LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Education nationale au Burkina : Les ministres Koumba Boly/Barry et Zakaria Tiemtoré échangent avec les cadres

Publié le lundi 22 août 2011 à 02h35min

PARTAGER :                          

Les ministres chargés de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly/Barry et Zakaria Tiemtoré ont tenu une rencontre avec les responsables des structures centrales et déconcentrées de leur département, le vendredi 19 août 2011 à Ouagadougou. L’objectif étant de donner des informations et d’échanger sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour bien préparer la rentrée scolaire 2011-2012.

Donner des directives sous forme de feuille de route aux différents responsables et échanger sur leurs préoccupations. Tels étaient entre autres les objectifs visés par le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly/Barry en rencontrant certains cadres de son département. Selon le ministre Boly, il était important après le vaste redéploiement des responsables des structures centrales et déconcentrées, de procéder à cette prise de contact. Ces changements selon elle, ne signifient pas que les autres ont démérités, mais l’objectif c’est d’améliorer et d’ajouter une pierre aux pierres qui ont déjà été déposées.

Elle a indiqué que les critères qui ont prédominé dans ces nominations étaient surtout le professionnalisme, le dynamisme, l’éthique et l’engagement des uns et des autres. A en croire le ministre Boly, Loin d’être une chasse aux sorcières, ces nominations avaient pour seul but de mobiliser de nouvelles énergies pour de meilleures performances de l’éducation au Burkina. Elle a donc exhorté les différents directeurs régionaux, provinciaux et autres responsables à assumer pleinement leurs responsabilités. « Etre responsable c’est savoir analyser les situations et prendre les bonnes décisions au bon moment. Même si votre ministre vous invite à faire ceci ou cela, si vous pensez que ce n’est pas une bonne chose, ayez le courage de le lui dire, car avant tout, moi je ne vous jugerai que sur vos résultats », a-t-elle fait savoir. Pour le ministre en charge de l’éducation, Koumba Boly/Barry, ces responsabilités sont d’autant plus grandes qu’ils ont été nommés dans un contexte difficile ou les défis sont énormes.

« A l’heure où l’inconduite, l’incivisme et l’indiscipline se développent dans nos établissements, vous devez être plus que jamais aptes à produire des résultats pertinents dans l’exercice de vos missions respectives », a-t-elle lancé. Elle rappelle qu’il n’est plus normal que comme ce qui s’est passé en cette année 2011, près de 7329 élèves refusent de se présenter au Certificat d’Etudes primaires et que dans certaines provinces, des élèves continuent de déserter les salles de classe pour d’autres activités. « Des situations pareilles interpellent chacun de nous », a-t-elle ajouté.

33% de femmes nommées à des postes
de responsabilité

Concernant la présence remarquable des femmes parmi les responsables nommées durant la première semaine du mois d’août, le ministre Boly a affirmé que cela participe à la promotion du genre dans les postes de prise de décision dans son ministère. « Le Burkina est un pays d’hommes et de femmes intègres, mettre des femmes à des postes de responsabilité n’est donc qu’une question d’équité et de justice sociale. Actuellement nous ne sommes qu’à un taux de 33%, mais nous espérons dépasser ce taux dans l’avenir » a-elle-souligné. Aussi, elle a invité chaque responsable présent à la rencontre à prendre en compte la dimension genre à quelque niveau que ce soit. Quant au ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Zakaria Tiemtoré, il a déclaré que cette rencontre est une occasion pour interpeller tous les cadres du ministère à travailler pour une même vision.

Selon lui, chaque responsable du ministère doit considérer que le formel et le non formel sont deux piliers nécessaires pour l’Education nationale. « L’un ne peut aller sans l’autre si nous voulons atteindre les 60% de taux d’alphabétisation en 2015 » a-t-il relevé. Le non formel devrait être une véritable alternative d’éducation et de formation pour le Burkina car, il se dit persuadé que c’est en agissant à la fois sur le formel et le non formel que "l’Alphabétisation pour tous" sera une réalité dans les années à venir. Par ailleurs les deux ministres n’ont pas manqué d’adresser des félicitations et d’exprimer des engouragements aux responsables nommées.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 22 août 2011 à 23:33 En réponse à : Education nationale au Burkina : Quelle vision des 1ers responsables ?

    Mais oui, cher Ami Zaki, les écoles de formation professionnelles aux métiers et professions tels que les plombiers, les plaquistes, les bardeurs-étancheurs, les menuisiers, les carreleurs, les peintres,les électriciens, les méaniciens auto-moto-bateau, font, malheureusement, cruellement défaut au Burkina Faso alors que ces écoles professionnelles auraient une réelle vocation à recueillir ceux qui ne veulent pas faire ou ne sont pas spécialement doués et destinés à faire des études longues, coûteuses et fastidieuses. Avions-nous seulement depuis les temps immémoriaux l’occasion et la chance de discuter de tous ces problèmes basics de gestion du pouvoir dans ce domaine ?, surtout si on sait que gouverner c’est prévoir. Enfin, tant que les hommes et les femmes au Burkina Faso n’arrêteront pas de faire l’amour, la responsabilité des gouvernants c’est de prévoir ce que ces jeunes vont devenir. J’espère que tu liras mon message et tu en tireras profit dans le cadre de tes attributions ministérielles pour le bien être des populations concernées au Burkina Faso. C’était l’occasion d’annoncer clairement aux cadres tes projets et tes ambitions à la tête de ce ministère stratégique pour la formation courte, efficace de nos jeunes, et ce, de concert avec Monsieur Achille TABSOBA afin que ces cadres aient une vision claire et ambitieuse. Il faut cette "vision" interministérielle de l’appréhension transversale des problèmes de la formation professionnelle en particulier et de l’alphabétisation de nos populations en général dans notre pays. Qu’en penses-tu ? Ou qu’en pensent les internautes, s’il vous plaît, exprimez vos idées en la matière sans injure ni invective.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique