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La Banque mondiale et le développement en Afrique : Faire des médias des acteurs à part entière de la croissance

Publié le mardi 6 septembre 2011 à 02h50min

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La vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Afrique, Obiageli Ezekwesili, s’est entretenue, ce lundi par visioconférence, avec des journalistes d’une trentaine de pays du continent dont le Burkina Faso. Au menu de ces échanges à distance de Mme Ezewesili avec la presse africaine, la problématique du rôle des médias en matière de développement.

Organisée en collaboration avec l’Initiative pour les médias d’Afrique, la démarche s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de la Banque mondiale pour le continent adoptée en mars dernier. Cette stratégie, qui se veut participative, fait du renforcement des partenariats avec l’ensemble des parties prenantes, dont les médias, le premier instrument de la mise en œuvre de la vision de l’institution de Bretons Woods. Pour ce faire, la présente visioconférence a servi de véritable plateforme d’échanges sur les moyens de solidifier concrètement l’apport des médias africains comme partenaires au développement.

A entendre la vice-présidente, la vision de la Banque mondiale c’est de faire en sorte qu’il y ait de croissances économiques consistantes (7- 8% de taux de croissance par an) et durables sur le continent afin de trouver des réponses adéquates aux problèmes de chômage de la jeunesse, de la misère. « Notre mandat, c’est de débarrasser le monde de la pauvreté », précisera t-elle.

Dans cette optique, la Banque a besoin du concours des médias. Pas seulement pour la mise en œuvre de sa nouvelle vision pour l’Afrique, selon la vice-présidente pour l’Afrique. Mais, pour le rôle qu’ils peuvent jouer dans la qualité des débats sur les politiques de développement qui doivent viser la diversification des filières productives. Car, là où il y a des difficultés, des dysfonctionnements, les outils de communication peuvent être d’un apport capital. Consciente des difficultés que rencontrent les médias du continent pour jouer pleinement leur rôle d’accompagnement des processus de développement, la BM, tirant les conclusions d’une étude, se dit prête à les accompagner dans les domaines suivants : le renforcement des capacités des acteurs ; l’adaptation aux technologies et l’accès au financement.

L’intervention de Mme Ezewesili a été suivie de nombreuses réactions de la part de ses interlocuteurs. De Dakar à Kampala en passant par Lagos, N’Djamena, Yaoundé ; de Tunis à Johannesburg en passant Lusaka, pour ne citer que ces capitales, les confrères ont saisi l’occasion pour dire ce qu’ils pensent de l’action de la Banque mondiale, ce qu’ils en attendent avec la nouvelle approche. Sur ce point, la vice-présidente, comme pour couper court à toute polémique, a été claire.

« Il est vrai que le rôle de notre institution en matière de développement donne lieu à bien de pessimismes sur le continent. Mais, la Banque mondiale n’a pas le monopole de la connaissance. Notre stratégie, c’est celle des partenariats avec les Etats, la société civile, les médias afin de trouver ensembles les meilleures voies possibles de soulager les populations », a-t-elle plaidé.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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