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Débat général à la 66ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU : Beaucoup de défis se posent à l’humanité

Publié le lundi 10 octobre 2011 à 02h45min

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La 66ème Session de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies, qui se déroule actuellement à New York, a tenu son débat général du 21 au 27 septembre 2011. Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays membres de l’ONU, par la voix de son Ministre des Affaires Etrangères, était le 27 septembre à la tribune commune où il s’est exprimé sur les grands sujets d’actualité, ainsi que sur les préoccupations qui menacent l’équilibre du monde.

C’est le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, Son Excellence Monsieur Djibrill Bassolé, qui a représenté le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, au débat général de la 66ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU, placé sous le signe du renforcement de la médiation dans le règlement pacifique des conflits. Ce thème s’inscrit parfaitement dans la vision du Burkina Faso qui s’est, depuis quelques années maintenant, investi au plus haut niveau dans la médiation et la facilitation pour le règlement de crises ou de conflits dans certains pays africains.

Devant les autres nations du monde, le Chef de la diplomatie burkinabè a redit la foi du Burkina Faso aux vertus de la médiation dans la gestion pacifique des crises et des conflits. C’est pourquoi, il a salué le choix du thème du débat général. Rappelant le succès de la facilitation menée par le Président Blaise Compaoré au Niger, au Togo, en Guinée, en Côte d’Ivoire, et sa propre expérience au Darfour, Djibrill Bassolé a dit la disponibilité de notre pays « à apporter sa contribution partout où il sera sollicité pour la médiation, la préservation et la consolidation de la paix ». Le Burkina Faso, ajouta-t-il, « est disposé à assister l’ensemble des pays en situation de post conflit dans notre sous région, dans leur quête de stabilité ». Djibrill Bassolé a également lancé « un appel à la Communauté internationale, pour qu’elle soutienne les efforts de consolidation de la paix, en particulier en Côte d’Ivoire et en Guinée ».

Tour d’horizon des questions d’actualité

Outre les questions de paix et de stabilité, le Ministre Bassolé a évoqué les épreuves qu’a traversées le Burkina Faso au cours du premier semestre de l’année 2011, puis à l’instar des autres intervenants, a fait un tour d’horizon des questions d’actualité de la planète en soulignant les grandes menaces susceptibles de bouleverser l’équilibre des nations.

Ainsi, ont été abordées des questions comme les changements climatiques, l’injustice, la famine, l’insécurité, la pauvreté, la discrimination, la disparité entre riches et pauvres, les mouvements sociaux, le terrorisme, la conjoncture économique qui sont autant sujets de préoccupation ressortis dans les différentes interventions. Tous ont appelé à l’avènement d’un monde plus juste et plus équilibré.

Autres sujets d’importance développés dans les discours des dirigeants : les droits de l’homme, le développement durable, le printemps Arabe, la Libye, le genre, les enfants, la question palestinienne, l’intégration…

L’on retiendra également que c’est lors de cette 66ème Session que le Président de l’autorité palestinienne a demandé (le 23 septembre) l’admission de l’Etat palestinien comme membre des Nations Unies. Si les Palestiniens sont en quête de reconnaissance internationale, le Soudan du Sud, qui a accédé à l’indépendance le 9 juillet 2011 a fait son premier discours à la tribune de l’Assemblée Général des Nations Unies, lors de cette 66ème Session à la grande satisfaction de tous. Le Ministre Bassolé dans son discours, a salué l’accession à l’indépendance du Soudan du Sud, et a exprimé aux autorités et au peuple Sud Soudanais « la volonté de Coopération sincère » du gouvernement burkinabè.

La tribune de la 66ème Session de l’Assemblée Générale de l’ONU a également été le lieu pour plusieurs délégations de dénoncer « l’unilatéralisme et l’impérialisme des puissances occidentales », de fustiger ce qu’ils ont appelé la politique du deux poids deux mesures dans la gestion des crises dans le monde. Des crises qui selon Chef de la diplomatie du Nicaragua, Son Excellence Monsieur Samuel Santos Lopez, peuvent prendre fin si nous le voulons, « l’homme étant la mesure de toute chose ». Dans la même dynamique, les uns après les autres, les dirigeants du monde, ont exprimé leur souhait de voir l’avènement d’un monde meilleur, et ont souligné la responsabilité qui est la nôtre, de laisser aux générations futures un héritage honorable.

Par ailleurs, plusieurs ont interpellé la conscience de l’humanité par rapport aux mouvements de revendications et au désir de liberté des peuples traduits par des manifestations diverses en rappelant que la manière de revendiquer et de manifester importe autant que l’objectif recherché. Ainsi, pour le Ministre russe des Affaires étrangères, il n’y a pas de liberté sans responsabilité, ni de démocratie sans retenue, faisant allusion aux émeutes en Grande-Bretagne, aux tueries en Norvège et aux manifestations violentes en Afrique.

La reforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui est depuis quelques années à l’ordre du jour des Sessions de l’Assemblée générale, n’a pas été en reste. Les pays en voie de développement ainsi que les pays émergents, ont appelé à une reforme de cet organe de décision, afin de le rendre plus démocratique et plus adapté à la configuration actuelle du monde.
Sur cette question, le Chef de la diplomatie burkinabè, dans son intervention, a formulé « le vœu que les vertus de la solidarité internationale et du dialogue entre les Nations continue d’inspirer l’ONU, cadre d’excellence du multilatéralisme afin qu’ensemble nous relevions les défis auxquels notre monde en pleine mutation est confronté ».
Il a aussi interpellé l’ensemble de la Communauté internationale sur le droit des 23 millions de taïwanais à occuper la place qui est la leur dans le concert des nations.

Les travaux de la 66ème Session sont présidés par l’Ambassadeur Nassir Abdulaziz Al Nasser du Qatar. Après le débat général qui a pris fin le 27 septembre, les travaux se poursuivent dans les six Commissions jusqu’en décembre 2011.

Yolande KALWOULE

DCPM MAECR

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