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EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

Publié le vendredi 16 septembre 2011 à 02h54min

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Je me promenais, la semaine dernière, avec mes inséparables amis, mouches et guenilles, à Ouaga 2000 quand j’ai vu cet immeuble écroulé sur lui-même. J’ai dit : "Encore !" C’est quel pays où les "étages" tombent au hasard comme s’ils avaient la grippe aviaire ? J’avais même pensé à un tremblement de terre. Je me suis incliné pour rendre hommage aux disparus. Et c’est en leur nom et pour tous ceux qui sont morts sous des décombres que j’ai décidé de parler. D’abord, je fonce dans le tas des propriétaires de ces immeubles écroulés, surtout ceux qui sont pingres et avares comme on aime à le dire. Vous donnez "un peu". Le contremaître enlève "un peu".

Le tâcheron prend pour lui "un peu". Les ouvriers aussi volent "un peu". Finalement, l’immeuble n’a rien. Et ventre vide n’étant pas solide, il s’écroule. Arrêtez de tuer les gens au hasard comme ça. Dieu vous voit. J’en veux aussi aux responsables de chantiers, qui reçoivent tout ce qu’il faut, mais qui "dealent" des sacs de ciment ou des barres de fer, cela en ne respectant aucune norme de construction.

Ensuite, ils ne payent pas bien les ouvriers qui se mettent aussi à voler les matériaux pour nourrir leur famille, de sorte que ce n’est pas avec du béton qu’on construit les maisons, mais du sable. Je fonce ensuite chez les commerçants, qui, "walahi", vendent trop cher les matériaux de construction, de sorte que, même les propriétaires de maison qui ne sont pas pingres, finissent par le devenir. Mais bon, on a assez chargé les responsables de chantiers et les propriétaires des immeubles. Il y a quelqu’un aussi qui doit trinquer, sinon plus. Mon coup de gueule est adressé à l’Etat. C’est bien de courir chaque fois sur les chantiers sinistrés, crier, en juge irréprochable, que les responsables seront sanctionnés. C’est bien aussi de promettre, en Samaritain généreux, que les familles des victimes seront soutenues. Mais ce n’est pas bien de ne rien faire par la suite.

C’est surtout mauvais de démissionner complètement du domaine de la construction. C’est vrai que l’Etat contrôle en amont à travers la délivrance d’autorisations de construire. Mais ensuite, est-ce que le contrôle est suivi sur le terrain ? Il est bien vrai que ce sont ceux qui construisent qui doivent demander et payer ces contrôles. Justement, ils ne les demanderont pas parce qu’ils doivent payer. N’est-il pas temps de revoir cela ? Il s’agit avant tout d’une question de sécurité publique. Ce sont des gens qui meurent, des familles endeuillées et une perte pour la nation chaque fois qu’un immeuble s’effondre. Je propose que l’Etat trouve une formule pour faire des contrôles inopinés, systématiques et surtout non facturés sur les différents chantiers de construction.

Contrôler que le ciment et le sable sont bien dosés, que les ouvriers travaillent dans des conditions normales : casques, filet de protection et tout le bataclan de sécurité qu’on doit normalement avoir sur ce type de chantier. Ces contrôles doivent continuer, même après la construction. L’Etat, tu as compris ? Bon, toi-même tes bâtiments ne sont pas si enviables que ça. Il suffit de faire un tour dans certains ministères et autres services, pour voir combien de rides et de fissures il y a sur les murs. Cela veut dire que toi-même tu es sous les décombres. Et pour t’en sortir, tu auras besoin de plus que tes sapeurs-pompiers sous-équipés. Je te donne quelques pelles. Il faut mieux former tes maçons. De nos jours, il ne suffit plus d’avoir une truelle et un fil à plomb pour se donner ce titre.

Ensuite, il faut ressusciter les Travaux publics qui sont à l’agonie, car c’est leur travail que de contrôler les chantiers de construction. Si tu peux aussi, restaure ton autorité, car les gens n’ont plus peur de tes contrôleurs quand ils vont sur le terrain. La tentation de la corruption est aussi grande chez les propriétaires non en règle et il faut être sans pitié quand il s’agit de la sécurité publique. Je me demande, sans vouloir commettre un crime de lèse-majesté, si le Premier ministre lui-même ne va pas se muer en contremaître pour aller surveiller ces chantiers ! En tout cas, c’est à voir. Enfin, il faut garantir aux ouvriers de meilleures conditions de travail : les enregistrer à la Caisse nationale de sécurité sociale, leur donner des assurances et assez d’argent pour qu’ils ne soient plus tentés de subtiliser des sacs de ciment.

C’est ma brique que j’apporte à la construction de l’édifice national. Et rassurez-vous, cette brique est bien dosée en ciment et en sable, et est irréprochable. Qui est fou ?

Le Fou

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 16 septembre 2011 à 09:42, par warba En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    C’est au proprietaire de recruter un controleur pour veiller au respect des normes techniques du dossier d’execution et non à l’état d’assurer ce controle.Pour un immeuble R+4,le controle doit etre très rigoureux(ferraillage,dosage du ciment,..).Ce sera donc au proprietaire de repondre de tous ces degats et d’assumer toutes les conséquences.

    • Le 17 septembre 2011 à 14:13 En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

      Il appartient à l’état de mettre en place des structures ou textes nécessaires pour permettre à une particulier de s’assurer de la bonne exécution de son ouvrage et d’encadrer comme il se doit ce secteur d’activité.
      Le propriétaire n’a pas à payer pour l’incompétence de l’entrepreneur. Il n’est pas sachant, sinon il n’aurait pas recruter un entrepreneur. L’entrepreneur est celui qui connait les règles de l’art, et c’est à lui de s’assurer de la bonne exécution de l’ouvrage.
      Il est prudent d’avoir un contrôleur, mais sa prestation n’est pas obligatoire.
      "si par exemple au Burkina, il existait une garantie décennale par ouvrage à assurer par les entrepreneurs, ils y réfléchiront avant de prendre des marché"
      Je lis des internautes sur les quantités de ciments de sables etc...Je voudrais juste leur rappeler que le béton ce n’est pas beaucoup de ciment qui fait sa résistance. Le béton doit être formulé par des personnes qui ont reçu une formation pour cela. Quelle structure s’occupe de la formulation du béton au burkina actuellement ? Si vous en connaissez une, merci de me filer leur adresse.
      Les maçons illétrés qui qui y font au feeling pour réaliser le mélange.
      Les BE donnent des dimensionnements avec des résistances de béton. Qui s’est déjà soucier de la résistance des béton mise en oeuvre.
      Pour rappel, on ne peut condamner un particulier qui a fait recours à un spécialiste pour la construction de sa maison.
      c’est comme si on condamner la femme enceinte de s’être rendu à la maternité où elle a rendu l’âme.

    • Le 18 septembre 2011 à 22:01, par Sidpassaté En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

      Tout à fait d’accord avec vous c’est au propriétaire de veiller à s’attacher les services des techniciens de chaque domaine pouvant mener à bien sa réalisation, or à ce qui se dit, le propriétaire serait lui même son ingénieur, son contrôleur et son architecte, pas seulement pour cet immeuble, mais même pour les précédents dont un qui se trouverait entre le CMA du secteur 30 et le SIAO serait totalement déformé et mériterait démolissage avant drame.
      La construction d’un immeuble ne doit pas être laissée à la portée de n’importe quel quidam pingre et ça c’est la responsabilité de l’État.

  • Le 16 septembre 2011 à 10:51, par J’ai du respect pour le FOU En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    JE SUIS TRES EMU PAR VOTRE COMMENTAIRE. IL DIT TOUT DU SYSTEME ACTUEL.J’AI ENVI D’ÊTRE FOU COMME LUI. M.L’ETAT, M. LE COMMERCANT,M. L’ENTREPRENEUR ET M. TOUT LE MONDE, LE FOU VOUS APPELLE A LA RAISON POUR QUE LE BURKINA SE LEVE. SI VOUS AVEZ DE LA CONSCIENCE, NE TUER PLUS LES ENFANTS DE DIEU.
    A PARTIR D’AUJOURD’HUI LE DEUXIEME FOU EST NE.
    JE VOUS INVITE A L’ÊTRE POUR AGIR FOU DANS VOS EXAMEN DE CONSCIENCE ET POUR ESPERER LE REPENTIR DE VOS CRIMES DEJA COMMIS.

  • Le 16 septembre 2011 à 14:32, par simpos En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Mais ce fou est vraiment sage et très cool quoi. Toujours emerveillé par tes articles. Continu comme sa.

  • Le 16 septembre 2011 à 17:09, par mitibkeita En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Bonjour mon cher fou lucide,
    Tu as parfaitement raison et je m’en vais te donner un exemple. J’ai lu des conclusions d’analyses d’offres de constructions d’un immeuble R+1 ce matin. Les offres financières varient de 32 millions à 64 millions. Le marché a été attribué à celui qui a proposé 32 millions. Si la marge bénéficiaire vaut 10%, ça veut dire que le bâtiment sera construit à moins de 30 millions (hééé, j’oublie la TVA, donc autour de 22 millions). Normalement, les ingénieurs devraient pouvoir dire si les 22 millions suffisent sinon ils devraient écarter le dossier du postulant pour incompétence, méconnaissance du travail et autres. Mais hélas, figure-toi que c’est pour accueillir des enfants !!!.

  • Le 16 septembre 2011 à 18:37, par Béhanly En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Le fou je te remercie. sincèrement, tout est du laisser aller dans ce pays là. trop c’est trop. il va falloir que tous mettent la main dans la patte. moi même je suis allée dans les lieux et j’ai vu le betton de mes propre yeux. ce betton est du vrai sable sans ciment. cet entrepreneur est vraiment un pingre. nous n’en voulons plus de ces genres d’entrepreneurs. Dieu merci ! qu’il aie eu un manque de cimentet qui aie amené beaucoup d’ouvriers a déserter les lieux. si non ça allait être un vrais drame en perte de vie humaine. paix à l’âme de ceux qu’ont été victimes. que la terre mère leur soit légère et que le Maître du pardon ai pitié de leurs âmes.

  • Le 16 septembre 2011 à 19:10, par ZORRO En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Il y a quelques temps déjà on a vécu l’effondrement de bâtiments à Ouaga. le bâtiment de la belle mère nationale vers la MACO, l’immeuble sur l’Avenue Kwamé N’Krumah et maintenant celui de Ouaga 2000.

    Question : quelles sont les suites des effondrements passés ?

  • Le 16 septembre 2011 à 19:51 En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    en fait pourquoi ne pas inclure dans l’acte d’autorisation de construire un montant correspondant au prix à payer pour le contrôle que les agents de l’Etat feront sur tout chantier de construction. ce sera plus simple. ce qui fera que les gens construirons bien vu la somme qui leur sera demandé ils n’oseront investir une telle somme pour avoir l’acte et faire un mauvais bâtiment.

  • Le 16 septembre 2011 à 20:23, par COULOU LE SAGE En réponse à : ON VIT AU DESSUS DE NOS MOYENS§

    Ceux qui construisent à Ouaga 2000 sont très riches ! Pour certains les fonds dont ils disposent puent. De plus, chacun veut en mettre plein la vue aux autres. Avec le Budget d’un R+1, on construit un R+3. L’important est que les finitions soient jolies.
    On n’a rien vu encore : quand, comme au Nigéria des écoles s’effondreront sur les enfants de ces riches ou sur des cadres au noeud de cravate gros d’argent volé, on rira bien !

  • Le 16 septembre 2011 à 20:42, par LE FASO, LE VRAI En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Bien au-delà du système qui est gangrené, il faudrait s’attarder sur le coût des matériaux de construction. Faites un tour dans la sous-région. J’ai parcouru pratiquement tous les pays d’Afrique de l’Ouest. Le prix de la tonne de ciment est plus que le double du prix de la même tonne dans les autres pays. Comment encourager la promotion immobilière si en amont les promoteurs sont contraints par le coût élevé des projets tandis que les populations sont obligés de s’abriter dans du banco à cause des prix exorbitants. Combien de burkinabé intègres peuvent construire aujourd’hui au Faso ? Même ceux qui ne le sont pas ont des difficultés pour investir dans l’immobilier. Comprennez que si le coût des matériaux de construction baisse, le Burkina connaîtra un boom immobilier et par ricochet le système n’aura plus rien à se mettre sous la dent

  • Le 16 septembre 2011 à 22:06, par L’Eveil En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Il faut vraiment être fou pour demander à ce que les ouvriers travaillant sur les chantiers soient enregistrés à la Caisse nationale de sécurité sociale, leur donner des assurances et assez d’argent pour qu’ils ne soient plus tentés de subtiliser des sacs de ciment. Comment cela va-t-il être fait ? Je ne vois pas la faisabilité de cette suggestion.

  • Le 17 septembre 2011 à 01:18, par LaVoix En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Le fou je t’aime bien mais je ne suis d’accord sur tous les points que tu as développés. Après le permis de construire, il y a ce qu’on appelle le permis d’habiter qui doit être livré après contrôle de l’édifice construit. C’est là que l’État doit intervenir.

    A cela, il ne faut pas oublier les contrôleurs qui ne font pas leur travail sous le poids de la corruption. C’est facile d’accuser les ouvriers de vol, mais chose à ne pas oublier, l’ouvrier n’est qu’un exécutant, celui qui fait ce qu’on lui dit de faire sans poser de questions. Donc il faut laisser les ouvriers là tranquille.

    Un projet de construction, ça fait intervenir plus acteurs (architecte, bureau d’études, bureau de contrôle, laboratoire d’analyse). Si ouvrier ou chef de chantier arrive à feinter tout ce monde là, c’est que y a la corruption qui a parler quelque part.

    Les propriétaires sont souvent pingres certes, mais faut pas pour autant les accuser. Ils ne connaissent généralement rien des techniques de construction, donc c’est pas vraiment à eux de décider des choix techniques.

  • Le 17 septembre 2011 à 08:27, par Le Messager de la Paix En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Respectable comme contribution. A chacun de se laisser conscientiser et d’assumer sa part de responsabilité, en apportant sa brique à l’édification de notre cité.

  • Le 17 septembre 2011 à 09:38, par aliende En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    L’État, s’il n’est pas mort, est certainement comateux.
    Il a tellement peur de prendre ces responsabilités qu’il caresse les violeurs de la loi dans le sens du poil.
    Les signes sont clairs : au Faso aujourd’hui, on brûle les biens publics et privés et chasse les forces de l’ordre tellement aisément qu’on se demande qui pourra nous protéger...
    L’État doit reprendre la main, nous y avons tous intérêt.
    Le citoyen aussi doit respecter la loi. Elle est violée comme rien ; tenez, quand je brûle le feu tricolore je viole la loi. Aussi, ne devrai-je pas me plaindre si quelqu’un sort et tire sur moi avec l’arme du peuple.

  • Le 17 septembre 2011 à 12:51, par Le regard En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Paix aux âmes de ces pauvres disparus !
    où va ce pays (Burkina Faso) ?
    On prend le soin de recruter des agents, formés à la sueur du contribuable et qui chôment finalement dans des bureaux ; ils touchent même les 24 soirs au prix de la misère du contribuable.
    Le Ministère de l’Habitat est plein de fonctionnaires CHÔMEURS. Des Techniciens,Ingénieurs ou architectes préoccupés par leurs affaires car ils n’ont rien à faire au service. Pourtant ! A qui la faute ???
    Heureusement que nous somme dans un régime sans JUSTICE pour ces « ... » !

  • Le 17 septembre 2011 à 13:40, par un frère En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Et voilà,Et voilà, un de plus dans la très longue liste macabre
    Une prise de conscience est nécessaire, mais est-ce seulement une réelle volonté politique ?
    J’avoue après lecture de votre article être resté sur ma faim, pourquoi le nom du propriétaire n’est mentionné nulle part ? Est-ce encore un de ses gourous du système ? Et si c’est le cas quelle crédit donner à la suite ?
    Monsieur le Fou, merci pour votre article mais il y a beaucoup de non-dit. Rappeler vous de l’effondrement de l’immeuble de la belle-mère nationale, vous connaissez tous la suite.
    Vous savez il difficile sinon pratiquement impossible de changer un système qu’on a passé 24 ans à mettre en place. Une seule solution est envisageable le recul ou soyons plus précis le retrait.
    Pour paraphraser un imminent juriste de notre pays : le problème au Burkina ce n’est pas le conducteur de la politique( le premier ministre)mais c’est celui qui met en place la politique (le président).Nous ne sortirons pas de cet abîme si nous ne prenons pas nos responsabilités.
    Un petit résumé de la vie au Burkina
    Bienvenue au Burkina Faso, laissez-moi vous faire une visite guidé.
    Pays de 16 millions d’habitants sur 374 000 km2 à l’ouest de l’Afrique. Population analphabète et en grande majorité agricole et la nature {{}} ne nous fait pas de cadeau, pluviometrie très variable, terre aride.
    Les populations vivent au quotidien depuis 24 ans des crises consécutives à une mauvaise gestion du pouvoir politique. Voici quelque unes de nos realités
    - Inondation (beaucoup de victime et de dégât matériel), aucune infrastructure de drainage.
    - Crise sociale (la vie chère, l’injustice, la corruption, les crimes (Justin zongo et les nombreux élèves).
    - Crise militaire (abus de pouvoir, prime impayé, centre de regroupement des délinquants en herbe).
    - Crise dans la justice (les avocats et juges libère des délinquants pour réagir face à la loi de deux poids deux mesures, des juges véreux prolifèrent dans nos palais etc.)
    - Crise dans le domaine de la santé (des femmes meurent en couche (ouaga, bobo dioulasso), maternité brulé etc ).
    - crise dans le bâtiments , des immeubles qui s’écroulent et font beaucoup de victime ( Kouamé nkruma, Tan aliz,Ouaga 2000 etc).
    - Crise des commerçants, crise des enseignants, Crise estudiantine, crise des au mintère des finances et j’en passe.
    De multiple changement de gouvernement, sans espoir d’un avenir meilleur pour les populations,l’horizon n’augure est sombre.

    Tirez votre conclusion et osez me dire que le problème n’est pas lié au président et son système.

  • Le 17 septembre 2011 à 18:43 En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    ARTICLE TRES MAL ECRIT ! JE TROUVE QUE LE JOURNALISTE NE PREND PAS ASSEZ DE RECULE POUR ANALYSER LA SITUATION. IL NE SUFFIT PAS, LA D AVANCER DES FAITS SANS PREUVES (PERSONNE NE SAIT COMBIEN LE PROPRIETAIRE A INVESTI DANS LA CONSTRUCTRUCTION).
    DANS CE CAS, ON PEUX AUSSI IMAGINER QUE LES OUVRIERS ONT FAIT DU MAUVAIS TRAVAIL...

  • Le 17 septembre 2011 à 19:50, par Sanfot En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Au sein du Ministere de l’Habitat et de l’Urbanisme, il y avait ce qu’on appelait la Direction Centrale du Controle (DCC), dont l’une des missions etait justement de controler ces types de chantier.Mais au dernier organigramme du Minitere, cette direction a disparu au profit d’un four tout. La consequence est la ? A t-on fait quelle evaluation avant de supprimer cette direction ?
    D’ailleur meme quand elle existait, elle etait pratiquement invisible.

    Je suis etonne que le SG du ministere de l’habitat vienne s’eriger avec des menaces de sanction et en donneur de lecons ? Qu’avez-fait pour ca n’arrive pas ?

    Je suis dans un quartier ou il existe un cahier de charge adoptee en conseil de Ministre et applicable la zone autour du projet ZACA. Que faite vous pour sa mise en ouevre ? Au contraire chaque jour que Dieu fait mes voisins leur parcelles et les nouveaux erigent des immeubles en desordre comme il veulent. Que faite vous concretement pour nous epargner de tels drames ? En tout cas, je sais que ma maison n’est pas suffisament solides pour rester debout a cote d’un immeuble qui s’effondre.

    Ya de quoi etre decourager dans ce pays. On tourne en rond.
    NIMPORTE KOI

  • Le 18 septembre 2011 à 01:01, par façon de voir En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Mais le fou a parlé mais n’a pas tout dit. Il y a ces voleur de ciment que lorsque tu pais un sac de 50Kg, tu te retrouve avec 47 à 48 Kg. On c’est si c’est le commerçant ou l’usine ou ceux qui sont chargés du transport qui soutire les quelques kilos manquants qui au finisse avec le mauvais dosage des maçons, le bâtiment neuf devient aussi dangereux qu’un bâtiment en fin de vie. C’est un vrai problème dans ce pays ou tout le monde est responsable.

  • Le 18 septembre 2011 à 17:00, par Diallo Salif En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Ici a Dubai pour construir un batiment on a des acteurs :1 le propretaire qui investisse ,2 le controleur ou (bureau de cosultation ) charger de faire des etudes et de suivre a pret les evolutions et surtout controler les materiels utilises 3 le constricteur (la societe qui doit executer les traveaux) 4 et en fin L etat qui doit surveiller (via ses inginieurs)comme deja les choses sont claires et les sanctios ne tardent jamais a venir en cas de moindre erreur et chacun est autonome ,voila pourquoi on a la tour De Dubai 800M de hauteur et pas mal de chose sur cette ville ,mais au faso c est le propretaire qui dicte tout et pour que chacun puisse enlever quelque chose il faut subir ,donc quoi de plus normal que les batiments s ecroullent

  • Le 18 septembre 2011 à 19:48, par Hass En réponse à : EFFONDREMENT D’IMMEUBLES AU BURKINA : Sortir l’Etat des décombres

    Article edifiant. Je saisis la balle au bond pour interpeller le Laboratoire National de des Travaux Publics sur la lenteur dans la delivrance des resultats des analyses. Plus d’un mois après les prelevements, je suis toujours dans l’attente. En plus des frais exhorbitantsles, je pense que c’est le meilleur moyen de decourager le citoyen Lamda.
    Ma propre analyse est que cette lenteur est voulue afin de susciter les dessous de table pour faire avancer les choses. Mais qu’ils se ravisent car si on debourse 600 000 frs pour suivre la legalité, on restera dans la legalité. Donc peine perdue.

    Hass

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