LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Convention panafricaine sankariste (CPS) : La ligue des femmes s’informe sur la corruption et la pauvreté

Publié le lundi 11 octobre 2004 à 06h52min

PARTAGER :                          

La section féminine de la Convention panafricaine sankariste (CPS), a initié le 9 octobre dernier au profit de ses militantes une conférence portant sur : "Femmes politiques et lutte contre la corruption et la pauvreté" ; animée par M. Etienne Traoré, enseignant de philosophie à l’Université de Ouagadougou.

Les femmes de la Convention panafricaine sankariste ont initié une conférence animée par le professeur Etienne Traoré le 9 octobre 2004 sur le thème : "Femmes politiques et lutte contre la corruption et la pauvreté". D’entrée de jeu, le conférencier, M. Etienne Traoré a signifié le caractère actuel et dramatique d’une telle problématique. Pour le professeur Traoré, "la corruption et la pauvreté ont atteint un niveau jamais égalé dans notre pays".

"Elles frappent terriblement les femmes essentiellement en milieu rural", a-t-il précisé. Poursuivant, le conférencier a relevé que la corruption devient davantage structurelle et sectorielle. Face "au manque de volonté" des pouvoirs publics de luttes contre ces deux fléaux, la paupérisation grandit. Le Burkina Faso fait partie des trois pays les plus pauvres de la planète.

Pour le professeur Traoré, le seuil de pauvreté est passé au Burkina de 44% en 1994 à 47% en 1998. Ce qui en clair signifie que 47% des Burkinabè ont, moins de 6 889 FCFA par mois. Selon le conférencier, cette situation est due à l’échec des Programmes d’ajustement structurel, à la mal gouvernance et à la chute des valeurs morales et patriotiques au profit d’un individualisme. Or "sous la Révolution, des mesures avaient été prises pour lutter contre la pauvreté et la corruption. Pendant cette période, ces deux fléaux n’avaient pas droit de cité au Burkina", a-t-il souligné.

La plupart des Institutions ou structures créées par l’Etat pour lutter contre ces fléaux, sont "fondées sur de bonnes intentions, mais dans la réalité, elles sont "trop liées aux décisions politiques et manquent d’autorité", a martelé le professeur Traoré. Pour ce faire, il propose aux militants de la CPS de faire "des efforts individuels pour échapper à ces maux". Cela devra passer par l’organisation et la valorisation de leur emploi. Elles devront également s’informer sur la réalité de ces deux maux en vue de mieux les combattre.

La CPS bientôt sur la toile !

Le président de la CPS a annoncé dans son discours que le site Internet du parti sera fonctionnel le 15 octobre 2004. Le site s’intitulera http//www.sankara.cps.bf. A travers le net, il s’agira pour la CPS de mieux préciser ses orientations et sa vision du Burkina au regard "des calamités naturelles et culturelles qui maintiennent notre peuple dans un état de misère absolue", a indiqué le député Ernest Nongma Ouédraogo.

Il a, tout en félicitant les participants, relevé que la rencontre de Ouagadougou contribuera à préciser davantage la vision sankariste de l’émancipation et du rôle de la femme dans la société. Le député Ouédraogo a exhorté les femmes sankaristes à faire montre d’une grande détermination afin de parvenir à concevoir une politique progressiste dans différents domaines.

Gabriel SAMA
Saturnin N. COULIBALY
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique