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RESEAUX CONFIDENTIELS : La longue agonie de l’UIDH se poursuit !

Publié le vendredi 2 septembre 2011 à 02h40min

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« Actuellement, nous sommes confrontés au règlement des charges, à savoir les loyers, les frais de fonctionnement de notre site web, les salaires du gardien, de la secrétaire-comptable et de l’assistant au siège. Il y a de cela un mois que le bailleur m’a appelé de Ouagadougou pour m’indiquer qu’il souhaiterait reprendre les lieux au plus tard fin septembre 2011. Face à cette situation, je me demande où allons-nous désormais mettre les effets. Surtout quel autre bailleur accepterait-il donner son local à l’UIDH dans ces conditions ». Voici un extrait d’un courrier adressé par le président de l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH), Me Brahima Koné, aux présidents des sections nationales de l’organisation, le 29 juillet dernier.

A ces difficultés, s’ajoutent le dossier des arriérés de salaires des ex-travailleurs de l’organisation qui fait l’objet d’une procédure judiciaire et des arriérés de loyer dus à l’ancien bailleur.

Dans nos éditions N°26, 30 et 33, respectivement du 15 juillet, 15 octobre et 1er novembre 2009, nous avons fait écho de la crise qui paralyse l’UIDH depuis 2007. En son temps, le président de l’UIDH (qui est basé au Mali) avait effectué une mission à Ouagadougou (où se trouve le siège) et avait organisé une conférence de presse au cours de laquelle, il s’en était pris au Journal Le Reporter qui, selon lui, manquait de professionnalisme. Il avait également pris des engagements fermes d’apurer les dettes de l’UIDH. Finalement, ce fut apparemment un coup de bluff sans suite. L’UIDH a pratiquement disparu du paysage des ONG internationales ou interafricaines réellement actives. En d’autres temps, on l’aurait vue en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Niger, etc.

Mais la nouvelle équipe qui a pris le relais de celle de Me Halidou Ouédraogo, Président fondateur de l’UIDH, n’ont réussi, ni à montrer le même activisme, ni à obtenir le moindre financement pour les activités de promotion et de défense des droits humains en Afrique. Les quelques rares financements obtenus auprès des chefs d’Etat et des gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Togo ont servi à l’organisation de deux congrès en l’espace de quelques huit mois, au paiement d’avances pour les ex-travailleurs et le bailleur ainsi que pour le nouveau local à Ouagadougou et le fonctionnement du bureau de Bamako qui semble plus fonctionnel que le siège à Ouagadougou.

Concernant son plan stratégique, l’UIDH a reçu, selon son président, des promesses de financements. D’autres projets seraient en négociation. Il affirme ainsi « qu’en dépit du manque de fonds, l’espoir est permis ».

Toutefois, en attendant que les promesses de financement se traduisent dans la réalité, l’UIDH reste plombée par une longue agonie dont elle ne sortira certainement pas indemne. L’on peut même se demander si l’équipe dirigeante a les compétences ou la volonté de faire sortir cette organisation du creux de la vague.

R.G

Le Reporter

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