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Concert de Yeléén : Les enfants ont assuré le show

Publié le lundi 11 octobre 2004 à 07h03min

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Le groupe de rap burkinabé Yeleen a achevé sa tournée nationale (Yeleen Tour 2004) à Ouagadougou le vendredi 8 octobre au stade municipal.Pour la première fois de l’histoire de notre showbiz, les "enfants" ont fait de leur pari "15 000 bougies pour Yeleen", une réalité ; c’était simplement balaise.

Après la sortie de leur seconde opus baptisé "dieu seul sait" , les deux rappeurs du groupe Yeleen, Smarty et Mawndoé, sont allés à la conquête de leur fans à l’intérieur du pays, soit dans 14 villes. Ce Yeleen tour 2004 a commencé le 3 septembre à Kaya. Le 25, ils ont mis le feu à Koudougou en live et la cerise sur le gâteau était pour les Ouagavillois ce vendredi. Déjà dans la ville, les banderoles annonçaient la couleur. Le réseau de téléphonie mobile TELMOB, qui était l’unique sponsor, n’a pas lésiné sur les moyens. Tapage médiatique, tee-shirts à l’effigie de la société et de Yeleen, ont accompagné la tournée de ces deux artistes aux talents immenses.

Cette entreprise par essence commerciale, se veut citoyenne pour accompagner toute action tendant à faire rayonner le bien-être des Burkinabé ; cela passe aussi par la culture. Dès 19 h, le stade était pris d’assaut. Les spectateurs, bougie en main et vêtus du tee-shirt Yeleen "Dieu seul sait", avaient inondé les gradins. Les gradins affichaient complet. Avant que ces jeunes prodiges du rap burkinabé ne montent sur scène, des artistes locaux venus soutenir le groupe, ont joué leur partition. On notait la présence de Wedyack, les sœurs Doga, Smokey, Dick Markus…

Le pari des 15 000 bougies tenu

21 h ; deux garçons de blanc vêtus montent sur la scène. C’est le tonnerre. Tout le stade est debout, standing ovation oblige ; le premier tube enclenché est "Dieu seul sait" ; comme pour dire que Dieu seul sait si Yeleen pouvait réussir son pari (remplir le stade municipal). Smarty et Mawndoé vident leur répertoire en mixant "Dieu seul sait" et Juste 1 peu 2 lumière.

L’orchestre du groupe Kalyanga assurait sa partition tandis que la sono était made in Seydoni. Le public est resté debout, balançant gaiement les bougies, reprenait les tubes qu’il connaît par cœur. Smarty et Mawndoé ne se dérangeaient pas d’abandonner le podium pour aller vers le public. Cela ne faisait que soulever les houra. L’émotion sera à son comble lorsque Priss’k s’ajoute au Yeleen pour le morceau "Parlons d’amour". Ce fut de l’émotion et de la submersion.

Du coup, les yeux étaient remplis de larmes ; voir une telle fusion artistique sur scène, c’est ce dont on rêvait. On n’attendait que des "Et si… Et si… Et si… " De mémoire d’amoureux de la culture nationale et du mouvement hip hop, c’était du jamais vu. Très vite, on a tous compris que ce que les artistes étrangers peuvent réussir chez nous, nos locaux peuvent en faire autant.

Le clou de la soirée sera planté par le morceau "Maria" tout aussi endiablant que les autres titres. La Société Telmob a eu raison non seulement de croire en ces jeunes et de leur apporter son soutien pour l’édification d’une culture nationale aussi riche que diversifiée. Avec une telle ambiance, c’est tout à fait normal que Smarty, surpassé par le show, jette sur le public sa tenue et ses chaussures. Les enfants ont vraiment gâté le coin.

Kader Traoré
L’Observateur Paalga

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