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Burkina Faso – Etats-Unis : Une fructueuse coopération célébrée à Ouaga 2000

Publié le jeudi 22 septembre 2011 à 01h51min

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L’ambassade des Etats-Unis, à quelques encablures de Kossyam, a servi de cadre ce mercredi soir, à une sympathique rencontre initiée par le maître de céans, Son Excellence Thomas Dougherty, pour magnifier la bonne collaboration entre le pays de l’oncle Sam via ses représentants locaux et ses partenaires Burkinabè.

« Nous avons estimé qu’une telle réception était, en fin de compte, un excellent vecteur par lequel remercier nos partenaires – mais aussi une opportunité pour nous de partager nos perspectives et faire le bilan de nos réussites. C’est pour cela que nous avons décidé de vous convier cette année, et de partager une fois de plus le verre de l’amitié », s’est justifié l’Ambassadeur Dougherty qui n’est pas à son premier coup d’essai du raffermissement des liens Américano-Burkinabè ; puisqu’il avait, peu de temps après sa prise de fonctions il y a maintenant un an, organisé pareil cadre de retrouvailles.

« Soyez les bienvenus. Je suis très heureux de vous accueillir ici chez nous à l’Ambassade des Etats-Unis. Je vous remercie d’avoir été si nombreux à accepter notre invitation et de ce fait de nous avoir témoigné votre amitié », a lancé le représentant de Barack Obama à ses hôtes, venus en grand nombre pour répondre à l’appel du renforcement de la coopération entre Ouaga et Washington. « Nous sommes tous unis par une même vision, et un même objectif pour le Burkina Faso. Nous souhaitons voir ce pays se doter d’institutions démocratiques fortes.

Nous aimerions le voir emprunter le chemin du développement durable et proposer des pistes pour de réelles réformes économiques. Vous et nous, ensemble, nous essayons de faire avancer les droits de l’homme et la bonne gouvernance. Nous œuvrons dans le domaine de la santé et l’éducation, et travaillons en étroite collaboration avec les Forces de Sécurité, notamment dans les domaines de la formation et les Opérations de Maintien de la Paix. Notre engagement se repose aussi sur un principe fondamental – celui de cultiver et d’approfondir mutuellement la relation solide qui existe déjà entre nos deux peuples », a-t-il souligné.

Abordant la crise sociopolitique qu’a connue notre pays cette année, le diplomate yankee dit qu’ils avaient été choqués, surtout par l’ampleur des événements. Et d’ajouter : « Nous avons, vous avez, vécu une période difficile qui a mis à rude épreuve la volonté du peuple et la cohésion nationale – mais qui, nous l’espérons, aboutira à une démocratie plus forte. Tout au long des évènements difficiles, vous n’avez cessé de travailler, vous n’avez cessé de bâtir les institutions et la démocratie au Burkina Faso ».
Jetant un coup d’œil dans l’agenda de la coopération de son pays avec le nôtre, l’Ambassadeur Dougherty a notamment mentionné le MCC et son Compact évalué à 481 millions de dollars ; l’USAID qui fête cette année ses 50 ans ainsi que le Corps américain de la paix ; et le « American Road Show » qui sillonne les provinces Burkinabè pour mieux faire appréhender les différents programmes américains au Burkina.

En outre, la présente rencontre a été une occasion de présenter à l’assistance de nouveaux yankees oeuvrant dans le pays. Il s’agit notamment de Christopher Davis, premier conseiller de l’ambassade des USA à Ouaga ; de Janet Trucker, directrice de l’USAID ; de Meg Riggs, directrice du Centre culturel américain et du Colonel Benjamin Crockett, Attaché de défense.

« Vous êtes le changement, et je suis fier de dire que les États-Unis ont été votre partenaire depuis 50 ans, et resteront votre partenaire indéfectible tout au long des étapes du changement vers le progrès », a conclu Son Excellence Dougherty, s’inspirant d’une citation du président Obama, à savoir « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde."
Elles étaient nombreuses les personnalités de divers domaines qui avaient fait le déplacement de Ouaga 2000. L’on peut citer en autres le Pr Alassane Séré, ancien ministre des Ressources animales ; Emile Paré, candidat à la dernière présidentielle ; Halidou Ouédraogo du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et du peuple, pour ne citer que ceux-là.

L’on peut également signaler la présence notable du monde universitaire : Alfred Kièma, tout nouveau maître de conférences en études anglophones de l’Université de Ouagadougou ; Aïcha Tamboura, directrice générale de l’IAM ; Pr Augustin Loada du CGD ; Paul Geniès des 2IE ou encore Dr Firmin Gouba du département Communication et journalisme de l’UO. Ils étaient aussi nombreux les représentants des Forces armées nationales et les acteurs de l’appareil judiciaire à honorer de leur présence la cérémonie qui aura tenu toutes ses promesses de célébration de l’amitié Américano-Burkinabè.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2011 à 15:27, par Zamalèk En réponse à : Burkina Faso – Etats-Unis : Une fructueuse coopération célébrée à Ouaga 2000

    Contrairement aux lignes éblouissantes et flatteuses de cet article, je ne crois pas que les Etats-Unis et nos dirigeants actuels parlent le même langage. La coopération que propose aujourd’hui l’ambassadeur n’est pas celle qui intéresse son voisin immédiat. Il souhaiterai plus : un accompagnement de sa volonté de prolonger son règne. Hors c’est ce à quoi les Etats-Unis ne cesse de répéter son opposition et de mettre en garde nos dirigeants contre toute tentative non démocratique. Remarquez bien que dès le début du discours de l’ambassadeur, il parle du désir de son pays pour des" institutions démocratiques fortes ". Cette expression a tout son sens et nos dirigeants qu’elle dérange sérieusement le comprennent bien. "institutions démocratiques fortes" est différente de "d’homme fort" . Je suis sûr que la soirée a été sciemment organisée par l’ambassadeur pour répéter la mise en garde des Etats-Unis contre les velléités de modification de l’A37. Et du côté de leur voisin à Ouaga 2000, cela n’avait rien de soirée sympatrique, tel que l’auteur de l’écrit a pu le sentir après les rasades de bière qui ont coulé sur les brochettes avalées.

  • Le 22 septembre 2011 à 17:35, par Burkindi En réponse à : Burkina Faso – Etats-Unis : Une fructueuse coopération célébrée à Ouaga 2000

    Bsr à tous !
    C’est tout de même curieux de constater que pour celebrer la bonne cooperation,on ne cite pas la presence de membres du gouvernement, surtout celui des affaires etrangères !Les personnalités citées ne sont pas des representants officiels de l’etat à ce que je sache !Pas en ce moment en tout cas. Cette initiative en réalité a pour but de dementir le "froid" entre les deux pays ; froid né probablement des révelations de Wikileaks.
    Mais le doute persite quand on voit l’absence notoire de nos autorités gouvernementales. Affaire à suivre...

    • Le 22 septembre 2011 à 18:44, par Témoin de l’événement En réponse à : Burkina Faso – Etats-Unis : Une fructueuse coopération célébrée à Ouaga 2000

      Vous avez raison. Il n’y avait aucun représentant
      du gouvernement. L’on ne peut pas dire que cela
      est dû à la tenue du Conseil des ministes. Après brève
      réflexion, j’ai écarté cette hypothèse vu que les deux
      événements ne sont pas tenus au même moment.
      En tout cas, quelque chose cloche dans cette affaire.
      wait and see !

  • Le 22 septembre 2011 à 19:02, par Sid Pa Yii En réponse à : Burkina Faso – Etats-Unis : Une fructueuse coopération célébrée à Ouaga 2000

    Oui c’est bien de donner des leçons de démocratie mais il y a lieu de rappeller à cette puissance occidentale qu’elle est loin d’être un exemple avec le crime commis sur Troy par injection létale"légale" !
    Les révélations de wikileaks sont des points de vue de diplomates et non des vérités bibliques alors qu’on arrête d’y accorder une certaine importance ; ils permettent de voir ce que la première puissance pense de nos dirigeants et de leurs agissements mais ne permet en aucun cas de dire que ces"criminels sous couvert de légalité" ont raison !

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