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Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

Publié le jeudi 15 septembre 2011 à 02h04min

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"Moussobadoro" constitue l’une des prestigieuses fêtes traditionnelles de Zaba, village marka de la commune de Gassan, situé à 45 km de Toma dans la province du Nayala. Elle se tient deux années consécutives avec une pause à la troisième. Sa particularité tient au fait qu’elle ne concerne que les femmes mariées du village. Une fête atypique qui garde toute son originalité, sa popularité, son charme et aussi son côté traditionnel. Cette année, elle se déroulera du 15 au 18 septembre 2011.

A l’origine, le « massakè » (chef coutumier) vénérait un fétiche dénommé « so séri », apparu au village miraculeusement après une grande pluie. Un jour, raconte-t-on, en rentrant de la brousse, à environ deux kilomètres du village, une voix l’aurait interpellé en ces termes : « Si vous vénérez cette colline, votre village connaîtra la prospérité ». L’année qui suivit, le « massakè » fit des offrandes à « so séri » sur la colline qu’il baptisera « bèrèba », pour solliciter la protection et la prospérité du village. Ses vœux, selon les témoins, ont été exaucés. Le village connut la prospérité agricole et la paix. D’autre part, dans cette contrée, la coutume autorisait les épouses à prélever un peu de mil de la ration quotidienne pour acheter les condiments. Grâce à la succession des années d’abondance, elles ont pu constituer une bonne épargne avec le mil qu’elles prélevaient.

Elles parvenaient, non seulement à payer convenablement ce qu’il faut pour la sauce, mais aussi à subvenir à leurs petits besoins. C’est ainsi qu’elles vont demander au « massaké », de les intégrer au rituel annuel consacré à « bèrèba ». Très enthousiastes, elles organisent alors une réjouissance en préparant du dolo (bière de mil) pour offrir aux fétiches qui « protègent leurs maris dans la brousse et qui leur apportent l’abondance ». Pour permettre à toutes les femmes du village, y compris les moins nanties de prendre part à la danse, elles ont décidé de ne se contenter que de deux pagnes.

L’un est noué à la hanche et le second à la poitrine. La fête dure deux jours. La première journée est consacrée à l’offrande à « so séri » et la deuxième journée à « bèrèba ». Lorsque les autres points sacrés se sont révélés au village, une troisième journée s’y est ajoutée, à eux consacrée. Ainsi, la célébration va donc passer de deux à trois jours. Contre toute attente, le village fut frappé par un déficit céréalier. Le temps de gérer la disette, les femmes décident d’observer une pause d’une année, d’où l’instauration de la pause d’une année après une célébration de deux années consécutives. A quatre jours de la fête, commence la préparation du dolo qui sera destiné aux sacrifices.

Ce n’est que la veille du jour du « massakè » que les villageois seront autorisés à préparer leur dolo. Jusqu’à ce jour, à l’exception des familles musulmanes, cette tradition est respectée à Zaba. Avec l’ancrage de la religion chrétienne, certaines familles chrétiennes s’en mêlent toujours, non pas pour les fétiches, mais pour prendre part à la réjouissance. Il faut noter que le dolo du « moussobadoro » n’est pas vendu. Il est offert gratuitement. De même et durant les trois jours de la célébration dans le village, la vente de dolo y est interdite. Fait notable, la danse du « moussobadoro » est exclusivement exécutée par les femmes mariées dans le village de Zaba ou ayant épousé un fils du village.

Une fille du village qui est mariée dans un autre village n’est pas autorisée à danser, et celle du village mariée sur place n’est autorisée à danser qu’après deux accouchements. Cependant, la fille d’un autre village qui se marie à Zaba est autorisée à danser même sans avoir enfanté.

Une fête ancestrale

Sur l’aire de la danse, les femmes exécutent les pas en file indienne, un bâton à la main droite et une queue de bœuf à la main gauche. La danseuse n’a que son pagne habituel et un autre pagne noué à la poitrine. Les pagnes traditionnels en soie sont les plus utilisés pour la danse et certaines danseuses se parent de cauris. Au premier jour, la célébration débute vers 16 heures par le sacrifice au premier fétiche du village « so séri ». Le « massaké », en bonnet rouge, fait au fétiche une offrande composée d’eau, de dolo et de poulets. Sur le site, il a à ses côtés son protocole « zorakè », la représente des femmes « massa mousso », et le représentant de la famille peulh (témoin de la révélation du bèrèba).

Lorsque le poulet immolé tombe sur le dos, cela signifie que les mânes ont accepté l’offrande et que les femmes sont autorisées à danser. Il est strictement interdit d’enregistrer ou de filmer cette phase des sacrifices. Après quoi, le « massaké » qui ne rejoint pas immédiatement sa résidence, reste dans la case-fétiche jusqu’à la fin de la célébration. Le deuxième jour, vers 13 heures, les femmes se rendent sur les cinq points sacrés autour du village aux pas de danse. Cette tournée prend fin au crépuscule à côté de la case sacrée. Il est autorisé de filmer ou d’enregistrer toutes les étapes de cette cérémonie.

Le premier acte de la cérémonie du troisième jour se déroule sur le « bèrèba », la colline sacrée située à environ deux kilomètres du village. Le « massaké » et son cortège se rendent les premiers en ce lieu à petits pas en marquant sept arrêts. La foule, en général compacte, ne les rejoint qu’après leur arrivée au bas de la colline. Dans le groupe, il y a ceux qui veulent solliciter l’aide du « bèrèba » pour la prospérité de leurs activités ou sa protection. On retrouve un autre groupe qui, en signe de reconnaissance, vient remercier le fétiche pour avoir obtenu une aide quelconque. Chacun apporte du dolo et un poulet pour le sacrifice. Pour se rendre sur le « bèrèba », les tenues de couleur rouge sont interdites et toutes les personnes de sexe féminin se doivent d’être habillées comme les danseuses, à savoir un pagne autour de la taille et un autre pagne noué à la poitrine.

Tout comme sur le « so séri » c’est quand l’offrande du « massakè » est acceptée que les femmes sont autorisées à danser et que le public peut grimper sur la colline. Là aussi, Il est strictement interdit d’enregistrer ou de filmer. C’est à cœur joie que les jeunes s’adonnent à l’alpinisme sur cette colline d’environ 300 mètres d’altitude. Quant aux danseuses, elles sont astreintes d’escalader trois fois cette hauteur avant de regagner leur domicile. Pour les femmes en difficulté de fécondité, le sommet de la colline est une aubaine.

Les griots, incontournables

En effet, assises sur la pierre baptisée « de la fécondité », elles psalmodient à voix basse ou intérieurement des prières, sollicitant son aide. Au terme des trois escalades, le « massakè » et le public rejoignent le village.
Le deuxième acte du troisième jour commence toujours à la même heure que les jours précédents, aux environs de 16 heures. Après s’être bien parées, les femmes se retrouvent de nouveau à côté de la case sacrée pour danser. Il est autorisé de filmer ou d’enregistrer cette phase, mais les tenues de couleur rouge y sont interdites. Le crépuscule sonne la fin de la réjouissance. En effet, c’est en ce moment que le « massakè » prend rendez-vous avec le public pour l’année suivante. Après la clôture des manifestations, les griots « prennent en otage » les femmes étrangères nouvellement mariées au village.

Pour libérer son épouse, le mari apporte un coq et les griots chantent ses louanges et ceux de la femme. Cette pratique a des non-dits. On apprend donc que pour faire leur apologie, certains jeunes corrompent à l’avance, à travers de gros coqs, les griots en leur demandant de les combler de louanges pour avoir épousé une fille d’un autre village. Ainsi, la pratique s’est finalement ancrée dans la tradition. Les retombées matérielles de la célébration du « moussobadoro » sont réparties entre les responsables des autres confessions religieuses. De l’avis du "massaké", Niamba Pazini, la célébration du « moussobadoro » ne peut pas prendre fin comme la célébration du « zonkoro ». Il s’agit d’une autre fête traditionnelle célébrée dans les villages de Kamina, Lesséré Kota, Gui, Koussiba, Soro et Gassan.

« Nous ne pouvons laisser tomber cette célébration pour plusieurs raisons : c’est une cérémonie de vénération des fétiches du village. Les fétiches ne sont pas pour les villageois uniquement. Des gens viennent de partout et même hors du pays pour solliciter leur aide pour la prospérité de leurs affaires, leur santé ou la fécondité. Cette fête est l’identité du village de Zaba. Nulle part vous trouverez une célébration identique », souligne-t-il. Entre autres raisons, elle offre une occasion de retrouvailles aux filles et fils du village. A l’approche de la fête, tous les jeunes du village qui sont allés à l’exode font tout pour rentrer. Toutes les autres fêtes (Noël, Pâques, Tabaski, Ramadan) sont célébrées partout. En outre, la célébration du « moussobadoro » pousse beaucoup de femmes des villages environnants à venir se marier à Zaba et la foule qui arrive fait entrer de l’argent dans le village.

C’est vrai que les gens ont à boire beaucoup et gratuitement, mais il ne doit jamais avoir de bagarre ou "aller" avec une femme mariée. Tous ceux qui ont eu à violer la tradition en savent quelque chose. En plus, tous ceux qui viennent au « moussobadoro » rentrent sains et saufs chez eux et la célébration ne peut se passer sans qu’il ne pleuve.

Paul DRABO (AIB-Nayala)


Ce qu’en disent les musulmans et les chrétiens

- L’imam de Zaba, Niamba Yacouba  : « Il n’y a pas de conflit entre les musulmans et les féticheurs autour de la célébration du « moussobadoro ». Il ne peut même pas avoir de conflit, car moi-même, je suis de la grande famille des Massa. Lorsque les princes sortent pour prélever les animaux ou les poules du sacrifice dans le village, ils attrapent les nôtres aussi et il n’y a jamais eu d’opposition. La fête nous concerne tous. Bien que les musulmans du village ne participent pas aux sacrifices, les familles musulmanes reçoivent des étrangers et des femmes musulmanes prennent part à la danse. La célébration du « moussobadoro » offre une occasion de retrouvailles entre les fils du village et leurs amis. Par ailleurs, elle apporte une certaine valeur ajoutée à l’économie du village. Je ne souhaite pas que les chefs coutumiers laissent tomber le « moussobadoro » comme certains en ont fait de leur « zonkoro »

- Zié Youlou Louis, un chrétien catholique : « Il n’y a jamais eu de différend entre les chrétiens et les responsables des fétiches depuis l’implantation de la mission dans le village en 1947. Deux sites sacrés sont dans l’enceinte de la mission. Les missionnaires ne se sont jamais opposés qu’on vienne les vénérer. En outre, les Massa ont consenti l’implantation du calvaire pour le chemin de la croix de Pâques sur une partie de la colline sacrée. Vous savez, après la période de la célébration, les chansons du « moussobadoro » sont interdites. Cependant, des cantiques de la religion sont chantés dans le timbre de ces chansons sacrées. Il y a plein d’exemples qui témoignent du bon rapport qui existe entre les deux religions. C’est une seule fois que les responsables coutumiers ont condammé une sœur religieuse européenne à payer une amende pour avoir fait enterrer son chien avec un linceul ».

P.D.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 15 septembre 2011 à 10:28 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Voilà une fete avec de très belles festivités !
    Formidable !

  • Le 15 septembre 2011 à 10:59 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    bien merci pour cet article si instructif et si significatif. Et surtout felicitations a nos parents et grands-parents qui savent encore garder integres les traditions dans ce monde si troublé. je vois que les religions lorsque l’on les laisse dans les mains des africains ils savent cohabiter. Encore plus heureux de voir que les chefqs straditionnels ont su "imposer" leur vision face aux agissements iappropriés de la soeur par rapport a son chien
    Aussi important c’est l’institution de cette ceremonie et ce qu’elle celebre : la femme mariée. Mais surtout celle "exterieure" au groupe, etc cela donne le caractere tres positif de cette fete et la bonne mentalité de la societe marka, ou en tout des chefs traditionnels de ce village. Cela donne aussi une autre image de ce que l’on a l’habitude de dire sur la femme au sein de la societe traditionnelle en afrique. C’est dire que lorsqu’on prend le temps de s’enfoner dans sa culture on y deloge des pratiques tres positives, suffit-il de faire l’effort de les comprendre. On voit bien les symboles et leurs significations qu’on a mises dans cette ceremonie. Malheureusement certains accultures ou complexes viendront critquer le caractere retrograde de ces pratiques sans comprendre que c’est eux qui sont retrogrades. FELICITIONS et tenez bon
    SOME

  • Le 15 septembre 2011 à 13:59 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    TRES BELLE PRATIQUE. ENCOURAGEMENT AUX COUSINS.

  • Le 15 septembre 2011 à 15:22, par Tienfola En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Je félicite sincèrement l’auteur de la claire description de ce rituel, notamment la prise des avis de personnes pratiquant l’islam et le christianisme et vivant dans la même localité.

    Par delà l’aspect religieux, la cérémonie du ’mossobadoro" semble revêtir une autre signification sociale à savoir les retrouvailles entre les filles et fils du village dispersés à travers le pays et à l’extérieur et leur permet de se rencontrer et de se connaître. Elle met aussi en exergue les valeurs de solidarité et d’entente entre les habitants du village, toutes ethnies et religions confondues.

    Je pense que cette célébration peut se perpétuer et doit se perpétuer à condition que les responsables prennent la mesure des changements en cours et pensent à la faire entrer dans le domaine profane. Il en est de même des cérémonies du masque qui risquent de disparaître et avec elles leurs techniques d’élaboration (je pense aux masques en feuilles si somptueux, si agiles comme si les feuilles leur collaient à la peau alors qu’en dessous, se cache toute une technique élaborée de construction).

    En effet la montée en puissance du radicalisme religieux notamment islamique dans notre pays est une sérieuse menace pour ces rites et, de façon générale, pour la tolérance inter religieuse dont ont su faire montre les habitants de ce pays jusque là. Les Autorités en charge du culte ne semblent pas avoir pris la mesure de cette menace. Il y a lieu de surveiller de près les messages véhiculés par les prêches afin de prévenir les débordements futurs possibles.

    • Le 15 septembre 2011 à 18:46, par adama En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

      Je ne suis pas d’accord avec l’imam qui dit qu’il souhaite que cette fête païenne continue à exister dans ce village. IL doit interdire les femmes musulmanes a y prendre part car c’est de son devoir de prêcher l’islam dans ce village. En temps que Imam, il doit savoir qu’il est fomellement interdit au musulman d’odorer toute créature de dieu (même les messagers de Dieu à savoir Mouhamad ou Jesus Christ...) en déhors d’Allah. ET toute Personne qui n’arrête pas de feter cette fete satanique et se répentir auprès d’allah doit savoir que le jour du jugement dernier il sera jeter en enfer car allah lui même le dit dans le saint coran à travers la sourate 112.

      • Le 15 septembre 2011 à 20:20 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

        cher mr apprenez a respecter et a vivre en paix avec les autres. moderer vos propos SVP car vous vous exprimer comme un veritable ignare qui radicalise tout. avec tout le respect que je vous doit il faut eviter de juger les autres. ce sont les personnes irresponsable comme vous qui detruisent nos pays de nos jours.Si vous n’aimez pas une telle fete c’est votre probleme maisde grace ne la qualifier pas de satanique.

      • Le 15 septembre 2011 à 20:46, par R.P En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

        Hey Adama,tu vas où avec tes histoires.Ce sont des gens comme vous qui amenent la guerre des religions.Que Dieu nous garde des gens comme vous autres.Au Burkina,que tu sois chretien,musulman,paien ou sans religion,nous sommes d’abord et avant tout des freres et soeurs.C’est toi qui ira en enfer si tu ne toleres pas ton frere qui ne pense pas comme toi.La foi en Dieu est est basée sur la tolerence ,la comprehension et le pardon.Toi Adama,je suis sûre qu’avec des idees pareilles,c’est satan qui sera heureux de t’avoir.Ta place y est deja et bien reservée meme si tu ne changes pas de mentalité.

      • Le 15 septembre 2011 à 21:07 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

        Courage ! Une tradition vivante vivifie la culture, une culture de tolérance et d’ouverture à la modernité.

      • Le 15 septembre 2011 à 23:34 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

        Toi, tu es dangereux pour la paix sociale. L’ iman est un vrai religieux. Que veut un alcoolique ? C’est le fond de la bouteille qui est important ou bien c’est le label, l’ etiquette ? Tu n’as rien compris a la religion. Elles sont toutes pareilles. C’est pour magnifier l’ oeuvre de Dieu. Maintenant des malfrats come toi qui veuelent en fait le pouvoir, vous divisez les gens sur la base de la religion. Ce n’ ;est pas la meme affaire d’atteindre Dieu ? Dieu, il n’est pas unique ? SOME a mis en garde les accultures mais moi je te mets en garde en tant que tu es pire, un deculture, limite et delimite. C’est une grande coutume et je n’ ose meme pas demander a nos autorites d’ intervenir pour la perenniser car comme ils sont des experts en djembes, ils ne vont voir que le cote gliglin comme s’ ils allaient aller au "paradis" avec leurs richesses enormes et ils vont l’ etouffer ou bien la commercialiser.

        LOP

      • Le 16 septembre 2011 à 12:06, par Tienfola En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

        A Adama, je vais opposer ce verset du Coran en retenant la dernière phrase qui semble dire : "que chacun vive sa religion".

        Dis : "Ô vous les infidèles !
        2. Je n’adore pas ce que vous adorez.
        3. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore.
        4. Je ne suis pas adorateur de ce que vous adorez.
        5. Et vous n’êtes pas adorateurs de ce que j’adore.
        6. A vous votre religion, et à moi ma religion".

        Y a t-il d’autres versets du même Coran qui contredisent celà ? Et pourquoi donc ces variations ?

      • Le 16 septembre 2011 à 15:26, par belphagan En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

        adama, c’est vous autres qui faites monter la tension entre les religion dans ce pays. où est le problème de religion avec cette fête coutumière qui est le"moussobadoro". ton grand-père a du être un grand féticheur et peut être ton papa l’a été aussi.a part le peulh et le yarga, personne d’autre ne peut se targuer d’être né musulman ; vous autres avez été converti à l’islam. l’imam de zaba a été très claire en disant que lui même est de la famille des "massa" et accepte ce qu’ils font et a précise que les femmes ne participent pas au sacrifice mais seulement à la danse.si chez vous vous avez tue toutes vos coutumes laissez ceux là qui en possèdent de les faire connaitre.merci

        • Le 18 septembre 2011 à 17:42 En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

          Ne fatiguez pas les gens. Au Burkina, on a 50% de chretiens, 50% de musulmans et 100% d’ animistes. On se sait. C’ est comme ces prostituees qui sont meprisees le jour mais qui debordent de cleints la nuit. Espece de faux types comme ca.
          Qui a dit que les Peul et les Yadse etaient nes musulmans/ Tu as besoin de repartir au CM@. Le faux depart du moghio Naaba que je respecte beaucoup, tu sais pourquoi ? Koudoumie, ca te dit quelquie chose ? Tall Omar et les peul du Fouta Djallon et du Fouta -Torro, ca te dit quelque chose ?

          LOP

    • Le 4 octobre 2011 à 12:37, par Isabelle En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

      Je remercie l’auteur de cet article plein de sens et d’intérêt. Franchement, je lui tire mon chapeau. J’ai déjà assisté à cette fête quand j’étais plus jeune sans connaître son origine et sa signification.je ne voyais que l’aspect festif mais dorénavant tout est clair dans mon esprit. Bon vent au "Moussobadoro" et VIVE ce beau village qu’est ZABA.
      Puisse Dieu y faire régner la paix, la santé et la prospérité.

  • Le 15 septembre 2011 à 19:04, par Jean-Baptiste, Burkina Faso En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    « Il n’y a pas de conflit entre les musulmans et les féticheurs autour de la célébration du « moussobadoro ».
    « Il n’y a jamais eu de différend entre les chrétiens et les responsables des fétiches ».

    Ils m’aiment avec la bouche mais, pas avec le coeur...Ils ont peur des choses de ce monde et ils refusent de confesser que je suis le Dieu de Miséricorde et que rien ne m’est impossible.

    Osée 4:6 « Mon peuple perit par manque de connaissance »
    Que disent la Bible (Les Saintes Écritures)et le Coran sur les affaires de fétiches ? On ne peut pas servir le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob et les fétiches à la fois : il faut choisir. Qui sont ces esprits qui sont derrière les fétiches ?

    Puisse le Dieu de Miséricorde, de Vérité et se manifester dans nos vies et nous révéler la grandeur de son Amour.

    Chacun est LIBRE de faire son choix. Je tiens aussi à demander PARDON à mes frères et soeurs, s’ils voient en mes propos des offenses.

    La paix, la joie et l’amour dans nos coeurs, nos familles, notre pays et partout dans le monde.

  • Le 15 septembre 2011 à 20:29, par labuldozure En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    hum i miss them days !!! tres bon article

  • Le 15 septembre 2011 à 21:32, par Jacques LACOUR En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Merci, Paul, pour ce bel article sur une des très belles fêtes coutumières de ta région... et dont j’ai été témoin tant d’années quand j’étais moi-même à Zaba. Continue de nous montrer les belles traditions du pays.

  • Le 16 septembre 2011 à 14:26, par Quesnay En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Très bon article monsieur Drabo, je tiens à dire à mes prédecesseurs qu’il ne fallais pas attendre mieux ou pire de la bouche des musulmans ou des Chrétiens de ZABA ; chacun vit selont sa foi, mème si chacun est convaincu que sa réligion est la vérité, pour la paix dans la société, il faut éviter de bouder publiquement les autres. C’est malheureusement ce que font certaines réligions. Voyez comment les catholiques étaient présents à la célébration du ramadant à la place de la Nation. Les musulmans font souvent de mème pendant les fètes de Tabaski, donc arrètons de mettre la cohésion sociale en mal à travers nos propos et nos comportements radicalistes.
    J’ajoute que pour la fète de Zonkoro qui a été abandonné par certains village, c’est une bonne chose parceque on virait à la débauche et à l’atteinte des moeurs. Pour ceux qui connaissent cette fète savent de quoi je parle. une fète ou chacun peut paisiblement aller avec la femme de chacun,( c’est d’ailleurs la règle) ça n’éduque pas et ne protège pas le village.
    Aussi, j’attend que Mr Drabo fasse de mème pour la fète du mil qui se deroulera en fin Octobre dans les villages samo.

    • Le 26 septembre 2011 à 22:24, par kossé En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

      « J’ajoute que pour la fète de Zonkoro qui a été abandonné par certains village, c’est une bonne chose parceque on virait à la débauche et à l’atteinte des moeurse »Lezonkoro est une fête coutumière bien respectable ;c’est la méconnaissance de cette célébration que les gents en font une mauvaise interprétation.Vous serez bientôt éclairé sur cette fête in sha alah

  • Le 16 septembre 2011 à 15:12, par Ulrich NIAMBA En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Merci Parent pour ce bel article ! C’est cohérent ! C’est instructif ! Pour ceux qui connaissent Zaba ne peuvent que se réjouir.
    En tant que chrétien convaincu ayant vécu à Zaba, je dis qu’il y a une parfaite harmonie entre les adeptes des différentes religions. Cette fête au-delà des rituels sacrificiels est un facteur de rassemblement des fils de Zaba et même du Nayala. J’ai plusieurs fois discuté avec le Massaké (chef du village) et je sais son attachement à la tradition et son ouverture à l’autre.
    De grâce, ne vous cachez pas sur le dos de l’Islam que je respecte bien pour dévoiler votre mauvais caractère. L’Islam est une religion de paix tout comme le Christianisme. C’est des extrémistes comme Adama qui sèment la terreur dans la religion. Que le Chef du village tue ses poules pour invoquer les ancêtres et obtenir les grâces auprès de l’Unique Dieu. Que l’Imam implore Allah pour obtenir les grâces ! Que le Curé offre le sacrifice à la Messe pour obtenir les grâce du Dieu unique. En tout, c’est l’Homme qui gagne ! Vivons en frères et évitons de discréditer l’autre. Avant d’être musulman, Adama, vous êtes d’abord un homme !
    Vive le "Moussoba doro" et rendez-vous en 2013.
    Dieu vous bénisse !

  • Le 27 mars 2016 à 01:52, par souleymane niamba En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Le moussobadoro de mes moments d’inocence,la fleur de l’age. Cetai comme hier ,ces moments de retrouvails en famille ; beaucoup sont et peu ne sont plus.c’etai comme hier ,q de souvenirs enfouis .joie,amour,delire et derive. ..zaba de mn enfance cet empreint est indelibile

  • Le 8 août 2019 à 12:52, par Derbeste En réponse à : Village de Zaba dans le Nayala : « Moussobadoro », une fête atypique qui honore les femmes mariées

    Merci cher oncle pour cet article qui éclaire plus d’un sur cette prestigieuse cérémonie ! Vive Zaba, vive le Faso, vive l’Afrique, vive la culture partout dans le monde !

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