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vie conjjugale : Autres droits de l’enfant

Publié le mardi 11 octobre 2011 à 01h48min

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Rock Audacien D. DAMIBA : Conseiller conjugal

Pêle-mêle, il est reconnu à l’enfant des droits tels que ceux relatifs à l’alimentation, à la santé, à la protection, à l’éducation et j’en passe. Ces droits doivent leur être accordés par la société de façon générale. En ce qui nous concerne, nous proposons que leur soient reconnus d’autres droits, non moins importants et pour dire vrai nous croyons que ce sont leurs premiers droits. Ces droits –là doivent leur être octroyés par leurs parents. Nous parlons bien de parents et non de géniteurs.

Voici ces droits que l’enfant réclame

Papa, maman

Je voudrais vous dire ce que vous me devez, mais je voudrais vous rappeler tout d’abord ceci : c’est vous qui avez décidé de votre propre gré de me faire voir le jour, de me faire venir dans ce monde que je ne connaissais pas, mais que vous ,vous connaissiez pour y avoir habité des années durant. Moi je n’ai pas choisi d’être des vôtres, de vivre sur cette planète. Mais vous, vous l’avez voulu. Aucun de vous n’a demandé mon avis. En clair, vous m’avez contraint à venir grossir le nombre des êtres vivants sur la terre. Et maintenant que je suis là par vous, à cause de vous, je me fais le devoir de vous rappeler ce que vous me devez.

Ce que vous me devez c’est d’abord vous-mêmes. Je veux vous sentir près de moi, tout près de moi. Cela me rassure. Je ne supporte pas la solitude, votre absence me désoriente, pire elle me déstabilise. Je n’aie que vous pour me sentir fort en sécurité. Je veux vous voir être ensemble plus que jamais unis, tout comme vous vous êtes entendus pour vous unir pour que je vienne au monde. Votre union m’a fait naître, votre union me fera vivre, grandir et réussir.
Mon droit est celui-ci : avoir des parents unis. Unis dans leur corps, dans leur âme et dans leur esprit. Unis pour se parler, pour se concerter pour mener des initiatives d’avenir, de mon avenir. C’est mon droit d’avoir des parents unis dans les bons comme dans les mauvais moments. Des parents unis pour confronter les défis de la vie, les défis de ma vie. Ces défis sont nombreux ; ils sont coriaces si bien qu’aucun de vous à lui tout ne pourrait les relever. Il y va de ma vie, de mon avenir. Avoir des parents unis, c’est mon droit. Je le réclame.

Papa, maman, voici un autre de mes droits

Avoir des parents qui s’aiment vraiment un jour, chaque jour, tous les jours. Votre amour l’un pour l’autre sera pour moi une énergie, une semence, un terreau sur lequel je peux m’appuyer. Excusez cette leçon d’enfant, mais si vous ne vous aimez pas, qu’aucun de vous ne me dise qu’il m’aime, moi l’intrus dans votre union, car je suis venu après votre union.

Papa, maman, si vous m’aimez et si je suis le produit de votre amour, alors aimez- vous tendrement, profondément. Je serai alors bercé, vraiment bercé de votre amour. Que votre amour qui m’a fait naître, qui m’a vu naître, me fasse vivre, grandir et réussir.
Ma soif d’amour est justifiée, puis que je suis le produit de votre amour. Ne me sevrez pas de votre amour. Si vous le faites, je continuerai d’exister certes, mais je cesserai de vivre. J’ai droit à des parents qui s’aiment et qui m’aiment. L’un n’est pas sans l’autre. Des parents qui s’aiment, c’est mon droit.
Des parents qui se respectent, qui se considèrent et qui vivent l’un pour l’autre : c’est aussi mon droit.
Respect, considération, estime constituent la toiture de la maison qui me protège contre les agressions de la vie. Sans eux, je suis exposé, je suis abandonné et à la merci de toutes les intempéries. Je ne m’en sortirai pas. Je me perdrai. Je disparaitrai. Si le respect, la considération et l’estime font partie de votre quotidien, j’aurai ma raison d’exister et de vivre.

Au contraire, si vous vous chamaillez, si vous vous vilipendez, si vous vous déchirez, vous allez me déchirer, vous allez me détruire. Vous n’avez pas ce droit pour rien au monde.

Ne me couvrez pas d’habits somptueux, ne me gâtez pas avec de l’argent et même votre villas luxueuse m’importe peu. La maison que je veux habiter, c’est celle faite de votre respect l’un pour l’autre, de votre considération l’un pour l’autre de votre estime l’un pour l’autre. Là, je me retrouve, je vis , je grandis et je m’épanouis.
Papa, maman, ne vous sentez pas frustrés, ce sont les requêtes de votre enfant, de celui que vous avez désiré et que vous avez fait naître dans ce monde. Mon monde à moi c’est vous. Il est en vous. Si vous m’accordez ces droits, mes droits, cela me suffit pour pouvoir vivre et réussir dans cet autre monde, avec les autres.

Rock Audacien D. DAMIBA : Conseiller conjugal (Email : damibashalom@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2011 à 18:31, par Ben En réponse à : vie conjjugale : Autres droits de l’enfant

    Merci Monsieur Damiba, votre écrit me semble utile. Car les "droits" de l’enfant d’avoir ses parents unis et s’aimer sont toujours l’idéal que toute société humaine doit préconiser. Cependant, comme j’ai mis droits entre guillemets, ce ne sont pas à mon avis des droits au sens strict du terme. Il s’agit de l’idéal, de ce qui est à souhaiter être et non une obligation juridique encore moins une obligation naturelle.Que dites vous des cas où l’enfant n’a pas ses parents unis parce qu’un des parents n’est plus ou même tous les deux ne sont plus de ce monde ? Et si les parents ne sont pas unis parce qu’un des deux est en prison ou même tous les deux ?
    Sinon tout être humain est né d’un père et d’une mère, donc chacun de nous enfant ou adulte est le produit de "l’union" de deux individus. Et je pense que ce n’est pas toujours dans l’union des parents que l’enfant tire son bonheur, sinon, dans certains cas d’union des parents c’est même un risque et un avenir incertain pour l’enfant. Donc je vous invite à relativiser votre réflexion Monsieur le conseiller conjugal.Merci.

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