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Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

Publié le mercredi 14 septembre 2011 à 03h31min

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Paul KÉRÉ, Avocat au Barreau de Nancy, Chevalier de l’Ordre National

Le 10 août dernier, en fin de journée, l’action de la Société Générale, une des plus grandes banques françaises, plonge brutalement de 14,7%, victime de rumeurs selon lesquelles, elle serait proche de la faillite et aurait besoin de soutiens financiers. Le Directeur Générale de la Banque s’est vu obligé de monter au front pour « démentir catégoriquement toutes les rumeurs de marché » et demander à l’Autorité de Régulation des marchés d’ouvrir une enquête sur leur origine, parce qu’elles portent « gravement atteinte à l’intérêt de ses actionnaires ».

La rumeur est partie d’un article publié dans un journal anglais, le Daily Mail, faisant état des difficultés financières auxquelles la Société Générale serait confrontée. Il s’agit, en fait, d’une méprise, l’auteur de l’article ayant pris au sérieux des articles publiés dans le journal français « Le Monde » imaginant un scénario catastrophique d’une faillite totale des banques françaises. S’étant rendu compte de la méprise, le Daily Mail s’est excusé auprès de la Société Générale, mais le mal était déjà fait, d’autant que cette rumeur s’est propagée dans un contexte où les ventes à découvert de valeurs monétaires mobilières tanguaient.

Légions sont, ces derniers temps, les exemples de rumeurs dont on peine à rapporter les preuves intangibles. Le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement burkinabé a ainsi été obligé de démentir l’éventuelle arrivée du colonel Kadhafi au Burkina et relativiser l’asile qui pourrait lui être accordée.

Définie par le Petit Robert comme « le bruit qui court » ou un « bruit confus de voix », la rumeur publique se distingue de la clameur publique qui, elle, est un « ensemble de cris confus, tumultueux… », à l’image d’un voleur à la sauvette qui vient de s’emparer d’un sac à main d’une vieille dame et poursuivi à la trace par de braves gens pour le rattraper.

A l’inverse donc de la rumeur, la clameur revêt un élément factuel, vraisemblable, (parce que là, tout le monde voit à l’œil nu le voleur qui court) alors que par principe, la rumeur, quant à elle, prend sa source dans un faux postulat. Cependant, elle cesse immédiatement d’être une rumeur pour devenir « dame » vérité quand elle révèle indéniablement une information exacte. Dans le cas contraire, elle est loin de la vérité, donc devient nuisible et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le droit sanctionne, même mollement, la propagation de la rumeur, par la qualification pénale de diffamation, qui est l’action de diffamer ; c’est-à-dire, de porter atteinte sans raison valable à la réputation, à l’honneur d’un honnête citoyen.

Il est donc prohibé de colporter des rumeurs sur une personne et en cas de poursuite pour diffamation, l’intention coupable est présumée. Il appartiendra à l’auteur de la « diffamation » d’apporter la preuve de sa « bonne foi », appelée communément « l’exceptio veritatis » (l’exception de vérité). Et pour apporter sa bonne foi, quatre conditions bien précises sont indispensables :

- La sincérité (le diffamateur croyait vrai le fait diffamatoire)
- La poursuite d’un but légitime (le souci d’informer et non de nuire)
- La proportionnalité du but poursuivi
- Du dommage causé et le souci d’une certaine prudence.

S’agissant de la prescription, l’action en diffamation (civile ou pénale) se prescrit après trois (3) mois à compter de la première publication de l’écrit ou de la déclaration jugés diffamatoires. Il est donc recommandé de solliciter la transcription éventuelle des messages diffamatoires par un huissier de justice dans les plus brefs délais.

Certes, l’adage populaire nous enseigne « qu’il n’y a pas de fumée sans feu », mais le plus souvent, hélas, certains feux de la rumeur sont alimentés à dessein à des fins inavoués et inavouables et, seul Dieu, et lui seul, pourrait reconnaitre ses « saints »…

Combien de fois, certaines âmes, et pas des moindres, croyants, non-croyants, prince ou roturier, ouvrier ou cadre supérieur, aveugles, sourd muets et que sais-je encore, ont-elles propagé de telles rumeurs aussi sordides les unes que les autres sans d’ailleurs que les victimes expiatoires soient placées utilement en position de se défendre contradictoirement et d’apporter, le cas échéant, un démenti cinglant par cette forme d’exception de vérité. Et surtout, à quelles fins d’ailleurs ces rumeurs sont-elles concoctées ? Combien de fois a-t-on indexé des immeubles en construction à Ouagadougou ou dans nos provinces pour leur attribuer de pseudo propriétaires erronés, comme si l’œuvre de construction dans notre pays était subitement devenue un crime ? Les auteurs de ces rumeurs feraient d’ailleurs mieux d’user et même d’abuser de leurs fertilités imaginatives en faveur de l’œuvre salutaire de construction de notre pays.

Et les tâches ne manquent certainement pas. Car pour « Bâtir ensemble, un Burkina émergent », la période quinquennale 2010-2015 à venir doit nécessairement apporter des réponses structurées et porteuses d’avenir aux principaux questionnements et défis qui se posent à nos concitoyens dans un environnement international complexe qui ne saurait faire une quelconque place à la rumeur. Par conséquent, ceci nécessite une certaine clairvoyance et un véritable pragmatisme dénués de toute rumeur malsaine dans la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de politiques socio-économiques et des réformes structurelles dans notre pays. Nombreux sont nos hommes politiques qui le clament, mais les résultats escomptés ne sont pas toujours au rendez-vous.

L’intelligence minimaliste consisterait à ne jamais croire à la rumeur sans avoir constaté, au préalable, par soi-même les faits allégués ou avérés. Si, à l’impossible nul n’est tenu, à l’évidence on se doit. A beau mentir, celui qui vient de loin, la vérité finit toujours par jaillir aux nez et à la barbe de tous y compris en politique ! Cette vérité-là, bienfaisante, finit toujours par triompher du mensonge et de la rumeur malsaine et ce, quelle que soit la croyance religieuse ou non religieuse de son auteur.

Paul KÉRÉ
Avocat au Barreau de Nancy
Chevalier de l’Ordre National

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Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2011 à 18:16, par Rawende En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    Mr Kéré, trève d’explications e de bavardage, si comme vous le dites la vérité finie par éclater que ceux qui se sentent léser par dame rumeur portent plainte pour préjudice subit une fois la vérité éclatée et le problème sera réglé.

    Vous qui mangez à votre faim et qui quand vous vous reveillez chaque matin ne vous posez pas la question de savoir comment vous aller subvenir à vos besoins les plus simples (manger, se laver, se soigner au besoin et j’en passe) avez le temps de penser aux inconvénients des rumeurs (comme par hasard les rumeurs ne touchent que les gens qui sont aisés est on vraiment surpris ???).

    Le citoyen Burkinabé qui chaque matin se pose ses questions à d’autres soucis et n’a pas le temps de séparer le bon grain du mauvais quand il s’agit d’information.

    Il souffre assez de vivre sans electricité, sans eau, sans nourriture quand il voit pousser comme des champignons ses même batisses dont vous faites part et dont on sait tous que personne dans notre pays ne peut construire (excepté un nombre très limité d’honnêtes personnes) sans passer par des choses toutes aussi illégales les unes que les autres.

    Pour en revenir à la rumeur, c’est en general un historique avéré qui fait qu’un individu se laisse facilement aller à la désinformation (et on n’a pas besoin d’être avocat pour le comprendre).

    Votre exemple de la banque Société Generale (SG) est innopportun dans la mesure ou c’est une banque qui a perdu 60% de sa valeur depuis le 1 janvier 2011. A ce que nous savons, ce n’est pas l’article publié par un journal anglais qui en est la cause, il y a contribué mais c’est une goutte d’eau dans un océan.

    Pour être un professionnel des parchés financiers, je peux vous dire que le prix d’un titre reflète toujours la valeur de la compagnie qui l’émet tant et aussi bien que l’on prend la peine de chercher l’information .

    A ce titre, vous vous laissez vous même entraîner par dame rumeur, puisque vous dites ce que disent les méias francais. Or, la dégradation aujourdh’ui même (14 septembre 2011) de la note de crédit de la SG démontre qu’en réalité cette banque a effectivement des problèmes et est dangereusement exposée à la dette grecque (risque d’autant plus élevé si on rapporte l’exposition globale de la société generale à son niveau de capital). Et même si cette soit disant rumeur sur la SG n’était pas avéré, nous savons tous ce qui s’est passé il y a quelques années avec l’affaire Kerviel. Donc comme je disais plus haut, il était plus facile pour des partisans de la désinformation de raconter des balivernes sur la SG que sur une banque comme la BNP Paribas. en d’autres termes il est plus facile d’accuser un voleur d’avoir à nouveau volé plus tôt que de le faire sur une personne sans aucun casier judiciaire (ce qui n’exempt pas cette dernière personne d’être le coupable).

    Pour terminer, les gens aux Burkina en ont tellement vu, qu’il leur est très facile de se laisser aller quand on leur donne une information. Ce qui en mon sens est logique.

    Ils sont tellement occupés à trouver des solutions pour soulager leurs besoins primordiaux (je veux dire de base) qu’ils n’ont pas le temps de réfléchir comme vous. Une chose est d’être ingénieur, docteur, technocrate, avocat et que sais je encore, une autre est d’être INGENIEUX.

    Aimez vraiment votre pays Mr Kéré, parlez nous de comment régler la crise sociale au Burkina au lieu de tout le temps nous pondre des textes qui font votre affaire et vous font bien voir par ceux que je me garderais de nommer ici.

    Bonne journée.

    • Le 14 septembre 2011 à 23:02 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      Y a des gens qui se suicident au village parce que la rumeur leur a mis la honte et le déshonneur. Donc c’est pas question de gens aisés ou pas.

      Mr Kéré n’est pas Président ou Premier Ministre, et tu peux pas lui demander de régler la crise sociale au burkina.

      Mr kéré, j’imagine a travaillé dur comme fer pour arriver là où il est. Si vous avez la solution à la crise sociale, proposez-la au lieu d’écrire aussi dans le vide. Pardon !

      • Le 15 septembre 2011 à 05:28, par Rawende En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Relis MrKéré et tu veras que son artcle ne s’adresse pas aux gens qui se suicident au village. Si tu veux savoir ce que j’ai proposé pour la crise sociale, prends la peine de chercher dans les archives du faso.net et tu vas ce que j’ai écrit.

        Si tu ne sais pas lire ni comprendre, je ne vais pas me fatiguer à t’expliquer des choses qui sont simples. Lis et relis et tu vas comprendre. Je n’ai jamais demandé à Mr kéré de régler la crise sociale mais je lui ai demandé ce qu’il avait à dire au lieu de venir nous fatiguer avec ses histoires de rumeur. On ne l’a pas vu quand il était question de cela. Pour ton information, il n y a pas que le président et le PM qui doivent bosser pour leur pays, tous les citoyens sont concernés.

        Je parle dans le vide, merci, je me demande pourquoi tu prends la peine de me répondre. Tu réponds au vide alors... Tu ne sembles pas mieux lotis.

        • Le 15 septembre 2011 à 21:36 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          Je pense que je vais fermer ta grande gueule oups ! ta grande plume avec ça. Voilà ce que tu as écris : "Je n’ai jamais demandé à Mr kéré de régler la crise sociale mais je lui ai demandé ce qu’il avait à dire au lieu de venir nous fatiguer avec ses histoires de rumeur". Voilà ce que Mr kere avait écrit à propos de la crise au burkina. Maintenant, toi aussi fais tes recherches et montre-moi ce que tu avais écris. Je ne sais pas lire ou écrire, mais je ferai l’effort de demander à ta grand’mère de m’aider à déchiffrer. Merce ! lis ça plutôt ! vriament les burkinabé ?

          Article de Mr Kere sur la crise politique au Burkina Faso.

          "Depuis le 24 février 2011 de graves incidents viennent entacher le processus démocratique au Burkina Faso et ont ainsi provoqué la dissolution du gouvernement et la nomination de l’ancien ambassadeur du Burkina en France, Luc Adolphe TIAO comme premier ministre.

          De la mutinerie des militaires de notre armée nationale, en ce compris les protestations des soldats du Régiment de Sécurité Présidentielle pour non-paiement d’indemnités diverses, suivies des marches de protestation de certains commerçants victimes, en passant par les manifestations (souvent émaillées d’incendies domiciliaires) de nombreux élèves et étudiants en réaction à la mort de Justin ZONGO, force sera de constater que, finalement, la paix, était et sera toujours un trésor, bien plus fragile qu’on ne pouvait le croire. Si le crépitement des armes ou les manifestations de civils sont devenus, en l’espèce de quelques temps, un mode usuel de revendication, c’est qu’à l’évidence, la communication entre la hiérarchie intermédiaire et la haute hiérarchie n’a pas fonctionné de manière efficiente. De ce point de vue, il n’est pas surprenant que le président Blaise COMPAORE ait fait confiance à un fin « communicateur » en la personne de Luc Adolphe TIAO.

          Conscient de la gravité de ces manquements récurrents dans la communication, le président du Faso, a décidé de conserver, « himself », le portefeuille du ministère de la Défense. Peut-être que les révélations sur le fonctionnement des finances dans les garnisons qui lui auraient été faites à l’occasion des concertations directes par les sous-officiers et les hommes du rang lui ont paru suffisamment graves pour qu’il s’auto - saisisse d’office, de manière régalienne, de la question militaire. N’est-il pas d’ailleurs, sur le plan constitutionnel, le chef suprême des armées ? Dans ces conditions, celui-ci demeure dans ses attributions constitutionnelles en dépit des dispositions pertinentes de l’article 42 de la loi fondamentale.

          Mais c’est bien connu, la discipline constitue la force principale des armées, mais il faut ajouter aussi que l’argent demeure toujours le nerf de la guerre. Visiblement, une meilleure organisation des finances au sein de l’armée permettra certainement au Président du Faso de régler durablement cette crise militaire.

          Cependant, il serait souhaitable de veiller à toujours respecter une certaine égalité de traitements des salaires entre les militaires et les civils dans un souci permanent de sauvegarder le pouvoir d’achat de chacune des catégories socio professionnelles. De ce point de vue, l’apurement des corrections des avancements des fonctionnaires au plus tard en septembre 2011 va dans le bons sens…

          Quoi qu’il en soit, tant, au sein des casernes militaires que dans la vie civile au Burkina, le fait générateur de ces incidents réside indéniablement dans le sentiment d’injustice…, et la perception par une frange majorité de nos populations d’une apparente et trop grande disparité du niveau de vie entre citoyens d’un même pays. Ce sont là, incontestablement, des facteurs incandescents universels de déstabilisation de la paix sociale et du « vivre ensemble ». Comment donc le nouveau premier ministre pourrait-il travailler à résoudre durablement les causes de ces incidents à répétition ?

          Présenté péjorativement par de nombreux médias nationaux comme le « pompier de service » ou par d’autres comme « l’homme de la situation », il semble prématuré, et ce, avant le délai habituel de grâce (que d’ailleurs tout le corps social vient de lui consentir), de porter une quelconque appréciation sur la capacité du nouveau Premier Ministre et sa nouvelle équipe à endiguer la crise actuelle, en raison, essentiellement, de la complexité de la tâche qui lui a été assignée par le Président du Faso.

          D’ores et déjà, il convient de souligner que la crise est structurelle et elle exige des mesures idoines par le nouveau premier ministre et son gouvernement afin de sortir le pays de cette crise et le mettre sous « orbite de l’émergence ». Et sur ce plan, (la suppression de la TDC, la réduction de 10% du taux de l’IUTS, la baisse (grâce aux subventions étatiques) des prix des produits de première nécessité, la suppression de la tarification des actes médicaux, la suppression exceptionnelle des pénalités résultant des factures d’électricité, le traitement diligent des dossiers judiciaires) constituent inéluctablement un bon début.

          Même si on ne peut prétendre bien connaître un homme, Luc Adolphe TIAO s’est unanimement révélé en ce début de période d’observation comme un homme de foi, de paix, et de conviction. Au vu de ces premières mesures urgentes, il semble avoir pris le taureau par les cornes et, notamment, par l’impressionnante liste de consultations des autorités coutumières et/ou religieuses, des partis politiques de la majorité présidentielle, de la société civile et surtout des partis politique de l’opposition. D’autres actions concrètes devront certainement être jointes à ces premières mesures. C’est dans cet optique qu’il convient d’inviter tous les burkinabé, chacun à sa manière, à y contribuer activement. En effet, pendant ces vingt dernières années, quoi qu’on puisse critiquer (rien n’est parfait, loin s’en faut !), le Burkina Faso est réputé pour sa stabilité et sa paix sociale.

          Ces acquis de stabilité méritent bien d’être préservés car c’est sur ce socle que nous devons consolider le processus démocratique. Il n’est pas plaisant de constater une impressionnante liste d’annulations de voyages en direction de notre pays depuis le début des incidents, le Quai d’Orsay ayant même fortement découragé officiellement la destination de notre pays.

          Par ailleurs, le départ de la totalité des volontaires japonais de notre pays est également un signe qui ne doit pas nous satisfaire. Il est donc impératif de trouver les voies et moyens afin de sortir très rapidement de cette crise. Sur ce plan, il faut saluer la rencontre du ministre des Affaires étrangères avec les représentants des corps accrédités au Burkina Faso. De même, espérons que la future rencontre du ministre des Affaires étrangères avec la communauté burkinabé de France soit fructueuse dans ce sens. Le Burkina est un pays sûr et de nombreux étrangers qui s’y sont installés sont sans aucune crainte. Cette affirmation est confortée par le fait que le nombre de français vivant au Burkina excède manifestement celui des burkinabé en France. Ce qui n’est pas le cas des autres payas africains.

          L’image même du burkinabé, qu’il soit à l’étranger ou au pays est une excellence image. Efforçons-nous donc de conserver cette belle image qui fait sans doute la fierté de notre pays. Et en cette période controversée et de turbulence politique, dès à présent, des solutions thérapeutiques rapides doivent être expérimentées afin de contenir de préjudiciables dérives et nous gagnerons tous à nous préoccuper aujourd’hui de l’essentiel. Certes, faut-il le rappeler, le nouveau gouvernement a, d’ores et déjà, procédé à certaines mesures qu’il convenait de saluer.

          Cependant, plusieurs autres défis majeurs sont à relever ici et maintenant : Et quels sont-ils ?

          Le référencement et le contrôle strict des prix des produits de première nécessité :

          Le prix des denrées alimentaires et de certains produits de première nécessité en ce compris le carburant ne doivent pas seulement faire l’objet de subventions étatiques. Ces prix devront, absolument, de plus, faire l’objet d’un référencement et d’un strict contrôle afin de permettre aux populations de maintenir un pouvoir d’achat minimal. Il ne servira à rien d’augmenter les salaires des fonctionnaires ou des militaires si les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper concomitamment. C’est le serpent qui risque de se mordre la queue. La réglementation du prix des produits de première nécessité ne doit pas faire oublier la primauté de la santé.

          La Santé Publique : La problématique consiste à faire accéder toutes les populations rurales à l’eau potable et aux soins médicaux. De ce point de vue, si la suppression de la tarification des actes médicaux peut constituer une première réponse, force sera de constater qu’il conviendrait d’aller plus loin par la mise en place, d’un kit d’urgence : en effet, nombreux sont les populations désargentées qui arrivent à l’hôpital et ne peuvent faire face au paiement de la première ordonnance médicale. La mise en place d’un système médical de prise en charge initial gratuit notamment par la dotation d’une trousse médicale urgente gratuite serait une avancée considérable. On peut légitimement opposer la faiblesse des moyens financiers de l’Etat. Mais ne dit-on pas que la santé n’a pas de prix ?

          Quoi qu’il en soit de ces mesures sanitaires salutaires, l’aboutissement et la perfection de ce système de santé résiderait dans la mise en place d’une forme de Caisse d’assurance maladie universelle (CAMU) qui intègrerait l’ensemble de la population dans ce système de prise en charge des soins de santé. De ce point de vue, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pourrait constituer le socle de cette mutualisation en attendant d’intégrer les cotisations symbolique des autres populations. En tout état de cause, s’agissant des soins de santé de nos populations, aucun sacrifice n’est jamais suffisant. Le spectre d’une hospitalisation constitue toujours un cauchemar supplémentaire pour celui qui ne peut faire face aux frais médicaux. Ce sera un choix politique judicieux. Le pendant de la santé publique demeure l’éducation nationale car mieux nos populations seront sensibilisées sur certains risques pathologiques, mieux elles pourront, préventivement, les éviter.

          L’Education Nationale : De notre point de vue, c’est le défi le plus crucial pour l’avenir du pays. Mieux nos générations de jeunes seront formées à relever les enjeux du siècle à venir, plus nous aurons accru les chances de développement de notre pays et de mieux être de nos populations. il s’agira donc que nous cultivions plus, le sens de la Nation et le sens de l’Etat pour imaginer, concevoir, construire et perfectionner notre système éducatif qui formera notre jeunesse dans des disciplines et à des métiers réellement indispensables à notre développement et à notre mieux-être. Il n’est pas étonnant que les travaux de finition de nos maisons soient déplorables parce que nous n’avons pas les meilleurs plombiers et/ou spécialistes du solaire ou de la climatisation, les meilleurs plaquistes, les meilleurs charpentiers, les meilleurs menuisiers….Il conviendrait de vulgariser la création des écoles professionnelles de climatisation, du solaire, de menuiserie, de mécaniques diverses…

          De même, il est souhaitable que le système de l’internat et de la cantine scolaire soient restaurés dans les écoles primaires, les lycées et collèges. Enfin, et c’est primordial, il conviendrait de créer une meilleure adéquation entre les emplois disponibles et les compétences qui seront formées dans nos instituts et écoles de formations professionnelles qui doivent rester accessibles au commun des burkinabé. Il est plus que désespérant, tant pour les parents que pour les jeunes eux-mêmes, élèves ou étudiants en fin de cycle de ne pas trouver un emploi. Et la fonction publique ne doit pas constituer le seul débouché important. Les orientations des élèves et étudiants devront donc se faire en fonction des débouchées et des disponibilités de l’emploi dans les secteurs référencés.

          Ce travail statistique d’adéquation doit être mis en œuvre à travers les départements d’études et de planification (DEP) de concert avec une commission paritaire constituée entre le ministère des Enseignements secondaires supérieurs, la Recherche scientifique, d’une part, les responsables différentes écoles professionnelles et le ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, d’autre part, et ce, en vue du renforcement d’une économie pérenne.

          L’économie : Elle est, par excellence le socle de toutes actions politiques. Pour « compétir », il convient d’avoir des entreprises compétitives et un marché intérieur qui soit porteur. Le Burkina Faso est le principal fournisseur du Ghana, de la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays de la sous région en viande… Plus que jamais, le défi consisterait à renforcer davantage une économie essentiellement tournée vers nos propres atouts. De ce point de vue, nous disposons de nombreuses ressources humaines, non pas seulement intellectuelles, mais aussi, rurales, agricoles, pastorales et artisanales, que bien d’autres pays nous envient. Nous devons revaloriser activement ces différents secteurs à travers nos collectivités territoriales. C’est à partir d’elles et de leur revalorisation que nous devons repartir, étape par étape à la reconquête d’un développement durable de notre pays.

          De ce point de vue la mise en œuvre de nombreuses retenues d’eau dans les villages, le développement d’industries légères de transformation et la poursuite d’une économie émergente de services ou du tertiaire permettront, sans aucun doute, de résorber, non seulement le chômage des jeunes, mais également de renflouer les caisses de l’Etat par des devises étrangères. Ce n’est qu’à ce prix que la confiance sera renouvelée aux hommes et aux femmes politiques.

          Sur le plan politique : L’alternance.

          L’alternance, au-delà des règles constitutionnelles de la limitation actuelle du mandat présidentiel à deux, constitue inéluctablement une loi naturelle….et aucun dirigeant planétaire ne pourrait s’y opposer durablement…. Au Burkina Faso, la question récurrente de la révision de l’article 37 taraude les esprits. Plusieurs responsables politiques, tant de la majorité présidentielle que des partis de l’opposition se sont déjà exprimés sur cette révision ou non - révision constitutionnelle. Les deux positions sont inconciliables. A notre humble avis, cette révision constitutionnelle ne saurait se concevoir dans les circonstances actuelles, sans le consentement et l’adhésion totale de toutes les composantes de notre peuple en ce compris les partis de l’opposition. Il n’y a donc aucune ambiguïté et les récentes manifestations diverses doivent nous servir de gouvernail.

          En effet, les frustrations évidentes des partis de l’opposition burkinabé peuvent se comprendre. Ces partis de l’opposition sont bien conscients que dans le jeu démocratique actuel au Burkina Faso, ils ne pourront, (sauf à faire preuve de meilleure mobilisation de l’électorat dans les villes et surtout dans les campagnes), accéder majoritairement à la représentation nationale et encore moins au plus haut sommet de l’Etat.

          Quoi qu’il en soit, nous gagnerons tous au Burkina Faso en associant toutes les composantes de notre peuple y compris les acteurs de la société civile et les partis de l’opposition aux réformes politiques annoncées et, notamment, en prenant en compte les profondes aspirations élémentaires de nos populations (éducation, santé, emploi …)

          Ce n’est qu’en luttant efficacement contre les inégalités sociales, en offrant notamment plus de partages équitables des richesses existantes dans notre pays que nous pourrons rassembler, toutes nos forces et nos intelligences au service de notre peuple. Nous sommes parfaitement conscients à travers ce pamphlet, qu’il est plus facile d’écrire que de mettre en pratique ces vœux en raison des contraintes de toutes sortes.

          Cependant, gouverner, c’est prévoir et prévoir, c’est tenter de régler ici et maintenant les difficultés existentielles de notre peuple. Il y va de la responsabilité de nos gouvernants et, chacun en ce qui le concerne, à quelque niveau qu’il se situe, devra apporter sa contribution salutaire à la construction de l’édifice burkinabé. Ensemble, nous vaincrons !" Lefaso.net du 6 mai 2011. Publication officielle.

          Paul KÉRÉ, Avocat à Nancy (France)
          Chevalier de l’Ordre National

        • Le 15 septembre 2011 à 21:41 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          Qu’est-ce que vous avez écrit ? s’il vous plaît recherchez vous-même l’article et publiez-le ici.

          • Le 18 septembre 2011 à 16:28, par rawende En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

            Salut,

            Effectivement ce que tu envoies est une contribution que je n’avais pas vu et autant pour moi si j’ai pensé que Mr kere n’avait pas contribué. Par contre, cela ne me fait pas changer d’avis sur son article sur la rumeur.... Je reste aussi persuadé et je ne suis pas le seul à le remarquer que quand il poste c’est toujours pour caresser ceux qui sont au pouvoir dans le sens du poil.....

            Tu sembles savoir faire des recherches voici mon pseudo "rawende", il te suffira de chercher et tu trouveras..... ce n’est pas compliqué.

            Pour terminer, je ne pense pas t’avoir insulté. Tu dis que j’ai une geule.... Soit, mais j’ai en plus une EDUCATION et je ne viens pas ici insulter ceux qui écrivent comme toi.

            En attendant, pour quelqu’un qui parle dans le vide, je trouve que le vide te fait faire des choses.....

    • Le 15 septembre 2011 à 15:51, par yamame En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      Sieur KERE, comme ça tu ne serais pas tenter de dire que WIKILEAKS aussi c’est de la rumeur ? ou bien serais tu capables de nous prouver, étant avocat c’est peut être facile pour toi, que ce qu’il revèle c’est sur base de "preuves intangibles" ? Ou bien tu penses par contre que Wikileaks c’est pour les imbéciles propagandistes de rumeur ? Tu pourras un de ces jours nous donner ta petite idée la dessus ;))
      Il serait utile pour nous du Pays réel, comme toi tu as décidé de rester de l’autre côté, que tu t’intéresses peut être aux conditions favorisant l’émergence de Rumeurs comme : l’éducation, le chômage, les incertitudes pour les lendemains, la pauvreté, les vécus misérables, l’impunité, l’injustice, la corruption, le népotisme, la non indépendance de certains médias et que sais-je tous ces maux bien réels ceux là qui minent notre société et qui restent le terreau favorable à la RUMEUR et à la MEDISANCE.
      Tes solutions éclairées à ces sujets permettront de faire reculer les rumeurs dans notre patrie.

      • Le 15 septembre 2011 à 22:21 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Et vous, YAMAME, quelle est votre contribution sur ces maux ?

        • Le 16 septembre 2011 à 15:56, par yamame En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          J’ai le plaisir de t’informer qu’en plus de mon boulot où j’encadre chaque année beaucoup de stagiaire, je suis également enseignant au supérieur (quand j’étais encore étudiant j’ai assuré des cours au secondaire pendant longtemps). De part cette mission noble de service public que l’Etat doit saluer, je crois participer pleinement à l’édification de ce pays. Et là ce n’est qu’une lucarne de mon engagement citoyen que je considère comme la plus importante ; un Burkina émergent ne saurait voir le jour qu’avec des cadres compétents et très bien formés. Observez le niveau de la formation dans les pays comme le Bresil, la Chine, l’Inde vous vous rendrez compte que l’émergence ne se decrete pas.

        • Le 16 septembre 2011 à 16:15, par yamame En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          J’aurais aussi le plaisir de savoir votre apport à la construction du Faso. Rien q’un aperçu concret de votre contribution.

      • Le 18 septembre 2011 à 17:53 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Mr, faut pas diviser les burkinabé en pays réel et pays irréel.
        Faut pas diviser les burkinabé de l’intérieur et de l’extérieur.
        Faut simplement nous dire ce que vous avez déjà fait pour le Burkina Faso avant d’allonger la liste de vos critiques qui sont faciles à étaler. Mr kere est dans l’action quand il écrit cet article sur la rumeur qui vise tout le monde sans distinction de richesse. C’est bien connu, il est plus facile de détruire que de construire et les meilleurs donneurs de leçons sont ceux qui les appliquent le moins.

      • Le 18 septembre 2011 à 17:56 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Mr, faut pas diviser les burkinabé en pays réel et pays irréel.
        Faut pas diviser les burkinabé de l’intérieur et de l’extérieur.
        Faut simplement nous dire ce que vous avez déjà fait pour le Burkina Faso avant d’allonger la liste de vos critiques qui sont faciles à étaler. Mr kere est dans l’action quand il écrit cet article sur la rumeur qui vise tout le monde sans distinction de richesse. C’est bien connu, il est plus facile de détruire que de construire et les meilleurs donneurs de leçons sont ceux qui les appliquent le moins.

  • Le 14 septembre 2011 à 20:31, par Oueder En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    Paul KÉRÉ, Avocat au Barreau de Nancy, Chevalier de l’Ordre National.Petit bissa continu à raconter tes histoires drole.
    Par ton Boss depuis le nordrhein westfallen.

  • Le 14 septembre 2011 à 21:58 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    Me Kéré déboule tjours quand ses amis sont dans la nasse pour nous raconter des salades,personne n’est bete au Faso et épargnez nous de vos points de vue cdpiste

  • Le 15 septembre 2011 à 00:54 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    "Légions sont, ces derniers temps, les exemples de rumeurs dont on peine à rapporter les preuves intangibles."

    Cette maniere de parler le francais venant de la part d’ un avocat de surcroit double de docteur en droit ne fait pas honneur. Cherchez- vous en toute humilite un prof de ceg pour vous coriger avant d’aller etaler la carence en public. Un e expression idiomatique n’est pas une expression que tout idiot eclaire peut utilkiser, a sa guise. Et les idiots qui s’ ignorent comme tels sont legion.

    L’ Ironie Socratique.

    • Le 15 septembre 2011 à 22:28 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      3 phrases, 3 fautes. Pas donc une phrase sans faute. "coriger", "utilkiser" "légion" "s". La poutre qui est dans votre oeil mérite éjection. Et laissez la paille dans l’oeil de Mr Kere car avant tout, le français n’est pas la langue maternelle de ta mère quand même hein ! ninwinga.

      • Le 16 septembre 2011 à 22:17 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        C’est bien confortable d’ utiliser le francais pour croire affirmer sa superiorite sur les autres et de crier que ce n’est pas notre langue maternelle quand on vous repeche le betisier. Ecris - donc dans ta langue paternelle ou maternelle que tu maitrises tant, petit deracine qui n’est ni d’ ici ni de la- bas.

        • Le 27 septembre 2011 à 21:41, par Me Paul KERE En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          Lop, vous avez écrit :

          "petit déraciné qui n’est ni d’ici ni de là-bas". Vraiment, mon frère, pour tout vous dire, je revendique vivement cette qualification car je suis un citoyen du monde entier qui aimerait bien faire tomber les barrières entre les peuples. Par conséquent, votre post est plus un compliment pour moi qu’une insulte. Mais vous n’êtes pas obligé de le croire, comme d’habitude. Merci vraiment. Paul KERE.

  • Le 15 septembre 2011 à 01:58, par B.C. En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    Voyez vous M. kéré ! ce que j’ai à dire n’est pas une rumeur. Avant Fevrier 2011 vous étiez actif en écrivant plusieurs articles qui ont paru sur le site de lefaso.net. C’était comme si vous êtes un leader, un go-getter pour le developpement de votre pays, mais en faisant les éloges du PF, le Blasco. Mais depuis le mois de Février 2011, je me suis rendu compte que des gens comme vous, ça parle seulement que quand tout va bien.

    C’est pour ça que je te demande de revenir prendre ta place de GRIO sur le site du lefaso.net, s’il te plait. ça sera un plaisir de relire ton prochain article, GRIO Kéré.

    B.C.

    • Le 15 septembre 2011 à 22:35 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      Quand mon frère et ami, le Président Blaise COMPAORE ne sera plus là pour gouverner le faso, vous verez le chaos vous-même et c’est là que chacun de vous va se transformer en "griot" du Président COMPAORE. Il sera trop trop tard, mon frère. Ce qui s’est passé en République de Côte d’Ivoire ne sera rien. Suivez bien mon regard dans quelques années seulement. ce qui vient, c’est pas ce qui est passé.

    • Le 15 septembre 2011 à 22:39 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      Quand mon frère et ami, le Président Blaise COMPAORE ne sera plus là pour gouverner le faso, vous verez le chaos vous-même et c’est là que chacun de vous va se transformer en "griot" du Président COMPAORE. Il sera trop trop tard, mon frère. Ce qui s’est passé en République de Côte d’Ivoire ne sera rien. Suivez bien mon regard dans quelques années seulement. ce qui vient, c’est pas ce qui est passé.
      Vous n’allez jamais au marigot pour puiser de l’eau.
      Voici l’article de Mr Kere sur la crise politique au Burkina Faso qu’il a écrit le 6 mai 2011 donc après février 2011. Menteur, donc il a écrit après février 2011. Y’ a encore plusieurs articles et je te laisse le soin de les rechercher par les mots clés.

      "Depuis le 24 février 2011 de graves incidents viennent entacher le processus démocratique au Burkina Faso et ont ainsi provoqué la dissolution du gouvernement et la nomination de l’ancien ambassadeur du Burkina en France, Luc Adolphe TIAO comme premier ministre.

      De la mutinerie des militaires de notre armée nationale, en ce compris les protestations des soldats du Régiment de Sécurité Présidentielle pour non-paiement d’indemnités diverses, suivies des marches de protestation de certains commerçants victimes, en passant par les manifestations (souvent émaillées d’incendies domiciliaires) de nombreux élèves et étudiants en réaction à la mort de Justin ZONGO, force sera de constater que, finalement, la paix, était et sera toujours un trésor, bien plus fragile qu’on ne pouvait le croire. Si le crépitement des armes ou les manifestations de civils sont devenus, en l’espèce de quelques temps, un mode usuel de revendication, c’est qu’à l’évidence, la communication entre la hiérarchie intermédiaire et la haute hiérarchie n’a pas fonctionné de manière efficiente. De ce point de vue, il n’est pas surprenant que le président Blaise COMPAORE ait fait confiance à un fin « communicateur » en la personne de Luc Adolphe TIAO.

      Conscient de la gravité de ces manquements récurrents dans la communication, le président du Faso, a décidé de conserver, « himself », le portefeuille du ministère de la Défense. Peut-être que les révélations sur le fonctionnement des finances dans les garnisons qui lui auraient été faites à l’occasion des concertations directes par les sous-officiers et les hommes du rang lui ont paru suffisamment graves pour qu’il s’auto - saisisse d’office, de manière régalienne, de la question militaire. N’est-il pas d’ailleurs, sur le plan constitutionnel, le chef suprême des armées ? Dans ces conditions, celui-ci demeure dans ses attributions constitutionnelles en dépit des dispositions pertinentes de l’article 42 de la loi fondamentale.

      Mais c’est bien connu, la discipline constitue la force principale des armées, mais il faut ajouter aussi que l’argent demeure toujours le nerf de la guerre. Visiblement, une meilleure organisation des finances au sein de l’armée permettra certainement au Président du Faso de régler durablement cette crise militaire.

      Cependant, il serait souhaitable de veiller à toujours respecter une certaine égalité de traitements des salaires entre les militaires et les civils dans un souci permanent de sauvegarder le pouvoir d’achat de chacune des catégories socio professionnelles. De ce point de vue, l’apurement des corrections des avancements des fonctionnaires au plus tard en septembre 2011 va dans le bons sens…

      Quoi qu’il en soit, tant, au sein des casernes militaires que dans la vie civile au Burkina, le fait générateur de ces incidents réside indéniablement dans le sentiment d’injustice…, et la perception par une frange majorité de nos populations d’une apparente et trop grande disparité du niveau de vie entre citoyens d’un même pays. Ce sont là, incontestablement, des facteurs incandescents universels de déstabilisation de la paix sociale et du « vivre ensemble ». Comment donc le nouveau premier ministre pourrait-il travailler à résoudre durablement les causes de ces incidents à répétition ?

      Présenté péjorativement par de nombreux médias nationaux comme le « pompier de service » ou par d’autres comme « l’homme de la situation », il semble prématuré, et ce, avant le délai habituel de grâce (que d’ailleurs tout le corps social vient de lui consentir), de porter une quelconque appréciation sur la capacité du nouveau Premier Ministre et sa nouvelle équipe à endiguer la crise actuelle, en raison, essentiellement, de la complexité de la tâche qui lui a été assignée par le Président du Faso.

      D’ores et déjà, il convient de souligner que la crise est structurelle et elle exige des mesures idoines par le nouveau premier ministre et son gouvernement afin de sortir le pays de cette crise et le mettre sous « orbite de l’émergence ». Et sur ce plan, (la suppression de la TDC, la réduction de 10% du taux de l’IUTS, la baisse (grâce aux subventions étatiques) des prix des produits de première nécessité, la suppression de la tarification des actes médicaux, la suppression exceptionnelle des pénalités résultant des factures d’électricité, le traitement diligent des dossiers judiciaires) constituent inéluctablement un bon début.

      Même si on ne peut prétendre bien connaître un homme, Luc Adolphe TIAO s’est unanimement révélé en ce début de période d’observation comme un homme de foi, de paix, et de conviction. Au vu de ces premières mesures urgentes, il semble avoir pris le taureau par les cornes et, notamment, par l’impressionnante liste de consultations des autorités coutumières et/ou religieuses, des partis politiques de la majorité présidentielle, de la société civile et surtout des partis politique de l’opposition. D’autres actions concrètes devront certainement être jointes à ces premières mesures. C’est dans cet optique qu’il convient d’inviter tous les burkinabé, chacun à sa manière, à y contribuer activement. En effet, pendant ces vingt dernières années, quoi qu’on puisse critiquer (rien n’est parfait, loin s’en faut !), le Burkina Faso est réputé pour sa stabilité et sa paix sociale.

      Ces acquis de stabilité méritent bien d’être préservés car c’est sur ce socle que nous devons consolider le processus démocratique. Il n’est pas plaisant de constater une impressionnante liste d’annulations de voyages en direction de notre pays depuis le début des incidents, le Quai d’Orsay ayant même fortement découragé officiellement la destination de notre pays.

      Par ailleurs, le départ de la totalité des volontaires japonais de notre pays est également un signe qui ne doit pas nous satisfaire. Il est donc impératif de trouver les voies et moyens afin de sortir très rapidement de cette crise. Sur ce plan, il faut saluer la rencontre du ministre des Affaires étrangères avec les représentants des corps accrédités au Burkina Faso. De même, espérons que la future rencontre du ministre des Affaires étrangères avec la communauté burkinabé de France soit fructueuse dans ce sens. Le Burkina est un pays sûr et de nombreux étrangers qui s’y sont installés sont sans aucune crainte. Cette affirmation est confortée par le fait que le nombre de français vivant au Burkina excède manifestement celui des burkinabé en France. Ce qui n’est pas le cas des autres payas africains.

      L’image même du burkinabé, qu’il soit à l’étranger ou au pays est une excellence image. Efforçons-nous donc de conserver cette belle image qui fait sans doute la fierté de notre pays. Et en cette période controversée et de turbulence politique, dès à présent, des solutions thérapeutiques rapides doivent être expérimentées afin de contenir de préjudiciables dérives et nous gagnerons tous à nous préoccuper aujourd’hui de l’essentiel. Certes, faut-il le rappeler, le nouveau gouvernement a, d’ores et déjà, procédé à certaines mesures qu’il convenait de saluer.

      Cependant, plusieurs autres défis majeurs sont à relever ici et maintenant : Et quels sont-ils ?

      Le référencement et le contrôle strict des prix des produits de première nécessité :

      Le prix des denrées alimentaires et de certains produits de première nécessité en ce compris le carburant ne doivent pas seulement faire l’objet de subventions étatiques. Ces prix devront, absolument, de plus, faire l’objet d’un référencement et d’un strict contrôle afin de permettre aux populations de maintenir un pouvoir d’achat minimal. Il ne servira à rien d’augmenter les salaires des fonctionnaires ou des militaires si les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper concomitamment. C’est le serpent qui risque de se mordre la queue. La réglementation du prix des produits de première nécessité ne doit pas faire oublier la primauté de la santé.

      La Santé Publique : La problématique consiste à faire accéder toutes les populations rurales à l’eau potable et aux soins médicaux. De ce point de vue, si la suppression de la tarification des actes médicaux peut constituer une première réponse, force sera de constater qu’il conviendrait d’aller plus loin par la mise en place, d’un kit d’urgence : en effet, nombreux sont les populations désargentées qui arrivent à l’hôpital et ne peuvent faire face au paiement de la première ordonnance médicale. La mise en place d’un système médical de prise en charge initial gratuit notamment par la dotation d’une trousse médicale urgente gratuite serait une avancée considérable. On peut légitimement opposer la faiblesse des moyens financiers de l’Etat. Mais ne dit-on pas que la santé n’a pas de prix ?

      Quoi qu’il en soit de ces mesures sanitaires salutaires, l’aboutissement et la perfection de ce système de santé résiderait dans la mise en place d’une forme de Caisse d’assurance maladie universelle (CAMU) qui intègrerait l’ensemble de la population dans ce système de prise en charge des soins de santé. De ce point de vue, la Caisse Nationale de Sécurité Sociale pourrait constituer le socle de cette mutualisation en attendant d’intégrer les cotisations symbolique des autres populations. En tout état de cause, s’agissant des soins de santé de nos populations, aucun sacrifice n’est jamais suffisant. Le spectre d’une hospitalisation constitue toujours un cauchemar supplémentaire pour celui qui ne peut faire face aux frais médicaux. Ce sera un choix politique judicieux. Le pendant de la santé publique demeure l’éducation nationale car mieux nos populations seront sensibilisées sur certains risques pathologiques, mieux elles pourront, préventivement, les éviter.

      L’Education Nationale : De notre point de vue, c’est le défi le plus crucial pour l’avenir du pays. Mieux nos générations de jeunes seront formées à relever les enjeux du siècle à venir, plus nous aurons accru les chances de développement de notre pays et de mieux être de nos populations. il s’agira donc que nous cultivions plus, le sens de la Nation et le sens de l’Etat pour imaginer, concevoir, construire et perfectionner notre système éducatif qui formera notre jeunesse dans des disciplines et à des métiers réellement indispensables à notre développement et à notre mieux-être. Il n’est pas étonnant que les travaux de finition de nos maisons soient déplorables parce que nous n’avons pas les meilleurs plombiers et/ou spécialistes du solaire ou de la climatisation, les meilleurs plaquistes, les meilleurs charpentiers, les meilleurs menuisiers….Il conviendrait de vulgariser la création des écoles professionnelles de climatisation, du solaire, de menuiserie, de mécaniques diverses…

      De même, il est souhaitable que le système de l’internat et de la cantine scolaire soient restaurés dans les écoles primaires, les lycées et collèges. Enfin, et c’est primordial, il conviendrait de créer une meilleure adéquation entre les emplois disponibles et les compétences qui seront formées dans nos instituts et écoles de formations professionnelles qui doivent rester accessibles au commun des burkinabé. Il est plus que désespérant, tant pour les parents que pour les jeunes eux-mêmes, élèves ou étudiants en fin de cycle de ne pas trouver un emploi. Et la fonction publique ne doit pas constituer le seul débouché important. Les orientations des élèves et étudiants devront donc se faire en fonction des débouchées et des disponibilités de l’emploi dans les secteurs référencés.

      Ce travail statistique d’adéquation doit être mis en œuvre à travers les départements d’études et de planification (DEP) de concert avec une commission paritaire constituée entre le ministère des Enseignements secondaires supérieurs, la Recherche scientifique, d’une part, les responsables différentes écoles professionnelles et le ministère de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi, d’autre part, et ce, en vue du renforcement d’une économie pérenne.

      L’économie : Elle est, par excellence le socle de toutes actions politiques. Pour « compétir », il convient d’avoir des entreprises compétitives et un marché intérieur qui soit porteur. Le Burkina Faso est le principal fournisseur du Ghana, de la Côte d’Ivoire et bien d’autres pays de la sous région en viande… Plus que jamais, le défi consisterait à renforcer davantage une économie essentiellement tournée vers nos propres atouts. De ce point de vue, nous disposons de nombreuses ressources humaines, non pas seulement intellectuelles, mais aussi, rurales, agricoles, pastorales et artisanales, que bien d’autres pays nous envient. Nous devons revaloriser activement ces différents secteurs à travers nos collectivités territoriales. C’est à partir d’elles et de leur revalorisation que nous devons repartir, étape par étape à la reconquête d’un développement durable de notre pays.

      De ce point de vue la mise en œuvre de nombreuses retenues d’eau dans les villages, le développement d’industries légères de transformation et la poursuite d’une économie émergente de services ou du tertiaire permettront, sans aucun doute, de résorber, non seulement le chômage des jeunes, mais également de renflouer les caisses de l’Etat par des devises étrangères. Ce n’est qu’à ce prix que la confiance sera renouvelée aux hommes et aux femmes politiques.

      Sur le plan politique : L’alternance.

      L’alternance, au-delà des règles constitutionnelles de la limitation actuelle du mandat présidentiel à deux, constitue inéluctablement une loi naturelle….et aucun dirigeant planétaire ne pourrait s’y opposer durablement…. Au Burkina Faso, la question récurrente de la révision de l’article 37 taraude les esprits. Plusieurs responsables politiques, tant de la majorité présidentielle que des partis de l’opposition se sont déjà exprimés sur cette révision ou non - révision constitutionnelle. Les deux positions sont inconciliables. A notre humble avis, cette révision constitutionnelle ne saurait se concevoir dans les circonstances actuelles, sans le consentement et l’adhésion totale de toutes les composantes de notre peuple en ce compris les partis de l’opposition. Il n’y a donc aucune ambiguïté et les récentes manifestations diverses doivent nous servir de gouvernail.

      En effet, les frustrations évidentes des partis de l’opposition burkinabé peuvent se comprendre. Ces partis de l’opposition sont bien conscients que dans le jeu démocratique actuel au Burkina Faso, ils ne pourront, (sauf à faire preuve de meilleure mobilisation de l’électorat dans les villes et surtout dans les campagnes), accéder majoritairement à la représentation nationale et encore moins au plus haut sommet de l’Etat.

      Quoi qu’il en soit, nous gagnerons tous au Burkina Faso en associant toutes les composantes de notre peuple y compris les acteurs de la société civile et les partis de l’opposition aux réformes politiques annoncées et, notamment, en prenant en compte les profondes aspirations élémentaires de nos populations (éducation, santé, emploi …)

      Ce n’est qu’en luttant efficacement contre les inégalités sociales, en offrant notamment plus de partages équitables des richesses existantes dans notre pays que nous pourrons rassembler, toutes nos forces et nos intelligences au service de notre peuple. Nous sommes parfaitement conscients à travers ce pamphlet, qu’il est plus facile d’écrire que de mettre en pratique ces vœux en raison des contraintes de toutes sortes.

      Cependant, gouverner, c’est prévoir et prévoir, c’est tenter de régler ici et maintenant les difficultés existentielles de notre peuple. Il y va de la responsabilité de nos gouvernants et, chacun en ce qui le concerne, à quelque niveau qu’il se situe, devra apporter sa contribution salutaire à la construction de l’édifice burkinabé. Ensemble, nous vaincrons !" Lefaso.net du 6 mai 2011. Publication officielle.

      Paul KÉRÉ, Avocat à Nancy (France)
      Chevalier de l’Ordre National

      • Le 18 septembre 2011 à 19:13, par B.C. En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Voyez-vous M. Kéré ! vous êtes fataliste dans votre regard sur la gestion du Burkina Faso sans Blaise Compaoré.

        Je suis un Compaoré moi aussi et je suis de Ziniaré. J’ai beaucoup plus à gagner si Blaise reste au pouvoir mais il faut admettre que tout pouvoir s’use !

        C’est comme partout ailleur ! Les gens deviennent président sans avoir eu le Back-ground de ce poste. ça veut dire que Blaise est remplaçable. Et en tant que Compaoré et fils de Ziniaré, je souhaite cette alternance en 2015.

        B.C.

        • Le 19 septembre 2011 à 00:35, par burkinlim En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          BC, c’est votre droit le plus absolu de réclamer à cor et à cri l’alternance. Mais votre approche régionale, pour ne pas dire régionaliste d’appartenance à la "tribu" compaoré et à Ziniaré vous disqualifie amplement. Il y a 16 millions de Blaise COMPAORE à l’intérieur et 15 millions du même Blaise COMPAORE à l’extérieur. Vous-même qui écriviez des "niaiseries" vous pouvez diriger notre pays. Je ne vois pas où vous voulez en venir en prêtant des arguties à Mr kere. Mais sachez que le Président COMPAORE compte et comptera pour notre pays en dépit de tous les crimes, délits, insuffisances de toutes sortes qui se sont révélés sous sa gouvernance depuis le 15 octobre 1987. Et tous ceux qui veulent le "gommer" d’un trait de plume de l’histoire de notre peuple ne sont ni justes avec lui ni avec notre peuple.
          Il faut faire en sorte qu’en 2015, l’alternance se passe dans des conditions paisibles et conformes aux idéaux de notre peuple. Tout le reste n’est que de la poudre de perlin pinpin qui n’apporte rien ni au débat politique ni au peuple qui a faim et assoiffé. Savez-vous qu’au Burkina en 2011, il y a des gens dans nos villages qui ne mangent pas à leur faim et qui n’ont pas accès à une eau potable ? Pensez-vous que ceux (français, américains ou burkinabé etc etc) qui veulent le départ du Président COMPAORE puissent régler d’une baguette magique ces problèmes cruciaux des burkinabé ? J’en doute fort. Et pourtant il y a suffisamment de richesses au Burkina pour enrayer ces maux. Comment faire ? C’est cela qui doit être le débat de tous et pas les "niaiseries" ou "biaiseries" autour de l’alternance qui ne peut, quoi que puissent penser les "savants", et autres prestidigitateurs politiques, en aucun cas, constituer une fin en soi. Et la fin justifiera les moyens. wait and see... Burkinlim

        • Le 28 septembre 2011 à 21:47 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          Quand on n’a pas tous ses synapses en place, on prend l’ ironie pour des compliments. Pas de probleme si ta peut flatter un ego hyper"flatte".
          Messieurs les moderateurs, une question : Croyez - vous justes de publier les postes de ce forcene et de me censurer ?Je vous crois au - dssus de tout soupcon. ne me donnez pas des idees.
          LOP

      • Le 5 octobre 2011 à 12:21 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Votre vision sociale est faible. Vous avez utilise beaucoup de mots mais ou vous trouvez l’ argent pour tout ca ? Quant au volet education, votre vision est simplement catastrophique. Si vous pensez qu’ il y a des disciplines qui ne sont pas utiles, alors, vous vous fourrez le doigt dans l’ oeil jusqu’a l’ ePaule. Quand le silence vaut mieux que le parler, il vaut mieux se taire au lieu de noircir les pages de lefaso.net.

    • Le 16 septembre 2011 à 00:09 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      Haya. Quand c’est LOP qui dit que ce Kere n’ apas la stature d’ un intellectuel qui compte, l’ individu enforie croit qu’ on en veut a sa personne quin en fait ni chaud ni froid mais qui fait seuelemnt pitie. Comme il n’ a pas pitie de sa peau, on va lui frotter de temps en temps du piment pedagogique. Monsieur l’ Avocat, se taire revele nos limitations et nos faims.

      Ton cher ami LOP.

      • Le 17 septembre 2011 à 21:03, par Me Paul KERE En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Monsieur L. O. P. le méchant Loup - Opaque - Piteux,
        Mais d’abord qui t’a dit que Mr kere te revendique la "stature d’un intellectuel qui compte" ? Ecris-nous ce que toi-même tu as déjà fait pour ton village ou ton quartier avant de chercher à juger mr kere. tu veux "frotter de temps en temps du piment pédagogique" à mr kere alors que tu n’en as pas l’étoffe. faut un débat en face à face si vous avez le courage de laisser un message à Monsieur Joachim VOKOUMA au mail suivant:jvokouma@yahoo.fr. Alors de vous deux, les lecteurs du Fasonet sauront qui est qui maintenant.

        • Le 2 octobre 2011 à 18:32 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          De quel debat le Kere National veut encore ? Comme si c’etait a lui de fixer la forme de debat qu’ il veut ? C’est pourquoi parfois je me dis que les burkinabe en France ne sont pas tres solidaires. Ils refusent d’assister un compatriote en pleine dificulte psychiatrique. Les fous ne sont tous ceux qu’ on voit nus. Depuis longtemps, ce qu’ on fait sur lefaso. net, c’est deja le debat et j’ai toujours expose le role anti- intellectuel que tu as toujours voulu jouer, au point meme ou les paroles d’ un enfant de 10 ans qui n’a pas fait l’ecole sont prises plus au serieux que les arguties griotiques dont tu es coutumier. Tu ne sais vraiment pas a quel point tu te devalorises avec ta dehontee facon de courtiser le regime en place. Le CDP compte deja suffisamment de courtisans. Les Mahamas sont plus a cote et ils ont la proximite comme avantage comparatif. Donc, quoi que tu fasses, tant que tu voudras t’aseoir sur deux chaises, une francaise et l’ autre burkinabe, ils vont toujours grioter plus fort et plus effectivement que toi.

          Amicalement

          Ton seul ami et frere LOP

        • Le 2 octobre 2011 à 18:45 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          Ca creve l’oeil que ce garcon qui a toujours ete un frustre quand il etait encore sur les bancs a l’ Ecole de Droit croit son moment venu de s’ affirmer. Mais il a la poisse. Tout ce qu’ il fait est contreproductif puisqu’ il le fait par esprit de concurence, ses promotionnaires ayant reellement reussi, et de facon tres equilibree. Je ne citerai pas de nom par respect pour ses promotionaires qui ont la victoire modeste. Meme s’ ils n’ ont pas de village ,a plus fortement raison, meme s’ ils n’ ont pas plante un arbre dans leur village. Par contre, notre Kere National qui nous remplit le ventre de ses tarasconnades a construit un restaurant dans son Longo Natal, il a collecte de fonds qui remontent a 28.000 euros qu’ il a remis a son village et il ne se prive pas de chanter ca sur les toits. Comme pour dire que vous, habitants de Longo, sans moi vous alliez mourir de misere. Insulte ! La maniere de donner est plus importante que la quantite a donner. N’ oubliez jamais cette lecon de vie et sachez que nos parents restes au village ont aussi le sens de la dignite et n’ aiment pas qu’ on dise en public qu’ ils ont ete aides. Puisqu’ ils le reconnaissent deja. Ca fait mal eleve de crier sur la place du marche que j’ ai aide Sayouba ou Fatimata. Ils le savent au plus profond d’ eux- memes. Combien de fois blaise Compaore, connu pour sa generosite a dit qu’ il fait ceci pour qui ? Lecon de vie, cher Tartarin de Tarascon francoburkinabe, ou plutot Longo- francais, ca fait plus euphonique.

      • Le 18 septembre 2011 à 17:48, par Tapsoba En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Mais qui est cette vraie vermine, Ce L.O.P. (Loup - Opaque - Piteux) qui répand sa haine en distribuant des bons ou des mauvais points au gens. Les "intellectuels qui comptent" au burkina Faso sont nombreux et l’IDE du Burkina (161/169) devait pouvoir évoluer rapidement avec des baudruches de son accabit. Mr kere, bien qu’étant à l’extérieur a fait beaucoup de choses pour son village, contrairement aux nombreux autres pawéto. Et puis, il n’est pas donné à n’importe qui d’écrire un article sur le fasonet pour sensibiliser les gens à quelque chose de nocif. Mais c’est bien connu, il y a des gens qui agissent, et il y a d’autres qui critiquent. Mr LOP, dites-moi ce que vous avez déjà écrit sur lefasonet ou fait pour votre village. Merde, je ne comprends pas vos critiques. Pouvez-vous m’expliquer ?.

    • Le 18 septembre 2011 à 18:00 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      Alors BC, tu ne réponds plus à l’article de Mr kere ? la prochaine fois, il faut aller au marigot avant d’étaler votre ignorance. Dire que 0,0001 % des burkinabé sont des lecteurs fidèles du fasonet. Heureusement pour vous.

      • Le 19 septembre 2011 à 00:03, par B.C. En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Me traiter d’ignorant, ça me rassure car ça me certifie que j’ai beaucoup à apprendre sur cette terre, comme tout humain ! Si vous, vous connaissait tout sur cette terre, ça n’engage que vous, mon kiki !

        • Le 28 septembre 2011 à 23:34 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

          Quand on n’a pas tous ses synapses en place, on prend l’ ironie pour des compliments. Pas de probleme si ta peut flatter un ego hyper"flatte".
          Messieurs les moderateurs, une question : Croyez - vous justes de publier les postes de ce forcene et de me censurer ?Je vous crois au - dssus de tout soupcon. ne me donnez pas des idees.

          LOP le Mechant -Sans- Pitie pour les Griots

  • Le 16 septembre 2011 à 00:14 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    Les Lefaso.nautes, vous connaissez Me Kere Barthelemy ? Chacun est ne avec ses maledictions mais moi a la place de Kere Paul, j’ allais m’approcher de ce baobab humain pour m’ inspirer un tant soit peu de sa sagesse et de son erudition. J’allais meme inventer une histoire toute faite pour montrer que nous sommes cousins meme mere meme pere, a defaut d’etre des freres uterins et qu’ ilavait un devoir moral de me mettre sur les rails sociaux. mais c’est juste moi. Dommage.
    Tole cest pas Tole.

    • Le 17 septembre 2011 à 12:01 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      à 0H14, tu ne dors pas ? tu as des soucis ? "Tole c’est vraiment pas tole". mais ça fait longtemps que le petit kéré est au biberon de la sagesse de son frère aîné, voilà pourquoi il est aussi avocat, sinon, ta sale gueule sera déjà bien écrasée contre le sol et si tant est que tu abandonnes bravement ta lâcheté en révélant courageusement ton identité. Mais ça ce serait trop te demander et ainsi fonctionnent les médisants serpents de mer.

      L.O.P. = Loup - Opaque - Piteux - dans la bergerie

    • Le 18 septembre 2011 à 09:57 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

      A LOP, qui prétend être l’ami de Mr kere, je lui dis ceci et sans haine :
      1. A beau mentir, qui vient de loin. Le mensonge finit toujours par rattrapper même ceux qui sont cachés dans un trou de souri..
      2. Tout vil flatteur vit donc aux dépens de celui qui le loge ou lui donne à manger. Georges Ouédraogo disait dans une chanson véridique : « san pa zagla Ra na wuma zagla »
      3. Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Sages fables de la Fontaine dans cette tragédie semi-comique, semi-dramatique pour LOP le Renard et/ou le corbeau.
      Peut-on réveiller quelqu’un qui ne dort pas ? Difficile. Et laisser mourrir les mauvaises choses de leur propre poison est la bonne règle d’or. Personnellement, je ne vois pas comment LOP, hanté par la malédiction incurable de la méchanceté gratuite, pourra échapper à un tel destin tragique, à tel enseigne que je crois, mais là, dur comme fer, que celui qui sème le vent récoltera nécessairement la tempête. Tout se paie ici bas sur terre avant le châtiment suprême, la poussière du méchant LOP étant proche. A partir du moment où quelqu’un vous dit : "je ne suis pas contre vous", il faut en déduire que cette idée est quand même dans sa tête au point qu’il le matérialise par écrit. Dissertez.

      • Le 18 septembre 2011 à 18:06 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

        Oui c’est vrai, sinon la personne ne le dirait pas.
        Mais il y a des gens sincères quand même qui vous diront, "je ne suis pas contre toi" et ils sont sincères.

        Dans ce dernier cas, ils sont moins de 1% sur la planète terre et 100% assis à côté de Lucifer, le diable à la flèche.
        Répentez-vous et vous serez sauvez. Là, c’est prêcher dans le désert de Namibie.

  • Le 30 septembre 2011 à 16:38 En réponse à : Les méfaits du plus vieux média du monde : LA RUMEUR !

    J’ai compris maintenat le probleme de Kere Paul. Il a tellement manque d’ amour et d ;’affection dans son enfance qu’ il en redemande meme par la force maintenant qu’ il croit avoir queklqu’ assise sociale. Insultez- le, frapopez - le ciomme un ane, il s’ en fout. Il a reussi au moins a poster son image sur le net. Que ce qu’ il a a dire n’ait ni queue ni tete, notre creve- l’ amour est satisfait comme un fat. Le ridicule ne tue jamais ceux qui pensent qu’ ils ont ete nourris au sein de Nefertiti et qu’ on devrait se faire quand ils eructent leurs elucubrations.

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