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Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

Publié le vendredi 9 septembre 2011 à 03h31min

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Sans être allé en vacances, le gouvernement burkinabé a repris mercredi 7 septembre 2011 ses activités. Avec un conseil des ministres comme entrée en matière. Au cours duquel, on peut retenir comme action forte qui marque la détermination de celui-ci à changer les choses la radiation avec poursuites judiciaires de deux accoucheuses auxiliaires qui ont par négligence donné la mort à Sita Traoré. Cette dame qui, admise alors qu’elle était en travail, a trouvé la mort dans la salle d’accouchement. En même temps, le gouvernement a prévenu tous ses agents que plus rien ne sera comme avant. Autrement, tous les agents indélicats ou qui ne font pas correctement le travail pour lequel ils ont choisi eux-mêmes de travailler dans la Fonction publique seront punis. De la plus belle manière. Pourvu qu’il tienne parole.

Reprise pour reprise, s’il y a une question à laquelle le gouvernement Tiao doit continuer de s’attaquer, c’est bien la restauration de l’autorité de l’Etat. Qui a été sérieusement mise en mal après les événements de Koudougou. Pour cela, il faut renforcer les acquis, les consolider et envisager plus sérieusement l’avenir du Burkina. Car en effet, après la crise de croissance que la démocratie burkinabé a connu de février à juin, beaucoup de mesures ont été prises pour rassurer les Burkinabé et les remettre tout de suite au travail. Parmi ces mesures, la révision à la baisse des prix de certains produits de grande consommation.

Des prix dont le gouvernement a eu du mal à appliquer sur le terrain compte tenu de certains commerçants cupides et véreux dont la seule vocation est de se faire des sous et encore des sous. Sur le dos des Burkinabé. La preuve est qu’au moment du ramadan, mois de pénitence, de pardon et de piété, des commerçants n’ont pas hésité à augmenter les prix des mêmes produits. Il a fallu taper du point sur la table pour les ramener à la raison. C’est exactement la même dynamique qu’il faudra maintenir. Car, le moindre relâchement sera mis à profit pour remettre les pendules à l’heure.

En outre, l’un des points bien inscrits dans l’agenda de cette reprise est naturellement les reformes politiques et institutionnelles dont le conseil des ministres a fixé les rencontres régionales du 18 au 26 octobre 2011. Car, ces reformes constituent à jamais l’une des occasions les plus intéressantes pour parler, expliquer et convaincre le peuple de la nécessité de reprogrammer notre avenir politique, social, économique, démocratique et naturellement en matière de bonne gouvernance et de développement. Après 23 années de balbutiement démocratique, pour non seulement maintenir le cap de la démocratie, mais bien l’orienter afin de répondre aux préoccupations des Burkinabé. Ce rôle incombe nul doute à nous tous, mais plus singulièrement aux hommes politiques qui sont payés pour ça. Que chacun joue son rôle et bien.

S’il y a une autre préoccupation majeure, c’est bien la rentrée scolaire qui débute dans une semaine. Il ne sert à rien de se voiler la face. Si le gouvernement doit tout faire pour assurer une bonne rentrée des classes et estudiantine et une année scolaire et académique stable, il nous revient également, parents d’élèves et élèves de contribuer fortement à atteindre ces objectifs. Il est connu de tous, que seul le gouvernement sur lequel tout le monde compte, ne peut rien. C’est pourquoi, tous les acteurs du monde scolaire et estudiantin doivent conjuguer les efforts pour s’assurer une année scolaire digne, responsable et profitable à tous.

La saison des pluies balbutie. Les paysans sont inquiets quand bien même les météorologues nous rassurent. Il n’est jamais mauvais de prévoir. D’ailleurs c’est bien ce que les sociologues soutiennent quand ils disent que gouverner c’est prévoir. Le peuple burkinabé ne voudrait pas avoir à tendre la sébile pour se nourrir. L’un dans l’autre, tout cela revient à dire que l’agenda du gouvernement sera très chargé au cours de ces quatre mois derniers mois de l’année. Puisque, naturellement, il faut rattraper tout le temps perdu de février à juin. Progressivement, au fur et à mesure que la situation se normalise, il faudra dépasser la gestion quotidienne, engager la vitesse supérieure en vue de remonter au plus vite la pente du développement. C’est ce que les Burkinabé veulent et attendent de leur gouvernement.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2011 à 10:12 En réponse à : Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

    suis désespéré par le professionnalisme de certains de nos journalistes parcequ’un tel article ne mérite même pas d’etre publié car il ne nous apprend rien.C’est du bourrage de cranes

    • Le 11 septembre 2011 à 15:25 En réponse à : Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

      "Après 23 années de balbutiement démocratique, pour non seulement maintenir le cap de la démocratie, mais bien l’orienter afin de répondre aux préoccupations des Burkinabé. Ce rôle incombe nul doute à nous tous, mais plus singulièrement aux hommes politiques qui sont payés pour ça. Que chacun joue son rôle et bien". De cette seule phrase et de sa mise en application, le journaliste a dit quelque chose de courageux. Mais voilà, ceux qui sont de bonne volonté sont laissés sur le bas côté au nom d’une certaine mesquinerie et autre calomnie politique et la grande majorité des burkinabé pensent aujourd’hui qu’il s’agit d’un Etat dans l’Etat. Mais ainsi naissent les révolutions quand les uns pensent qu’ils sont seuls investis du pouvoir de diriger et que les autres ne peuvent faire que suivre. Il faut corriger tout ça avant qu’il ne soit trop tard et merci à Luc Adolphe TIAO de prendre le taureau par les cornes en dépit de ses limites car chacun sait qu’il ne procède pas par lui même mais au-dessus de lui. Pas le bon Dieu lui-même (Blaise) mais ses saints (les gurus en questions) Les idées sont bien là, ancrées en chaque patriote du Faso, mais pour les appliquer ou les faire appliquer, il y a trop de barrières. Il faudra casser ces chaînes un jour. Parole de Sage.

  • Le 9 septembre 2011 à 14:11, par Rachid En réponse à : Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

    Le gouvernement burkinabé doit veiller reparer beaucoup d’injustices au sein des agents de la fonction publique.Il ya trop trop d’injustice.Je vais vous dire ce qui se passe par exemple au Ministère de l’Action Sociale .Pour commencer nous souhaitons à l’équipe gouvernementale une bonne reprise des activités.Mais nous voulons par la même occasion demander au premier ministre d’avoir pitié aux travailleurs du public en l’occurence les agents du Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale qyui ne savent plus à quel sein se vouer.En effet depuis le déblocage de la situation des indemnités d’accueil & de permanence en novenbre 2010 qui a vu quelques agents bénéficiaires(une centaine entrés dans leurs dropits,le traitement de ladite indemnité a été bloqué dès décembre 2010 et jusqu’à ce jour où je vous écris plus rien.Le ministre de l’action sociale n’en parle pas ,le S.G du Syndicat National des Travailleurs de l’Action Sociale (SYNTAS) n’en parle pas ,le gouvernement n’en parle et le floue s’installe au sein des agents qui ne font que semer le doute.Certains disent que c’est lieu au fait qu’il n’y a pas d’argent au trésor,d’autres parle d’un bloquage d’un sécond arrêté qui se trouve au contôle financier du Ministrère de l’Economie et des Finances dont le ministre s’entête à signer.Depuis novembre c’est à dire 11 mois comment on peut comprendre ça !Cette situation prouvent que nos autorités ne se font pas de soucis quand au sort des agents de l’Action Sociale,on leur donne raison parce qu’ils n’ont jamais manqué de rien ,eux et leurs familles ;donc ils peuvent pas mésurer les souffrances,les déceptions ,les misères qu’endurent les bravent agents.Comment voulez-vous que les gens soient efficaces dans services alors que ce qui doit leur revenir ne l’est pas.Vraiment nous ne faisons pas l’apologie du ministre de finance qui a bloqué le traitement des indemnités d’accueil et permanence des agents sociaux et nous lui demander à oeuvrer pour satisfaire les agents à la fin de ce mois.Dans le cas contraire nous n’avons pas des kalaches mais nous pouvons refuser d’aller travailler dès le mois de septembre 2011 à travers des grèves.C’est vraiment décevant.Comment voulez - vous que les gens aient le moral et la motivation pour bien servir.

    • Le 11 septembre 2011 à 15:29 En réponse à : Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

      Mon Frère, ce problème sectoriel, bien que majeur n’est que la face visible de l’iceberg. Vous ne pouvez pas imaginer les disfonctionnements au plus haut niveau de l’Etat. Même le Président COMPAORE lui-même n’est pas toujours informé de ces disfonctionnements. Mais les auteurs le regretteront un jour, si des corrections ne sont pas apportées urgemment. L’hypocrisie, le sectarisme, la mesquinerie, la calomnie doivent être bannis du pays afin que chaque citoyen puissent apporter sa pierre à la construction du pays.

  • Le 9 septembre 2011 à 14:29 En réponse à : Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

    Le gouvernement a prévenu tous ses agents que plus rien ne sera comme avant. Autrement, tous les agents indélicats ou qui ne font pas correctement le travail pour lequel ils ont choisi eux-mêmes de travailler dans la Fonction publique seront punis. De la plus belle manière. Pourvu qu’il tienne parole.

    cela me rejouit de voir que les choses ébauchent en évolution, en solutions. Ces femmes n’ont pas de coeur, quand je pense à un certain Monsieur SEREME du district sanitaire de Pogbi, qui travaille brillamment pour bien des femmes,et qui n’hésite pas à empiéter sur son temps pour le bonheur de celles-ci. Ce monsieur là est à décorer pour son abnégation dans son travail.cela se voit par la longue file d’attente toujours devant son bureau. J’invite particulièrement les femmes de la santé surtout à aller à sa découverte. Merci aux autorités d’avoir pris en main l’affaire de Sita Traoré.

    • Le 9 septembre 2011 à 22:00, par devred En réponse à : Autant le dire… : Il faut engager la vitesse supérieure

      faut reconnaitre que y’a des agents de santé responsables et qui ont peur de Dieu et surtout qui aiment les gens et leurs metiers ! des gens qui se devouent nuit et jour et pour ces personnes et on ne peut que prier que Dieu les benisse !Mais à coté y’a des brevis galeuses qui gatent le nom des autres ! des gens qui ne sont interessés que par l’argent ! l’argent !les deals en oubliant qu’on parle de vie humaine. j’ai entendu parler d’une histoire similaire au cma du 30 à la seule difference que la famille n’a pas bruler le CMA et pour cette raison leur defunte restera anonyme et justice ne lui sera pas rendu et la gynecologue responsable de son meutre continuera de semer la desolation ! Mais le Grand vengeur qui est au ciel ne dort pas !

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