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Jeunesse et émergence : Entre optimisme et pessimisme

Publié le jeudi 18 août 2011 à 01h34min

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Coulibaly Ivonne Pascaline, élève

Que pourront-ils faire pour inscrire le nom Burkina Faso sur la liste des pays émergents ? Quand dit-on qu’un pays est émergent ? Beaucoup d’interrogations que la plupart des jeunes se posent, mais sans pouvoir y répondre. Ce qui est sûr le Burkina Faso est loin d’être un pays émergent. En entendant d’y arriver, quelques suggestions pour des perspectives d’émergence par des jeunes.

Franck Somda, animateur
« Pour une émergence du Burkina, il faut que la jeunesse arrive à proposer des solutions dans le processus de développement en cours dans le pays. Il faut qu’elle ait l’esprit d’entreprendre, de nobles initiatives de développement. Il faut que les jeunes s’investissent dans la terre quel que soit le domaine. C’est en cela que notre pays pourra se classer dans le rang des pays émergents, d’ici à 2020. Mais en attendant, il faut que tous les jeunes acceptent ce concept nouveau et y adhérent massivement mais de manière responsable et autonome ».

Ouédraogo Salif, conseiller animateur
« Je comprends l’émergence comme étant le fait de sortir quelque chose sous quelque chose. Autrement dit, sortir totalement du seuil de la pauvreté pour un vrai développement. Nous constatons effectivement que des actions sont menées en faveur des jeunes pour atteindre l’émergence. Mais il faut reconnaitre qu’elles restent théoriques. Néanmoins, si j’ose espérer, il faut que chaque jeune, quel que soit le domaine dans lequel il excelle essaie d’apporter, ne serait-ce qu’un plus, aux actions entreprises pour un Burkina émergent ».

Pascaline Konkobo, élève
« Pour moi, l’émergence, c’est pouvoir dompter sur le plan, politique, économique et sociale. Pour cela, chaque jeune, où qu’il soit, sache contribuer pour la prospérité de notre chère patrie. Je pense que pour l’émergence du Burkina, il faut que les jeunes s’intéressent davantage à la politique nationale. Mais en toute sincérité, un Burkina émergent en cinq ans est une utopie ».

Coulibaly Ivonne Pascaline, élève
« En ce qui me concerne, il faut maximiser sur la civilisation et la sensibilisation. Pour atteindre l’émergence, les jeunes doivent toujours dialoguer avec le chef de l’Etat en tête-à-tête. Il ne doit pas y avoir de protocole pour cela ».

Alimata Sanou, étudiante
« Je ne connaissais pas vraiment le sens de l’émergence. Mais après tout, j’ai compris un peu le niveau que veulent donner les gouvernants au Burkina Faso. Pour y arriver, il faudra inscrire les jeunes au centre de toutes les actions de développement. C’est avec cette complicité qu’on pourra atteindre les objectifs escomptés. Mais en toute sincérité, je ne crois pas à l’émergence du Burkina dans les cinq années à venir ».

Augustin Kini, élève
« Je ne comprends rien dans cette histoire d’émergence du Burkina. Je ne sais même pas définir le mot. Il faut d’abord penser à comment sortir la jeunesse de la pauvreté. Il n’y a pas assez d’emplois. 70% des jeunes burkinabé n’ont pas d’emploi. Et on veut parler d’émergence. Vraiment, qu’on ne parle pas pour le moment de pays émergent qui demande qu’il y ait une bonne gouvernance, assez d’unités industrielles, etc. On nous demande de nous investir dans la terre. Cela est vrai. Je suis élève et pendant les vacances, je cultive, mais tout cela demande des moyens ».

Propos recueillis par Bassératou KINDO à Houndé

L’Express du Faso

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