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SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

Publié le mardi 6 septembre 2011 à 02h51min

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Donner la vie. Voilà une expérience magnifique que beaucoup de femmes sont heureuses de vivre. Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement puisque c’est Dieu lui-même qui a décidé d’associer l’Homme à son œuvre de création. Seulement voilà. En Afrique et particulièrement au Burkina Faso, donner la vie peut facilement tourner au drame pour les familles. « Donner la vie, risquer la mort ». Ainsi s’intitulait d’ailleurs à juste titre le rapport d’Amnesty International paru en 2010 sur la question. L’un des chiffres donnait particulièrement froid au dos. En effet, selon l’organisation, 2 000 femmes meurent par an au Burkina de complications liées à la grossesse et à l’accouchement.

Et la plupart de ces décès pourraient être évités. A la lumière de ce qui s’est passé à la maternité Silla Sanon de Colsama (à Bobo-Dioulasso) le 1er septembre dernier, on peut dire que la mort de dame Traoré, qui a révolté la population (laquelle a brûlé la formation sanitaire par la suite), pouvait être évitée. On retient des premiers éléments de l’affaire que les accoucheuses auxiliaires n’ont pas été professionnelles. Elles auraient même fait preuve d’insouciance coupable pendant que l’infortunée gémissait à fendre l’âme, les exposant ainsi tout logiquement à de forts soupçons de non-assistance à personne en danger.

Ce n’est pas la première fois que les comportements des accoucheuses auxiliaires et des sages-femmes sont décriés par des citoyens dans des formations sanitaires. Cruelles avec leurs sœurs en travail, acariâtres et spécialistes du racket des malades, certaines d’entre elles n’ont pas bonne presse et très souvent, aucune circonstance atténuante ne leur est accordée. Et pourtant, sans vouloir défendre les brebis galeuses à qui on reproche un manque de professionnalisme et de conscience, il y a lieu de souligner le malaise dans lequel les sages-femmes et accoucheuses auxiliaires travaillent. Très peu motivés, fonction peu valorisée, c’est avec ces pesanteurs psychologiques que les personnels soignants (Eh oui, le problème est global) doivent combattre la maladie avec des plateaux techniques qui datent du début du 20e siècle et souvent avec des locaux inadaptés.

Si l’on ajoute à tout cela le fait que beaucoup ne viennent plus dans la santé par vocation, on retrouve en plus des personnes dans ce milieu pour qui l’argent conditionne la qualité des soins servis aux malades. Au-delà des maternités où les femmes burkinabè risquent tous les jours leur vie en voulant donner la vie, c’est l’ensemble de nos formations sanitaires qui doivent vaincre le signe indien. Cela, tout le monde peut le constater en y faisant un tour. Mais, on peut se demander en quoi les populations ont résolu le problème en mettant le feu à la maternité Silla Sanon, si ce n’est de déverser leur trop-plein de colère. Le plus grave, c’est que cette catharsis va vraisemblablement se retourner contre ces mêmes populations puisque c’est une formation sanitaire hors d’usage pour plusieurs mois.

Enfin, si le gouvernement a promis de faire la lumière sur cette affaire, il faut qu’il aille jusqu’au bout de sa logique. Souvent, les erreurs médicales ont été mises sur le compte du destin. Il faut que les auteurs de délits soient sanctionnés et que le droit hospitalier (que tous les personnels soignants devraient connaître) soit une réalité dans nos formations sanitaires.

SIDZABDA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 septembre 2011 à 09:31, par ous En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    - Que justice soit faite et que ça serve de léçon. Je profite de l’occasion interpeller la DSF et le ministère de la santé sur l’utilité des SONU dans les Services de santé à Ouaga.
    - Pourquoi les usagers paturientes doivent elles payer des gants avant de beneficier d’examens.
    - Pourquoi doivent elles payer au comptant les differents kit avant de beneficer des soins ?
    - Est ce vraiment cela l’esprit des SONU ?( soins obstetricaux et néonataux d’urgences)

  • Le 6 septembre 2011 à 10:21, par Riche Riche En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    En tout cas c’est bien dit SIDZABDA.

  • Le 6 septembre 2011 à 10:26, par GROS COEUR En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    Bien dit. Nos maternité doivent être des sanctuaires du professionnalisme afin qu’aucune femme ne meure en couche.

  • Le 6 septembre 2011 à 11:11, par Bernadette En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    bonjour le Burkina :
    Je suis une fidèle lectrice française du Faso et suis venue il y a quelques temps au Burkina
    . J’ai visité une maternité une très belle maternité bien équipée tenue par des religieuses . Mais hélas il n’y avait aucune Maman aucun bébé ????? J’ai été surprise vu le nombre de naissances et j’ai posé la question, pourquoi une si belle maternité sans Maman ? et on m’a répondu que ce n’était pas la période des accouchements !!!! drôle de réponse ? Alors je vous demande à vous chers Burkinabé pourquoi ? est-ce une question de redevance pécuniaire ? Ou juste une maternité réservée ?... en exposition ? mais à qui ? puisque ces personnes sont là au service des plus petits et des plus humbles !!
    Une maman française de cinq enfants qui compatit avec les femmes Burkinabés."
    et comme le disait si bien un de nos chers poètes "LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME"
    merci de me répondre et à bientôt sur le Faso Net Merci

    • Le 6 septembre 2011 à 14:09, par pougrawa En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

      Bernadette, dites nous de quelle maternité il s’agit et on pourra vous donner une réponse. Merci.

    • Le 6 septembre 2011 à 23:15, par specialiste en politique de sante En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

      En fait il ya une malgouvernance generalisee au Ministere de la sante doublee dun climat de menace permanente et corporatiste qui empechent toutes solutions innovantes et cela pour deux raisons :
      - 1- desormais avec la planification des activites (qui est en soit une bonne chose), les agents du Ministere du DG..DRS, MCD, DG,DAF...Major de CSPS,maintenanciers .....aux simples agents sont livres a une course efreinee pour executer les activites ayant un financement special (cad perdiemees !!) relegant au dernier plan -ou a ceux qui nont pas le choix- les activites de routine(cad les activites normales com les accouchements, les consultations et autres examens...pour lesquels ils ont un salaire....bref le mal est dans la planification des activites et jespere que les acteurs de la sante qui ont une vision strategique me comprendront...
      - 2- autre chose cest que le plus puissant syndicat de la sante joue souvent la complaisance avec les agents indelicats de sorte que tout responsable a peur de se mettre en mauvais terme avec ce syndicat en sanctionnant ou en interpellant un agent...et souvent certains agents indelicats se constituent militants actifs et meme leaders locaux dudit syndicat
      La consequence de cette malgouvernance cest que le stravailleurs impliques dans les plans daction sen sortent et les malheureux sont les agents non impliques et surtout les malades pour lesquels tout le system est sense se consacrer
      et je propose les solutions suivantes
      - crere une cellule speciale de bonne gouvernance a linspection des services de santes et y affecter par test selectifs des agents evaluateurs et controleurs assermentes et tres motives financierement. ces agents seront meme affectes dans les regions et rester hor hierarchie regionale comme inspecteurs regionaux de la sante (CE GENRE DAGENT PEUT SOUVENT FAIRE DES SORTIES INOPINEES DANS LES SERVICES POUR SAVOIR PAR EXEMPLE SI LES AGENTS SONT A LA TELEVISION OU AU SERVICE.....etc)
      - inscrire les activites ordinanires dans les plans daction et evaluer leur realisation.
      - que le syntsha tienne un fichier des agents indelicats pour eviter que ceux ci en changeant de structure arrivent a etre dirigeant locaux pour contaminer les autres agents.
      - que le Ministere mettent en place un numero vert pour tout cas de mauvais accueil ou de raquette
      que le ministere oblige toutes les structures de sante com DRS, Districts et CHR avoir des sites webs ou les patients peuvent acceder a des forums
      - que le ministere et les collectivites locales et la ligue des consommateurs instaurent une prime daccueil pour les meilleurs agents evalues par la population frequentant les services et une subvention speciales dencouragement pour les services les plus accueillants

      • Le 7 septembre 2011 à 09:49 En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

        Si le gouvernement est prêt à améliorer les conditions de travail des magistrats tout simplement parce qu’ils doivent dire le droit en toute liberté sans autre type de pression il faut aussi penser à ceux qui sont sensés sauver la vie car le premier droit est celui à la vie. Ce malheureux événement que je déplore, si on doit faire la lumière remontera jusqu’au gouvernement et d’ailleurs cela permettra de poser clairement les conditions de travail des agents de santé toutes catégorie confondues. Quand la santé parle d’augmentation de salaire, on leur répond souvent que vous avez beaucoup de séminaires, de formations et autres activités non cliniques en oubliant que ce ne sont pas tous les agents qui sont concernés par ces ateliers et par conséquent ceux qui font les activités cliniques sont laissés pour compte. Si le gouvernement pense que nous avons besoins de ses séminaires pour arrondir nos fins de mois pour quoi ne pas proposer une augmentation consistante et durable des salaires et procéder à une répartition des taches c’est à dire des agents purement administratifs et d’autres cliniques. Enfin il faut tout le monde comprenne que l’amélioration des condition de travail des agents de la santé bénéficiera à tout un chacun et donc doit être lutte nationale parce que chacun passera un jour dans les mains de ces gens même ceux qui peuvent se faire évacuer attendant que l’avion ne soit disponible il va falloir vous maintenir en vie.

    • Le 6 septembre 2011 à 23:16, par specialiste en politiques de sante En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

      En fait il ya une malgouvernance generalisee au Ministere de la sante doublee dun climat de menace permanente et corporatiste qui empechent toutes solutions innovantes et cela pour deux raisons :
      - 1- desormais avec la planification des activites (qui est en soit une bonne chose), les agents du Ministere du DG..DRS, MCD, DG,DAF...Major de CSPS,maintenanciers .....aux simples agents sont livres a une course efreinee pour executer les activites ayant un financement special (cad perdiemees !!) relegant au dernier plan -ou a ceux qui nont pas le choix- les activites de routine(cad les activites normales com les accouchements, les consultations et autres examens...pour lesquels ils ont un salaire....bref le mal est dans la planification des activites et jespere que les acteurs de la sante qui ont une vision strategique me comprendront...
      - 2- autre chose cest que le plus puissant syndicat de la sante joue souvent la complaisance avec les agents indelicats de sorte que tout responsable a peur de se mettre en mauvais terme avec ce syndicat en sanctionnant ou en interpellant un agent...et souvent certains agents indelicats se constituent militants actifs et meme leaders locaux dudit syndicat
      La consequence de cette malgouvernance cest que le stravailleurs impliques dans les plans daction sen sortent et les malheureux sont les agents non impliques et surtout les malades pour lesquels tout le system est sense se consacrer
      et je propose les solutions suivantes
      - crere une cellule speciale de bonne gouvernance a linspection des services de santes et y affecter par test selectifs des agents evaluateurs et controleurs assermentes et tres motives financierement. ces agents seront meme affectes dans les regions et rester hor hierarchie regionale comme inspecteurs regionaux de la sante (CE GENRE DAGENT PEUT SOUVENT FAIRE DES SORTIES INOPINEES DANS LES SERVICES POUR SAVOIR PAR EXEMPLE SI LES AGENTS SONT A LA TELEVISION OU AU SERVICE.....etc)
      - inscrire les activites ordinanires dans les plans daction et evaluer leur realisation.
      - que le syntsha tienne un fichier des agents indelicats pour eviter que ceux ci en changeant de structure arrivent a etre dirigeant locaux pour contaminer les autres agents.
      - que le Ministere mettent en place un numero vert pour tout cas de mauvais accueil ou de raquette
      que le ministere oblige toutes les structures de sante com DRS, Districts et CHR avoir des sites webs ou les patients peuvent acceder a des forums
      - que le ministere et les collectivites locales et la ligue des consommateurs instaurent une prime daccueil pour les meilleurs agents evalues par la population frequentant les services et une subvention speciales dencouragement pour les services les plus accueillants

  • Le 6 septembre 2011 à 15:54, par Burkimbila En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    Cet incident malheureux vient mettre à nu les défaillances réelles de notre système de santé. En effet, on constate que le ministère en charge de la santé navigue à vue, plus préoccupé par le partage des perdiems de séminaires et les détournement de fonds que de s’affronter avec courage et conviction aux aspirations profondes de nos braves populations pour lesquelles l’état contracte des prêts énormes pour financer des programmes de santé.

    Loin de moi l’idée de déculpabiliser ces pauvres accoucheuses, je pense que notre système de santé doit être revu dans son ensemble afin d’éviter que d’autres drames similaires ne se reproduisent dans l’avenir. Ceci concerne non seulement l’organisation technique mais aussi administrative. Cela passe nécessairement par le renouvellement du personnel dirigeant (DG, DR, MCD etc.) a fin de permettre aux médecins de mieux s’occuper ses malades pour laquelle il sont formés et laisser les administrateurs s’occuper de l’administration.

    Sur le terrain, on ne sait pas qui fait quoi ? Comment et avec quelles ressources ? Sur le terrain, on ne perçoit la limite réelle d’intervention des différentes catégories d’agents e santé (médecin, infirmiers etc .). En raison de l’insuffisance du personnel médical, les infirmiers dans les CHR jouent en même le rôle de médecin et d’infirmier (consultation aux urgences et soins.) mais ne perçoivent que le salaire d’infirmier. Cette situation non seulement joue sur la qualité des soins offerts car il s’agit d’un centre de référence au niveau régional, mais peut avoir un impact négatif sur la motivation du personnel infirmier qui pourrait se sentir abusé, exploité. Ainsi, depuis la mort du gouverneur de la région du nord qui aurait été reçu aux urgences du CHR de Ouahigouya avant de rendre l’âme, une question me revient chaque fois à l’esprit : A-t-il bénéficié de la consultation d’un médecin ?

    Pour ce faire, je pense que l’état faire l’effort de doter suffisamment les CHR en médecins ; ce qui va de décharger les infirmiers afin qu’ils puisent pleinement leur rôle, et qui contribuera à améliorer la qualité des soins dans ces centres de référence.

    C’est l’occasion pour moi de féliciter les infirmiers du BF pour leur disponibilité, leur engagement, leur dévouement, leur promptitude à répondre aux détresses de nos populations, surtout rurales. Quant aux médecins, des hôpitaux surtout, je leur conseille de se ressaisir. N’enviez pas vos collègues des districts qui ont perdu le statut de médecin et sont devenus de véritables orpailleurs déguisés. Remettez-vous au travail. Les avantages matériels des districts vous rejoindront dans les hôpitaux. Vous pourrez en même temps profiter de ces avantages et conserver votre statut de médecin.

    Revenant au drame de Bobo, au-delà du manque d’assistance dont on accuse les accoucheuses, l’on devrait se poser entre autre les questions suivantes : La compétence de ces accoucheuses leur permettait-elle de prendre en charge efficacement cette parturiente ? Quelle est la politique que le district a mis en place pour prévenir ces genre de drame ?

    • Le 7 septembre 2011 à 01:36, par kmi En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

      "Pour ce faire, je pense que l’état faire l’effort de doter suffisamment les CHR en médecins" c’est l’ideal ! vous vous rendez compte que si un médecin du CMA réfère u patient vers le CHR ce patient sera surement reçu par un infirmier au CHR. ce n’est pas que l’etat ne veut pas doter les CHR en médecins mais il va les trouver où ? les dessiner ??? il faut qu’on se prenne au serieux ! l’etat n’a jamais pu atteindre son quota de medecins lors des recrutements parce que les médecins ne veulent pas integrer cette fonction publique pour vivre 1 an de SND de misère et poursuivre avec des salaires de misère. si la qualité des soins etait une preocupation du gouvernement, il sait comment motivé ses agents les plus qualifiés. il ya des agents qui sont dans des fonctions dites de souverainete qui sont mieux traites que les que des gens qui ont le doctorat donc comprenez que la qualite des soins n’est pas encore une preocupation du gouvernement !!! si le gouvernement veux plus de médecins il n’a qu’ a mieux les payer. personne ne va se sacrifier. selon vous quelles sont les ambitions de ces jeunes médecins après 8 a 9 ans d’etudes et après un gros retard social et économique ? ils vont essayer de combler ce retard !!! ailleurs on bosse pour gagner plus mais au BF ce n’est pas le cas !

    • Le 7 septembre 2011 à 01:59, par kmi En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

      "Pour ce faire, je pense que l’état faire l’effort de doter suffisamment les CHR en médecins" c’est l’ideal ! vous vous rendez compte que si un médecin du CMA réfère u patient vers le CHR ce patient sera surement reçu par un infirmier au CHR. ce n’est pas que l’etat ne veut pas doter les CHR en médecins mais il va les trouver où ? les dessiner ??? il faut qu’on se prenne au serieux ! l’etat n’a jamais pu atteindre son quota de medecins lors des recrutements parce que les médecins ne veulent pas integrer cette fonction publique pour vivre 1 an de SND de misère et poursuivre avec des salaires de misère. si la qualité des soins etait une preocupation du gouvernement, il sait comment motivé ses agents les plus qualifiés. il ya des agents qui sont dans des fonctions dites de souverainete qui sont mieux traites que les que des gens qui ont le doctorat donc comprenez que la qualite des soins n’est pas encore une preocupation du gouvernement !!! si le gouvernement veux plus de médecins il n’a qu’ a mieux les payer. personne ne va se sacrifier. selon vous quelles sont les ambitions de ces jeunes médecins après 8 a 9 ans d’etudes et après un gros retard social et économique ? ils vont essayer de combler ce retard !!! ailleurs on bosse pour gagner plus mais au BF ce n’est pas le cas !

  • Le 7 septembre 2011 à 00:52, par latantie En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    pour moi il faut que ministère de la santé revoie le mode de recrutement et la rigueur dans la formation car notre vie et celle de nos enfants en dépends et ne pas donné le diplôme a n’importe qui et mettre dans la tête de tout ceux qui prête serment que l’erreur médical n’est pas le destin du patient mais peut l’envoyer en prison ou perdre le droit d’exercé le métier. Et à ces grandes dame que ci elles le sont c’est grâce a nous et d’avoir un peu de respect quelque en soit notre rang social.

    Une Victime

  • Le 7 septembre 2011 à 09:28, par le furieux En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    C’est qui passé à la maternité Sanou Silla n’est que la partie visible de l’iceberg. Il est grand temps que les ordres professionnels des corps de la santé prennent le taureau par les cornes et réagissent fermement.
    D’abord à la formation de base dans les écoles de santé. on ne devient pas professionnel de santé qui veut. il faut une enquête de moralité avec l’admission dans une école de santé. mais il se trouve que des élèves (dames+++) qui avaient abandonné les bancs depuis des décennies reviennent s’inscrire en toute impunité pour sortir professionnel de santé.
    il faudra ensuite suivre les professionnels sur le terrain et au besoin prononcer des sanctions (radiation).
    si rien n’est fait, nous allons enregistré des bavures plus graves.
    pour terminer j’interpelle l’ordre des SFE et ME à convoquer une AG extraordinaire pour recadrer les choses dans ce corps qui est très décrié actuellement...

  • Le 7 septembre 2011 à 11:50, par Tonton En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    le mal est tres profond et deja c’est bien que la reflexion soit lancée dessus car avant tout le monde savait que ça n’allait pas dans la santé mais personne n’en parlait ; on se contentait de subir !
    le sous equipement des hopitaux, surtout du centre de reference national yalgado ou des services majeurs comme la reanimation manquent de tout ! n’en parlons pas de la maternité ou c’est la regle de voir des nouvelles mamans à meme le sol en train de defier les microbles !!
    la qualité de la formation : les seniors sont tres peu presents, passant le temps à orpailler de clinique en clinque le long de la journée laissant les jeunes internes s’auto former sur les patients.
    la qualification des agents par rapport aux postes et aux fonctions exercées au niveau des CHR et des CMA. dans un CHR un infirmier fait office de medecin generaliste et voir un medecin generaliste releve parfois du parcours de combattant au vue de sa charge de travail, de ses multiples reunions et seminaires ; je felicite les IDE mais qd tu vois qu’un medecin generaliste apres bac +8 a des difficultés devant certains cas complexes relevant de consultations specialisées, que pourra faire un infirmier formé 3 ans surtout pour administrer les soins ????et dans les maternités les sages femmes jouent le role des gynecologues......
    le traitement salarial assez peu motivant pour le personnel en particulier medecins generalistes et specialistes : comment comprendre qu’un specialiste touche 240.000f cfa environ apres bac +12 ou 13 alors que des gens avec bac - 2 ou - 3 touchent ça pour leurs indemnités ou comme perdiems sur qlq jours de reunions inutiles ??qu’on ne s’etonne pas que ces specialistes aillent courir dans les cliniques par necessité au debut.
    Faudra se reveiller et faire une vraie revolution dans le secteur de la santé ; former en masse ; equiper correctement, motiver et sanctionner les indelicats. une vraie revolution du sommet à la base ; lutter contre cette perdiemite qui mine serieusement les services de santé. une population malade ne peut pas travailler et se developper !!!!

  • Le 7 septembre 2011 à 20:36, par jb En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    c’est déplorable ce qui est arrivé. il faut revoir le secteur de la santé. il faut motiver d’avantage le personnel soignant, comment comprendre que moi médecin généraliste dans un CHR après 8 a 9 ans d’étude, une année de SND(3000f) j’ai un salaire de 180000f alors que dans ce meme pays pour d’autres qui n’ont meme pas le doctorat touche 2 fois plus. disons nous la vérité, a cette allure meme ceux qui avaient la vocation vont la perdre. la 1ère motivation d’un agent, c’est son salaire et non les perdiemes. on ne nous a pas formé pour être dans les réunions, séminaire, atelier ..... mais c’est pour être devant le malade ; mais que voulez vous ? la motivation s’y trouve
    A cela s’ajoute les conditions de travail. comment comprendre qu’un service d’urgence d’un CHR ne puisse pas disposer d’un aspirateur, de l’oxygène, oxygénation, le bilan d’urgence.... C’est démotivant pour un médecin qui y travail
    Et si on pose les problèmes on nous parle toujours de vocations. le travail c’est d’abord et avant tout pour un bien être
    Alors que ce problème fasse le TOILETTAGE

  • Le 8 septembre 2011 à 01:37, par rienquelavérité En réponse à : SANTE AU BURKINA : Nos maternités sont-elles devenues des mouroirs ?

    je suis désolé mais je ne peux accepter cette réaction d’un internaute qui met en avant la motivation financière des médecins pour justifier la mauvaise qualité des soins. Un médecin est formé pour offrir des soins de qualité à tout le monde et c’est pourquoi il prête serment. je pense que si l’on fait une comparaison avec les autres corps de l’administration publique les corps de la santé ne sont pas en reste car le niveau salarial d’un médecin débutant correspond au salaraire d’un ministre plenipotentiare des affaires étrangères, ou d’ un administrateur civil...(bac plus 6 avec au moins 20ans de service qui est appelé a representer le pays auprès des partenaires) Donc je pense que pour mériter mieux il faut d’abord faire bien ce qu’on a à faire de bien, ensuite le reste viendra et de toute facon dite vous que l’Etat dans aucun pays au monde ne pourra concurrencer le privé en termes salarial. de plus la comparaison avec les magistrats peut se comprendre mais il faudra savoir que les magistrats relèvent du pouvoir judiciaire et les médecins de l’exécutif. il en est ainsi dans tous les pays démocrate. c’est pourquoi eux n’ont pas de vacation ailleurs en dehors de la formation de leurs pairs.Courage et offrez nous des soins de qualité car ,nous avons contribuer à votre formation et rien que pour cela vous nous devez des soins de qualité ;

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