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Elections municipales et législatives couplées de 2012 : La CENI et la classe politique accordent les violons

Publié le jeudi 18 août 2011 à 01h36min

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A la demande de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), elle a été reçue par la majorité présidentielle (CDP, ADF/RDA, AMP) le mardi 16 août 2011 au siège du CDP à 15h. A 17h, ce fut le tour du chef de file de l’opposition de recevoir Me Barthélémy Kéré et son équipe. Objectif : dégager des pistes pour la réussite des scrutins municipales et législatives couplées de 2012. De part et d’autres, on se dit disposé à l’accompagner pour éviter la cacophonie vécue à l’élection présidentielle de 2010.

Composée du CDP, de l’AMP et de l’ADF-RDA, la majorité présidentielle a renouvelé tout son soutien à la nouvelle équipe en charge des prochaines élections. Au siège du CDP, les échanges ont porté sur les questions d’organisation de la CENI mais aussi d’organisation des élections. « Nous avons abordé les questions de la fiabilité du fichier, du recensement électoral, le calendrier électoral, la mise en place des démembrements de la CENI, la formation de ceux qui doivent officier ces élections, les élections couplées, le nombre de bureaux de vote… », Souligne Me Gilbert Noël Ouédraogo, président de l’ADF/RDA.

La concertation est donc le leitmotiv de la nouvelle CENI, qui se voit obliger d’entamer ses travaux avant même sa prestation de serment. L’objectif est de réunir « les points de vue de toute la classe politique ainsi que des organisations de la société civile pour pouvoir définir ensemble les grandes étapes du processus électoral », affirme Me Barthélémy Kéré, le patron de l’administration électoral burkinabè. A l’issue de ces rencontres, la CENI fera une synthèse des différents points de vue afin d’avancer au rythme des différents acteurs du processus.

Cette précipitation s’explique par le temps qui nous sépare de la prochaine échéance électorale. C’est aussi la volonté de l’institution électorale de faire de la communication avec les différents acteurs sa méthode de travail. Toute chose qui permettra de réussir des élections transparentes, crédibles et qui puissent être acceptées par tous. « La classe politique souhaiterait que nous ayons la chance de ne pas connaître le désordre que nous avons connu en 2010 », précise Me Barthélémy Kéré. L’enregistrement biométrique des électeurs, voilà une préoccupation qui est revenu dans les échanges avec tous les acteurs, opposition comme majorité.

Le souhait pour tous étant de pouvoir travailler avec les moyens modernes, la préoccupation sera soumise au gouvernement afin d’étudier les possibilités financières.
La confiance en la nouvelle équipe semble être la chose la mieux partagée par l’ensemble de la classe politique nationale. « Aujourd’hui, nous avons le sentiment que le nouveau bureau est conscient des différentes tâches et des difficultés et a réaffirmé sa disponibilité à travailler avec tous les acteurs pour que la CENI puisse nous offrir des élections souhaitées par les burkinabè, c’est-à-dire des élections qui renforcent notre stabilité, la cohésion sociale, qui puissent garantir la paix et renforcer le processus électoral », souligne Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le chef de file de l’opposition politique qui reconnaît par ailleurs que l’initiative de la CENI d’aller à la rencontre des acteurs du processus électoral est louable.

Le chef de file de l’opposition a tout naturellement réaffirmé sa « disponibilité entière à accompagner la CENI ». Le défi à relever par Me Barthélémy Kéré et son équipe est grand mais avec le soutien affiché de part et d’autre, le challenge doit être à sa portée. Pourvu que le soutien annoncé soit réellement effectif.

Moussa Diallo

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