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Autant le dire…. : Tout le monde est rentré et le navire repart

Publié le mercredi 5 octobre 2011 à 02h53min

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Le Conseil supérieur de la magistrature a effectué sa rentrée judiciaire ce lundi 3 octobre 2011. Sous le signe du renforcement de l’Etat de droit. Un thème qui vient a propos pour dire que le droit est le fondement de toute société. Autrement, l’Etat de droit dans lequel nous vivons et pour lequel nous nous battons tous les jours ne saurait s’accommoder de comportements contraires. C’est pourquoi, en choisissant ce thème pour marquer sa rentrée judiciaire, la famille judiciaire nous lance un message fort : celui du respect des lois et des institutions démocratiques qui fondent l’Etat de droit.

Avant les magistrats, le gouvernement a fait sa rentrée. En tant qu’Exécutif, il a tout de suite annoncé les couleurs en s’attaquant aussitôt aux questions de l’heure, qui touchent immédiatement le vécu quotidien des Burkinabé. En fait de rentrée, il s’est agi pour le gouvernement d’accentuer son action puisque, véritablement il n’y a pas eu de vacances cette année. Aussi, faisant suite à l’action engagée depuis les événements de Koudougou et qui est à l’origine de sa nomination, le gouvernement Luc Tiao s’est attaqué à la cherté de la vie. En continuant à travailler à faire en sorte que les mesures prises pour contenir les prix de certains produits de grande consommation soient respectées.

Notamment par certains revendeurs cupides qui n’hésitent pas à profiter de quelque occasion qu’elle soit pour renchérir la vie. Autrement, le plat de résistance du gouvernement, c’était l’organisation et la réussite de cette autre rentrée. Celle des classes au primaire et au secondaire.

Il y a donc eu cette rentrée des élèves. C’est Banfora qui a accueilli la cérémonie officielle conduite par les deux ministres chargés de l’Education et de l’Alphabétisation et des Enseignements secondaire et supérieur. Comme thème de rentrée, on sous-entend la responsabilité de tous pour une année scolaire apaisée. Ainsi élèves, parents d’élèves, enseignants et tous les autres acteurs du système éducatifs ont-ils été invités à travailler en sorte que l’année 2011-2012 soit une année paisible, de travail et surtout de réussite.
Puis, les parlementaires se sont joints à la rentrée en organisant la cérémonie officielle d’ouverture de leur session, la dernière de l’année 2011. Un certain Hama Amadou, président de l’Assemblée nationale du Niger faisait partie des invités.

A la tribune de l’auguste Assemblée, il a envié le Burkina qui est un exemple de stabilité et de gestion des crises. Mais il n’a pas manqué de nous enseigner que tout cela n’est pas définitivement acquis. Et qu’il faudra davantage travailler en ayant comme boussole, en temps de crise ou non, l’expression du peuple. Car, nos démocraties ne peuvent s’exprimer véritablement qu’à travers le peuple dont il faut respecter la volonté. L’alternance, pour lui ne se décrète pas, elle se conquiert dans les urnes par le choix du peuple. A qui il faut donner l’occasion d’exprimer son choix, sur quelle que question démocratique que ce soit.

Les partis politiques, se sont aussi mêlés à la rentrée en marquant, chacun en sa manière, la reprise des activités politiques. Le Congrès pour la démocratie et le progrès, parti majoritaire a organisé une rentrée solennelle à la maison du peuple. Marquée par plusieurs activités dont des séances de don de sang, de nettoyage de centres de santé (façon opération mana-mana sous la révolution). On peut faire remarquer que cette rentrée a été fortement marquée par le comportement peu en phase de Salifou Sawadogo, président de l’Union des jeunes du parti, avec le thème de la rentrée qui voulait d’une jeune responsable et citoyenne.

Puis a suivi cette Assemblée générale des présidents de conseils régionaux et des maires du parti. De son côté l’ADF/RDA est rentrée par des journées parlementaires au cours desquelles son président Gilbert Noël Ouédraogo, n’est pas passé par plusieurs chemins pour afficher son ambition et garder sa place de deuxième parti politique du Faso démocratique. Le Faso autrement d’Ablassé Ouédraogo lui est venu à Bobo pour se présenter aux populations de cette partie du Burkina. Et négocier leur adhésion. D’autres formations politiques et institutions ont fait leur rentrée.

Telle l’opposition politique radicale qui a désavoué au cours d’une conférence de presse les rencontres régionales sur les reformes politiques et institutionnelles. Ainsi, le navire Burkina Faso a repris du service. Pour être au rendez-vous du développement. Mais à plusieurs conditions dont la plus importante est la sérénité, le dialogue, l’entente et la concorde.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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