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Faux médicaments en Afrique de l’Ouest : L’action conjointe comme remède

Publié le mercredi 28 septembre 2011 à 03h21min

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“Une action conjointe contre les faux médicaments en Afrique de l’Ouest”. C’est le thème de la table ronde qui se tient à Ouagadougou du 27 au 29 septembre 2011. S’inscrivant dans la continuité de l’Appel de Cotonou, lancé par les présidents du Bénin et du Burkina Faso, avec les Fondations Pierre-Fabre et Chirac en octobre 2009, et rassemblant tous les acteurs concernés par la production et par le trafic de faux médicaments, cette rencontre a pour objectif de contribuer à un plan d’action régional qui sera porté par l’OOAS, la CEDEAO et l’UEMOA.

Conformément à la définition actuellement retenue par l’OMS, le terme faux médicaments désigne les produits médicaux de qualité inférieure, faux, faussement étiquetés, falsifiés, contrefaits. Le 12 octobre 2009, l’ancien président français Jacques Chirac lançait un appel depuis Cotonou avec les présidents Yayi Boni du Bénin et Blaise Compaoré du Burkina Faso. S’en sont suivis d’autres engagements politiques dans le domaine du médicament dont la Résolution de Montueux (octobre 2010) et la Résolution des Etats membres du groupe ACP (novembre 2010).

C’est donc dans la continuité de ces rencontres et afin de mettre en œuvre les engagements pris que s’inscrit la table ronde sur les faux médicaments en Afrique de l’Ouest qui se tient à Ouagadougou du 27 au 29 septembre 2011. Premier événement de portée régionale, monté en partenariat avec les 15 Etats de la CEDEAO et la Communauté de l’UEMOA, cette table ronde rassemble dans la capitale burkinabè 120 participants venus de diverses institutions engagées dans la lutte contre les faux médicaments présentant un défaut de qualité.

La cérémonie d’ouverture de cette rencontre a eu lieu le mardi 27 septembre dernier à la salle des conférences de Ouaga 2000. Occasion pour Jacques Godefin, membre des Fondations Pierre-Fabre et Chirac, de souligner que le moment est venu d’agir de concert pour lutter efficacement contre les faux médicaments. Dans un message vidéo diffusé au cours de la cérémonie, le ministre français délégué à la Coopération, Henri de Raincourt, a réaffirmé, à la suite de l’ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth, la volonté de l’Etat français d’accompagner les pays de la sous-région dans la lutte contre les faux médicaments. La table ronde de Ouaga doit donc, selon lui, permettre la mise en place d’une plate-forme des partenaires techniques et financiers, chargée de faciliter la lutte, notamment par une meilleure coordination des interventions et une facilitation à la mobilisation des ressources.

Pour le ministre burkinabè de la Santé, le Pr Adama Traoré, qui a représenté le président du Faso, parrain de la table ronde, les conséquences de la circulation des faux médicaments commande l’urgence d’une prompte réaction. A l’en croire, le fléau met en exergue deux dangers : le risque sanitaire individuel et collectif et l’instabilité avec son corollaire de criminalité.

C’est la raison pour laquelle il a formulé le vœu que de la rencontre de Ouaga naisse une stratégie sous-régionale de lutte associant la répression et la sensibilisation.
Chose à laquelle vont s’atteler, 3 jours durant, les participants afin d’établir un plan d’action régional qui sera porté par l’OOAS, la CEDEAO, et l’UEMOA, car l’action conjointe s’affirme comme le remède aux faux médicaments.

Hyacinthe Sanou

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 28 septembre 2011 à 23:41, par Sam En réponse à : Faux médicaments en Afrique de l’Ouest : L’action conjointe comme remède

    Vraiment, pauvre afrique, pendant que les autres discutent et agissentent sur l’amelioration de la qualité des medicaments legaux nous on ne fait que discuter( parceque un partenaire a financer une nième discussion). Le probleme qoique complexe peut etre tres amoindri par les mesures suivantes :
    - traquer les importateurs de ces medicaments des revendeurs aux grossistes et renforcer et appliquer les sanctions liées a ces pratiques ils sont connus car la vente se fait a ciel ouvert (donner les moyens aux gendarmes et policiers et vous verez) ;
    - Avoir une politique serieuse de prix des medicaments de specialité et non s’en remetttre a la loi du marché pardon a la loi des pharmaciens....
    - Promouvoir les mecanismes de prise en charge ( je ne parle pas des projets dassurance maladie qui ne voient jamais le jour et pour lesquels nous ne sommes pas encore pret car l’assurance maladie n’est pas une question de santé et encore moins une question de travail ou d’emploi : cest une question economique sociale et politique a laquelle on est loin de trouver une reponse - economie solide, gouvernants et gouvernés solidaires et reciproquement responsables, sens fort de l’unité nationale et de la solidarité, ....-)
    - repenser (reéquilibrer) le system de santé car il est mal adapté a nos realités economiques et sociales car voyez vous tous les acteurs de la santé sont en zone rurale et rependent subventions, aides, gratuités (ce qui nest pas mauvais en soit) meme a ceux qui peuvent payer 100f pour un service,et tout le reste de l’argent est dans les suivi evaluation, prise en charges, ....Et en ville il n’ya plus de santé : combien de personnes meme les fonctionnaires travaillant a la santé peuvent payer une "petite" ordonnace de 10.000F en milieu de mois ?
    bref il manque un pacte social fort dans cette sous region de sorte que tout ce que je viens de dire sera considéré comme "cas d’école" et on continue(jespere que la DGPLM, les conseillers du Ministre de la Santé, la CAMEG et le secretaire permanent du projet assurance maladie liront ce commentaire car cest aussi a eux de sensibiliser l’Etat et les populations)

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