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Prestation de serment de la CENI : « Les choses sérieuses commencent »

Publié le mardi 6 septembre 2011 à 02h51min

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Au Tribunal de grande instance de Ouagadougou, au cours d’une audience solennelle de prestation de serment, les quinze membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont fait, hier lundi 5 septembre 2011, vœux d’objectivité, de probité, et de loyauté dans l’exercice de leur fonction. Retour sur les temps forts d’une cérémonie marquée par la forte présence du Tout-Etat dont le PM, Luc Adolphe Tiao.

Barrières tout autour du palais de justice. Gendarmes déviant le passage. Embouteillages monstres. Colère noire des usagers de la route. « Ils n’avaient qu’à organiser ça à Ouaga 2000 », peste un automobiliste, dégoulinant de sueur. Il n’est que 9 heures, mais le soleil darde déjà ses rayons sur les êtres et les choses.

Pendant ce temps, loin des complaintes du menu peuple, le cénacle de sommités de la quatrième République, et la brochette d’invités triés sur le volet continuent d’affluer dans la salle d’audience climatisée.

9h. Arrivée solennelle des dix juges constitutionnels. Toges jaune or assorties aux toques, bustes barrés d’une écharpe aux couleurs nationales, les Sages pénètrent dans la salle, prennent place sur l’estrade.

L’audience de prestation de serment est alors ouverte

Les quinze nouveaux membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) peuvent donc faire leur entrée. Encadrés par deux magistrats de la haute juridiction, ils rejoignent leurs sièges.

Après une minute de silence à la mémoire de l’ancien président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba, décédé en juillet dernier, le Greffier en chef donne lecture de l’ordonnance portant délocalisation de la présente audience et du décret portant nomination des membres de la Commission.

L’un à la suite de l’autre, face aux juges, main droite levée, les quinze prononcent le serment suivant : « Je jure d’exercer mes fonctions en toute intégrité, objectivité, et probité, en m’abstenant de tout comportement susceptible de nuire à la totale transparence dans l’organisation, la supervision des opérations électorales et référendaires et en accomplissant conformément à la loi, avec loyauté, honneur et patriotisme les tâches liées à mes fonctions ».

Aux assermentés, le président du Conseil constitutionnel, Dé Albert Millogo, donne acte de leur engagement puis les renvoie à l’exercice de leur fonction.

« Toute consultation électorale, quelle qu’elle soit, constitue une des manifestations les plus visibles de la démocratie et ne demeure une garantie pour la paix sociale et la démocratie que si elles s’inscrivent dans un système d’organisation où la transparence et l’équité sont une réalité », a rappelé le premier responsable de la haute juridiction, avant de prévenir : « Le travail qui vous attend est immense. Et déjà pointent à l’horizon, les élections législatives et municipales couplées de 2012, soit dans environ neuf (9) mois ».

Réalité dont sont conscients les commissaires : « Nous mesurons toute la délicatesse et la noblesse de la mission que nous sommes déterminés à réussir », a relevé Me Barthélemy Kéré, président de l’institution en charge des élections. Puis d’annoncer : « Les choses sérieuses commencent ». Pour cela, il a requis le soutien de tous, particulièrement celui du gouvernement en termes de moyens financiers conséquents. Sollicitation qui a eu écho favorable au sein de l’Exécutif : « Nous sommes de leur côté pour relever le défis des élections à venir », foi du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao.

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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