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Coopération entre le Japon et le Burkina Faso : Les experts et les volontaires japonais sont de retour

Publié le mardi 20 septembre 2011 à 03h11min

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Evacués suite aux mutineries de militaires qui ont secoué le Burkina Faso, les experts et volontaires japonais sont de retour. Leur accueil officiel a eu lieu, le 16 septembre 2011 à Ouagadougou, en présence de responsables du ministère des Affaires étrangères, de députés du groupe d’amitié parlementaire Burkina -Japon et de nombreux partenaires burkinabè de la coopération japonaise

Pour des raisons sécuritaires, les agents de la coopération japonaise (experts et volontaires) avaient temporairement été évacués lors des mutineries de militaires. Avec le rétablissement de l’ordre public, ils sont revenus au Burkina pour reprendre leurs activités. A l’occasion de leur retour, l’ambassadeur du Japon au Burkina a offert une fête, vendredi dernier, à sa résidence. « Cette réception est organisée pour célébrer la pleine reprise de notre coopération, et réitérer notre détermination à rester à côté de nos chers amis burkinabè, malgré les derniers évènements difficiles que le pays a traverser », a expliqué Tsutomu Sugiura.

Le diplomate nippon a surtout salué les efforts déployés par le président du Faso et le gouvernement burkinabè pour un retour au calme, ce qui a permis le retour des agents de la coopération. Il a aussi félicité les responsables des différents ministères qui « n’ont ménagé aucun effort » pour assurer la continuité des projets pendant l’absence de leurs partenaires japonais. L’ambassadeur du pays du Soleil levant a aussi saisi l’occasion du retour des coopérants pour réitérer ses remerciements pour les messages de compassion et de soutien que le peuple et le gouvernement burkinabè lui ont adressés, suite à la catastrophe naturelle qui a frappé le Japon.

Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Eric Tiaré a, pour sa part, rendu hommage au gouvernement japonais et à l’ambassadeur Sugiura qui, par son implication personnelle, a permis le retour des agents de la coopération japonaise au Burkina. Pour M. Tiaré, le départ temporaire des experts et volontaires n’a jamais été perçu comme une rupture des relations entre le Japon et le Burkina, mais tout simplement, lié à une situation circonstancielle marquée par la crise qui a secoué le Burkina. Le secrétaire général a rassuré les agents de la coopération japonaise de la disponibilité du gouvernement à mettre tout en œuvre pour faciliter leur travail.

La présence japonaise au Burkina se manifeste, à travers une coopération technique et financière basée sur deux axes qui s’inscrivent dans la Stratégie de croissance accélérée et le développement durable (SCADD), élaborée par le gouvernement : l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base et l’élargissement des opportunités en matière d’emplois et d’activités génératrices de revenus. Sur le premier axe, l’accent est mis sur l’amélioration de l’enseignement de base, la santé, l’eau et l’assainissement et sur le second, les domaines d’intervention sont l’environnement et le développement agricole et rural. Selon l’ambassadeur Sugira, les experts travaillent dans sept projets de coopération technique dont la production de plants, la vulgarisation des semences améliorées, la gestion de l’eau et de l’assainissement, la gestion des forôts, le développement de l’aquaculture.

Deux nouveaux projets seront bientôt mis en œuvre : l’enseignement des sciences et mathématiques dans le primaire et l’élaboration de la cartographie. Quant aux volontaires, leurs activités complètent non seulement celles des experts, mais aussi ils coopèrent dans divers domaines comme le sport, l’appui aux enfants en difficulté, l’enseignement maternel, etc.

Le principe de la coopération japonaise est d’appuyer l’autonomisation de la population burkinabè, en vue de réaliser le développement durable, même après la fin des projets. Voilà pourquoi une attention particulière est accordée aux appuis techniques qui impliquent les acteurs nationaux et locaux et la population, de façon directe.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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