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Djibrill Bassolé échange avec Ban Ki-moon

Publié le lundi 10 octobre 2011 à 02h44min

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En marge de sa participation aux travaux de la 66ème session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’ONU, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale, Djibrill Bassolé, a été reçu en audience le 27 septembre 2011 par le Secrétaire Général de l’ONU, Monsieur Ban Ki-moon.

Au menu de leurs échanges, les efforts de médiation du Président du Faso, la récente crise nationale au Burkina, la situation en Afrique de l’Ouest, la Libye et le processus de paix au Darfour.

D’entrée, le Ministre Bassolé a présenté au Secrétaire Général les condoléances du Burkina Faso, suite à l’attentat terroriste perpétré contre le siège des Nations Unies à Abuja au Nigeria par le groupe « Boko haram » et qui a fait plusieurs victimes. Djibrill Bassolé a ensuite exprimé à Ban Ki-moon la gratitude du Président du Faso pour son soutien dans la mise en œuvre de l’Accord Politique de Ouagadougou dans le cadre de la sortie de crise en Côte-d’Ivoire. Il a redit la disponibilité de notre pays à accompagner la Côte d’Ivoire, avec l’assistance des Nations Unies, dans le processus de consolidation de la paix, et de la réconciliation nationale.

Il a, par ailleurs informé le Secrétaire Général que le Burkina Faso, dans le cadre de la CEDEAO, enverra une unité de gendarmerie au Liberia dans le cadre de du déploiement d’une force de police de la CEDEAO dans ce pays dans la perspective de l’élection présidentielle prévue pour le 11 octobre prochain. Le Burkina Faso suit également la situation en Guinée où se préparent les élections législatives en vue d’un renforcement de la stabilité institutionnelle.

Sur la Libye, Djibrill Bassolé a rappelé à son hôte la reconnaissance du CNT par le Burkina Faso et la nécessité pour les pays de la bande Sahélo Sahélienne d’intensifier leur coopération en vue de lutter contre les conséquences de la situation en Libye, à savoir la prolifération des armes et les activités criminelles des groupes armées et d’Al-Quaïda.

Sur le processus de paix au Darfour, le Ministre Bassolé a fait le point de la situation dans cette région où il a été Médiateur conjoint de l’Union Africaine et de l’ONU pendant trois ans. Il a exposé sur les défis de l’heure, à savoir l’adhésion de tous les protagonistes au processus de paix, la poursuite du dialogue entre toutes les parties en vue de la mise en œuvre du document signé à Doha en juillet 2011.
Il a saisi cette occasion pour réitérer la disponibilité du Burkina Faso, qui est membre du Comité de Suivi, à accompagner le processus de paix jusqu’à terme.

Le Secrétaire Général, en retour, s’est félicité de ce que la situation soit normalisée au Burkina Faso. Il a salué la manière dont la crise a été gérée et a encouragé les autorités burkinabè à poursuivre les reformes politiques engagées. Il a également félicité le Président du Faso pour les actions de médiation réussies dans différentes crises dans la sous région.

Il a par ailleurs, présenté ses félicitations au Ministre Bassolé pour le travail de médiation mené avec beaucoup de tact au Darfour. Il l’a invité, malgré ses lourdes responsabilités de Ministre des Affaires Etrangères de son pays, à continuer de soutenir le processus pour un heureux aboutissement.

Outre sa rencontre avec le Secrétaire Général de l’ONU, le Chef de la diplomatie burkinabè a échangé avec plusieurs autres personnalités dont : le Secrétaire Général Adjoint Chargé du Département des Opérations de maintien de la paix, l’Ambassadeur des Etats Unis auprès de l’ONU, et des homologues.

Djibrill Bassolé a également participé à plusieurs rencontres parallèles dont : la réunion annuelle de Coordination des Ministres des Affaires Etrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), la réception offerte par le Président Obama.
Aux côtés de plusieurs autres pays, il a signé le 22 septembre, au nom du Burkina Faso, le Protocole de Nagoya à la convention sur la diversité biologique. Ce document adopté en 2010 au Japon lors de la 10ème Conférence de l’ONU sur la diversité biologique, qui vise un partage plus équitable des bénéfices issus de l’exploitation des ressources génétiques.

Yolande KALWOULE

DCPM MAECR

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