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Autant le dire… : Rentrée des classes, à chacun ses responsabilités

Publié le mardi 20 septembre 2011 à 03h10min

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C’est bientôt la rentrée des classes dans les écoles, collèges et lycées sur toute l’étendue du territoire national. Si la rentrée des classes se prépare matériellement et financièrement, elle se prépare et doit surtout se préparer sur le plan moral. Autrement, par rapport à ce dernier point (tout comme les premiers), il s’agira pour chacun de nous de prendre ses responsabilités en jouant convenablement son rôle. Non seulement pour notre bien en tant que parents, mais également pour les élèves, nos enfants et enfin pour le système éducatif que nous avons nous-mêmes mis en place.

Il est un devoir de tout parent, de scolariser son enfant. Et de lui permettre de poursuivre convenablement son cursus scolaire. C’est pourquoi, en début de chaque année, on s’endette auprès des banques, d’amis ou de parents plus nantis afin de pouvoir faire face à cette obligation. En tant que parents d’élèves et géniteurs. Mais notre responsabilité ne doit pas s’arrêter là. Les pédagogues disent que la première cellule d’éducation d’un enfant, c’est la famille. Autrement, le père et la mère.

C’est pourquoi, en plus des moyens matériels et autres que nous mettons à la disposition de nos enfants, nous devons leur donner le minimum d’éducation à la maison. Certains diront des conseils pour qu’ils puissent tenir la route à l’école et réussir. C’est une exigence à laquelle nous devons nécessairement satisfaire.

Quand on envoie son enfant dans ces conditions à l’école, c’est pour qu’il aille ajouter du savoir positif à du savoir positif. Aussi, le cadre scolaire doit-il être propice à cet apprentissage. C’est pourquoi, les fondateurs d’établissements, les proviseurs et autres directeurs des études, surveillants et personnel d’encadrement doivent créer ce cadre d’épanouissement intellectuel et préparer nos enfants à affronter la vie. Ce qui fera de l’école, un cadre d’accompagnement des efforts consentis en premier par les parents. Nul ne veut envoyer son enfant à l’école pour qu’il soit le dernier de sa classe.

Nul ne veut envoyer son enfant à l’école pour qu’il apprenne à être un bandit, un brigand, un voleur, un drogué. Autant les parents ont le devoir d’apprendre les bonnes manières à leurs enfants à la maison, autant l’école doit leur enseigner les bonnes manières. Celles qui préparent l’individu à faire face à son avenir. Dans la loyauté, la dignité, l’honnêteté, le respect du bien privé et commun, en somme dans la « burkininabité ».
Mais tout cela se fonde sur le système éducatif qui est mis en place. Le système éducatif burkinabé prépare-t-il un enfant à devenir agriculteur, industriel, pêcheur, banquier, maçon, menuisier, tailleur-styliste, etc. Non et oui à la fois.

Non parce que depuis longtemps, chaque parent veut qu’à la sortir des bancs, son enfant soit dans un bureau. Et naturellement, les enfants travaillent à l’école pour s’asseoir dans des bureaux. Si bien que tout le monde veut un bureau. Autrement, tout le monde veut être fonctionnaire. Alors que visiblement, ce n’est pas possible. Oui parce que de plus en plus, les parents ont commencé à comprendre que l’école doit préparer un enfant à tout. Il fortifie et oriente le raisonnement et le choix mais ne l’impose pas forcément. Des promoteurs d’établissements l’ont également compris. Si bien que de plus en plus, se créent des écoles et des centres de formation qui préparent à un métier.

En dernier ressort, il revient aux élèves et étudiants de prendre aussi leur part de responsabilités. Car, quand bien même les parents font ce qu’ils peuvent, le système éducatif est bien, les écoles et centres de formation offre des meilleures conditions d’apprentissage, si les premiers acteurs ne s’y mettent pas, tous ces efforts seront vains. Les résultats de l’année scolaire précédente qui a été sérieusement perturbée par les événements liés à la mort de l’élève Justin Zongo à Koudougou sont là pour nous convaincre que la réussite de nos enfants, c’est nous tous. Certains enfants ne pourront plus retourner à l’école pour diverses raisons. C’est bien malheureux. Certes, l’important c’est de faire en sorte que des années de ce genre soient moins nombreuses. Elles perturbent le système éducatif et mettent évidemment les enfants en retard par rapport à leur âge. C’est à nous d’y travailler.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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