ?

B.K L.L : Il n y a pas de problème particulier. Mais il faut qu’on soit logique : pour que la démocratie soit viable au Burkina Faso, il faudra qu’on accepte que nous sommes tous des mortels et qu’on accepte les différences. Quelque soit ma compétence, je dois céder ma place à un frère pour que lui aussi fasse ses preuves.

Entretien par Oumar OUEDRAOGO & Francis DA

Le Progrès

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Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2011 à 23:20, par Lamiss En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    "Ce que le Lion va dire-là, il ne faut pas que ce soit mélangé à la salade des autres". C’est propre. Très propre

    Entretien relaxe et amusant qui sort de l’ordinaire. Quelqu’un pourrait nous expliquer ce qu’il voulait faire ds la 3ème photo ?

    • Le 13 octobre 2011 à 11:02, par minima En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

      BONJOUR A TOUS ?

      SUR LA TROISIÈME PHOTO, LE lION EST ENTRAIN DE FAIRE DES POMPES POUR QU’ON SACHE QU’IL EST TOUJOURS SPORTIF !

    • Le 13 octobre 2011 à 14:11, par capi En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

      Ma seule fierté d’etre burkinabè, c’est de voir qu’au Burkina il existe toujours des hommes integres comme LE LION. tout le reste ce sont des intellectuels constipés, surtout vides de bon sens.LE LION pour moi c’est le plus intellect car la manifestation de l’integrité, la sagesse et la conscience est le commencement de l’intelligence
      j’en appele à ta sagesse LION : ne te fatigue jamais de rassembler l’opposition, c’est imperatif et noble pour toi.

      BRAVO...

    • Le 13 octobre 2011 à 22:55, par Ouaral En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

      Le lion dit ce qu’il pense. C’est bien.. Mais qui est fou au Burkina pour voter un gars comme lui qui, en tant que chefr militaire abandonne ses subordonnés...
      Imaginons donc ce monsieur chef d’état, ne pensez vous pas qu’il traillira tout sa population ????
      Même si le Blasco en fait de même.

      • Le 16 novembre 2011 à 22:11 En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

        Blaise n’a pas fui. Il avait le palud et il dormait mais regarde ce qu’ il a faim de son pays ? Manger meme le kabot c’est toute une jimnastik alors que des revolutionnaires qui roulaient en Motobecane M7 sont multimilliardaires. C’est pourquoi quand ca gnifle, nos bidasses rappelent aux uns et aux autres quwe leur richesse- la, c’est comme marcher avec des paniers d’ oeufs au bord de’ un marigot glissant.
        Si u te reveilles le matin et que tu vois que la pluie a amenee des centaines de poissons dans ta petite mare, ne soit pas surpris le lendemain encore que la meme pluie les a conduit dans une mare plus en bas.

  • Le 12 octobre 2011 à 23:23, par Kass En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Oh là là, j’ai des larmes aux yeux en parcourant cette belle interview.

    Le Lion, Le Lion. Que c’est vrmt adminrable.
    J’aime ses expressions : Point barre, ne pas mélanger ce qu’il dit à la salade des autres, trop d’institutions à bas...!

    Bravo aux interviewers !

  • Le 12 octobre 2011 à 23:30 En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Ah le Lion il fait rire dèh mais il a dit bcp de vérités kom les missions onusiennes.C’est du commerce militaire et je trouve ça très triste.Ensuite les soldats qui veulent commander les commandants parceque les commandants ne les commandent plus.Façon de parler du laxisme des chefs militaires.Enfin sur les élections,c’est vrai qu’on n’a vraiment pas besoin de CENI pour faire des élections mais nous aimons en effet tout compliquer.En tout cas,reste dans ton champ car tu n’es pas fait pour la politique parceque les politiciens préfèrent mentir que de dire la vérité,les politiciens sont là pour voler,piller au de s’occuper du peuple.Ils ne connaissent pas le sens de l’honneur comme toi,ce qui les intéresse,c’est de se gaver l’intestin grêle.Longue vie à toi

  • Le 12 octobre 2011 à 23:52, par Star En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Ah oui !!!!!!!!! Sacré Lion.
    Bel entretien, surtout bon pour se relaxer.

  • Le 12 octobre 2011 à 23:55, par Montréal En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    « Je viens de mon champ, mon petit ». L’entretien était houleux.

    SVP, NE PAS MELANGER CE QUE LE LION DIT A LA SALADE DES AUTRES

    SVP, NE PAS MELANGER CE QUE LE LION DIT A LA SALADE DES AUTRES

    J n’aurais pas souhaiter être à la place du journaliste, lui aussi pas facile.

  • Le 12 octobre 2011 à 23:58, par Papiss En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Vrai vrai là, les journalistes là sont des provocateurs dèh !. way way way !!!!!

    Le Lion, très très fort !!!!

  • Le 13 octobre 2011 à 00:00, par Maï En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Eh, vous les journalistes-là, vous l’avez rejoint ds son champ là bas ? Ok, vous n’avez pas dit q vous êtes dûrs !

    Merci d nous avoir servi de koi à nous enjailler. Je l fotocopie et j l garde pour d tmps en tmps rire

  • Le 13 octobre 2011 à 06:58, par peace &love En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Un Grand n’est pas un petit !! Le lion est un grand un vrai homme integre .Interview claire sans ambiguite il merite plus c’est patrimoine national.Ces politiciens sans programme politique pillulent le burkina et peuvent que l’heure de leur fin est proche que Dieu protege le Faso.

  • Le 13 octobre 2011 à 09:21, par real En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    le lion parle dans son serieux et toi tu veux photocopier pour rire,sa c est le burkinbe seulement

  • Le 13 octobre 2011 à 10:20 En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Le lion je te respecte, tu es un digne fils du Burkina. Du courage

  • Le 13 octobre 2011 à 10:57, par tibo new york En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Merci le lion et que dieu te donne la force de toujours dire la vérité.Ce qui est fort déplorable c’est effectivement ce que vous dites c’est après la mort de l’homme que l’on reconnaîtra sa valeur par des louanges et des écrits insensés.
    Une personne qui dit la vérité est traité comme un fou voila pourquoi c’est dur de pouvoir s’imposer dans un régime pareil.
    C’est bien dit sur GILBERT OUEDRAOGO qui réellement fait semblant d’être un opposant hors il soutien le programme du président.
    Vraiment quel drole d’opposition.Ce n’est qu’en Afrique que l’on peut voir cela.
    La liberté d’expression.

  • Le 13 octobre 2011 à 12:48, par petit bouba En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Voilà quelqu’un qui se dit officier qui a fuit laisser les lionceaux et on les a massacré le 27 octobre 1987.Je pense en ce moment à ces valeureux officiers comme KERE, ELYSEE, BERTOA, SAKANDE et j’en passe.Que la terre libre du FASO intègre leur soit légère.
    De mon point de vue je pense que le lion a fauté.Il aurait dû accepter mourir avec ses frères d’arme et sa memoire serait restée éternelle comme celle du président SANKARA.

    • Le 13 octobre 2011 à 19:25 En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

      LE LION AREPONDU A CETTE QUESTION DANS UNE INTERVIEW QUIL NS A ACCORDER APRES SA DISQUALIFICATION DE LELECTION PRESIDENTIELLE 2005. IL A EXPLIQUE QUIL EST PARTI PARCE QUE JUSTEMENT CES A CAUSE DE LUI QUE KOUDOUGOU A SOUFFERT LE MARTYR AVEC DES SCENES HORIBLES DEXECUTION SOMMAIRES5JE VOUS EPARGNE LES DETAILS). IL A PREFERE DONC PARTIR POUR NE PAS PROLONGER LA SOUFFRANCE DES SIENS. CES SON AVIS. A PRENDRE OU A LAISSER.

  • Le 13 octobre 2011 à 13:49, par Ben En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Chapeau Le Lion !!!Voilà un digne fils du Faso.
    J’aime son franc parler !!!
    Votre Camarade a trahi la revolution pour mener une vie bourgeoise et plonger le pays dans la misère.
    Honneur au peuple !Pouvoir au peuple !Dignité au peuple !
    Courage dans tes travaux champêtres.

    La patrie ou la mort,nous vaincrons !

  • Le 13 octobre 2011 à 14:00, par Vérité En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Bel interview
    Le Lion reste égal à lui même. Malheureusement il est frappé par la vieillesse et la jeunesse ne profitera pas trop longtemps de son expertise.

    • Le 13 octobre 2011 à 16:54, par Hess En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

      A 62 ans et vue sa forme physique, il en a encore pour un bout !
      Ce qu’il devrait lui-même faire en déhors de la politique qui n’est pas son domaine, c’est de donner aussi des conférences dans les villes. C’est un exemple de courage et d’intégrité morale.
      Dans 100 adolescents qui écoutent par ce monsieurs, il y en aura qui perdront un peu de leur peur et hésitation.

  • Le 13 octobre 2011 à 15:58, par pasco En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Sincèrement, l’interview est prpore. Questions directes, pertinentes et nouvelles surtout. Le Lion est un champion et parmi les grandes leçons qui j’y ai retenu, la dernière phrase de la conclusion.

  • Le 13 octobre 2011 à 16:01, par BEN ALI En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    L.P : Mais c’est un secret de polichinelle ! Puisque tout le monde sait qu’il accompagne le programme du chef de l’Etat….Il n’est donc pas de l’opposition !

    B.K L.L : Comment ça ! Il a géré l’opposition pendant combien de temps ? C’est parce qu’on a senti qu’il commence à être un peu incontrôlé qu’on a arraché ça pour donner à maître (NDLR : Stanislas Benewendé Sankara) !

    Donc c’est parce que Maître SANKARA est contrôlable qu’on lui a donné l’opposition ! Walaye c’était mon intuition.

    • Le 14 octobre 2011 à 00:38 En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

      Voici la seule analyse qui fait honneur danas tous ces intervenants. Pourquoi le journaliste n’est pas allé jusqu’au bout de son questionnement ? C’est lui qui aurait du poser cette question ou tirer cette conclusion. On s’etonne qu’il y ait pas d’opposition, que les sankaristes soient inexistants, meme quand le peuple se rebelle, etc. Les vrais assassins de sankara c’est qui ? Malheureusement le comportement de l’opposition, les faits vecus, etc tout montre meme a celui qui veut pas le voir qu’il n-y a pas d’opposition au burkina encore moins des sankaristes.
      SOME

  • Le 13 octobre 2011 à 16:04, par Sophie En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Merci journal Le Progrès de nous faire lire l’une des rares valeurs de notre cher pays. De tels entretiens, on en a encore et tjrs besoin.

  • Le 13 octobre 2011 à 20:25 En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Vive le Lion,Vive le Lion,Vive le Lion tu es vraiment intègre a coté de l’éternel Thomas Sankara.Les autres ce sont des has been,des laches,des poltrons,des assassins,des criminels.Encore vive le Lion,Vive Thomas Sankara même si je sais que fasonet,portail impérialiste à la solde du pouvoir en place ne va pas diffuser mon commentaire mais c’est pas grave
    La patrie ou la mort,nous vaincrons !

  • Le 15 octobre 2011 à 16:56, par Tchegwe En réponse à : Boukary Kaboré dit Le Lion : "Je suis l’unique politicien du Burkina"

    Eh mon très cher Tonton !!! C’est toujours un plaisir de Te lire.
    Mais nous savons aussi que Ton ère est passée. Le Monde d’aujourd’hui est si compliqué ? Régi par un capitalisme dévorant.
    Finis tranquilement tes jours et reste pour le Burkina "Le Lion" d’antan.

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