INSECURITE A OUAGA : Une recrudescence inquiétante
C’est inquiétant. Depuis quelque temps, à chaque jour suffit ses braquages, sommes-nous tentés de dire. Des maquis, des pharmacies, des auberges, des boutiques… tout y passe. Avec, à la manœuvre, des délinquants utilisant des armes de guerre, quelquefois cagoulés, en tous les cas toujours très déterminés. Certaines victimes ont été complètement dépouillées de leurs biens (souvent de l’argent). Les Ouagalais sont inquiets et après les multiples mutineries qui les ont traumatisés, ils ne savent plus à quel saint se vouer. Est-ce le développement de la ville qui favorise la montée de la criminalité comme on le voit malheureusement dans les métropoles comme Johannesburg ou Lagos ?
Qu’on se le dise sans détours, il est difficile de ne pas penser à la crise qui a secoué le Burkina pendant plusieurs mois. Il est certes hasardeux d’affirmer comme dame rumeur que les délinquants qui opèrent actuellement sont des militaires dégagés. Mais, les armes et les munitions qui ont largement circulé pendant les mutineries ont-elles été toutes réintégrées ? A cette question, même des autorités militaires se montrent sceptiques. Il est évident que dans une situation confuse comme celle vécue par plusieurs villes burkinabè, les armes ont été au centre de trafics divers, surtout que l’autorité de l’Etat était mise à mal.
Ce faisant, des bandes armées ont pu certainement acquérir du matériel pour mieux attaquer les honnêtes citoyens. Pour l’instant, on s’en remet à l’Etat pour qu’il neutralise ces personnes sans foi ni loi qui ne savent pas semer mais qui savent récolter. Mais, qu’en sera-t-il quand les citoyens vont continuer de se voir agresser sans la moindre réaction des autorités ? Il faut craindre alors que les populations ne décident de se défendre elles-mêmes. L’Etat a tout intérêt à rechercher les causes profondes de ce phénomène et à y apporter des solutions appropriées. Une tâche urgente serait de travailler à contrer la circulation des armes légères, qui a pris un tournant avec les conflits sous-régionaux, notamment la crise en Côte d’Ivoire.
Toutefois, ce n’est pas par la répression seulement que l’on mettra fin à la délinquance. Si cette mauvaise graine se développe, c’est certainement qu’elle a trouvé un terreau fertile. Et ces causes peuvent être traitées de plusieurs façons. Parce que la criminalité joue sur le climat des affaires, le Burkina doit travailler à réduire les inégalités socioéconomiques qui sont de nature à exacerber les frustrations. De toute façon, les citoyens attendent une réaction de l’Etat afin de gérer les contrecoups des évènements exogènes et des crises internes.
SIDZABDA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 13 septembre 2011 à 10:21 En réponse à : INSECURITE A OUAGA : Une recrudescence inquiétante
Ne soyons pas naïf à ce point ! Les militaires en caval et les armes déversées lors des mutinerie y sont pour quelques chose !
C’est le début du commencement ! C’est échantillon d’abord ! Que chacun prenne ses dispositions pour faire face à cette situation !
La patrie ou la mort.......
2. Le 13 septembre 2011 à 14:43, par lemoine En réponse à : INSECURITE A OUAGA : Une recrudescence inquiétante
il y a 2 raisons éssentielles à cette situation : la première est la mutinerie suivi du licenciement de militaire qui s’est fait avec son cortège de frustrations et de détention d’armes de guerre prises dans les casernes. A cela s’ajoute la seconde raison qui est la méfiance et la crainte des forces de l’ordre depuis l’affaire justin zongo. En somme l’insécurité est la fille issue du mariage entre le soulèvement des militaires et celle de la population ; et elle témoigne de la fragilité actuelle de l’état.c’est vraiment triste et inquiétant
Le 17 septembre 2011 à 08:16, par oeiloreille En réponse à : INSECURITE A OUAGA : Une recrudescence inquiétante
je suis tout à fait d’accord avec vous. ce qui est decevant au BF c’est qu’on voit les choses venir, le mal s’empirer et on s’empêche de réagir. rien ne vaut la sécurité dans un pays.la population qui pense que la Police est leur ennemi ; où sommes nous ? un cas malheureux qui arrive et on oublit tout les bienfaits passés. combien de policiers sont tués pendant qu’ils essayaient d’assurer la sécurité des populations ? De toute façon, comme l’autre l’a dit, ça ne fait que commencer. si on ne réagit pas maintenant, la situation peut être incontrolable, surtout avec le problème libyen, le terrain propice pour s’enrichir avec les armes dans la sous-region, c’est que le BF. La seeule force qui assure le mieux la sécurité des personnes et de leurs biens, c’est la POLICE NATIONALE, elle qu’on encourage guère. je crois à un Burkina meilleur.
3. Le 15 septembre 2011 à 12:28, par burkino-italien En réponse à : INSECURITE A OUAGA : Une recrudescence inquiétante
Le probleme est très serieux,mais je pense l’etat serait a mesure de trouver une solution.Avec des militaires radiés,le conflit du sous-region ou les armes ont circulées en desorde il est evident.Il serait difficile d’arriver a la solution,mais l’etat doit prendre le probleme au serieux sinon le pays vivra les memes situations des villes comme lagos,abidjan,conakry........