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TRAFIC DE PRODUITS CHIMIQUES : Du cyanure d’une valeur de plus d’un million de F CFA saisi

Publié le jeudi 29 septembre 2011 à 01h42min

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La Brigade anticriminalité (BAC) de Ouagadougou a animé un point de presse au cours duquel il a fait le point d’importantes saisies grâce à ses investigations et surtout à la collaboration de la population. Deux bandes évoluant l’une dans les vols avec effraction et l’autre dans l’exploitation illicite du cyanure sont actuellement mises aux arrêts. Le Directeur régional de la Police nationale du Centre, le commissaire principal de police, Michel Ki, avant de donner des explications sur les modes opératoires, a loué les actions des agents de la BAC.

Deux bandes de bandits ont été arrêtées par les agents de la Brigade anticriminalité (BAC) de Ouagadougou grâce à une opération menée le 23 septembre 2011. Selon le Directeur régional de la Police nationale du Centre, le commissaire principal de police, Michel Ki, c’est grâce à une information "de sources sûres" que les agents ont "été mis en branle" afin de mettre la main sur une éventuelle transaction de cyanure dans la ville de Ouagadougou. Immédiatement, des équipes de la BAC sont formées pour commencer la traque.

Ainsi, avec le premier groupe, trois (03) sacs de cyanure de 25 kg chacun ont été saisis entre les mains des interpellés. Pour le commandant de la BAC, le commissaire Patrice Yéyé, le réseau d’exploitation de cyanure démantelé s’étend jusqu’à Banfora. Selon le commandant Patrice Yéyé, un sac de 25 kg de cyanure s’évalue sur le marché entre 500 000 et 700 000 F CFA. C’est donc une valeur de plus d’un million de F CFA que les cinq personnes manipulaient.

Modus operandi

Le commandant de la BAC, le commissaire Patrice Yéyé, explique que dès l’alerte, un appât a été placé à Banfora et le piège a été tendu. Composée de cinq personnes, à savoir un forgeron, un revendeur d’or, un employé de commerce, un technicien et un commerçant, la bande transportait le cyanure vers des sites d’orpaillage. Mais, précise-t-il, le cyanure vendu illicitement provient du Ghana. Le premier de la chaîne de transfert, K. P., âgé de 27 ans et fondeur, recevait le cyanure et le transférait à un autre du groupe, le commerçant, qui, à son tour, devait le transférer sur le site d’orpaillage.

De fil en aiguille, le groupe des cinq "fraudeurs" a été mis aux arrêts avec la piste de Banfora qui a également porté fruit, l’intéressé ayant mordu à l’appât. Si un produit d’une telle dangérosité a pu franchir les frontières du pays, le commandant de la BAC explique que non seulement les fraudeurs usent de fausses déclarations devant la douane mais aussi passent par la brousse.

Des quincailleries illicites

Le deuxième groupe qui a été mis aux arrêts excellait dans les vols avec effraction. Les concernant, le commandant de la BAC, Patrice Yéyé, explique à nouveau que l’arrestation a été possible grâce à la population qui "a tenu en respect" une personne suspectée de vente frauduleuse de téléphones portables. Informée, une équipe s’est rendue sur les lieux, au quartier Nangrin et a "récupéré le suspect". Interrogé, il a avoué en donnant des noms d’autres personnes et 19 téléphones portables ont été saisis sur-le-champ. Ainsi, trois boutiques faisaient le commerce illicite des cinq personnes interpellées. Les délinquants opéraient dans les chantiers de construction, volaient les matériaux de construction pour les stocker dans des magasins qui servaient de boutiques. Les trois boutiques ont donc été vidées de leur contenu par les agents de la police. Il y avait par exemple 33 sacs de ciments, un véhicule de marque Toyota, une plaque "AIRTEL", neuf chaises en plastique et trois en bois, 27 paquets de pointes, 580 chambres à air. Le Directeur régional de la Police du Centre a souligné l’importance liée à la collaboration de la population.

"Il importe que les citoyens se sentent impliqués dans leur propre sécurité", a conclu le commissaire principal, Michel Ki. Le Directeur général des Mines, Mabourlaye Nombré, présent au point de presse, a laissé entendre que les efforts se poursuivent afin de sensibiliser toujours les populations sur les dangers liés à la manipulation du cyanure.

Aimé NABALOUM

Le Pays

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