LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Au coin du palais : « Après l’amitié, c’est le mariage »

Publié le mercredi 31 août 2011 à 02h07min

PARTAGER :                          

Agé d’une trentaine d’années et déjà marié, KF a comparu ce vendredi 26 août 2011 au Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, pour enlèvement de CO, une mineure de 14 ans, dans un village de la province de la Comoé. Selon les faits relatés par le procureur, le jeune homme a enlevé la fillette le 17 juillet dernier, sans le consentement de ses parents, pour l’emmener à Bobo-Dioulasso où il vivait avec elle.
Devant les juges, KF a reconnu avoir entretenu des relations avec CO, mais souligné que cette dernière a plutôt 18 ans. « C’est dans notre cour qu’on s’est connu. Elle m’a dit qu’elle avait 18 ans, et sa petite sœur 15. Je suis donc sûr qu’elle n’a pas 14 ans, parce qu’à vue d’œil également, elle ne peut pas avoir cet âge », a expliqué l’accusé.

Pour convaincre davantage le Tribunal sur le fait que son amante était bien majeure, il avait même demandé le report du procès au 26 août, dans le but de la faire comparaître. Malheureusement, point de CO ce vendredi dans la salle d’audience. Dans sa plaidoirie, il a révélé par ailleurs aux juges, que son intention était de faire de CO, sa seconde épouse. « Après l’amitié, c’est le mariage », a-t-il dit, en rappelant qu’avant son enlèvement, sa copine était déjà venue vivre avec lui parce que son père l’avait chassée.

Pour le procureur, KF est bien coupable des faits qui lui sont reprochés. Il a donc demandé au Tribunal, de prononcer à son encontre, une peine de 6 mois de prison avec sursis. Les juges eux, ont eu la main plus lourde, car leur verdict condamne l’accusé à 12 mois de prison et une amende de 300 000 F CFA, le tout assorti de sursis.


Il utilise les taxes de la mairie pour soigner son enfant

Agent collecteur à la mairie de l’arrondissement de Konsa, KW a été condamné ce 26 août 2011 à 12 mois de prison avec sursis. Le Tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso lui reproche en effet, d’avoir frauduleusement soustrait dans son lieu de travail, deux souches de tickets d’une valeur de 50 000 F CFA, destinés à récolter les taxes auprès des commerçants de l’arrondissement. En clair, KW est accusé d’avoir empoché de l’argent qui devait être versé dans les caisses de la mairie de Konsa.

A la barre, le prévenu n’a pas du tout nié les faits qui lui sont reprochés. Il a cependant expliqué son acte, par l’état de son enfant, qui était malade et hospitalisé : « Je n’avais plus rien dans la poche pour soigner mon enfant ; voilà pourquoi j’ai utilisé les taxes que j’avais déjà collectées, pour honorer les ordonnances ».
C’est donc pour rembourser ce qu’il a pris à la mairie, que KW a soustrait les deux souches de tickets.
A l’aide d’un faux cachet, il confectionnait ainsi des tickets normaux, avec lesquels il récoltait les taxes.
Les responsables de la mairie ayant constaté que les taxes n’étaient plus versées comme avant, ont diligenté une enquête, qui a abouti à l’arrestation de KW.


Vol de mobylettes dans les parkings :
une stratégie bien réfléchie

Mécanicien de profession, SD avait trouvé une stratégie bien intelligente pour se faire des sous : voler des mobylettes dans les parkings du grand marché de Bobo-Dioulasso, en se faisant passer pour un commerçant. Comment procédait-il donc, pour prendre des engins, au vu et au su des parkeurs ? Devant le Tribunal correctionnel de Sya ce vendredi 26 août 2011, il a dévoilé ce secret qui lui a permis, selon les juges, de faire jusqu’à cinq victimes. « C’est mon patron qui m’a donné cette stratégie pour voler les motos. Il y a des commerçants qui viennent au marché, tôt le matin, avant même les parkeurs. Ils déposent leurs engins dans les parkings et après, ils reviennent demander les tickets. C’est comme cela que j’ai procédé, en me faisant passer pour l’un d’eux », a-t-il expliqué.
Cependant, SD n’a reconnu avoir pris que deux motos, au lieu de cinq comme l’ont dit les juges.

Et c’est OS, un peintre, qui l’aidait à écouler sa marchandise. « La première fois, a témoigné ce dernier, il est venu me voir et m’a demandé de l’aider à vendre sa moto, parce qu’il voulait la changer contre une autre », a raconté OS, accusé par le Tribunal de recel des motos volées. Grâce à la complicité de son ami peintre qui l’aidait à établir les reçus d’achat, SD réussira ainsi à vendre « ses motos », respectivement à 165 000 et 120 000 F CFA. Alors que le procureur n’avait requis que 12 mois de prison ferme pour SD et 6 mois avec sursis à l’encontre de OS, les juges ont finalement condamné les deux prévenus, respectivement à 18 mois fermes pour SD et 6 mois fermes et une amende de 150 000 F CFA pour OS.

Rassemblés par Moustapha SYLLA

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Ouagadougou : Des voleurs appréhendés au quartier Somgandé