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ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

Publié le mardi 16 août 2011 à 01h47min

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Ceci est une réflexion d’un citoyen sur le système sanitaire du Burkina Faso.
Le système hospitalier burkinabè s’embourbe de plus en plus dans une crise aux causes multiformes pour lesquelles aucune des solutions proposées jusqu’à présent n’a pu le guérir de son mal. Si certains attribuent les origines de la crise à l’insuffisance des ressources de l’hôpital, d’autres indexent la pléthore du personnel ou la modicité de la subvention de l’Etat. La réforme hospitalière initiée depuis les années 1990 a été pour améliorer les performances des hôpitaux sur le plan de la qualité des soins et de la gestion à travers une plus grande autonomie sous la supervision d’un Conseil d’administration pluri-composite.

Cette réforme qui a jeté les bases d’une nouvelle vision des hôpitaux a eu pour ambition de booster la performance et l’équilibre des comptes afin de promouvoir la qualité des soins par la disponibilité permanente d’un service, le traitement des urgences, la prise en charge des personnes démunies, l’institution d’une charte du malade, etc. A côté de la réforme hospitalière, la décentralisation s’est affichée comme un important levier pour accompagner le fonctionnement des hôpitaux. En outre, au plan des ressources humaines, émerge de plus en plus une génération de cadres pétris de talents (économistes de la santé, administrateurs des hôpitaux, gestionnaires des hôpitaux, adjoints des cadres hospitaliers) mais qui, hélas, reste un trésor inexploité et qui sont, par ailleurs, l’objet de discrimination dans leur ministère de tutelle quant à leur positionnement aux différents postes de responsabilité en rapport avec leur formation.

En effet, les postes administratifs des services de santé pour lesquels ces derniers ont été formés sont pour la plupart occupés soit par des agents venant d’autres ministères (Finance, Fonction publique) soit par des médecins dont la vocation première est de soigner les populations malades. En résumé, tous les mécanismes institutionnels, administratifs, financiers, logistiques et techniques sont en position pour propulser l’hôpital, cependant, la plupart des hôpitaux continuent de vivoter et de battre de l’aile. A mon avis et au regard de ma petite expérience, deux raisons pourraient expliquer cette situation, soit que les ressources réelles ou latentes sont involontairement inconnues des dirigeants d’hôpital, soit que leur agencement est volontairement mal conduit. Nous voyons que dans les deux cas se pose clairement un problème de management.

En rappel, le management peut se définir comme la capacité et l’adresse de combiner de façon homogène et optimale les ressources, l’environnement et les méthodes en vue d’atteindre un résultat. Si l’ossature de l’hôpital a été redéfinie en théorie par la tutelle, sa mise en forme pèche encore dans le réel. Mais à ce niveau, je me dois d’être moins catégorique car s’il y a des hôpitaux qui marquent encore le pas, d’autres sont sur la voie de la performance et ont moins de problèmes. A partir de ce constat, on perçoit que la différence se situe au niveau du style de leadership ou de gouvernance avec lequel la plupart des hôpitaux en crise sont managés. Même s’il est vrai que le style de leadership peut prendre plusieurs formes : paternaliste, démocratique et autoritaire, il doit avoir pour seule ambition l’atteinte des objectifs de l’hôpital.

Pour ce faire, la planification apparaît comme l’unique instrument qui doit traduire la vision du manager ; alors loin du pilotage à vue et de la cacophonie qui caractérisent encore certains hôpitaux du pays, l’hôpital moderne en quête de performance, bâtit ses ambitions sur une projection réaliste et réalisable. Ainsi, par une démarche participative, les forces actives de l’hôpital sont mobilisées sur la trajectoire définie pour une conquête intelligente des prévisions affichées. Mais combien de nos hôpitaux parviennent à réussir cet élan consensuel et l’osmose entre les différentes corporations : médecins, infirmiers, administratifs, agents de soutien, etc. pourtant nécessaire pour instituer une conscience collective. Le constat amer, est qu’une fracture sociale caractérise le plus souvent les relations entre le personnel administratif et celui des soins et ce, au regard d’une politique injuste définie depuis la tutelle (traitement différencié des indemnités, nomination inégale aux postes de responsabilité…).

Le personnel administratif est considéré comme étant de seconde zone et étranger au ministère de la Santé, or selon les textes, ce type de personnel fait partie des emplois spécifiques du ministère. De telles injustices, renchéries par une absence de communication, de concertation et donc de transparence nourrissent un climat social malsain et perturbé en permanence entraînant une forte démotivation du personnel. En définitive, l’incapacité de cultiver et de maintenir de façon sereine un climat social à l’hôpital, en partie induite par la politique discriminatoire du ministère, soulève un pan de faiblesse de son leadership.

En plus de ce qui précède, je ne manquerai pas de souligner également la frilosité ou la peur de certains hôpitaux de se lancer dans une prospective de performance et qui continuent de se réfugier derrière un misérabilisme et une dépendance totale du soutien de la subvention de l’Etat. Aujourd’hui, la gestion des hôpitaux exige, au-delà de ses fonctions traditionnelles, une imagination audacieuse pour le développement d’un esprit d’entreprise. Pour sortir de l’ornière, les hôpitaux doivent faire preuve de plus d’autonomie en faisant leurs les concepts de rentabilité, d’optimisation et de performance. En plus, il faudrait que la tutelle (ministère de la Santé) institue un contrat de performance auquel sera assujettie la subvention annuelle de fonctionnement pour les hôpitaux.

De nos jours, l’hôpital exige un nouveau type de leadership pour déboucher sur les rives de l’hôpital entreprise afin d’être plus apte à répondre qualitativement à la demande des populations. Il y va de la survie même des hôpitaux, car les subsides que l’Etat apporte en guise de subvention seront toujours insuffisants pour assurer un service de qualité.

A vous de juger.

Lassané OUEDRAOGO Administrateur des hôpitaux (ouedlas2004@yahoo.fr)

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 16 août 2011 à 09:50, par alino En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Votre analyse est pertinente et appel à poursuivre la réflexion. Ne croyez pas que l’hôpital dirigé par un administrateur sera plus performante qu’un autre, surtout qu’en considérant l’hôpital seulement comme une entreprise avec pour seule ambition de faire des recettes. C’est d’ailleurs ce qui ne concoure pas à votre défense. Nous voyons des directeurs (administrateurs) qui ont préfèrent acheter des ordinateurs que de réparer un échographe en panne.
    Mais ceci dit, chaque homme doit être à sa place eu égard à sa formation et à ses capacités.
    Mais ne faudrait-il pas d’abord dépolitiser l’administration ?

  • Le 16 août 2011 à 10:52, par Palé laswell En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Une belle vision theorique de nos hopitaux, surtout en y repensant le style de mangement. les chefs qui ne peuvent pas mobiliser, qui ne peuvent atirer par leur style de management ne peuvent plus gerer nos hopitaux.
    Il nous faut donc des professionnels en management et doublé d’une culture d’ecoute, et pouvant taper du point sur la table.
    mais aucun manager ne pourra reusir si les lourdeurs du ministere de la santé restent en l’ etat, trop de texte inadaptés, trop de decisions incoherentes et inexpolicables.
    merci pour votre point de vue

  • Le 16 août 2011 à 12:18, par ous En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Oui je comprends les soignants ceux qui onf fait Bac + 2 voir +7 doivent soigner les malades leur vocation me diras-tu ; tandis que ceux qui ont été chassés de l’université et qui se sont vite refugier dans les concours doivent palper les sous : genial.
    Quand j’ai été affecté dans un des CHR du pays comme medecin j’avais 15000F comme frais de deplacement avec des appel de nuits pour certaines urgence quand l’ambulance n’etait disponible ;alors que les administratifs : Dsel DAF Contrôleur financier et autres DG se tapait 50000f comme frais de deplacement sans jamais être appelés une seule fois. Oui c’est ça nous on a choisit les malades et vous l’argent qui est fou ? croyez vous que la situation CHUSS est le seul fait des praticiens ?

    • Le 16 août 2011 à 13:51, par ensemble pour la santé En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

      Merci de susciter ce debat sur les hôpitaux au Burkina. Seulement je note un faux depart car le probleme des hopitaux au BF est abordé dans un sens quasi corporatist( administratifs contre soignants) qui de ce fait exclu les malades et amenuise la qualité du debat. Mais ce niveau de debat est malheureusement la realité du monde hospitalier.
      On entend jamais les hôpitaux susciter la question de la place et du role de l’hopital dans le system de santé burkinabé. je pose les questions suivantes que le debat de corps est incapable de resoudre :
      - quelle est la place de l’hôpital dans le system de santé publique animé principalement par les DRS, districts ?( pourkoi a t on créé ce fossé qui fait que les medecins et infirmiers du CHR ou CHU preferent dans l’ensemble quitter l’hpital ? debatons sur comment corriger cette situation !!!!Ailleurs les medecins de santé publique se promenent a l’hopital avec des tensiometres ou sthetoscopes au coup preuve qu’ils travaillent sur le malade aussi et qu’ils ont un pied a l’hopital. Chez nous le medecin de santé publique est considéré( sauf quelk uns qui pratiquent tjrs la medecine) comme quelqu’un qui a echapé a la clinique improductive (en trem de finances). Les partenaires techniques et financiers ( suivant la PSN et le PNDS ont contribué a creer ce fossé sans compensation pour le monde hospitalier alors que la pauvreté au BF se retrouvent aussi dans les villes !)
      - pourquoi a l’hôpital on est plus regardant sur le monde administratif et gestionnaire de sorte a faire oublier l’activité première de l’hopital qui est de soigner .pas de gerer !!!!!La consequence avec (l’AGSE ) est qu’on a reduit les bilans hospitalier a des chiffres insensés lié au taux d’autofinancement avec felicitation si ce taux est elevé sans s’inquiéter des données de morbidité et de mortalité de la region ou est située l’hopital
      - pourquoi aton flatté les acteurs hospitaliers en faisant croire a l’autonomie de gestion alors que celle ci nest possible et effective que dans le cas de :
      *subventions consequentes (representant le manque a gagner du fait des tarrifs prefixés). Comment developper et mettre en oeuvre un projet d’atablissement sans financement ????
      *sanction effective des Directeurs fautifs y compris les financiers ( CF AC et DAF) qui le plus souvent sont les vrais maitres de l’hopital et dont l’immobiliste ou les mesententes bloquent l’hôpital.la consequence cest que la premiere préoccupation du DG de l’hopital c’est ses collaborateurs les plus directs, ensuite le personnel de l’hopital et autres groupes de pressions(syndicats, ....)...et enfin les malades( les pauvres !!!) . Aucun developppement de l’hopital nes t possible dans ce cas. Le fait de recruter les Directeurs par test ne changera rien si les textes restent en l’Etat car ce systeme va continuer
      Enfin a celui qui parle du personnel administratif comme etant de deflatés de l’université je l’invite humblement a se renseigner car il ya des administrateurs des hopitaux niveau bac + 7 au moins eminents economistes , juristes, sociologues et specialistes de santé publique au Burkina et formés dans les meilleurs universités à l’exterieur. Le systeme ne les a pas encore revélé pour le moment et atendez vous a ce que ce system change et qu’en tant que tels vous vous retrouviez avec eux et les pharmaciens, dentistes, conseillers de santé publique a competir un jours pour les postes de DRS, Chef de district (pas MCD car il s’agit là d’un monopole de fait !!!). Il se pourrait aussi que vous vous retrouviez avec ces memes personnes dans des cabinets de prestations intellectuellles.Le system de santé va changer et les mentalités et idées recues iront avec..
      - Aux administrateurs des hopitaux et des services de santé nous disons ceci : evitez les courtes pensées et la courte echelle, participez aux debats de santé publique (pas seulement a l’animation ou a la budgetisation des seminaires) dans les hopitaux, DRS et districts. Votre avenir n’est pas seulement dans le secteur hospitalier. Il ya du travail dans les autres services de santé...Il faut rompre avec cette image de titulaire ou meme de predateur de l’hopital et montrez que vous etes aussi des hommes de planification strategique, de santé publique, de droit et d’économie de la santé avec un grand respect pour le monde des soignants...C’est aussi a ce prix qu’on vous respectera...

  • Le 16 août 2011 à 13:48, par Gestionnairefaché En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Mon frère, le problème c’est vous les administrateurs des hopitaux. Quand tu en croise un dans un district ou dans un hopital, le boulot du gars se résume à la recherche des fournisseurs ,des 3 factures proforma et des "ken". Souvent tu te demandes pourquoi on doit les recruter avec maitrise plus 3 ans. Un BEPC+1 permet de contacter des founisseurs et de faire le meme boulot.
    Pour revenir à ton thème, je crois que les subventions de l’Etat surtout d’un état comme celui du Faso ne pourront jamais suffir pour permettre à un hopital d’etre performant. Au titre des stratégies qui doivent rendre plus performants nos hopitaux, il faut y inscrire les stratégies de mobilisation des ressources surtout financières.A ce niveau il faut de grandes réformes mais c’est des réformes qui rendent impopulaires mais qui permettent d’avancer. Le problème est ce que ce régime optera pour de telles réformes ? Première réforme : Lutter contre la corruption (mater sans complaisance les DG, DAF, etc meme si c’est des camarades ou des protégés de camarades du CDP). 2ème réforme : rendre obligatoire l’adhésion à une assurance ou mutuelle de santé. Pour cette assurance, chaque Burkinabè de plus de 18 ans ou tout résident d’au moins 6 mois au Burkina doit payer 2500 francs par an. La somme sera collectée juste après les recoltes et la gestion doit etre les plus transparentes possibles. Le cout,la qualité et l’organisation des soins doivent etre de telles sortent qu’aucun burkinabè ne regrette d’avoir payé les 2500f.

  • Le 16 août 2011 à 14:04, par Gestionnairefaché En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Mon frère, le problème c’est vous les administrateurs des hopitaux. Quand tu en croise un dans un district ou dans un hopital, le boulot du gars se résume à la recherche des fournisseurs ,des 3 factures proforma et des "ken". Souvent tu te demandes pourquoi on doit les recruter avec maitrise plus 3 ans. Un BEPC+1 permet de contacter des founisseurs et de faire le meme boulot.
    Pour revenir à ton thème, je crois que les subventions de l’Etat surtout d’un état comme celui du Faso ne pourront jamais suffir pour permettre à un hopital d’etre performant. Au titre des stratégies qui doivent rendre plus performants nos hopitaux, il faut y inscrire les stratégies de mobilisation des ressources surtout financières.A ce niveau il faut de grandes réformes mais c’est des réformes qui rendent impopulaires mais qui permettent d’avancer. Le problème est ce que ce régime optera pour de telles réformes ? Première réforme : Lutter contre la corruption (mater sans complaisance les DG, DAF, etc meme si c’est des camarades ou des protégés de camarades du CDP). 2ème réforme : rendre obligatoire l’adhésion à une assurance ou mutuelle de santé. Pour cette assurance, chaque Burkinabè de plus de 18 ans ou tout résident d’au moins 6 mois au Burkina doit payer 2500 francs par an. La somme sera collectée juste après les recoltes et la gestion doit etre les plus transparentes possibles. Le cout,la qualité et l’organisation des soins doivent etre de telles sortent qu’aucun burkinabè ne regrette d’avoir payé les 2500f.

  • Le 16 août 2011 à 14:05, par INFIRMIERfaché En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Lutter contre la corruption, créer une assurance obligatoire santé (contractualisaer cette politique avec une assurance de la place). Cela renforcera les capacités financières des hopitaux et rendra moins chèrs des soins de santé. Le problème dans les districts et les hopitaux c’est les gestionnaires et les adminisatrateurs. Ils ne font que des "ken", surfacturations, livraisons fictives,reception fictive, consommation fictives des biens avec des bons de sorties fictives, imitation de signature, doublons dans les justificatifs (meme activité financée par deux bailleurs différents= ils sont trop fans de çaaaaaaaa),perversion dans la confrontation des fournisseurs( ils donnent à l’avance l’enveloppe c’est dire le montant au fournisseur avec lequel il veut travailler. Ce dernier produit une offre plus nette que les autres et le jour du dépouillement il a son marché fraudulex de façon transparente). En 1 ans le gestionnaire il t’a caché une villa dans un quartier de Ouaga et nargue les infirmiers dans le district.Mais généralement le ministère est au courant mais comme tout le monde fait semblant de lutter contre la corruption, on ne tournera qu’en rond. Allons au délit d’apparence ou à une vrai punition et on économisera des milliards pour nos malades.

  • Le 16 août 2011 à 14:59, par votre serviteur En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Bonne analyse théorique qui me fait penser que vous êtes jeune débordant d’énergie envie de changer radicalement les choses. Courage !
    Seulement, je voudrais dire qu’à côté de ce management idéal inspiré de pays traditionnellement capitalistes où tout le monde pense rentabilité et sait ce que cela veut dire, chez au Burkina Faso, il faut d’abord concilier rentabilité et social dans une démarche où la vision de l’Etat est mitigée et bascule en fonction des pressions sociales. Ce que vous dites est juste et je pense que les responsables d’hôpitaux pensent exactement pareil surtout que la plupart d’entre eux ont Bac + 7. c’est à dire la maîtrise en éconiomie + 3 ans de formation à l’ENSP. Seulement, quand vous êtes directeur d’hôpital et un matin vous arrivez au service et on vient vous informer que la Radio est en panne, pendant que vous avez une longue file d’attente pour des examens. Que faites vous ? La procédure étant connue. Demander des proformants et si par malheur la pro forma la moins chère dépasse 1 millions, il faut faire un appel à conccurence. Pendant ce temps les malades attendent, les praticiens sont découragés parcequ’ils n’ont pas les moyens pour travailler, le DG cours parceque c’est une histoire d’image pour lui et pour la structure. Vous êtes lancés dans une procédure qui vous prendra 2 où 3 mois et les malades doivent attendre. C’est des situations qui sont légions dans nos hôpitaux, le praticien veut son équipement pour travailler. Comment faire ? Des problème comme ça arrivent 2, 3, 4 ..... fois, pensez- vous que quelqu’un vous fera encore confiance ? Votre leadership est où ? Quel est le dégré de votre autonomie pour la résolution de vos problèmes ?
    Nous hôpitaux sont administrés aujourd’hui et non manager car l’Etat est très interventionniste dans ce système. Je pourrai même penser qu’on a pas besoins d’un corps spécifique pour diriger un hôpital à l’Etat actuel des chose. Toute personne capable de lire et faire appliquer les textes dans ce cas de figure peut gerer un hôpital. C’est bien dommage. La situation de l’hôpital public Burkinabè est compliqué et complexe. En dix tomes, on finira pas de les exposer. L’Etat doit faire confiance aux gens qu’il recrute où nomme librement et les apprécier au resultats avec une certaine liberté d’action.
    Courage à tous.

  • Le 16 août 2011 à 15:03, par isid En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    vous les administrateurs des hopitaux ki tuer la santé avec vos magouilles,vous etes pire ke les douaniers.on connait ça et le ministre laisse faire et nous les povres malades ki st ds le baba,voilà la vérité

  • Le 16 août 2011 à 15:12, par Napoléon En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    Je crois que vous posez un faux problème car 95 % des CHU ET et CHR SONT dirigés par des administrateurs. Mais ils sont dans la médiocrité. Il y’a des CMA qui fonctionnent mieux que des CHR (CMA du 30). Vous voulez parler de ces administrateurs qui ne savent pas ce c’est qu’un malade et qui ne pensent que argent, argent, argent ; ; ;. LAISSE CA. On devrait éloigner ces rapaces des hôpitaux ou revoir leur formation. Leur inculqué l’empathie du patient. La quête du gain quand tu me tiens.

  • Le 16 août 2011 à 21:56, par 100façon En réponse à : ACCES AUX SOINS SANITAIRES : "L’hôpital burkinabè malade de son leadership"

    je partage entièrement ton avis.Pour être rentable et viable une entreprise ne devrait pas avoir de sentiment.ton ami ou ton frère de la SONABEL, de l’ONATEL ou de l’ONEA n’a jamais subventionné ta facture ou bien même l’annuler.Tout le système hospitalier est à revoir de la prise en charge des patients au traitement des agents .Il faudrait qu’on arrive à des traitements salariales qui puisse vraiment répondre aux exigences d’une entreprise en quête de performance et de rentabilité.Vivement que l’Hôpital National Blaise COMPAORE soit un exemple.

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