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COUP DE GUEULE : Yandé (1) à ces commerçants qui aiment tant le haram (2) !

Publié le jeudi 11 août 2011 à 01h46min

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A la mosquée, à l’église et même sous l’arbre à palabres, on prêche que tout ce qui est obtenu trop facilement par la ruse, le hasard ou par toute voie immorale, est interdit. Mais voilà ! L’homme est parfois attiré par le désir irrésistible de faire ce qu’on lui dit de ne pas faire. On a alors l’impression qu’il se fait un point d’honneur de violer et de braver allègrement tout ce qui est interdit et prohibé. C’est sous cet angle, en tout cas, qu’on peut essayer de comprendre ces commerçants qui ont reçu des subventions de l’Etat pour faire baisser les prix des produits qu’ils vendent.

Non seulement ils n’ont pas baissé ces prix, mais en plus, ils les ont fait grimper au plafond. Un double bénéfice, en fin de compte. Un double haram aussi que l’Etat doit fermement sanctionner comme il l’a promis. Et si Dieu aussi s’en mêlait, ce ne serait pas de trop ! On en a vraiment assez de ces hommes qui se sucrent sans vergogne sur le dos des Burkinabè qui n’en peuvent plus de tirer le diable par la queue ! COUP DE CŒUR


Somalie : l’appel samaritain de Ouest-France

La famine, outre la guerre, est une douloureuse et mortelle plaie pour la Somalie. Les ONG et autres associations de charité essaient de la panser actuellement de leur mieux. Mais dans ce marché de Samaritains "institutionnalisés", un intrus est apparu. Il s’agit du journal français Ouest-France, qui a lancé un appel aux dons à ses lecteurs pour qu’ils viennent en aide aux Somaliens. Ces derniers, en 9 jours, ont pu mobiliser plus de 500 000 euros. Un appel samaritain qui a donc trouvé écho aux portes de généreuses âmes pour le bonheur des habitants de la Corne de l’Afrique. Un acte louable, s’il en est.

- (1) Mot mooré qui signifie "honte" (2) Mot arabe qui signifie profiter de quelque chose d’illégal ; profiter, avoir ou manger quelque chose de façon indûment gratuite

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 12 août 2011 à 10:54 En réponse à : COUP DE GUEULE : Yandé (1) à ces commerçants qui aiment tant le haram (2) !

    Comme le disait un coupeur de route arrêté, "un commerçant est un voleur qui a de la patience".

  • Le 16 août 2011 à 13:28, par leregard En réponse à : COUP DE GUEULE : Yandé (1) à ces commerçants qui aiment tant le haram (2) !

    Il y a trois acteurs dans cette situation : les opérateurs économiques, l’État et les consommateurs. A la vérité aucun ne joue véritablement son rôle :
    i) Au Burkina, les opérateurs économiques dans leur compréhension ( en tout cas c’est ce qui est exprimé à travers leur comportement face à la nation , à la population) sont encore au stade du "développement individuel". Ils n’ont pas muri pour comprendre qu’ils doivent constituer une bourgeoisie nationaliste dont les intérêts se confondent avec ceux de la nation, des populations.Je ne sais pas pourquoi au Burkina, ils sont encore à ce stade alors dans des pays voisins (au Mali par exemple, ils ont proposé au gouvernement des mesures pour alléger le fardeau des populations en ce mois de Ramadan, en baissant quasi-unilatéralement les prix de plusieurs denrées de grande consommation), avec les opérateurs économiques globalement de même niveau d’instruction, montrent un sens de responsabilité plus élevé. Faut-il voir là, la culture ? Les opérateurs économiques doivent comprendre qu’ils ne peuvent faire des affaires que dans la paix sociale (la dernière crise au Faso l’a largement montré). Ils doivent contribuer à cette paix sociale.
    ii) l’État est devenu trop faible à cause des accointances que plusieurs Hauts responsables entretiennent avec les opérateurs économiques : ils sont devenus soient de véritables opérateurs économiques malhonnêtes car ils se retrouvent des deux côtés de la table ou tellement corrompus qu’ils ne songent qu’à piller l’État.
    iii) les consommateurs, même s’ils donnent de temps en temps de la voix, ne pèsent pas beaucoup dans ce qui devait être un partenariat tripartite.
    Il y a lieu de rappeler à chaque groupe sa responsabilité et de l’amener à véritablement l’assumer.
    Peut-être la mise en place d’un cadre authentique de dialogue (pas du genre dont le Burkina regorge) ayant pour objectif de contribuer à la quiétude sociale pour un développement national partagé. Vœux pieux peut-être, mais possible pour peu que aucun groupe ne soit trop exigent ou gourmand.
    Peut-être faudrait-il sensibiliser les opérateurs économiques sur leur devoir vis à vis de la société, arrêter la corruption au sein de l’État et enfin donner la parole véritable aux consommateurs.

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