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2e SESSION PARLEMENTAIRE DE L’ANNEE 2011 : Le Premier ministre attendu le 13 octobre

Publié le jeudi 29 septembre 2011 à 01h43min

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La dernière session parlementaire de l’année 2011, et la dernière aussi de la quatrième législature, a ouvert ses portes dans l’après-midi du mercredi 28 septembre 2011. En plus de la loi de finances gestion 2012, les éléments majeurs au menu de cette session seront le discours sur la situation de la nation et la déclaration de politique générale du Premier ministre. Le premier de ces rendez-vous du chef du gouvernement avec l’Assemblée nationale (AN) est prévu pour le 13 octobre prochain.

Les députés ont retrouvé les fauteuils de l’hémicycle truffé des nouvelles installations de la future chaîne parlementaire, ce mercredi 28 septembre 2011. Le président Roch Marc Christian Kaboré a fait claquer son maillet, signifiant que l’ordre du jour de cette session est adopté. La loi de finances, gestion 2012 sera le plat principal des députés. Mais deux autres points ne seront pas à négliger : le discours sur la situation de la nation le jeudi 13 octobre 2011 à partir de 16h T.U et la déclaration de politique générale du Premier ministre, le 20 octobre à 16h. En plus de ces gros morceaux, les députés examineront des projets de loi, dont un portant autorisation d’envoi d’une unité de la gendarmerie nationale au Libéria et d’un contingent militaire en Côte d’Ivoire ; un autre portant répression de la fraude en matière de commercialisation de l’or et un dernier portant réorganisation agraire et foncière. Sept questions orales avec débats sont également au programme.

Mais bien avant, ce 29 septembre précisément, le ministre de l’Economie et des Finances procédera à une séance d’information sur la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), le "nouveau référentiel de la politique de développement de notre pays", comme l’a souligné Roch Marc Christian Kaboré. Il avait deux hôtes de marque, le président de l’AN, en cet après-midi de mercredi. Il s’agit de Mathurin Coffi Nago, président de l’Assemblée nationale du Bénin.

"La stabilité ne veut pas dire refus de l’alternance"

Il a insisté sur la nécessité pour les parlementaires d’accompagner le processus d’intégration sous-régionale. Il a également indiqué qu’"aucun pays n’est à l’abri du vent de démocratisation qui souffle" actuellement dans le monde. Là-dessus, Hama Hamadou, le second hôte des députés burkinabè, président de la représentation nationale du Niger, a reconnu cependant que les autorités burkinabè ont fait preuve de "maîtrise" dans la gestion de la crise burkinabè. Il ira même plus loin pour indiquer que le Burkina est "un havre de stabilité", une stabilité qui "sert les intérêts de notre sous-région". Chose qui a suscité les applaudissements des députés de la majorité et l’apathie de ceux de l’opposition.

Mais l’applaudimètre a oscillé de façon inverse lorsque Hama Hamadou a précisé que pour lui, "la stabilité ne veut pas dire refus de l’alternance". Démontrant qu’il est au fait des affaires de famille du Burkina, le président de l’AN du Niger a estimé que l’idée du Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) est une preuve de "maturité démocratique". Roch Marc Christian Kaboré a, un instant plus tôt, opiné dans ce sens pour déclarer que les résultats dudit conseil "ont démontré leurs pertinences". Il nourrit l’espoir que les assises régionales et nationales convaincront les "plus sceptiques", pendant que l’opposition appelle au boycott pur et simple. Les élections couplées, municipales et législatives, de 2012 sont revenues dans les propos du président, après avoir rendu un hommage appuyé au précédent et défunt président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Moussa Michel Tapsoba, dont il a reconnu les mérites.

Il a assuré le nouveau président des encouragements de l’hémicycle et a exhorté la nouvelle équipe à "prendre à bras le corps l’organisation réussie" de ce scrutin "hybride". Il a par ailleurs interpellé le gouvernement et l’Office national d’identification (ONI) à se mettre au travail pour corriger "les insuffisances qui ont émaillé les dernières élections". La saison pluvieuse, "préoccupante par endroits", a amené également le président Kaboré à demander au gouvernement de prendre des dispositions pour "faire face à cette situation et garantir l’accès aux vivres partout où le besoin s’installerait".

Le député Fidèle Kientéga du groupe ADJ, sur l’affaire Bourgi

"Le groupe parlementaire ADJ peut demander une enquête parlementaire (sur l’affaire Bourgi). Il existe un mécanisme qui permet d’établir une commission d’enquête parlementaire. Mais, nous ne pensons pas, vu la composition que vous connaissez de l’Assemblée nationale, que nous puissions y arriver, surtout que c’est le président Blaise Compaoré qui est mis en cause. Nous pouvons demander de façon symbolique, mais nous n’avons pas espoir que cela pourra aboutir. Du reste, le Chef de file de l’opposition s’est exprimé en demandant qu’il soit ouvert une enquête pour que Blaise Compaoré et Salif Diallo puissent s’exprimer. S’ils sont blancs, ils sortiront la tête haute. S’ils sont impliqués, le peuple burkinabè pourra leur dire chapeau à vous qui financez ceux qui nous aident."

Abdou ZOURE

Le Pays

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