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Tribune de la femme- Edith Bélem/Damiba, consultante en management de qualité : « La qualité n’est pas le plat de résistance de certaines entreprises burkinabè »

Publié le vendredi 30 septembre 2011 à 00h36min

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Cinquante et un an et mère de deux enfants, Edith Damiba, épouse Bélem confie d’avoir été mordu par la qualité depuis son séjour au pays de l’oncle Sam (USA) en 1990. Dès lors, elle met tout sur le compte de la qualité, garante de la confiance et du développement de toute structure. Mais (…) contre un prix à payer. Rencontre.

Titulaire d’une maitrise en science économique (décrochée en 1984 à l’université de Dakar au Sénégal), Edtih Bélem va rentrer au pays pour servir sa nation. Elle sera ainsi appelée au ministère du Commerce pour l’inspection des prix (elle était inspecteur de prix). Mais en 1990, les obligations du foyer l’emmenaient à prendre une disponibilité pour suivre son époux aux Etats-Unis. Mme Bélem va profiter de ce séjour pour faire des études en agri-business, qui malheureusement n’aurait pas une issue positive compte tenu du coût élevé du prix qu’elle devait elle-même payer. De retour au bercail en 1994, elle rejoint son poste au ministère. « J’ai trouvé nécessaire de poursuivre mes études car j’avais envie d’apprendre », dit-elle.

Ainsi, va-t-elle s’inscrire à l’Ecole nationale des régies financiers (ENAREF) en cycle A, où durant deux ans, elle s’est spécialisée en finance. Sortie en 1997 comme administrateur des finances, elle dit avoir été mordue par la qualité. « J’ai donc demandé ma mise à disposition de l’Association burkinabé pour le management de la qualité. Et vu que je parlais l’anglais, le secrétaire permanent n’a pas hésité à demander de temps à autres mon accompagnement », dit-elle. Consultante en management de qualité, elle reste donc convaincue qu’avec la qualité, l’on peut faire beaucoup de choses. Pour elle, c’est le seul garant pour l’évolution d’une entreprise ou de toute autre structure. En effet, aguerrie dans le domaine pour avoir été formée pendant 8 ans comme expert national pour la démarche cercle qualité, Mme Bélem a suivi bien d’autres formations sur le management de la qualité comme la norme ISO 9001, version 2008.

L’ancienne directrice des études et de la planification de l’ex-ministère du travail et de la sécurité sociale, et un groupe d’amis, ont jugé intéressant de se lancer dans la consultation. Cela, parce qu’elle estime que beaucoup de structures et d’organisations n’y prêtent pas attention. Pourtant, fait-elle remarquer, la qualité est le point de départ de la réussite de toute entreprise. D’ailleurs, son ambition est de faire la promotion du domaine de la qualité et elle entend donc y exceller pour apporter ses connaissances pour le développement des sociétés burkinabé.

Que des privilèges pour une ambitieuse

Passionnée de la qualité, Edith confie ne trouver que son bonheur dans ce domaine. « Je m’épanouis le plus, surtout lorsque je forme des agents des sociétés et, qui en retour la mettent en application pour l’évolution de leur structure », se réjouit-t-elle. Elle dit ne pas rencontrer de difficultés, mais plutôt des privilèges vu qu’il n’y a pas beaucoup de femmes, pour le moment, dans le domaine. Mais, déplore-t-elle : « La qualité n’est pas le plat de résistance de beaucoup d’entreprises au Burkina Faso ». Edith Bélem/Damiba ambitionne ouvrir son cabinet pour mieux s’investir dans la consultation en management de qualité. Munie de sa carte d’auditeur IRCA (international register of certificated auditors) , elle attend d’être sollicitée sur le plan international pour mener des audits de système de management de qualité.

La femme, à son avis

A entendre, la consultante en management de qualité, la femme, c’est d’abord le foyer. Elle est la personne sur qui tout repose. Pour cela, elle doit savoir apporter l’harmonie et l’entente dans la famille. Aussi, dit-elle : « être femme, c’est être soi-même et pouvoir se réaliser aussi bien socialement que intellectuellement ». C’est pourquoi, elle demande aux femmes d’être toujours performantes, d’avoir de l’ambition, de se fixer des objectifs et de chercher à les atteindre parce que le succès est au bout du sacrifice.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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