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Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

Publié le jeudi 25 août 2011 à 02h30min

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Après la livraison des conclusions des travaux du CCRP, les commentaires vont bon train sur les voies et les moyens à mettre dorénavant en œuvre, pour résorber définitivement la crise que le pays vient de traverser. Entre les partisans du statu quo ante et les tenants d’une ouverture politique, les positions semblent inconciliables, même si les lignes devraient bouger à notre sens, pour préserver la paix et la stabilité sociales qui ont permis de poser les bases du Burkina émergent que le Président du Faso appelle désormais de ses vœux.

Le Burkina peut-il faire l’économie d’une ouverture politique après la crise multidimensionnelle que le pays vient de traverser et qui a quelque peu ébranler les fondements de la République ? Poser la question, c’est y répondre un tant soit peu par la négative, dans la mesure où cette crise traduit aussi les difficultés que les dirigeants ont eu à préserver les fondamentaux qui avaient jusque-là permis au Burkina d’être montré en exemple dans la sous-région ouest africaine comme modèle de paix et de stabilité.

On peut en effet difficilement comprendre qu’une telle crise « jaillisse » et perturbe ainsi la marche du pays, sans que personne ne puisse crier gare comme si nous étions dans une sorte de République de Doumbélane, où les uns et les autres étaient plus préoccupés par leurs intérêts personnels oubliant du même coup que celui-ci est tributaire de l’intérêt général. C’est le lieu de dire que le « candidat-président » Blaise COMPAORE avait donc fait montre de vision prospective, lorsqu’il affirmait lors de la campagne présidentielle de 2010, que « la démocratie a besoin de se renforcer en se renouvelant. »

Et, Blaise COMPAORE d’ajouter que « pour que la constitution soit un instrument de progrès continu, il faut qu’elle crée les conditions et les formes de son évolution. » Dit autrement, la recomposition politique et institutionnelle, à laquelle les réformes actuelles vont permettre d’aboutir, était déjà une réalité « vivante » dans la tête du premier des Burkinabè. Du reste, elle est bel et bien mentionnée dans son nouveau programme quinquennal « Bâtir, ensemble un Burkina émergent », et, seuls les tartufes ont pu affirmer que c’est contrainte par la crise que la IVe République s’est jetée à corps perdu dans les réformes. Pour que lesdites réformes soient réellement perçu comme reflétant la volonté générale, il nous semble que, nonobstant le cadre large du débat (rappelons que ce sont des assises nationales qui donneront l’orientation définitive à suivre), il serait bien indiqué qu’un

Exécutif regroupant les sensibilités politiques les plus représentatives ayant pris part aux travaux du CCRP, soit mis en place. Leur patriotisme et leur sens du devoir qui leur ont permis de comprendre le cours de l’histoire et de s’inscrire dans une démarche républicaine au moment où de pseudos démocrates appelaient à l’insurrection populaire, méritent ce « sacrifice ». Nous n’irons pas jusqu’à prôner « l’amputation » que certains appellent urbi et orbi, car, le peuple a tout de même conféré la légalité et la légitimité aux actuels tenants du pouvoir il n’y a guère longtemps. Plus généralement, nous sommes à une phase de notre histoire, où le traitement de certains dossiers exige la présence de tous les protagonistes pour éviter les règlements de compte.

Notre histoire politique, tumultueuse par moments, nous oblige à donner du temps au temps pour vider le contentieux politique et économique sans acrimonie ni passion dévastatrice pour l’avenir serein du Burkina. C’est dans cette perspective qu’il faut inscrire le « sort » de l’article 37. En proposant son pacte transversal, l’UNDD a semble t-il, pris la mesure des enjeux et des bénéfices d’une transition apaisée pour le Burkina au contraire des jusqu’aux boutistes suscités, qui s’inscrivent dans une logique de confrontation « éternelle » inutile et anti progressiste. Certaines personnes que l’on voue aujourd’hui aux gémonies, nous ont permis, dans la douleur, de jouir de la liberté actuelle.

Ce n’est pas peu leur accorder que de vouloir une sortie digne et honorable pour eux, et, ce n’est pas le pistolet sous la tempe qu’on les obligera à partir. Nous avons donc besoin de courage, d’intelligence et de hauteur de vue par rapport aux défis qui sont immenses et exaltants. Il nous faut œuvrer au raffermissement de la cohésion et de l’unité nationales en privilégiant le dialogue à la confrontation, en plaçant l’intérêt général au-dessus des sentiments subjectifs. Un nouveau pacte social ou républicain (c’est selon) s’impose nécessairement à l’orée de cette nouvelle année, car, par delà les différences inhérentes à toute société, il faut trouver les ressources de se forger une force identitaire seule à même de nous permettre de consacrer l’essentiel de nos énergies au développement.

Il serait suicidaire de poursuivre sur la voie des querelles de chapelle sur fond de juridisme inopportun, car, cela a coûté très cher à notre pays en terme de déstabilisation et de dénis de droits et de justice qui vont avec. Agissons dans la mesure et surtout en respectant les lois de la République.

Alpha YAYA

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 25 août 2011 à 07:23 En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    Encore un journaliste de l’OPINION !

  • Le 25 août 2011 à 08:31, par AKILI-TIGUI En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    SALUT A TOUS
    VOTRE TITRE"OUVRIR OU PERIR" NE TIENT PAS DEBOUT.
    CAR LES ORIGINES DE LA CRISE ON LES CONNAIT : C’EST LA LASSITUDE DU POUVOIR EN PLACE.LA MACHINE EST GRIPPÉE. ET LE TEMPS A FINALEMENT EU RAISON DE CE POUVOIR KI SE VEUT ROYAL VOIR ETERNEL.
    LES SOLUTIONS AUSSI ON LES CONNAIT : C’EST JUSTE L’ALTERNANCE DEMOCRATIK. NI PLUS NI MOINS.
    IL N’Y A PAS PLUS AVEUGLE KE CELUI KI REFUSE DE VOIR. ET IL IRA TOUT DROIT DANS LE MUR.
    DONC RECTIFICATIF : "ALTERNER OU PERIR" EN LIEU ET PLACE DE VOTRE TITRE.
    LES CRISE KON VIT NE SONT QU’UN DECLIC.
    UN HOMME AVERTI EN VAUT DEUX : VOICI UN CONSEIL GRATUIT A L’ENDROIT DES DIRIGEANTS SIL VEUL EVITER UN PRIMPTEMPS O FASO.

    • Le 25 août 2011 à 16:48 En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

      Est ce que tu as vraiment compris l’opinion sur cet article ? je pense que tu es passé à côté ; Quand l’opinion va t’expliquer ce qu’elle entend par ouverture je pense que tu realiseras que tu n’as rien compris. Et si l’ouverture pour l’opinion signifiait la revision de l’Article 37 pour lever la limitation du nombre de mandats quelle sera ta position ? Mon frère fait attention à ce pseudo journal et ses pseudo journalistes.

  • Le 25 août 2011 à 11:17, par TONTBALBO En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    Je ne partage pas souvent les idées véhiculées par le journal "l’Opinion" mais pour une fois, j’apprécie cet article plein de bon sens et d’esprit d’ouverture.Je crois comme lui, que l’heure est à une véritable ouverture politique à travers la constitution d’un Gouvernement "de large ouverture" qui mettra en ouevre les réformes consensuelles qui seront retenues par les Assises nationales.

    • Le 25 août 2011 à 23:06 En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

      Est ce que tu as vraiment compris l’opinion sur cet article ? je pense que tu es passé à côté ; Quand l’opinion va t’expliquer ce qu’elle entend par ouverture je pense que tu realiseras que tu n’as rien compris. Et si l’ouverture pour l’opinion signifiait la revision de l’Article 37 pour lever la limitation du nombre de mandats quelle sera ta position ? Mon frère fait attention à ce pseudo journal et ses pseudo journalistes.

  • Le 25 août 2011 à 13:15 En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    Blabla encore puisk le ccrp ne regle aucun problème de nous la population

  • Le 25 août 2011 à 16:08, par Tang-zug bugum En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    Voilà un journal que ne fait pas de grosses ventes mais qui paraît chauqe fois pour déranger la quiétude des honnêtes citoyens. Qui paye ses factures à l’imprimerie ? Répondre à cette question ou trouver la réponse à cette question reviendra à comprendre un tel article insipide.
    Du blabla !!!
    Un journal à ne pas recommander à un ami.

  • Le 26 août 2011 à 10:38 En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    Voila un journal que je ne lis jamais si ce n’est pas par le truchement de faso. net meme si on me le donne gratuitement. C’est un journal qui est subjectif mais ils paieront un jour de leur lacheté. honte à ce journal

  • Le 26 août 2011 à 10:41 En réponse à : Situation nationale : Ouvrir ou périr ?

    CCRP= troupe de gens deguisés et masqués= propositions bidon

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