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Saccage de la mine de Pelegtanga : 18 personnes arrêtées

Publié le mercredi 21 septembre 2011 à 02h32min

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Hier mardi 20 septembre 2011, le directeur général de la police nationale, Paul Sondo, a animé une conférence de presse, conjointement avec le conseiller technique du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie Séka Ki ; un point de presse à l’ordre du jour duquel étaient inscrits les événements malheureux du 14 septembre dernier survenus sur le site aurifère de Pelegtanga, exploité par la Société Pinsapo Gold. Le point de presse a eu lieu au Service régional de la police judiciaire (SRPJ) à Wemtenga.

Dix-huit personnes interpellées et présentées à la presse, cela n’est pas légion dans notre métier.

Hier mardi 20 septembre 2011, les hommes de médias ont eu l’occasion de voir les 18 interpellés de Pelegtanga lors de la conférence de presse conjointe du directeur général de la police nationale (DGPN), Paul Sondo, du conseiller technique Séka Ki du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie.

En rappel, le mercredi 14 septembre 2011, "le site aurifère de Pelegtanga, village de la commune de Yako, a été le théâtre de troubles graves à l’ordre public, caractérisés par des violences et destructions volontaires de biens privés et publics", faits des populations à l’encontre de l’exploitant dudit site, Pinsapo Gold, à en croire le DGPN, Paul Sondo.

Les autorités ayant été informées, le 13 septembre, de la menace d’attaque de la mine par des villageois, 4 équipes de la CRS ont investi le lieu afin de le sécuriser ; malheureusement, ces hommes en tenue étaient en nombre insuffisant, puisque très tôt le matin du 14, les villageois, un millier, armés de pierres, de gourdins et de machettes, envahirent le site après l’avoir encerclé. S’ensuivit alors un désastre. Voulant éviter les bavures, les CRS refusèrent d’utiliser les armes à balles réelles, se contentant de leur équipement anti-émeute. Ainsi 16 agents furent blessés dont 4 grièvement et des armes volées, explique Serge Innocent Ouédraogo, le commandant de la CRS.

Selon Séka Ki, le conseiller technique du MMCE, il s’agit là d’une méchanceté gratuite, car les insurgés, pour se défendre, avancent la raison selon laquelle le cyanure utilisé par la Société Pinsapo Gold (elle pratique l’exploitation semimécanisée) va détruire le village, les villageois avec.

Paul Sondo, lui, est convaincu que c’est parce que les indélicats veulent en réalité le retour de l’exploitation artisanale et anarchique, bon nombre des meneurs de l’insurrection étant des acheteurs d’or. La réalité est aussi que les populations ne comprennent pas grand-chose au système minier en vigueur dans notre pays, a dit M. Ki.

Toujours est-il, selon le technicien du MMCE, qu’avant de délivrer une autorisation d’exploitation, le ministère mène une enquête publique qui dure 30 jours et conduit à des échanges avec la population pour voir si elle consent à l’ouverture de la mine. Dans ce cas précis, les habitants de Pelegtanga avaient donné leur blanc-seing à l’installation de Pinsapo Gold, hélas !

La jeune mine, qui a réalisé sa première production en juillet dernier (7 kg), est actuellement hors d’usage et ses préjudices matériels se chiffreraient à près de 3 milliards de F CFA.

Du côté des CRS, deux kalachnikov et deux pistolets ont été volés dans la guérite des forces de l’ordre.

Selon les conférenciers, les deux kalach ont été retrouvés. Par ailleurs, 4 véhicules hors d’état d’usage.

Les interpellés ont été présentés à la presse, mais, au dire du DG de la police nationale, les meneurs identifiés sont Sampebgo Tandaogo Pascal, Sampebgo Jean-Baptiste, Sampebgo Issa et Sawadogo Prosper. Les deux derniers sont en cavale et détiendraient les deux armes de poing non encore récupérées par les forces de l’ordre.

A en croire les conférenciers, l’un des fugitifs est conseiller municipal et l’autre, président du Comité villageois de développement (CVD).

M. Arnaud Ouédraogo

L’Observateuur Paalga

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