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Autant le dire… : Prix des produits de grande consommation : le gouvernement sait ce qu’il faut faire

Publié le jeudi 18 août 2011 à 01h33min

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Quand le gouvernement a décidé de la diminution des prix de certains produits de grande consommation, ils étaient nombreux les Burkina qui ont ri. Parce qu’ils étaient suffisamment convaincus que cette mesure n’aura pas l’effet escompté. Et ils avaient bien raison. Car, d’abord pour que cette mesure soit effective les tout premiers jours, il a fallu descendre dans des boutiques, chez de gros commerçants ou encore créer des boutiques témoins où les populations pouvaient s’approvisionner. Ailleurs comme à Bobo-Dioulasso, on a créé dans les trois arrondissements de la commune, trois points de vente. Où on ne trouve que du riz produit au Burkina. Pour les autres produits, personne ne sait exactement comment ça se passe. Bref.

La preuve est que immédiatement après le début du carême les prix de certains de ces produits qui sont concernés par la diminution sont remontés comme plus qu’ils n’étaient descendus. C’est le cas par exemple du sucre qui, malgré la toute dernière mesure de révision du prix à 800 F CFA dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, se vend dans certaines boutiques au-delà du prix communiqué. Quant au riz importé, son prix se négocie même dans les boutiques. C’est dire que celui proposé par le gouvernement n’est pas scrupuleusement respecté. Malgré les équipes de surveillance des prix mises en place et qui, en principe arpentent clandestinement les rues et les boutiques pour ramener à l’ordre les boutiquiers et autres revendeurs indélicats, rien n’y fit.

Comment donc procéder pour que les mesures prises soient respectées ? En effet, le gouvernement sait bien et même très bien comment il faut procéder. Il sait que les monopoles de fait sont en grande partie la cause des augmentations des prix des denrées au Faso. Combien de personnes ou de sociétés sont capables d’importer du riz quelle qu’en soit la qualité ? Dans les conditions actuelles d’importation ? Combien de sociétés ou d’entreprises distribuent le sucre au Burkina Faso ? Et le lait ?

En clair, l’Etat burkinabé a les clés de la baisse des prix des produits dans ses tiroirs. S’il n’est pas possible pour lui en tant qu’Etat de vendre du riz, du sucre ou du lait, il a au moins le devoir de garantir ces produits à un prix accessible aux populations. Et il sait bien comment le faire. Au cas contraire, il ne serait plus cet Etat de qui on attend beaucoup.

Le passé est assez récent quand l’Etat disposait de grande quantité de riz, de farine, de sucre et de bien d’autres produits qu’il mettait à la disposition des populations à des prix sociaux. Le passé est encore récent quand les populations pouvaient s’approvisionner dans les magasins Faso Yaars à des prix sociaux. Le passé est encore récent quand la Caisse de péréquation travaillait très bien à réguler les prix des produits sur le marché national. Le passé est encore plus récent quand les inspecteurs ou contrôleurs des prix étaient effectivement sur le terrain pour le contrôle des prix des produits. Maintenant que les choses ne sont plus comme avant, le gouvernement ou encore l’Etat qui a choisi le libéralisme économique doit revoir sa copie. Puisqu’en réalité, cela ne nous arrange pas. En tout cas pas la majorité des Burkinabé.

Comme l’a dit quelqu’un, un commerçant c’est pour se faire de l’argent et suffisamment. Si l’Etat veut faire du social compte tenu des ressources assez limitées de ses populations, qu’il prenne ses responsabilités. En tout cas, les monopoles de fait, ne sont pas faits pour ramener les prix à un niveau acceptable.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 18 août 2011 à 13:27, par MADIJ En réponse à : Autant le dire… : Prix des produits de grande consommation : le gouvernement sait ce qu’il faut faire

    comme vous l’avez ci bien dit,l’ETAT a la clef de la baisse des prix.c’est la monopolisation du marche par certains individus qui ne pense qu’a accumiler des bien pour eux tout seul qui est à la basse de tout ce desordre au faso.que l’ETAT donne la possibilité à qui peut importer ces produit là que les prix vous descendre pour le bonheur de la population. mais comme ce sont les meme qui finance leur campagne, il va de soit qu’ils ne fassent rien, ces soit disant autorités qui se foutent de la population.

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