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DISCRIMINATION RACIALE AU BURKINA FASO : Comprendre l’ampleur et proposer des actions de lutte

Publié le jeudi 18 août 2011 à 01h35min

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La question de la discrimination a été remise à l’ordre du jour dans les activités de promotion et de protection des droits humains au Burkina Faso à travers un atelier de consultation nationale sur le projet d’élaboration d’un "plan d’action national et les bonnes pratiques contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance". Un projet initié par le ministère de la Justice et de la Promotion des droits humains en collaboration avec la section de la lutte contre la discrimination du haut-commissariat aux droits de l’Homme. C’était le vendredi 12 août 2011 à Ouagadougou, dans la salle de conférences de l’Autorité du Liptako gourma.

Discuter avec la population et les acteurs de la promotion et de la protection des droits humains au sujet des différentes formes de discrimination ayant cours au Burkina Faso, leurs impacts sur les politiques de développement et les mesures à envisager pour sa réduction. C’est le but poursuivi par le ministère en charge de la Justice et de la promotion des droits humains en organisant un atelier de consultation nationale. C’était le vendredi 12 août 2011 dans la salle de conférences de l’Autorité du Liptako gourma. Cette consultation a connu la participation des parlementaires, des élus locaux, des universitaires, des organisations de la société civile, des représentants des confessions religieuses et coutumières, de l’administration publique, et des institutions.

"La lutte contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance participe à la protection des droits humains et nécessite la prise de mesures s’inscrivant dans le cadre institutionnel et normatif", c’est en ces termes que la directrice générale de la Promotion des droits humains, représentant le ministre de la Justice et de la promotion des Droits humains, Madame Myriam Poussi, a justifié l’intérêt de cette consultation nationale. Une consultation qui entre dans le cadre de la mise en oeuvre de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Certes, toute forme de discrimination a été prohibée par la constitution burkinabè du 11 juin 1991 et par la loi, mais selon la directrice générale, la mise en oeuvre de la convention au plan national comporte des insuffisances relevées par le comité pour l’élimination de la discrimination raciale. La jouissance des droits économiques, sociaux et culturels des groupes vulnérables tels que les femmes, les migrants, les minorités ethniques sont entres autres ces insuffisances.

Xénophobie et intolérance

C’est dans la perspective, d’une part, de comprendre l’ampleur et les différentes formes de discrimination, de la xénophobie et, de l’intolérance au Burkina Faso et d’autre part, de proposer des actions de lutte contre le phénomène que ledit ministère en collaboration avec la section de la lutte contre la discrimination du Haut-commissariat aux droits de l’Homme a initié le projet d’élaboration d’un plan d’action national et les bonnes pratiques contre la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance. Au menu de cette consultation, il a été question de la présentation des conclusions et recommandations de l’atelier sous-régional suite auquel ce projet en question a été élaboré.

Il a aussi été question de la présentation de la convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, de la déclaration puis du programme de Durban. "Dans ce projet, nous avons une consultation nationale et à l’issue de cet atelier, nous allons recueillir les causes et les manifestations dont les uns et les autres ont connaissance. Il y aura également l’élaboration d’une étude nationale sur la discrimination, la xénophobie et l’intolérance au Burkina Faso. Et enfin, il y aura l’élaboration du plan d’action national qui va se fonder sur ce que l’étude va dégager. C’est ce qui va nous permettre de dégager des actions à mener pour éradiquer les différentes causes et les manifestations de l’intolérance et de la discrimination sous toutes les formes au Burkina Faso", a indiqué Xavier Bayala, directeur de la protection des droits humains audit ministère.

Au terme de cette rencontre, on note entre autres que la question de la discrimination a été remise à l’ordre du jour dans les activités de promotion et de protection des droits humains au Burkina et des échanges sur les causes et les manifestations de la discrimination ont été menés.

Qu’est-ce que la discrimination raciale ?

La discrimination raciale s’entend de "toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice dans des conditions d’égalité des droits de l’Homme et des libertés fondamentales".

Extrait du discours de Mme Myriam Poussi

Hamadi BARO (Collaborateur)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2011 à 11:01 En réponse à : DISCRIMINATION RACIALE AU BURKINA FASO : Comprendre l’ampleur et proposer des actions de lutte

    c’est bien ce genre de rassemblement pour paraitre au gout du jour, mais cela ne sert a rien lorsque la discriministion (surtout tribale) est utilisée au burkina comme mode de gouvernement Tout le monde le sait et personnne ne dit rien. Ce n’est pas la premiere fois que j’aborde ce probleme grave au burkina. Si au moins on ne pouvait pas de par le passé accuser le voltaique ou le burkinabe de tribalisme, (on pouvait par contre l’accuser de discrimination ideologique, et meme ca on poeut en douter), on ne pouvait pas serieuement parler de tribalisme. Mais ce regime de compaore en a fait son systeme de gouvernement avec la complicité de certains chefs traditionnels, principalement le moro naba de ouaga pour imposer la culture mossi (disons celle des mossi du centre ouaga) a tous les autres burkinabe, allant totalement a l’encontre des efforts faits depuis les independances et surtout sous thomas sankara pour asseoir un état-nation. Le pire a eté la complicite des intellectuels qui s’y sont engouffrés afin de recolter des postes. Le pire des heritages que l’on fera du regne de blaise aura été ce poison qu’il a reussi a instiller dans les mentalites. Alors au lieu d’organiser des reunions il faut plutot mettre en pratique. M le journaliste aurait fait bonne oeuvre en analysant la situation des discriminations au burkina plutot que de se contenter de resumer le discours officiel au risque de paritre comme la voix de son maitre
    SOME

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