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Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

Publié le lundi 22 août 2011 à 02h38min

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La crise que le Burkina Faso a traversée de février à juin 2011 a coûté à l’économie du Burkina Faso un demi-point de croissance. Le grand argentier du Burkina Faso, le ministre de l’Economie et des Finances Lucien Marie Noël Bembamba fait en exclusivité à travers cette interview à Sidwaya, un bilan chiffré des pertes en terme macro. Il parle des indemnisations que l’Etat a décidé pour les commerçants et autres victimes, mais aussi des difficultés à négocier des financements avec des bailleurs pendant cette parenthèse sombre de l’histoire du pays.

Sidwaya (S.) : Quelle a été l’impact de la crise dans les prévisions de croissance du Burkina  ?

Lucien Marie Noël Bembamba (LMNB) : Pour apprécier l’impact de cette crise sur la croissance, il faut rappeler comment elle s’est manifestée et noter d’abord que malgré son intensité, cela s’est fait dans un laps de temps : trois à quatre mois maximum. Les principales manifestations de cette crise étaient surtout des casses, des actes de vandalisme circonscrits au niveau de certains secteurs d’activité : essentiellement au niveau du secteur du commerce, du secteur informel, des stations d’essence et dans une certaine mesure, les hôtels. L’ambiance générale que cela a créée n’était pas propice aux affaires, à des activités normales. Cela a ralenti l’activité économique, touché certains secteurs comme le tourisme car la « destination Burkina », a été mise à rude épreuve à cette période-là.
Cela dit, aujourd’hui lorsqu’on a fait une évaluation secteur par secteur et sur la base de ce que je viens de dire, on se rend compte que finalement l’impact a été moindre que ce qu’on craignait. Les premières évaluations font état d’une perte sur la croissance évaluée à 0,56 point. Donc nos révisions de prévision de croissance en 2011 tendent maintenant entre 5,7%-5,8% ; mais là aussi il faut qu’on attende de voir comment la campagne agricole va se comporter parce que c’est un élément déterminant dans notre croissance économique.

S. : La crise a-t-elle un impact sur la mobilisation des ressources auprès des partenaires financiers ?

LMNB : Il y a eu une certaine prudence de la part des partenaires au plus fort de la crise. Ceux-ci parce qu’ils voulaient bien comprendre son origine, mais surtout bien comprendre les mesures prises par le gouvernement, l’impact de ces mesures et comment cela devait être financé. Voilà pourquoi nous avons engagé avec eux un dialogue très ouvert, très franc. Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao, les a reçus, moi-même je les ai reçus et on a eu un dialogue direct et permanent pour leur expliquer les mécanismes que nous avons mis en place pour faire face à cette crise et surtout, les rassurer que les mesures prises ne vont pas bouleverser les grands équilibres financiers et même les rassurer que nous sommes toujours engagés dans la mise en œuvre des réformes, dans la poursuite des programmes et politiques de développement notamment dans les secteurs sociaux. L’accalmie qu’on a connu par la suite et les éléments qu’eux-mêmes ont pu constater, les ont rassurés. Depuis lors, tout s’est normalisé. Je peux vous dire que ce qu’on avait arrêté comme prévisions de décaissement de financement sera tenu et même qu’actuellement beaucoup de nos partenaires ont commencé à faire les décaissements.

S. : Cela signifie-t-il qu’il était devenu plus difficile de négocier avec les partenaires pendant la crise ?

LMNB : Je pense au contraire que par la suite, la façon dont on a géré la crise les a confortés de la solidité de notre système de gestion des finances publiques. Le fait pour nous d’avoir pu gérer la crise sans remettre en cause les grands équilibres, a eu un effet positif sur l’appréciation de nos partenaires sur notre capacité à bien maîtriser les finances publiques, même en cas de situation difficile Aujourd’hui, nous sommes en train de reprendre les négociations qu’on avait prévues pour les autres années. Je pense qu’on restera toujours dans les bonnes tendances.
Récemment, j’étais avec des partenaires qui nous ont avoué que nous avons vraiment des fondamentaux solides. Avec la crise que nous avons connue, si nous avons pu tenir et même repartir sur de bons pieds, c’est que nos fondamentaux sont solides. Cela rassure les gens. Cela veut dire que c’est un pays qui est capable d’encaisser, de gérer des crises, qui a des institutions, des procédures, des mécanismes de gestion qui sont solides et qui rassurent.

S. : Quelle somme à ce jour, l’Etat a-t-il débloquée pour dédommager commerçants, entreprises et particuliers ?

LMNB : Je voudrais d’abord à ce niveau rappeler la démarche suivie par le gouvernement. Quand on a constaté ces casses et ces actes de vandalisme, le gouvernement a d’emblée, pris comme décision de principe, l’indemnisation. Mais il est clair que la mise en œuvre d’une telle mesure, demande du temps. Car il faut d’abord évaluer les dégâts et les faire certifier. Mais vu l’ampleur et surtout l’urgence de réparer les dégâts, nous avons préféré adopter une formule transitoire qui a consisté à un appui financier au profit de ces victimes qui sont majoritairement des commerçants et surtout des petits commerçants. Il s’est agi pour nous de leur permettre de relancer leurs activités. C’était la priorité pour nous. Avant de parler indemnisation, voyons comment nous pouvons les aider à redémarrer leurs activités. Nous avons donc mis en place cette formule et cela s’est traduit par la mobilisatiron de près de quatre milliards de francs CFA pour aider plus de 2 000 commerçants. Grâce à cet appui, ils ont pu relancer leurs activités. Beaucoup d’entre eux avaient tout perdu et il fallait les aider rapidement. Le dossier d’indemnisation suit son cours parce que la procédure est plus complexe.

S. : Y-a-t-il une échéance pour boucler les indemnisations ?

LMNB : Tout dépend de ce qu’on va retenir comme formule. Actuellement, on a mis en place un comité technique d’experts en la matière. Ce comité se réunit d’abord pour collecter toutes les informations relatives. Comme vous savez, il n’y a pas eu que les commerçants qui ont subi des dommages. Des domiciles privés, des infrastructures ont été également endommagés. Il faut trouver des mécanismes de preuves. Dans cette histoire il faut aussi éviter que des petits malins se fassent indemniser indûment. Il y a donc un travail de vérification et de recherche à faire. Et cela implique beaucoup de services. Mais on se dit qu’à la rentrée de septembre, on aura une idée sur comment traiter cette question.

S. : L’Etat a pris ses responsabilités en sanctionnant les principaux auteurs de cette crise à savoir les militaires. Mais il est prévu de payer des droits aux 566 soldats radiés de l’armée et certainement, aux gendarmes et policiers qui suivront. A combien s’élève le montant global des droits payés aux ex-militaires mutins ?

LMNB : Vous savez, ici comme partout ailleurs dans tous les pays du monde, la gestion financière de l’armée est beaucoup plus interne. Mais ce que je peux simplement dire à ce niveau, c’est qu’ils ont appliqué le même système que ce que nous avons l’habitude d’appliquer au niveau du budget de l’Etat. Au niveau du budget de l’Etat, pour faire face aux nouvelles mesures, on a procédé à un réaménagement de notre budget. A eux aussi, on a demandé de réaménager leurs budgets pour faire face aux nouvelles mesures. C’est ainsi que l’Armée a choisi de renoncer à un certain nombre d’activités :fêtes de l’armée, prise d’arme, décorations... Il s’agit de réaliser des économies afin de pouvoir faire face aux nouvelles mesures. Tout ce qui est primes, droits et indemnités ont été gérés à l’interne à partir des réaménagements internes. C’est pour dire que globalement l’armée a trouvé les solutions en interne et moi en tant que ministre des Finances, je me réjouis que les forces armées n’aient pas demandé de l’argent pour gérer ces questions. Et je pense que leur solution était la meilleure formule.

S. : Le Burkina Faso depuis l’année dernière s’est fixé comme objectif d’obtenir une croissance à deux chiffres. Où le pays trouvera-t-il des ressources pour réaliser cette ambition ?

LMNB : Effectivement c’est un choix politique que nous avons eu à prendre dans le cadre de notre stratégie de développement à travers la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Nous avons fait le bilan de la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), qui est notre principale stratégie de développement. Ce bilan a révélé que pendant plus de dix ans, nous avons pu avoir des résultats tangibles en matière notamment d’accès aux services sociaux de base. Cependant, lorsqu’on regarde la croissance économique, bien que appréciable, elle n’a pas été suffisante pour induire une réduction significative de la pauvreté monétaire du fait d’un taux de croissance démographique suffisamment élevé. Avec un taux de croissance démographique de 3,1% et un taux de croissance économique moyen de 5%, il faut plus de trente ans pour doubler les revenus par habitant dans notre pays. Je pense qu’un pays responsable ne peut pas avoir cela comme ambition. Voilà pourquoi volontairement, nous avons choisi d’aller vers un taux de croissance à deux chiffres, une croissance élevée, une croissance forte. On s’est dit qu’il nous faut faire de bons choix. Il faut renforcer des secteurs qui, par expérience ont un impact réel sur la croissance, au lieu de disperser les énergies.Grâce à cette option, il nous sera possible d’attendre notre objectif d’un taux de croissance à deux chiffres.

Et en la matière, les secteurs sur lesquels on compte miser, c’est avant tout l’agriculture. Les deux dernières années nous avons pris un certain nombre de mesures de soutien à ce secteur en terme de semences améliorées, d’engrais et de mécanisation et on a vu que cela a permis d’accroître sensiblement les rendements du secteur agricole. C’est un secteur productif dont les effets induits sont à même de booster la croissance économique. Il faut maintenant aller vers la transformation pour faire de la valeur ajoutée. Pour nous, le secteur agricole ajouté à la transformation des produits agricoles sur place, sont des éléments qui peuvent accélérer la croissance. Le deuxième secteur que nous avons ciblés et celui des mines. Le Burkina Faso commence à avoir beaucoup de sociétés minières. Le boom minier est aujourd’hui une réalité. C’est un secteur potentiellement porteur de croissance. Maintenant il faut qu’on s’organise mieux afin que ce secteur-là ait vraiment un impact réel sur la croissance.

En terme de potentialité, c’est un secteur qui va nous apporter beaucoup de croissance. Le troisième secteur qu’on va certainement développer, c’est le secteur de la culture et du tourisme. On a des avantages comparatifs à ce niveau. Le Burkina a une réputation dans ce domaine mais que nous ne l’avons pas assez valorisée et exploitée. Il faut qu’on voit s’intéresse davantage à l’aspect économique de ce secteur et qu’on travaille à faire en sorte que la culture en lien avec le tourisme, soit vraiment un levier de la croissance. Il nous faut aussi agir sur ce qu’on appelle les secteurs de soutien, c’est-à-dire les infrastructures, l’énergie. Nous voulons aussi expérimenter des modèles de croissance qui ont marché dans les autres pays, notamment les pays émergents, en créant des pôles de croissance. Je crois qu’en créant des pôles de croissance dans un certain nombre de régions, ça va permettre d’avoir des entreprises plus compétitives et soutenir tous ces secteurs de croissance auxquels je faisais allusion tantôt. Pour nous, c’est une nécessité d’avoir cette croissance et nous pensons que nous avons des secteurs et des modèles, des mécanismes qui peuvent nous permettre d’atteindre cette croissance à deux chiffres.

S. : Les pays de l’Union européenne et les Etats-Unis, principaux partenaires du Burkina Faso font face à des déficits budgétaires abyssaux qui ont provoqué l’abaissement des notations de plusieurs d’entre eux. Ces déficits ont-ils ou peuvent-ils avoir une impact sur l’aide publique au développement du Burkina Faso.

LMNB : Ce qui est inquiétant, c’est qu’à peine on est sorti d’une crise, c’est-à-dire la crise financière de 2008-09 qui n’a pas encore terminé ses effets, qu’on entre dans une autre. La crise actuelle est liée au fait que les pays occidentaux ont utilisé des choix budgétaires pour relancer leurs activités économiques. Cela s’est bien sûr traduit par des déficits importants et donc un endettement public énorme. Malheureusement, la relance n’était pas au rendez-vous et donc elle n’a pas permis de financer ce déficit . Aujourd’hui il faut y faire face, trouver un moyen pour le combler. La crainte c’est que dans ce contexte, ils aillent vers des mesures de restriction budgétaire et quand il y a des coupes sombres à faire, généralement c’est l’aide publique au développement qui est touchée.

C’est un secteur où il y a beaucoup de risques d’abandon ou de gèle d’engagement en temps de crise. L’autre risque aussi que nous voyons, c’est que, en cas de récession qu’il y ait une contraction de la demande intérieure dans ces pays et s’il y a une contraction de la demande, cela veut dire moins de demandes pour nos produits d’exportation. Dans ce cas de figure on va être également pénalisé. Notre souhait, c’est qu’on puisse trouver rapidement des solutions à la crise sinon, si elle perdure c’est clair qu’elle aura des effets graves sur nos économies.

S. : Y-a-t-il des craintes de baisse des investissements étrangers avec cette crise ?

LMNB : Théoriquement, quand il y a une crise financière cela réduit les possibilités des investisseurs. Ceux qui veulent emprunter par exemple seront confronté à une augmentation des taux d’intérêt. Il y a des risques de tassement des investissements étrangers. Mais la tendance actuelle est que les investisseurs, tirant leçon de la crise financière, misent de plus en plus sur des financements du secteur réel plutôt que d’investir leurs ressources sur les marchés financiers. Nos pays aujourd’hui sont devenus des pays attractifs en terme d’investissement pour peu seulement qu’on ait des conditions favorables, qu’on ait une bonne gouvernance. Je crois au contraire qu’avec la crise financière, les investisseurs vont plutôt se reporter vers les pays où ils peuvent s’appuyer sur du concret, sur du réel pour pouvoir continuer à fructifier leurs investissements.

Interview réalisée par Romaric OLLO HIEN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 22 août 2011 à 09:28, par Tapsoba En réponse à : Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

    Mr le ministre,ne voyez-vous pas les signes d une fin de saison hivernale catastrophique,donc production agricole déficitaire inévitable qui anihilerait tous vos pronostics de croissance à 5% et dont il faut tenir compte ?

  • Le 22 août 2011 à 11:40, par Jamanatigui En réponse à : Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

    0,56% sur combien ? L’essentiel c’est la préservation de la paix sociale et non ces chiffres bidons.
    La croissance, selon le gouvernement, est soutenue dépuis ces dix dernières années mais à qui profitent cette croissance.
    Au moins la crise sociale nous a permis d’avoir une baisse d’IUTS de 10% (Une foutaise de St Luc) et bientôt une régularisation des avancements.
    Quittez ces chiffres ésotériques et soyez pratiques dans la gestion. Le catonnement dans les chiffres ne peut que conduire dans des crises graves.

  • Le 22 août 2011 à 12:40, par La verite En réponse à : Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

    Le problème n’est pas loin ;il faut revoir la gestion de l’or ou le pays n’a que 10 pourcentage on s’est touce q’on nous ment. jusqu’à nos jour le gouvernement n’a pas encors fait un bilan sur l’exploitation de l’or,tout sa se trouve dans les bras d’un groupe.Et n’oublions pas que s’est meme qui nous expose ses problème son ceux là même qui déposent plus de fond à l’extérieur.On sait tout maintenant,vous voulez nous diriges s toujours comme dans les années 1991,non !les mentalité on beaucoup change.!!!!!

  • Le 22 août 2011 à 14:03, par kannou En réponse à : Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

    Vous pouvez nous épargner de votre bla-bla si c’est pour nous préparer à de futurs mois sans salaires. Nous n’accepterons pas...

  • Le 22 août 2011 à 17:00, par zongo En réponse à : Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

    En 2010, les sociétés minières ont versé à l’Etat environ 440 milliards de FCFA ( propos de salif kaboré , le pays du 19 aout)

    juste une précision : j’ai lu dans la presse ,et ausssi pris des infos au niveau des finances : l’or a rapporté 45 milliards à l’état en 2010.
    où se trouve la part de vérité ?
    JE NE PENSE PAS QUE CE SOIT 440 MILLIARDS car nos recettes proporeS en 2010 était de 620 milliards.si l’or à lui seul pèse 440 milliards c’est qu’il ya un probleme.parce qu’a mon humble avis les recettes propres devraientt être de plus de 800 milliards et la croissance ne peut etre reduite de 0.56 en tenant compte du fait que les mines qui rapporte gros ne tournait pas en plein regime en 2010 et qu’il le sont en 2011.
    la crise n’a couter que 4 milliards ( ce n’est rien a l’image d’un pays car c’est l’equivalent de 4000 onses d’or ; une grande mine au nord ( je terrais le nom)seul produit 315 000 onse par an.
    quel est l’impact de ces 0.56 sur l’économie burkinabè ?
    aucun car , lorsqu’il ya croissance de plus de 7 % on ne sens rien sur le panier de la ménagère.donc une reduction de 0.56 n’aura aucune incidence.
    cela est lié au fait que les théories macro economique ne cadre pas avec nos réalitéS.
    dans des economies bien structuréES une croissance de 7 % A DES IMPACTS ENORMEs SUR LE VÉCU DES GENS .MAIS PAS CHEZ NOUS ICI.TROUVER PLUTOT D’AUTREs INDICATUERS ( NOMBRE de CHOMEURs, proportion de MALNUTRIs, COMBIEN DE PAUVREs ? etc) car je suis sure qu’avec ces indicateurs on se comprendra mieux car c’est ce que les burkinabés vivre.

  • Le 22 août 2011 à 17:16, par leçon En réponse à : Crise au Burkina Faso : 0,56 point de perdu dans la croissance économique en 2011

    On n’a pas forcement besoin des partenaires externes pour la mobilisation des ressources. L’état a des sous qui dorment. Améliorer seulement la collecte des impôts. La TVA est payée par les consommateurs et n’est pas totalement reversée à l’état par les commerçants. Les célibaterium, les immeubles et les muni-villa sont loués par des particuliers mais ces derniers ne reversent presque rien à l’état. Les détournements à la douane, dans les DAF, par les gestionnaires etc. tout cela mis ensemble, on pourrait se retrouver avec des centaines de milliards par an. Pour les célibaterium, les immeubles et les muni-villa par exemple la solution est très simple, il suffit de demander à tous les fonctionnaires qui perçoivent des indemnités de logement de déposer des contrats de bail ou des PMUH d’ici à 6 mois au risque de voire ladite indemnité suspendue. Pour éviter que les bailleurs ne se fâchent et ne fassent de la surenchère ou du chantage, on procèdera par des impôts par paliers : celibaterium coutant de 0 à 15000frca= 5% d’impôt /par porte, celibaterium de 15000à 30000frca= 15% d’impot et : celibaterium au délà de 30000fca on applique 45% d’impôt. De telle sorte que les bailleurs se situeront entre 0 et 30000fca (ce qui correspond aux indemnités de logement des fonco) puisqu’’en augmentant le prix du loyer il paie plus d’impôt, gagne moins et court le risque de voire son bâtiment inoccupé car il faut que le locataire accepte payer jusqu’à 70000 fcfa pour le celiba pour que le bailleur espère empocher 30000. Du coup il y aura moins de spéculation sur les parcelles (donc les couts vont baisser= moins de tensions sociales), les propriétaires des célibaterium, villas, immeubles et les statuts (but commercial ou habitation) de ces bâtiments seront identifiés, les contrats de bail seront signés et on sera moins informels dans les adresses des habitants de nos villes et des activités telles que les assurances pourraient se développer autour de ces bâtiments etc. etc. Mais certains gourous ne veulent pas qu’on sache qu’ils ont mini villa ou immeuble en location donc il préfère étouffer de telles réflexion et entrainer des pertes de milliers de milliards à l’état. J’espère seulement que le webmaster n’étouffera pas ma réflexion ?

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