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Alaby Gafaron, président de l’Association de la communauté burkinabè à Bata en Guinée Equatoriale : « Un consulat nous aiderait à mieux faire face à nos difficultés »

Publié le vendredi 30 septembre 2011 à 00h36min

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Originaire de Bobo Dioulasso, où il a vu le jour un certain 4 octobre 1974, Alaby Gafaron vit depuis maintenant 13 ans à Bata, la capitale économique et industrielle de la Guinée équatoriale. Malgré son séjour prolongé dans la région natale du président Théodoro Obiang N’Guema qu’il a adoptée avec en prime un mariage fructueux avec une Equato- Guinéenne (le couple a 3 enfants), M. Gafaron, actuel président de l’association de la communauté burkinabè vivant à Bata, reste attaché à sa patrie, dans laquelle il revient à chaque période de vacances, comme c’est le cas présentement.

Aux commandes de l’association de la communauté burkinabè vivant à Bata depuis 2010, Alaby Gafaron ne ménage aucun effort pour venir en aide aux membres de cette communauté forte d’environ 4 000 âmes sur une population totale de 150 000 personnes. Parlant de ses compatriotes de Bata, le président Gafaron dit qu’ils sont confrontés à d’énormes difficultés liées entre autres au fait que beaucoup prennent les risques de s’y rendre sans aucune qualification professionnelle et sans les documents nécessaires, toute chose qui les oblige à la clandestinité.

Ainsi, il dû à maintes reprises intervenir pour libérer des Burkinabè des griffes d’agents de police. Mais il arrive des situations, où sa force de frappe est limitée. Il est alors obligé passer par des consulats de pays membres de la CEDEAO comme le Mali, Bénin ou le Nigeria pour aider des compatriotes en difficultés parce que le Burkina ne dispose pas de consulat à Bata. « Un consulat à Bata nous aiderait énormément à résoudre les problèmes que nous rencontrons. En tout cas, nous serons fiers d’avoir un consulat où flottera le drapeau burkinabè », nous signifie t-il en guise de cri de cœur.

Et de nous expliquer les raisons pour lesquelles notre pays a besoin d’avoir un consulat dans la capitale économique Equato- Guinéenne plus peuplée que la capitale politique Malabo où Le Faso a un consulat : l’importance du nombre de Burkinabè y vivant (près de 4 000), les difficultés qu’ils vivent, la nécessité de mieux défendre les intérêts du Burkina dans cette partie continentale de la Guinée équatoriale.
En attendant que son vœu soit exaucé par les autorités, Gafaron exhorte vivement les Burkinabè, qui désirent immigrer en Guinée équatoriale, à le faire dans la légalité en ayant d’abord les documents indispensables, et si possible une qualification professionnelle, lui-même étant employeur.

En effet, propriétaire de la Société de Transport, de Travaux publics et du Commerce Général (STPCGE) créée en 2004, Alaby a des effectifs composés d’environ 80% de techniciens Burkinabè, le reste du personnel étant constitué par des Equato-Guinéens, Camerounais, Tchadiens et d’autres Africains.

Pour la CAN 2012 prévue pour se dérouler conjointement au Gabon et en Guinée Equatoriale, Alaby Gafaron et les autres compatriotes s’impatientent déjà de recevoir chaleureusement notre équipe nationale à Bata, où va se jouer en principe la finale de cette grande compétition du football africain. « Ce sera une fierté pour nous de mettre un comité d’accueil et de soutien aux Etalons. Notre grand souhait, c’est que les Etalons puissent être logés dans la poule de Bata », indique t-il, l’air heureux.

L’autre grande ambition du président de la communauté burkinabè de Bata, c’est d’œuvrer au rapprochement entre le Burkina Faso et la Guinée Equatoriale à travers la mise en œuvre d’un certain nombre de projets, actuellement en phase de gestation. Dans cette optique, il a fait en sorte que la structure qu’il dirige soit officiellement reconnue par le pays d’accueil à travers notamment une décision du ministère des Affaires étrangères et de la Sécurité publique en date du 30 mai 2011.Reste maintenant à se faire connaître auprès des autorités burkinabè. Chose à laquelle il s’attelle pendant le présent séjour au bercail.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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